Lutte biologique
Bonjour à tous
Je me passionne depuis peu pour la lutte biologique, je suis étudiant à Rennes où il y a pas mal de bon labo de recherche sur les parasitoides.... est ce que quelqu'un pourrait me renseigner sur des sites ou livres sur la lutte biologique, les insectes utilisés, des fiches sur des prédateurs, parasites ou parasitoides utilisés pour la protection des cultures et forêts.... ?
Merci d'avance!
Si tu ne connais pas déjà ce site, va jetter un oeil aux divers articles du courrier de l'environnement de l'Inra que tu peux trouver sur le sujet :
http://www.inra.fr/Internet/Produits/dpenv/pa.htm
(taper "lutte biologique" dans le module de recherche)
OK merci j'avais toujours des pages de l'inra très interessantes, mais éparses, et pas un lien vers le total des publications...
merci encore !
Va donc faire un tour dans les jardineries, au rayon librairie, tu devrais trouver des livres / revues sur ce sujet.Envoyé par Franck (étudiant breton)
Bon courage.
merci je suivrai ton conseil Barmat
Bonjour,
L'Institut National d'Horticulture, à Angers, developpe beaucoup de travaux là dessus. Il y a une soutenance de thèse cet après midi, à 15h : "Bio ecologie des nephroptères dans une perpective de lutte biologique par conservation", par Johanna Villenave.
Tu devrais pouvoir obtenir la thèse en la demandant à l'auteur. Il y a souvent une bonne bibliographie dans les thèses.
Il y a aussi pas mal d'infos sur leur site web : http:\\www.inh.fr et en bas : protection biologique intégrée.
Salut,
D'autres sources d'infos qui me reviennent :
Revues : "Phytoma" revue spécialisée sur tous les aspects phytosanitaires (il y a souvent des articles sur la lutte biologique), Fiches techniques dans "Réussir Fruits et Légumes".
Site internet de l'institut de l'AB : http://www.itab.asso.fr/
Enfin un site d'une société très connue dans le milieu et spécialisée dans la vente d'auxiliaires de lutte, tu y trouveras pas mal d'exemples :
http://www.biotop.fr/
Salut,
Concernant les bouquins voici quelques références
Reconnaitre les auxiliaires en vergers et vignes : éditions ctifl
Haies composites réservoirs d'auxiliaires : éditions ctifl
Les auxiliaires ennemis naturels des ravageurs des cultures : éditions ACTA (épuisé mais j'ai trouvé le mien en occasion sur le net)
De plus il existe, tout au moins dans ma région, un organisme qui recherche et teste des programmes de luttes biologique. Cet organisme le FREDON édite des fiches descriptives très bien conçue. La responsable du secteur arbo fruitière est très sympathique et hyper compétente.
Tu peux chercher quelque chose de similaire dans ta région sinon voici leur Email : fredon@fredon-npc.com
@+
Salut rainette49 merci mais je connais l'INH d'Angers qui bosse avec l'agrocampus de Rennes où je fais mes études, mais merci du tuyau je pense que c'est interressant de se procurer les thèses appliquées à la lutte bio
merci angora tes réponses sont super!!!
A+
bonjour
moi pour mon dossier technologique qui porte sur se sujet mais en horticulture. La lutte biologique existe elle pour le cultures ornemenatles?
merci
Bonjour,
Lors de ma précédente réponse j'ai oublié de signaler que les espaces naturels régionaux, région nord pas de calais, organisent chaque année des stages "lutte raisonnée" et "lutte biologique" au verger. Ces stages sont animés par des professionnels en activité et permettent une bonne approche du problème.
Centre régional de ressources génétiques
ferme du héron
Chemin de la Ferme Lenglet
59650 Villeneuve d'Ascq tel 03 20 67 03 51.
Un des organisateur représente le GAWI organisme de lutte raisonnée belge. Il existe d'ailleur un site Internet sur cet organisme.
@+
La lutte biologique est applicable à toutes les cultures à condition que ce ne soit pas des étendues à perte de vue. Mais il faut dans un premier temps se créer les conditions nécessaires à la réussite. Il faut raisonner sur un ensemble d'éléments
L'environnement proche doit être agencé pour favoriser la présence d'auxiliaires (les insectes prédateurs, des sites de nidification, des caches et abris pour les mammifères insectivores ) qui interviendront pour réguler les attaques des ravageurs.
Certaines personnes pensent par exemple (apparemment cela devient une mode et un mode de consommation) que l'introduction d'oeufs de coccinelle va résoudre tous les problèmes liés au puceron.
Malheureusement il peut arriver deux choses : les coccinelles provenant d'élevage sont de la variété Harmonia, les larves éliminent dans un premier leur concurrent direct: les coccinelles naturellement présentes. De plus si l'environnement ne présente pas de nourriture suffisante elle vont voir ailleur (c'est pour cette raison qu'il va y avoir commercialisation d'une souche non volante. OGM ?)
Donc Il faut d'abord aménager l'environnement pour qu'il soit succeptible d'acceuillir tôt en saison des pucerons qui vont servir de garde manger au coccinelles, celle-ci vont donc naturellement se reproduire chez vous. Par exemple chez moi j'ai remarqué que les fusains sont rapidement infestés de pucerons qui servent de nourriture,
puis lorsque les pousses tendres des fruitiers sont infestés, les coccinelles migrent. Et ensuite , les orties laissées volontairement vont également être la proie des pucerons.
En résumé il faut réfléchir aux plantes à introduire pour attirer des pucerons (c'est contradictoire puisque habituellement on cherche à les éliminer) qui vont servir de nourriture aux coccinelles que l'on cherche à sédentariser.
Il faut procéder de la sorte avec tous les auxiliaires que l'on désire héberger. Pour les syrphes par exemple il est nécessaire d'avoir des fleurs tôt en saison et le plus longtemps possible. En effet le pollen (protéine) est nécessaire à la maturation des oeufs.
Le raisonnement doit donc être global, mais ensuite quelle satisfaction de voir des larves de syrphes, les céccydomiies à l'ouvrage.
Une chose encore, lutte biologique sous entend possibilité d'utiliser des produits naturels pour traiter. Mais ces substances comme le pyrètre ne font pas la différence entre un insecte auxiliaire et un prédateur. donc il faut d'abord s'assurer qu'aucun auxiliaire n'est présent avant de sortir l'artillerie lourde.
Voici donc mon expérience d'amateur, qui accepte des endroits sauvages (herbes folles, orties, arbres morts), des dégats sur jeune pousse (surtout le puceron cendré) , des "mauvaises herbes" deci delà, et cet hiver nous avons acceuilli dans le cellier environ 150 à 200 coccinelles.
Le tout est de réussir à obtenir un équilibre, équilibre plus facile à obtenir lorsque l'on commence de zéro que lors d'une reconversion.
Encore un peu de littérature :
- Le jardin des insectes de V ALbouy chez Delachaux et Nieslé une mine d'infos qui présente différents milieux succeptibles d'attirer les insectes utiles.
- Créer des refuges à insectes, Jardin sauvages, qui sont 2 dossiers de la gazette des terriers, le journal des CPN
en vente sur leur site.
@ +
C'est vrai, tu touches là un des points sensibles de la lutte biologique. L'utilisation d'êtres vivants pour lutter contre d'autres est à bien réflèchir si on ne veut pas qu'elle tourne à la catastrophe écologique, surtout lorsqu'on introduit un auxiliaire étranger dans un nouvel environnement. Cette espèce de coccinelle asiatique est en effet un fléau que vient d'interdir à juste titre la Suisse. Voir nouvelle du 29/12/05 sur le site :
http://www.inra.fr/Internet/Hebergem.../epingle06.htm
Dans certaines productions maraîchères sous serre, on utilise ce système de plantes hôtes pour les pucerons qui servent de réservoir de nourriture mais ne posent pas de problème car ces pucerons sont spécifiques de ces plantes hôtes et ne s'attaquent pas à la culture.
Je crois que tu parles d'agriculture biologique, à ne pas confondre avec la lutte biologique qui se pratique aussi bien en agriculture conventionnelle.
