Bonjour à tous, j'aimerais vous soumettre une pensée qui m'est venue tout à l'heure, y voyez-vous quelque incohérence ou erreur de logique si, toutefois, dans l'absolu, la logique a du sens ? Bien à vous.
« Que puis-je raconter d’autre que rien dans cet univers crée par Rien ? À quoi bon créer du sens, dans littérature même, si Rien est, dans la mesure où ce Rien n'est rien d'autre qu'un rien, inane, pour ces fins de rien, auxquelles nous sommes, nous autres hommes, consciemment condamnés ? Même si être condamné, c'est déjà être quelque chose, bien des anti-Rien s'époumonent en riens sur cette mort de rien, la leur. Et s'ils ont d'autres hypothèses que ce Rien, ce qui est fort probable, c'est qu'ils ne connaissent pas le rien, parce que formuler, c'est déjà quelque chose. En effet, connaît-on quelque chose que l'on ne connaît pas ? Assurément non. Peut-on prétendre connaître quelque chose que l'on ne connaît pas ? Assurément oui. Et connaître, ce n'est pas rien, car nous ne pouvons connaître Rien. Et si, toutefois, cette chose n'était rien, pourquoi, alors, chercher à la connaître si nous ne pouvons la connaître ? Aussi, n'y a-t-il pas là la marque de l'absurde, tendant à prouver que Rien existe ? Puisque, par définition, rien n'existe pas. Or, rien ne né de rien, comme toutes nos expérimentations scientifiques nous l'ont démontré. De même que, si la vie ne née de rien, que la mort née de la vie, alors la mort naitrait de rien. Or la mort née de la vie, et la vie ne né pas de Rien, puisque le principe même de la vie est de naître, et naître, c'est faire jour, c'est advenir de manière causale, donc rien n'advient du Rien, sinon, il n'y aurait rien. De fait, s'il y a naissance de quelque chose, même de choses naissant du rien-né, il y a, ou il y a eu, quelque Chose pour faire ce Rien d'où tout a découlé, et qui, de fait, ne serait dès lors plus Rien. Et ce Rien, même, est né de quelque chose. Il y a donc une infinité de Choses à imaginer, ainsi que de « Choses-mères », et non un seul et unique Rien, qui serait une paresse, donc une défaite de la pensée, pensée qui n'est pas rien. »
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