Sur ce point, la question était de mettre en évidence les forces.
Pour rappel, les théories scientifiques qui font loi sont basées sur l'observation. Si l'on se doute que la bille sous le pied de l'éléphant devrait en principe se déformer, même de façon insensible, c'est parce que la science a produit des lois qui le suggèrent, et qui permettent même d'effectuer des calculs que la base de certaines hypothèses. Mais ces lois ont été obtenues et vérifiées par des expériences observables, c'est-à-dire dans des situations où l'on pouvait effectivement voir et mesurer quelque chose qui se passait.
Lorsque les conséquences du travail de la force sont trop ténues pour être observables simplement à l'échelle macroscopique, on peut parfois envisager des méthodes pour mettre en évidence ce travail à une échelle moléculaire. Mais ça ne change rien au fait que c'est le travail de la force qui provoque les modifications, indépendamment de leur observation effective par une personne présente.Les tensions entre molécules à l'intérieur de la bille sont-elles identiques dans les 2 cas, alors même que l'on n'observe aucun travail à l'échelle macroscopique ?
Quoi qu'il en soit, on s'éloigne du sujet, puisque si l'on peut admettre que l'énergie du système (considéré au niveau macroscopique ou au niveau moléculaire, peu importe) varie au moment où l'on commence à appliquer la force, par la suite cette énergie n'a plus de raison de varier quand le travail de la force devient nul sans annulation de la force (si l'énergie du système avait dû continuer de varier à cause de la force, cette différence proviendrait forcément du travail de la force -- puisque la création spontanée d'énergie n'est pas envisagée -- et à la longue les modifications induites sur le système auraient fini par être suffisamment importantes pour être observables). Cela constitue donc bien un contre-exemple au postulat.
Bref, ce n'est pas la présence de la force qui fait varier l'énergie du système, c'est son travail. Une force dont le travail est nul (déplacement perpendiculaire à la direction de la force, par exemple) ne fait pas varier l'énergie du système sur lequel on l'applique. Le postulat de départ est donc faux.
-----