Bonjour,
voilà étant en 3ème année d'ergothérapie, je dois faire un dossier déontologie éthique à propos d'une situation vue en stage. Etant en stage de psychiatrie voici deux situations, entre autres, que j'ai pu voir expliquée avec les pistes que je pensais développer par la suite :
- La situation se passe dans un hôpital de jour, pour adultes atteints de pathologies psychiatriques, où les patients viennent de une à trois fois maximum par semaine selon les activités qu’ils leur ont été proposés et qu’ils ont choisies. Ainsi deux individus du sexe opposé se sont retrouvés le mardi, seul jour qu’ils avaient en commun, à se rapprocher l’un de l’autre et donc d’avoir une relation amoureuse au sein de l’établissement. Ils sont toute la journée ensembles, pas beaucoup de paroles échangées mais beaucoup de gestes. Le problème survient lorsque ce comportement affecte le bon déroulement des activités. Les deux individus interrompent leur activité pour se rapprocher et parler. Ils gênent ainsi le bon déroulement de la séance et la dynamique de groupe. Ce comportement gêne aussi les autres patients participants à l’activité et ne se gênent pas de le signaler aux principaux intéressés. Malgré les nombreux avertissements des professionnels encadrant les activités auxquelles ils participent, ces derniers ne changent en rien leur comportement. La psychiatre les a ainsi convoqué l’un après l’autre, lors d’entretiens, pour les avertir que si leur comportement continue de compromettre le bon fonctionnement de l’hôpital de jour, elle les change de jour pour qu’ainsi ils ne soient plus ensembles.
Est-ce que leur pathologie psychiatrique permet une totale compréhension des consignes ?
L’hôpital de jour, ayant pour objectifs la resocialisation, en cassant ce lien, manquerait-il à ses devoirs ?
Comprennent-ils que la liberté est limitée par celle des autres, et qu’en agissant ainsi ils dépassent sur celle des autres ?
Ont-ils toutes les capacités cognitives pour s’apercevoir que leur comportement est inadéquat ?
Serait-ce de leur priver de leur liberté que de les empêcher de se voir ?
- Les patients de l’hôpital de jour ont 1 entretien avec la psychiatre du même établissement une fois tous les 2 mois, ou plus régulièrement selon les patients. Ces entretiens sont faits de manières individuelle, le patient est seul en présence de la psychiatre et d’un autre soignant (ou une infirmière ou l’ergothérapeute). La famille, à sa demande, peut participer aux entretiens, la psychiatre ne les conviant pas habituellement.
Une situation me paraissant problématique est survenue lors d’un d’entre eux. Un patient accompagné de sa mère, est venue pour un entretien avec la psychiatre. Il y avait en plus l’ergothérapeute et moi-même stagiaire. Le patient, de nature un peu réservée et ayant du mal à exprimer ses émotions, a du mal lors de cet entretien, à prendre la parole. En effet, la psychiatre pose de nombreuses questions auxquelles le patient commence à répondre et est interrompu par la mère qui donne systématiquement son point de vue. La psychiatre ne semble pas être perturbée par ces entremêlement de voix qui au final se finit par seulement celle de la mère, le fils s’effaçant devant elle. Le patient dit parfois des ressentis, mais les professionnels n’accordent peu d’importance à ce qu’il dit. C’est seulement quand la parole lui est donnée par la psychiatre qu’il est « entendu ».
Parfois, la psychiatre parle avec l’autre professionnel qui est dans la salle d’entretien, en parlant du patient présent à la troisième personne.
Certaines questions posées au patient et auxquelles se dernier à répondu, sont reposées à la mère pour vérification. Comme si la parole du patient n’était pas sure. Comme si la psychiatre a le pouvoir de savoir tout du patient à son détriment, un sentiment de toute puissance….
Si vous avez des questions par rapport aux situations je me ferais le plaisir de vous y répondre.
J'aimerais que vous me disiez qu'elle situation serait la plus intéressante à développer, car en réflexion éthique je suis une novice.
Et pour toute remarque à propose de la formulation et de mes pistes de travail je suis preneuse !
Merci par avance !
Cordialement,
VINCENT Julie
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