Bonjour,
Etant donné qu'il n'existe pas de fil concernant le dossier OGM dans la section "commentez les actus et les dossiers de Futura Sciences", j'engage donc ici l'analyse.
Il se trouve que ce dossier relève de nombreuses contradictions et invraisemblances:
OGM: un tour d'horizon complet
Pas si complet que ça ?
Il me semble que cette réflexion de Futura montre clairement un parti pris non scientifique pour les OGM !Lorsque l’on parle d’OGM, il est difficile d’éviter un débat passionné entre les défenseurs des OGM et leur opposants. Débat véhiculant toutes sortes de fausses idées, de clichés et de craintes au près du public. Souvent le débat mélange OGM, malnutrition, risques alimentaires, et mondialisation. Il est donc du devoir des scientifiques de sortir de leurs laboratoires pour prendre la parole, expliquer, discuter, tordre le cou aux idées reçues et en finir avec cette image que les OGM seraient forcément une menace pour notre société. Futura
Car de plus, nous pouvons lire plus loin:
Or, selon les scientifiques, il n'y aucune certitude et le risque zéro n'existe pas !Le 2 février 1995, la loi Barnier l'inscrit dans le droit français sur la protection de l'environnement. Elle le présente comme le principe « selon lequel l'absence de certitudes compte-tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l'adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l'environnement, à un coût économiquement acceptable ».
Le Conseil d'Etat donne en 1998 cette définition précise: « Ce nouveau concept se définit par l'obligation pesant sur le décideur public ou privé de s'astreindre à une action ou de s'y refuser en fonction du risque possible. Dans ce sens, il ne lui suffit pas de conformer sa conduite à la prise en compte des risques connus. Il doit, en outre, apporter la preuve, compte tenu de l'état actuel de la science, de l'absence de risque ».Dominique Lecourt, Professeur de philosophie à l'Université de Paris VII et Délégué général de la Fondation BioVision de l'Académie des Sciences
Pourquoi les chercheurs sont-ils découragés dans leur recherche concernant les conséquences et les études sur les cultures d'OGM ? Et pourquoi diffuse-t-on des OGM alors que les études sur le long terme sont insuffisantes ?Le problème de la science n'est pas seulement l'incertitude et/ou le manque de savoir sur le non-savoir; il est aussi un nombre insuffisant d'approches interdisciplinaires pour l'étude de problèmes particuliers.Marjana Dermelj, Fondation slovène pour le développement durable
Cette position est clairement scientiste ! définition du scientisme-Wikipédia et contredit la définition du Conseil d'Etat que j'ai citée plus haut !Il n'appartient pas à l'autorité publique (et au décideur politique) d'être en faveur ou contre les OGM. Elle doit assurer que le processus d'autorisation respecte les principes, que je viens d'énoncer, de sorte que le consommateur puisse exercer son choix, en fonction de son appréciation personnelle. Ce qui postule un autre aspect: par le biais d'un étiquetage fiable et facile à comprendre, le consommateur doit savoir si le produit qu'il achète contient des OGM ou est issu d'OGM.Daniele Franzone (Directeur Général de l'Environnement à la Commission Européenne)
or il apparaît que les OGM ne sont nullement des espèces variétales , et ne correspondent pas à la définition de "variété botanique". Comment peut-on die que les OGM servent à améliorer les espèces variétales ?Les projets d'avenir portent sur l'amélioration de la qualité des plantes sur les plans agronomique et nutritionnel. Robert Naquet
De plus, on peut lire:
Pourquoi le projet de loi adopté par le Sénat français implique que l'étiquetage soit absent des produits laitiers, oeufs et de la viande ? Personne ne pourra savoir ce qu'il consomme, et ceux qui ne veulent pas donner leur argent à l'agriculture transgénique ne pourront pas choisir pour ces produits animaux ! Ce n'est pas normal !La transparence, seule, pourra les faire disparaître. La traçabilité des produits que nous mangeons est essentielle: c'est elle seule qui permet de savoir comment ils ont été obtenus.Robert Naquet, CNRS, Président du comité pour l'éthique en sciences de la vie
Il en ressort que la notion de coexistence entre cultures est inventée de toue pièce et imposée aux populations pour faire accepter une pollution génétique qu'ils n'ont jamais demandé ! (cf Le Monde Diplomatique)Il en ressort que, de la même manière que l'agriculture biologique est capable de coexister avec une agriculture conventionnelle, utilisant des produits phytopharmaceutiques, elle pourrait l'être face à une agriculture utilisant des plantes génétiquement modifiées, qu'il s'agisse de cultures de plantes génétiquement modifiées à titre commercial ou expérimental. Cette coexistence suppose cependant que les partenaires, du producteur aux consommateurs, reconnaissent clairement que les productions issues de l'agriculture biologique sont acceptables lorsqu'elles présentent des traces d'OGM alors que l'agriculteur a, en toute bonne foi, utilisé des semences vendues comme conventionnelles.Marc Fellous INRA, UMR d'Agronomie, Président de la Commission du Génie Biomoléculaire
On utilise des séquences d'ADN viral pour générer les OGM:
Pourquoi certains disent alors qu'il n'y a aucun lien entre séquence génétiquement modifiées et virus et viroïdes ?Il existe deux types de séquences d'ADN viral végétal utilisées communément pour la construction des gènes à insérer dans les plantes GM :
# le promoteur, qui est nécessaire pour amorcer l'expression du gène inséré et qui est habituellement le promoteur dérivé du virus de la mosaïque du chou-fleur
# la séquence incluant les gènes qui codent pour la création de l'enveloppe externe protéique des virus, et qui une fois exprimée dans la plante hôte, va donner des protéines qui gêneront les autres virus infectant la plante. Ceci confère ainsi une résistance à la plante hôte.Robert Naquet, CNRS, Président du comité pour l'éthique en sciences de la vie
C'est de la désinformation !
En attente de réactions constructives,
Cordialement,
Aurélien
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