bonsoir
en général quel sont les parametres à prendre en compte si on veut changer dans une installation un moteur DC par un moteur triphasé ??
mm puissance , rendement ?? .....
..
d'avance merci
@+
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On vous a donné que peu de savoir ....PDD
23/09/2014, 21h07
#2
Zenertransil
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Re : changement moteur CC
Bonsoir,
Ca dépend... Si c'est pour entraîner un ventilo, il suffit globalement qu'il tourne à la même vitesse et qu'il fournisse la même puissance. Maintenant, la réalité est plus complexe, donc je vais essayer d'être clair en étant concis.
La première chose, la moins gênante, c'est que sur les installations "anciennes", quand il y a MCC, généralement, il y a variation de vitesse voire asservissement. Parce que c'est un des seuls avantages pratiques de la MCC : pour faire varier la vitesse on modifie la tension, et ça, ça fait longtemps qu'on sait faire, depuis le groupe autotransformateur+redresseur à vapeur de mercure jusqu'au redresseur commandé à thyristors, puis au hacheur. De même, les équations qui régissent son fonctionnement statique et transitoire sont extrêmement simple, et demandent beaucoup moins de puissance de calcul (numérique ou analogique) pour asservir la vitesse ou le couple que sur une MAS (ce qu'on ne sait faire que depuis ~20 ans, grosso-modo). Si c'est pour faire un raccordement direct, autant mettre une MAS : c'est moins cher, et pas besoin de redresseur...
Mais en admettant qu'on accepte une vitesse fixe et pas d'asservissement, ce n'est pas trop un problème. Par contre, la machine à courant continu a une caractéristique T=f(Ω) idéale : le dT/dΩ y est toujours négatif (c'est une droite oblique de pente négative). Cela inclut une rétroaction naturelle : si la vitesse vient à diminuer pour une raison x ou y, le couple disponible augmente. Or c'est cette augmentation de couple qui va permettre au rotor d'accélérer rapidement : il retrouve sa vitesse normale. De même, si la vitesse vient à augmenter pour une raison quelconque, le couple disponible diminue. Comme le couple résistant va stagner ou augmenter, cette baisse de couple maximal va se traduire par une décélération du rotor : il va retrouver sa vitesse normale.
Et ce fonctionnement est vrai sur TOUTE la caractéristique. Ainsi, c'est à l'arrêt qu'un moteur à courant continu a son couple maximal (E=0, U=RI, courant maxi, couple maxi), et celui-ci diminue à mesure qu'on s'approche de U/(kϕ) (E=U, RI=0, courant nul, couple nul), où il devient nul.
Malheureusement, sur la MAS, ce n'est pas aussi simple... Quand on est au point de synchronisme, on charge un peu, la vitesse diminue (le moteur glisse), le couple augmente, on se restabilise. On charge un peu plus, la vitesse diminue et se restabilise. Et puis on charge encore un peu, et là, paf, catastrophe : le rotor ralentit, s'arrête, et le moteur crame assez rapidement. Que s'est-il passé? Tout simplement que la caractéristique T=f(Ω) d'une MAS n'est pas celle d'une MCC : en partant de Ω=0, c'est quasiment horizontal, puis ça monte, ça fait une bosse, et ça redescend de façon quasiment rectiligne, et ça atteint zéro au synchronisme.
Quand on part du synchronisme, donc, on a d'abord la partie à pente négative où le fonctionnement est stable, et puis d'un seul coup on atteint la bosse et ça se casse la figure (en tendant vers une horizontale, bien plus basse que la bosse). La conséquence de ça, c'est que si, transitoirement, le couple exigé est trop grand, la vitesse peut s'écrouler et le moteur peut se retrouver dans l'incapacité de reprendre sa vitesse... Puisqu'une fois qu'on a passé la bosse, moins de vitesse = moins de couple = moins de chance de rattraper la vitesse dans un délai donné.
En fait c'est un très gros problème des MAS, critique en stabilité des réseaux : si surintensité transitoire, sous-tension, si sous-tension, le couple des MAS s'écroule, si il s'écroule, elles glissent, et si elles glissent, le courant qu'elles consomment augmente énormément. Et de cette surintensité, on repart au départ : sous-tension, etc... C'est un cercle vicieux. Avec des MCC, on aurait la même chose, sauf que les MCC, elles, lorsque le courant augmente fortement, elles regagnent du couple et retrouvent leur vitesse, donc le défaut disparaît. Pour les MAS, le courant augmente, mais pas le couple! Du coup, les MAS sont très critiques, et peuvent faire un effet "mémoire" sur un défaut en le maintenant...
Du coup, ça dépend vraiment de ce que la MCC entraîne, je dirais qu'il n'y a pas de formule générale ou de règle absolue...
Choisis un travail que tu aimes, et tu n'auras pas à travailler un seul jour de ta vie
24/09/2014, 13h38
#3
arsene de gallium
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Re : changement moteur CC
+1
Mais il faut prendre aussi en compte toute son alimentation électrique et souvent ça chiffre très vite.
L'intérêt de remplace un MCC (moteur à courant continu) par un moteur triphasé est le cout d'entretien très faible pour un moteur triphasé mais il faut remplacer le cable de liaison: 2 conducteurs par un 3 conducteurs de section adaptée.
Toute l'installation d'alimentation est aussi à remplacer:
- protection
- contacteur
Souvent il y a aussi la partie télécommande.
Comme on ne connait:
- ni la puissance du moteur actuel,
- ni son mode de fonctionnement,
- ni les caractéristiques de la charge entrainée,
- ni si il y a un variateur de vitesse
il est quasiment impossible de répondre à la question.
Précise tout ça et mieux donne un schéma de l'installation existante.