Je ne crois pas Victor: la femme la plus libre est celle qui a un enfant qu'elle a choisi d'avoir ou bien celle qui n'a pas d'enfant parce qu'elle a choisi de ne pas en avoir (la disponibilité n'est pas la liberté: elle peut-être le signe du désoeuvrement)
S'il faut invoquer une "conspiration" pour justifier notre incapacité à résoudre toutes ces pathologies, je ne vous suis pas.Les solutions à tous ces problèmes sont connues, mais elles ne sont pas appliquées systématiquement. Elles le devraient pourtant l'être. Les moyens manquent peut-être. Ou la pression sociale, sur les décideurs.
Un cours de philo n'a jamais soigné personne (je dirais même que les effets de la philo sont désastreux pour les personnes qui souffrent de divers troubles: la philosophie leur apprend à les rationaliser: c'est l'occasion d'ailleurs de rappeler ce que Nietzsche dit des systèmes philosophiques : des névroses systématisées et conceptualisées. Onfray n'a jamais soigné personne.Des cours de philosophie sont par exemple donnés depuis plusieurs années à de jeunes enfants, à l'Université populaire de Caen, organisme mis sur pieds par Michel Onfray, le penseur français vivant le plus connu aujourd'hui hors de France.
Je suis parfaitement convaincu de votre sincérité; mais tant que je n'aurai pas moi même consulté ces études je resterai très sceptiqueDes études effectuées à l'Université Mc Gill et à l'Institut Douglas de Montréal montrent que les programmes de dépistage précoce des enfants à problème doublés d'un traitement médical adéquat peuvent permettre d'éviter l'anorexie mentale, la boulimie, la dépression, les conduites addictives, l'hyper-activité, etc.
Tant mieux: ils ont raison et nous devrions nous en inspirer. Sur ce point vous me redonnez espoir (mais ça ne change rien au fond de la question qui nous occupe).Au Canada, de nombreux parents d'élèves ont mis au point en coopération avec les écoles et les services de police des programmes d'intervention rapide qui donnent d'excellents résultats en cas de violence chez les enfants. Ces violences ne sont cependant pas aussi poussées qu'en France (à cause du froid qui calme les esprits - je plaisante...)
Je ne dis pas non plus que les effets négatifs que j'entrevois sont "certains"; néanmoins, comme je vous le disais, les situations dont nous pouvons nous inspirer (faute de mieux) pour tenter d'imaginer les effets possibles me suggère la plus grande circonspection.Je ne vois pas sur quoi nous appuyer pour dire que l'ectogenèse accélérerait quoi que ce soit de négatif ou de positif, puisque l'horizon événementiel nous cache aujourd'hui les conditions dans lesquelles elle serait applicable.
Effectivement. Nous discutons un peu "dans le vide" (ce qui n'enlève rien au plaisir de discuter avec vous).Autrement dit, si l'ectogenèse devait se réaliser un jour, elle le serait dans un avenir tellement lointain que personne ne sait aujourd'hui dans quel environnement technique, scientifique, éthique, dialectique, politique, elle aurait lieu.
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