Sécheresse et désertification
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Sécheresse et désertification



  1. #1
    invitea86c450b

    Bonjour,


    Je trouve que les informations relatives à la désertification dans le monde sont très contradictoires : parfois il est question d'une augmentation de la biomasse au Sahel (grâce à la formation des paysans), parfois on stigmatise l'augmentation des déserts (notamment en Australie).

    Qu'en est-il au juste ? Quelles seraient les actions à entreprendre ? Où trouver l'information ?


    Je joins le dernier article que j'ai lu sur ce sujet :


    Depuis 1970, le Sahel est confronté à une période de sécheresse sans précédent au XXe siècle.

    En analysant les données enregistrées entre 1896 et 2000 sur 21 stations pluviométriques en Afrique de l'Ouest, des chercheurs de l'IRD ont mis en évidence 23 années de sécheresse importante quasi continue, de 1970 à 1993.

    La présence de deux années humides en 1994 et 1999 a conduit à se demander si cette période noire était arrivée à son terme. Mais la décennie 1990 restant globalement déficitaire, il est encore trop tôt pour se réjouir.

    Seule l'étude statistique des années à venir permettra peut-être d'annoncer la fin de la sécheresse au Sahel. (IRD)

    -----

  2. #2
    Yoyo

    Bonjour,

    Votre message a ete deplace dans cette rubrique, car la rubrique dediee aux questions a Michel Griffon est maintenant fermee.
    En esperant que vous obtiendrez tout de meme des reponses.


  3. #3
    invitea0e2a2c5

    La situation des deux régions que tu cites n'est pas la même, peut-être cela est-il dû à ce paramètre?

    Choco. qui n'en a pas une idée précise mais qui essaie tout de même...

  4. #4
    invitec8ffe9a5

    Citation Envoyé par Jacques
    Bonjour,


    Je trouve que les informations relatives à la désertification dans le monde sont très contradictoires : parfois il est question d'une augmentation de la biomasse au Sahel (grâce à la formation des paysans), parfois on stigmatise l'augmentation des déserts (notamment en Australie).

    Qu'en est-il au juste ? Quelles seraient les actions à entreprendre ? Où trouver l'information ?


    Je joins le dernier article que j'ai lu sur ce sujet :


    Depuis 1970, le Sahel est confronté à une période de sécheresse sans précédent au XXe siècle.

    En analysant les données enregistrées entre 1896 et 2000 sur 21 stations pluviométriques en Afrique de l'Ouest, des chercheurs de l'IRD ont mis en évidence 23 années de sécheresse importante quasi continue, de 1970 à 1993.

    La présence de deux années humides en 1994 et 1999 a conduit à se demander si cette période noire était arrivée à son terme. Mais la décennie 1990 restant globalement déficitaire, il est encore trop tôt pour se réjouir.

    Seule l'étude statistique des années à venir permettra peut-être d'annoncer la fin de la sécheresse au Sahel. (IRD)

    Bonjour,

    le problème est de prendre la notion de désertification dans son ensemble . au cas par cas, effectivement le phénomène ne peut pas être analysé.
    Afin de trouver des éléments de réponses sur lesquels vous pourrez vous appuyer, je vous conseille de consulter le monumental rapport du GIEC http://www.ipcc.ch/ sur les changements et le réchauffement climatique, disponible en partie en francais.

    Je ne suis pas arrivée dans mon étude à la partie "désertification " aussi je ne me prononcerai pas (tout de suite) sur le sujet. Je vous laisse mes pistes !


    Cordialement Caroline

    Sites Internet
    • SEDAC CIESIN http://sedac.ciesin.org/pidb/texts/u...tion.1994.html

    • Study of Climate Change
    http://bigmac.cee.mtu.edu/public_htm...ts/t16/des.htm

    • UNCCD
    http://www.unccd.int/main.php

    • US EPA
    http://yosemite.epa.gov/oar/globalwa...tsDeserts.html

    • UN Information Unit
    http://unfccc.int/resource/ccsites/s...fact/fs103.htm



    Le GIEC :
    source : http://www.doc.mmu.ac.uk/aric/eae/fr...lder/IPCC.html


    Identifiant le problème d'un potentiel changement climatique mondial, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) a établi, en 1998, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le GIEC se compose des principaux scientifiques mondiaux dans le domaine du changement climatique. Le rôle du GIEC est d'évaluer et de passer en revue l'information scientifique, technique et socio-économique associée au changement climatique causé par l'homme.

    Le GIEC se compose de trois Groupes de travail. Le Groupe de travail I évalue les aspects scientifiques du système climatique et du changement climatique. Le Groupe de travail II adresse la vulnérabilité des systèmes socio-économiques et naturels au changement climatique, les conséquences négatives et positives du changement climatique, et les options pour s'y adapter. Le Groupe de travail III évalue les options pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et autrement atténuer le changement du climat.

    Le GIEC a continué à fournir un conseil scientifique, technique et socio-économique à la communauté du monde, et en particulier aux pays commis à la Convention Cadre sur les Modifications Climatiques (FCCC) à travers les Rapports d'Évaluations périodiques sur l'état de la connaissance des causes du changement climatique, ses impacts potentiels et les options pour des stratégies de réponse. Jusqu'ici il a terminé deux importants Rapports d'Évaluations (1900 et 1995). Le dernier fournit des informations clés aux négociations de la troisième Conférence des Parties, qui mena à l'adoption du Protocole de Kyoto. Le Troisième Rapport d'Évaluation est dû pour publication finale en 2001. Le GIEC prépare également des Rapports Spéciaux et des Papiers Techniques sur des sujets où l'information scientifique et le conseil indépendants est considérée nécessaire.

    Suppression des parenthèses autour du lien ipcc qui empêchaient la reconnaissance du lien, Damon

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite72b32a1f

    Ce qui est sûr c'est que l'équivalant de la superficie de la Belgique et du Luxembourg pase de l'etat de terre arable à celui de désert chaque année

  7. #6
    invitec8ffe9a5

    Citation Envoyé par Jarod
    Ce qui est sûr c'est que l'équivalant de la superficie de la Belgique et du Luxembourg pase de l'etat de terre arable à celui de désert chaque année
    Source ? Etude ? Organisme ?

  8. #7
    invitec8ffe9a5


  9. #8
    invite72b32a1f

    Un peu tard peut etre!

    Sinon ma source est le livre Mal de Terre de Hubert Reeves(oui je sais c'est un astrophysicien,c'est vrai qu'il n'a peut etre pas la tete sur Terre).

    Et j'ai trouvé ça aussi: http://www.jhuccp.org/pr/prf/fm13/fm13chap3_1.shtml =>ce serait plutot 5 à 7 milliards d'hectares de terres arables qui disparaitrait alors

    ++

  10. #9
    Damon

    Salut

    >Jarod
    5 à 7 millions d'hectares, soit 50 à 70.000 km² soit le double de ce que tu annonçais, bref c'est encore pire Et le gros problème n'est pas tant l'importance de cette disparition qui représente 0,05% des terres arables disponibles (même source), mais bien la tendance à l'augmentation de cette disparition et surtout le rythme de remplacement qui lui est quasiment nul.

    D'autre part les OGM :? vont rendre arables des terres qui ne le sont pas, qu'on le veuille ou non cela se produira, devant la nécessité et la pression de lobbies de l'agroalimentaire.

    Le problème étant que ces terres gagnées le seront au détriment de la flore et de la faune sauvage

    La solution pourrait-elle se trouver dans la culture hors-sol ?

    Damon
    Un EeePc ça change la vie !

  11. #10
    invite72b32a1f

    Hélas c'est effectivement encore pire que prévu

    La solution pourrait-elle se trouver dans la culture hors-sol ?
    Tu peus developper stp,je n'est jamais entendu parler de ça.

  12. #11
    Damon

    Justement j'aurais bien du mal à développer c'est un sujet que je ne connais pas et c'est pou cela que je posais la question.

    Voici le peu que j'en sais...

    Il s'agit simplement de la culture hydroponique, en bac ou sur substrat tels la perlite ou la laine de roche.

    J'y vois des avantages : les engrais ne percolent pas dans le sol et ne vont dac pas polluer les sources aquifères, sans côté que n'importe quel sol peut convenir puisque celui-ci ne joue pas de rôle dans la culture, mais uniquement en tant que surface occupée par les installations

    Mais aussi des inconvénients dont le moindre n'est certainement pas le coût. Ce coût ayant bien sûr une tendance à la baisse comme c'est le cas de toute technologie récente et à utilisation croissante.

    Damon
    HS
    Un EeePc ça change la vie !

  13. #12
    invite72b32a1f

    Justement j'aurais bien du mal à développer c'est un sujet que je ne connais pas et c'est pou cela que je posais la question.
    ops:
    bon bah je vais essayer de me renseigner

  14. #13
    invitea86c450b

    Les chercheurs de l' IRD apportent une réponse à ma question... Le régime pluviométrique semble bien compliqué là-bas !


    Trois décennies de sécheresse persistante au Sahel

    LE MONDE | 15.07.03 | 13h15

    Depuis une trentaine d'années, le Sahel ouest-africain connaît un déficit pluviométrique sans précédent. Des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD/Montpellier et IRD/Burkina Faso) sont parvenus à ce constat en analysant les données météorologiques et pluviométriques enregistrées pendant plus d'un siècle (1896-2000) par 21 stations de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique centrale. La plupart de ces informations ont été regroupées dans des banques de données informatisées - ce qui facilite les études de synthèse - que 13 pays africains peuvent désormais consulter.

    Selon Yann L'Hôte, Gil Mahé et Bonaventure Somé, qui publient leurs travaux dans l'Hydrological Sciences Journal de juin 2003, le Sahel a ainsi connu au siècle dernier plusieurs périodes de sécheresse marquée ayant duré cinq années consécutives ou plus : 1910 à 1916 (7 années), 1970 à 1974 (5 ans), et 1976 à 1993 (18 ans) - cette dernière phase ayant été la plus longue et la plus intense. Ces sécheresses ont été interrompues par une période d'excédents pluviométriques qui a duré 18 ans (1950 à 1967), puis par deux années pluvieuses (1994 et 1999). La réalisation d'une carte isohyète de la région (indiquant les lignes qui joignent les points où les précipitations moyennes sont égales) montre un net déplacement vers le sud des isohyètes caractéristiques de la zone sahélienne (de 300 mm à 750 mm de pluie par an) entre deux périodes : humide (1951-1969) et sèche (1970-1989). Cette sécheresse trentenaire se caractérise donc par une extension géographique importante.

    En observant les deux "bonnes" années humides de 1994 et de 1999, les spécialistes de l'IRD se sont demandé si elles préfiguraient la fin de la sécheresse prolongée. Malheureusement, leur analyse montre que ce retour à de meilleures précipitations est statistiquement parlant un signe trop ténu pour établir la fin du phénomène.

    Cet important déficit en eau a eu des conséquences catastrophiques pour cette région semi-désertique. Il a entraîné une désertification des paysages, une importante diminution de la surface du lac Tchad, une modification sensible du débit de certains cours d'eau et une baisse du niveau des nappes phréatiques. Une situation qui a provoqué des famines dans les années 1970 et 1980.

    Pour expliquer ces variations pluviométriques dans le Sahel occidental, d'autres chercheurs de l'IRD (laboratoire d'étude des transferts en hydrologie et environnement - Grenoble) ont cherché à comprendre la dynamique de la mousson en Afrique de l'Ouest en examinant les données pluviométriques disponibles.

    Ils supposent (Journal of Climate, janvier 2002) que la baisse de la pluviométrie pourrait être due à un régime de mousson un peu particulier.

    Au lieu de se traduire par un processus continu, il se manifesterait en effet par deux dynamiques pluviométriques distinctes dans le temps et dans l'espace - l'une océanique et l'autre continentale - séparées par une phase de transition. Selon ce scénario, la terrible sécheresse du Sahel serait due à de fortes variations interannuelles du régime des pluies continental.

    Christiane Galus

    • ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 16.07.03

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