En trois mots: Que lèguerons nous à nos enfants

[roro222]

Bonjour

Les hommes préhistoriques nous ont légué leur savoir sous forment de peintures rupestres.
Plus tard, c'est sous forme de cuvettes, c'est à dire des creux taillé dans la pierre ou tablettes d'argile
En suite sur des papyrus et puis parchemins
Et enfin sur papier

Mais nous, société contemporaine en trois mots que lèguerons nous à nos enfants ?

Des Charges
Des Moments
Des Cuvettes

Hé oui, notre savoir étant stocké sur de l'informatique, l'information est stocké sous forme de charges électriques dans nos clés USB ou SSD, sous forme de moments magnétiques dans nos disques durs et sous forme de cuvettes ou petits creux sur nos CD, DVD, Blu-ray

Reste à savoir la pérennité de ces supports
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[Amanuensis]

Le problème principal pourrait ne pas être la pérennité des supports, mais celle des appareils nécessaires pour «lire» les supports.

Le besoin d'un objet technique comme lecteur entre le support d'information et l'acquisition de l'information par un humain est nouveau.

L'écrit est fait pour être vu (ou touché pour le Braille) directement par les humains. Pas les supports informatiques.

Si on voulait assurer une pérennité, non seulement faudrait des supports pérennes, mais aussi des explications, spécifications, descriptions, plans, etc., des lecteurs et des méthodes permettant de les fabriquer à partir de matériel aisément accessibles, informations qui doivent être conservées selon une méthode directement utilisable par des humains.

Mais même posé ainsi, est-ce imaginable pour des vidéos codées en MPEG-4 AVC ?

[antek]

Il faudra financer des organismes pour garder ce patrimoine fonctionnel.
L'INA fait déjà un peu ça.

Ouverts au public même, des musées vivants.

[Amanuensis]

Au passage on peut faire un parallèle avec le vivant.

Si une partie de l'information passée d'une cellule à une cellule-fille a pour support l'ADN, il faut aussi un «lecteur». Ce lecteur est la machinerie centrée sur les ribosomes. Et la «fabrication» de cette machinerie nécessite des informations mémorisée sur l'ADN! Et en particulier une information critique, celle donnant la compositions des AARs qui sont les protéines «concrétisant» le code génétique.

Et tout cela est «pérenne», par duplication non seulement de l'ADN, support physique de l'information, mais aussi par multiplication des «lecteurs» (la machinerie ribosomique) et distribution de ces lecteurs entre les cellules filles.

Bref, que ce soit vivant ou société humaine, la pérennisation nécessaire est celle de l'ensemble support+lecteur, pas seulement celle du support.

[A voir en vidéo sur Futura]

[roro222]

En un mot, notre savoir devient de plus en plus vulnérable.
Moins on met d'atomes pour stocker une information, plus elle est sujette à sa dispersion soit disparition

[Amanuensis]

Il faudra financer des organismes pour garder ce patrimoine fonctionnel.
L'INA fait déjà un peu ça.

L'INA s'occupe de l'information technique? Des spécifications permettant de décoder MPEG-4 (par exemple)?

L'audio-visuel sous forme de films argentiques ou de disques vynils, ça peut se conserver sans gros problème de «lecteur», mais cela concerne quoi pour l'INA? L'artistique, le spectacle, peut-être. Mais l'aspect «fonctionnel», technique? Je ne pense pas.

Intéressant, une société qui conserve avec soin son patrimoine «culturel», mais pas de quoi reproduire les machines remplissant les besoins «non culturels» (comme le transport, la médecine, ...) ou celles permettant de jouir du patrimoine culturel!

[invite51d17075]

En un mot, notre savoir devient de plus en plus vulnérable.
Moins on met d'atomes pour stocker une information, plus elle est sujette à sa dispersion soit disparition

pas forcement, puisque dans l'autre sens , on peut multiplier les copies des informations sur des supports différents lisibles avec des lecteurs différents.
et donc compenser une "fragilité" éventuelle d'un stockage par la multiplication ( quantitative et qualitative ) de ceux ci.

[vgondr98]

Bref, que ce soit vivant ou société humaine, la pérennisation nécessaire est celle de l'ensemble support+lecteur, pas seulement celle du support.

Ce que l'on grave sur les supports modernes, ce sont des 0 et des 1, si on conserve le support et le lecteur sans conserver le dictionnaire, on risque d'être un peu coincé.

[antek]

L'audio-visuel sous forme de films argentiques ou de disques vynils, ça peut se conserver sans gros problème de «lecteur», mais cela concerne quoi pour l'INA ?

L'INA n'est pas un entrepôt de stockage.
ça les concerne en ce qu'ils sont sensés fournir des images et du son à partir des supports qu'ils conservent.

[Amanuensis]

Ce que l'on grave sur les supports modernes, ce sont des 0 et des 1, si on conserve le support et le lecteur sans conserver le dictionnaire, on risque d'être un peu coincé.

Quand je parle de «lecteur» cela inclut le décodage donc le «dictionnaire».

(Cf. «objet technique comme lecteur entre le support d'information et l'acquisition de l'information par un humain», message #2).

[invite51d17075]

L'INA n'est pas un entrepôt de stockage.
ça les concerne en ce qu'ils sont sensés fournir des images et du son à partir des supports qu'ils conservent.

pas uniquement, il prennent aussi en charge les changements de support.
à l'instar de la numérisation d'un nb astronomique de film tournés sur support argentique (*) ( et même certains plus anciens : nitrate )
(*) énorme chantier qui a ( dans ma mémoire ) démarré il y a une vingtaine d'année.

donc, je ne comprend pas quand tu affirmes que ce n'est pas ( aussi ) un entrepôt de stockage.

[invitedf3b174e]

Le savoir de notre epoque sera perdu a 90%, nous avons deja prdus, chacun de nous les informations stockees sur les anciennes disquettes et video VHS,

Les 10% qui vont persiste sont ceux graves sur des plaques en platine. Ceci se prtique deja mais je ne me rappelle pas ou, si qq peut chercher qui pratique cete gravure?

[antek]

donc, je ne comprend pas quand tu affirmes que ce n'est pas ( aussi ) un entrepôt de stockage.

Parce que je voulais dire "pas que" . . .

[invite51d17075]

Parce que je voulais dire "pas que" . . .

alors interventions parallèles....
cordialement.

[trebor]

Bonjour à tous,

Pour conserver des photos très longtemps, plusieurs centaines d'années voir des milliers, y a-t-il mieux que celle réalisée sur la faïence, comme celles mises sur les tombes ?

Sur papier non sensible à l'humidité et autres agents destructeurs et des couleurs ne changeant pas avec le temps ?

Car déjà dehors depuis plus de 100 ans, certaine photos en noir et blanc son encore en bon état ?

Pour les vidéos existe-il de la pellicule quasi indestructible, sauf par le feu ?

L'appareil de projection restant assez simple dans sa conception pour restituer en projetant les images sur un écran.

Bonne journée

[JPL]

Le problème du moyen de lecture avait déjà été abordé dès 1957 dans le roman de SF Le nuage noir de Fred Hoyle (remarquable astrophysicien même s’il s’était planté sur le big bang). Il s’agissait du problème de la relecture des bandes perforées des ordinateurs de l’époque dans un futur qu’il imaginait dans la deuxième partie du récit. Excellent roman que je recommande et qui a été réédité en 2014.

[roro222]

Pour conserver des photos très longtemps, plusieurs centaines d'années voir des milliers, y a-t-il mieux que celle réalisée sur la faïence, comme celles mises sur les tombes ?

Des inclusions dans du verre serait encore mieux car protégé de toutes parts