Bonjour,
Encore une de mes lubies va t-on dire, ou d'un refus du progrès. Pourtant lorsque je suis parti travailler en Allemagne chez le numéro un du secteur Thomann avec mon walkman mp3 en poche j'étais le premier à penser oeuvrer pour une distribution plus écologique. J'en suis ressorti avec la preuve évidente du contraire. Outre les besoins énorme en informatisation il y a des surplus de pollution auxquels on ne réfléchit pas toujours. Exemples vécus:
-Un client français achète une guitare fabriquée en Espagne. Dans un magasin normale elles sont envoyés au cas par cas, il y a peu de stocks alors qu'en vpc il faut de grands entrepôts et d'immenses parkings. Dans un magasin la guitare est essayée et réparée sur place en cas de petit défaut ou renvoyée. Une fois vendue le client l'embarque dans le carton d'origine. La majorité des vendeurs sont habilités à réparer ou faire réparer localement la guitare durant la période de garantie. En vpc il y a trop de guitares pour les essayer, elles arrivent sur une palette enveloppée de plastique, transportées au clark puis ré-emballées pour expédition avec des ballons de plastique gonflées entre les deux. Un certain nombres seront défectueuses, le client la renvoie en Allemagne (carton, rembourage, etc...). Dans la majorité des cas ça peut être réparé "sur place", dans d'autres c'est renvoyé au constructeur (cartons, etc...) qui renvoi dans le meilleur des cas au client ou parfois encore une étape par le magasin (tendance qui semblait se généraliser lorsque je suis parti, "simplification" oblige).
-Un client achète une batterie électronique (même problème éventuel de pays distants entre client/distributeur/fabricant). Il n'arrive pas à la faire fonctionner. Dans un magasin normal il va plus facilement accepter cette lacune et écouter les conseils du vendeur, au pire il repasse au magasin en sortant du boulot. En vpc un grand nombre de clients sont très arrogants à la question de savoir s'ils sont sûrs d'avoir bien branché, malgré la précision que les frais retours ne seront pas remboursés, certains faisant mine de ne rien comprendre à mon "mauvais français" (peut-être l'accent provençal). L'objet va faire un aller retour pour rien.
-Le "money back garantie", relativement indispensable à ces entreprises pour palier au problème du besoin des clients de pouvoir essayer le matos. On achète et si ça va pas on renvoi dans les 30 jours. Je ne pense pas avoir à préciser la différence avec un essai rapide au magasin.
En occasion il y a certes un avantage à pouvoir acheter l'objet precis qu'on recherche, mais plutôt que particulier à particulier ça devrait passer par des centrales de vérification/réparation pour éviter des tas de déplacements ou expéditions inutiles voir de ventes d'appareils dangereux. Dans le cas de disques ou de livres c'est la différence entre "un objet=un carton=une livraison" et des points de ventes reliés (là oui internet rend service) pour s'expedier quelques colis groupés selon les demandes ici et là.
Voilà dans l'espoir que la teneur du propos soit bien comprise
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