Question sur les potentiels

[invitee9507dc3]

Bonjour a tous

C'est la première fois que je poste sur le forum, alors j'espère être dans la bonne rubrique.

Alors voilà, lors d'une mesure de tension sur une batterie, j'ai bien mesuré 6V comme prévu mais je me suis posé une question. Entre la borne - de ma batterie et un point quelconque de mon plan de travail, le multimetre m'affiche 0V, donc dans ma tête entre le + de ma batterie et ce même point quelconque je devrais mesurer 6V, cependant mon multimetre affiche 0V.
Ma question est donc la suivante :

Pourquoi ?

J'espère avoir été assez clair dans mes propos et je vous remercie d'avance pour votre aide.
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[penthode]

hello , la notion de potentiel n'existe pas , c'est un truc mal maitrisé par beaucoup de gens qui racontent beaucoup de conneries

il n'existe que la différence de potentiel

qui ne peut se mesurer qu'entre deux points d'un circuit physique

[invitee9507dc3]

Bonjour,

Tout d'abord merci de ta réponse,
Je suis conscient que la notion de potentiel peut être un peu floue pour la plupart des gens, cependant j'espérais avoir passé ce stade ^^
D'après mes modestes connaissances, si en mesurant la tension entre deux points j'obtiens 0v, c'est que ces deux points sont au même potentiel, cependant étant donné que je mesure 0V entre le + de ma batterie et mon point quelconque, je me doute que mon point quelconque et le moins de ma batterie ne sont pas aux même potentiel.

Alors que représente ce 0v que m'affiche le multimetre entre mon point et le moins de ma batterie ?

[penthode]

la ddp entre deux objets étrangers , qui n'ont aucune raison d'en afficher une

comme si tu voulait avoir la ddp entre la batterie de ton smartphone et le chat du voisin

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite936c567e]

Bonjour

Admettons par exemple que tu tiennes ta batterie dans une main, que tu portes des semelles isolantes et que tu frottes tes pieds sur la moquette (ce qui aura pour effet de charger ton corps électriquement par rapport au sol), alors on peut tout à fait s'attendre à ce qu'il y ait une différence de potentiel de 30 000V entre une borne de la batterie que tu tiens à la main et le pied de la table qui est à côté de toi.

Toutefois, lorsque tu tenteras de mesurer la tension entre la batterie et le pied de cette table, les charges accumulées traverseront presque instantanément le voltmètre, de sorte que les deux objets se retrouveront rapidement au même potentiel. Tu auras simplement déchargé le condensateur de très faible valeur (quelques pF ou nF) dont une armature est constitué par le sol et le pied de la table et l'autre armature par ton corps et la batterie, au travers de la résistance (assez élevée mais néanmoins non nulle) du voltmètre.

C'est d'ailleurs la raison pour laquelle quand on manipule des circuits à base de transistors à effet de champ, on doit préalablement se décharger afin d'avoir les mains au même potentiel que les composants. Par exemple, les premiers circuits logiques CMOS (qui disposaient d'une protection assez limitée contre ce phénomène) étaient parfois détruits quand on touchait leurs pattes avec les doigts sans précaution, la brève décharge (pouvant dépasser plusieurs dizaines de milliers de volts) étant suffisante pour claquer les transistors qu'ils contenaient.

[invitee9507dc3]

Bonjour,

Donc d'après ce que vous m'expliquez il y a bien une ddp entre le + de ma batterie et mon point quelconque mais à l'instar d'une capacité, cette ddp disparaît car les charges ont presque immédiatement traversé mon multimètre, mettant ainsi le + de ma batterie et mon point au même potentiel ?

[penthode]

on peut le voir comme ça

[invite936c567e]

Donc d'après ce que vous m'expliquez il y a bien une ddp entre le + de ma batterie et mon point quelconque mais à l'instar d'une capacité, cette ddp disparaît car les charges ont presque immédiatement traversé mon multimètre, mettant ainsi le + de ma batterie et mon point au même potentiel ?

Tout-à-fait.

La mesure d'une tension au voltmètre s'accompagne toujours de la consommation d'un courant, très faible par principe, mais bien présente. La raison en est que :
- sur les appareils à aiguille (à galvanomètre), c'est en fait la mesure de ce courant qui est réalisée,
- sur les appareils numériques, ce courant permet de protéger l'étage d'entrée d'un niveau élevé de tension qu'il ne supporterait pas.
Un voltmètre a donc toujours une résistance interne modérément élevée, non infinie.

Pour pouvoir afficher une valeur non nulle sur le voltmètre, il faut donc que la différence de potentiel produise un courant durant le temps nécessaire à la mesure, ce qui implique :
- soit que la capacité électrique entre les objets en contact avec les pointes de touche soit très important (par exemple, sur un voltmètre avec une entrée de 10 MΩ, pour mesurer une tension chutant de 10% en 0,1s, cette capacité devrait être de 0,1µF, ce qui est énorme),
- soit que la charge électrique soit entretenu par un générateur (ce qui se passe dans la majorité des cas, quand on réalise des mesures de tension sur un circuit électrique).

En l'absence de ce courant, ce qu'on peut d'ailleurs expérimenter jusque dans certaines limites en mettant en œuvre des amplificateurs à très haute impédance d'entrée (par exemple de 1000000 MΩ avec un AOP de type TL081), on constate que, conformément à la théorie sur les potentiels électriques, la tension évolue en fonction de l'environnement de la pointe de touche même quand celle-ci n'entre pas en contact avec des masses conductrices, à cause du phénomène l'induction électrostatique. La seule proximité de l'opérateur, qui présente lui-même des capacités avec l'environnement (notamment avec le voltmètre) et accumule des charges électriques, modifie la tension mesurée.