Définir le terme agressivité
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Définir le terme agressivité



  1. #1
    invite05d5391c

    Définir le terme agressivité


    ------

    bonjour à tous,
    Voilà, je cherche une définition exacte du terme agresivité.
    Je cherche sur le net mais les résultats ne sont pas probant.
    J'effectue un mémoire sur "la violence aux urgences" et j'aimerai savoir et comprendre la distinction entre l'agressivité et la violence.
    Si vous avez des sources où je pourrai chercher ce serait vraiment sympa.
    Merci beaucoup

    -----

  2. #2
    invitedd2cf529

    Re : Définir le terme agressivité

    L'agressivité est une forme de protection tandis que la violence elle, serait plutot quelque chose qui consiste a s'exprimer de telle maniere à ce que les mots ne soient plus aptent à pouvoir être prononcer. - Une souffrance, une haine, une tristesse ne sachant pas s'expliquer est souvent exprimée par de la violence et de l'agressivité. Mais l'agressivité n'est pas necessairement refoulée par de la violence. D'après moi, lorsqu'on est agressive on a encore un certain contrôle, une certaine maitrise des paroles et des gestes. La violence aura plutot tendance à nuir, aussi bien gestuellement que verbalement. Ca a l'air plutot cohérent ce que je dis, si probleme me contacter, merci.
    Dernière modification par Pierre de Québec ; 27/05/2006 à 20h52. Motif: Correction sur le titre.

  3. #3
    Invité

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par hafida
    bonjour à tous,
    Voilà, je cherche une définition exacte du terme agresivité.
    Je cherche sur le net mais les résultats ne sont pas probant.
    J'effectue un mémoire sur "la violence aux urgences" et j'aimerai savoir et comprendre la distinction entre l'agressivité et la violence.
    Si vous avez des sources où je pourrai chercher ce serait vraiment sympa.
    Merci beaucoup
    Bonjour Hafida

    On peut dire que l'agressivité est animale, elle est impulsive: elle n'implique pas une conscience reflexive construite à partir de l'altérité (la pensée de l'homme se structure dans un langage reçu d'un autre... le langage animal est essentiellement instinctif, programmé génétiquement)... schématiquement un animal agressif réagira de façon analogue lorsqu'un autre l'ennuie ou lorsque c'est une chose ... il n'y a pas la conscience de faire du mal à un autre, juste une sorte de réflexe.
    La violence serait, par opposition, typiquement humaine... une de ses formes caractéristique serait la cruauté... seul l'homme est cruel car seul lui tire une jouissance du mal infligé à l'autre.
    On objecte parfois que le chat est cruel puisqu'il joue avec sa proie... cependant son comportement reste identique avec un bouchon de liège ou une balle magique...

    Il existe des hommes agressifs mais pas violents...
    La violence peut être terrible sans être agressive...elle implique le désir de faire du mal à un autre capable de se rendre compte qu'on lui veut du mal: on ne propose pas d'anesthésie générale à quelqu'un qu'on veut torturer.

    Cependant, cette distinction entre agressivité et violence est parfois tenue pour scandaleuse: elle implique que la violence soit liée aux fonctions mentales les plus élevées.

  4. #4
    invite0e4ceef6

    Re : Définir le terme agressivité

    pas tout a fait d'accord avec toi quantat, quant a la séparation formelle entre violence et aggréssivité, il me semble qu'il ne s(agissent qu'un degré de niveau et que l'emplois des deux est généralement tès confus car se rapportant a des actes concomittant et nature souvent semblable.. aggrésser quelqu'un c'est lui faire violence, et etre victime d'une aggréssion est souvent utilisé pour nomer une agrréssion violente..

    l'on peux dire toutefois que la violence est une forme d'aggréssion particulièrement disproportionner dans les actes, l'aggréssivité peut-etre verbale, la violence semble etre toujours un passage a l'acte physique.. toutefois l'aggréssivité peut elle aussi etre physique dans le cadre de la provocation ou d'une posture de defense.

    il me semble que l'un par rapport a l'autre, l'aggréssivité est un terme plus général qui regroupe toute une famille de terme et comportement lié a des conduites très associale, mais qui peuvent-etre valorisé comme "avoir le gniak"
    la violence désigne assez précisément une voie de fait physique sur quelqu'un..

    quand au fait de torture est-ce de la violence?? c'est bien plutôt de la torture qui est une forme particulière du comportement humain.. et elle est bien associé au fonction cérébrale les plus elevée, puisqu'il s'agit de maimiser la douleur sans tuer l'individu..

    alors que la finalité de la violence il me semble ne comporte aucune limite dans l'acte.

    quant a l'aggréssivité elle est plus proche de la menace et de la provocation...

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Invité

    Re : Définir le terme agressivité

    Bonjour Quetzal
    Qu'il s'agisse de violence ou d'agressivité, je ne vois pas pourquoi l'une comme l'autre ne pourraient être "physiques" et "verbales"... ce n'est qu'un problème de définition...
    L'idée que je défends est que la différence pertinente se trouve au niveau d'un positionnement par rapport à un autre...
    L'animal a une représentation de l'autre très différente de la conscience qu'en a l'homme... ne serait ce que parce que notre conscience se construit en intégrant un langage qui vient de l'autre... nous sommes profondément et irréductiblement (?) aliénés...
    Je résumerait métaphoriquement mon idée ainsi: même lorsqu'il n'est pas là l'autre m'emmerde... (ce n'est que de la poésie)

  7. #6
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Effectivement, bien que dans le langage courant les deux mots soient souvent confondus, le terme d’agressivité s’applique plus spécifiquement en psychologie pour décrire un comportement ou seulement un sentiment profond, une pulsion plus ou moins consciente, voire totalement inconsciente, qui peut même avoir des effets positifs (élan vital, ardeur, frénésie…) alors que le terme de violence est réservé à l’action avec usage de la force en vue de faire du mal à autrui ou exercer une pression sur une autre personne. A moins qu’il ne s’agisse d’une violence légitime exercée par la force publique….

    Il est vrai que concernant l’animal on parlera plutôt d’agressivité que d’acte de violence, comme si la violence qui consiste à s’attaquer à autrui en employant volontairement une force destructrice de l’autre, relevait d’avantage d’un comportement plus spécifiquement humain, contrairement à l’animal dit agressif qui lui n’agit (ou plutôt réagit) qu’instinctivement et donc sans être véritablement ni conscient ni responsable de la violence de son geste.

  8. #7
    invite0e4ceef6

    Re : Définir le terme agressivité

    hm, si vous voyez la différence entre deux chat qui se battent ou deux chiens qui se battent.. et deux homme ou deux femme qui en viennent aux mains.. la volonté de faire mal est la même dans les deux cas..
    il n'y a a mon gout que la torture, qui soit d'un autre niveau de conscience par son aspect methodique et rationel..

  9. #8
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par quetzal
    hm, si vous voyez la différence entre deux chat qui se battent ou deux chiens qui se battent.. et deux homme ou deux femme qui en viennent aux mains.. la volonté de faire mal est la même dans les deux cas..
    il n'y a a mon gout que la torture, qui soit d'un autre niveau de conscience par son aspect methodique et rationel..
    La différence c'est que dans le cas des humains on pourra leur reprocher de ne pas avoir utilisé leur potentialité de volonté en la mettant au service du "bien" à autrui plutôt que du "mal" (violence), sachant que la société s'évertue en plus (par la sanction légale) à leur faire prendre conscience que l'autre est l'égal (ou équivalent) de soi, ce qui ne parait pas facile dans le cas d'un animal seulement doté d'instinct et moins capable d'apprentissage "rationnel".

  10. #9
    invitec950cde9

    Talking Re : Définir le terme agressivité

    En d’autres termes, peut-être bien que si Quetzal pense – pas du tout à tord - que je l’emmerde mais se retient de me balancer son poing sur ma jolie frimousse,
    nous jugerons tous qu’il s’est conduit intelligemment, en être rationnel et réfléchi, en se bornant à exprimer sa colère par le langage et en parvenant à refouler son agressivité physique, au lieu de se conduire comme une brute à quatre pattes.

  11. #10
    Invité

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par quetzal
    hm, si vous voyez la différence entre deux chat qui se battent ou deux chiens qui se battent.. et deux homme ou deux femme qui en viennent aux mains.. la volonté de faire mal est la même dans les deux cas..
    il n'y a a mon gout que la torture, qui soit d'un autre niveau de conscience par son aspect methodique et rationel..
    Bonjour Quetzal,

    l'être humain peut être instinctivement agressif (si nous retenons les définitions de Primavera (que je salue également)..
    En revanche, je ne crois pas du tout qu'un animal puisse désirer que l'autre souffre... parce que je ne crois pas qu'il ait une conscience réflexive de l'altérité...
    Ta remarque est juste s'agissant de la torture: elle témoigne de la maîtrise d'une technique et donc de rationalité... mais il y cet "autre chose"...: Georges Bataille ("théorie de la religion") souligne l'apathie de l'animal qui vient d'en tuer un autre... ce qu'on lit dans les yeux de l'homme c'est la jouissance (identique à l'angoisse face à l'horreur)
    L'animal ne connaît pas la loi morale: il ne peut donc éprouver la jouissance qu'il y a à la transgresser... soit ce qu'on nomme le sadisme... L'homme qui fait mal veut rageusement que l'autre ait mal, mais plus que celà, il souhaite que cet autre ait la conscience de la volonté qu'il a de lui faire mal: la chat peut manifester exactement le même comportement avec un autre chat qu'avec un baton duquel on le harcèle...

  12. #11
    inviteeb53abba

    Red face Re : Définir le terme agressivité

    Bonjour,
    Je suis un nouveau dans le forum. Comme je l'ai dit ailleurs, j'ai été pendant deux ans coordonnateur d'une thérapie intensive pour hommes violent.
    J'ai lue vos post. Je vais tenter de vous faire part de ma perception des différences entre agressivité et violence.
    L'agressivité est une force que l'on utilise dans des moment critiques de notre vie pour obtenir un résultat escompter. Exemple: le sportif qui, pour compter le point qui va faire gagner la coupe à son équipe traverse la ligne défensive et se surpasse pour remporter la coupe. Ou encore la dame qui agressée trouve dans son courage et sa détermination la force de mettre en action son agressivité pour se sortir de l'impasse.
    La violence est beaucoup plus coupable que cela. Elle est le choix que l'humain fait de se servir de ses forces (agressivité incluse) pour faire porter la tâche de satisfaire ses besoins par quelqu'un d'autre. On parle d'asservir, de manipuler donc de priver, en tout ou en partie l'autre de sa liberté pour se l'accaparer et l'utiliser. Bref de contrôler.

    Selon ces définitions, un animal ne peut pas être violent car la notion de contrôle n'y est pas présente. De fait, la personne violente ne perd pas le contrôle devant une frustration, elle le prend.

  13. #12
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Bonjour,

    Jacktbold, je trouve intéressantes ces remarques notamment sur la nuance de "culpabilité" (intention coupable) que tu soulignes dans l'acte de violence, contrairement à l'agressivité comme simple force ou pulsion mécanique (concept freudien d’une tendance proprement humaine, en rapport au corps mais aussi à l’inconscient, et différente de l’instinct animal) non liée à la volonté de nuire.

    Et qui même peut être utilisée comme force "positive" sur soi-même quand il s'agit de se surpasser pour un record sportif (ou économique ?) ou de se défendre en cas d’agression (ou concurrence ?), pour assurer sa survie (corporelle mais aussi économique ?).

    Ce qui explique d'ailleurs comme je le disais plus haut, que l'agressivité ressemble d'avantage au réflexe simplement "animal", et que c'est chez lui que l'on retrouve ce que l'on appelle "l'instinct de survie", comme simple réflexe, contrairement à l’homme qui réagit face à la vie selon des mécanismes mentaux plus complexes, ayant capacité à se projeter et avoir conscience de ce qu’est la mort (le "moi" ou "Je"...).

    Et c'est aussi cette différence de volonté que j'avais moi-même trouvé intéressant de souligner, sauf que je l'avais remarqué sous l'angle "moral" c'est à dire de la correction apportée par "loi" de la société ("surmoi") qui condamne ces comportements de violence envers autrui et ainsi contraint à agir dans le bien, bon gré ou mal gré, en menaçant de sanction. Exactement comme la punition qu’apportaient papa et maman au sein de la cellule familiale quand on faisait une bêtise.

    Mais sur cette différence entre agressivité et violence je pense qu’on peut aller plus loin, et remarquer que cette violence peut ne pas être simplement physique et corporelle. Justement en relation avec la pulsion freudienne qui intéresse autant le corps que l’esprit inconscient, on peut remarquer que la violence (asservir autrui pour ses besoins personnels) peut aussi et surtout être utilisée en agissant sur l’inconscient de l’autre, par ce que l’on appelle couramment des techniques de manipulation mentale. Et là il serait aussi intéressant d’aller plus loin.

  14. #13
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par Primavera
    Bonjour,

    Jacktbold, je trouve intéressantes ces remarques notamment sur la nuance de "culpabilité" (intention coupable) que tu soulignes dans l'acte de violence, contrairement à l'agressivité comme simple force ou pulsion mécanique (concept freudien d’une tendance proprement humaine, en rapport au corps mais aussi à l’inconscient, et différente de l’instinct animal) non liée à la volonté de nuire.

    Et qui même peut être utilisée comme force "positive" sur soi-même quand il s'agit de se surpasser pour un record sportif (ou économique ?) ou de se défendre en cas d’agression (ou concurrence ?), pour assurer sa survie (corporelle mais aussi économique ?).

    Ce qui explique d'ailleurs comme je le disais plus haut, que l'agressivité ressemble d'avantage au réflexe simplement "animal", et que c'est chez lui que l'on retrouve ce que l'on appelle "l'instinct de survie", comme simple réflexe, contrairement à l’homme qui réagit face à la vie selon des mécanismes mentaux plus complexes, ayant capacité à se projeter et avoir conscience de ce qu’est la mort (le "moi" ou "Je"...).

    Et c'est aussi cette différence de volonté que j'avais moi-même trouvé intéressant de souligner, sauf que je l'avais remarqué sous l'angle "moral" c'est à dire de la correction apportée par "loi" de la société ("surmoi") qui condamne ces comportements de violence envers autrui et ainsi contraint à agir dans le bien, bon gré ou mal gré, en menaçant de sanction. Exactement comme la punition qu’apportaient papa et maman au sein de la cellule familiale quand on faisait une bêtise.

    Mais sur cette différence entre agressivité et violence je pense qu’on peut aller plus loin, et remarquer que cette violence peut ne pas être simplement physique et corporelle. Justement en relation avec la pulsion freudienne qui intéresse autant le corps que l’esprit inconscient, on peut remarquer que la violence (asservir autrui pour ses besoins personnels) peut aussi et surtout être utilisée en agissant sur l’inconscient de l’autre, par ce que l’on appelle couramment des techniques de manipulation mentale. Et là il serait aussi intéressant d’aller plus loin.
    Je ne suis pas nécessairement de l'école freudienne. Mais je ne la rejette pas non plus.
    Le premier pas est souvent en effet la peur de la répression pour arrêter la violence. Mais après ce stade il faut que l'individu passe par d'autres étapes plus difficile de la pensé morale. Carlsberg en définit d'autre en échelle progressive.
    Le stade conventionnel ou la capacité de concevoir l'égalité des gains dans le partage. L'individu est alors capable de concevoir que la loi est la même pour tous Et qu'il faille la respecter pour ce qu'elle lui apporte à lui.
    Le stade de l'empathie ou un individu peut Concevoir que, même s'il est désavantageux pour lui-même d'avoir une règle elle peut être acceptable si c'est pour le bien de tous. On nome ce stade : post-conventionnel il sous entend le sacrifice de soit pour une cause.
    Disons enfin que, lorsque le stade supérieur est atteint, celui-ci est irréversible. Conscient un jour, conscient toujours. Sauf accident bien sur.

    Lorsque nous parlons de violence en générale elle prend plusieurs formes. Physique, bien sur mais le plus souvent psychologique.
    Elle peut être verbale : l'insulte, non verbale: les gestes disgracieux , des air de dire , des bouderies .
    Elle peur être d'ordre intellectuelle: ne pas reconnaître la valeur de l'intelligence de l’autre, faire sentir à l'autre qu'il ne sera jamais assez intelligent pour soit. Ignoré ses réussites et souligner constamment ses erreurs et ses échecs.
    Le harcèlement, qui constitue à rendre la vie intenable par la répétition de gestes tel téléphones anonymes, silencieux. Se mettre en présence là ou on sait que l'autre ne désire pas nous voir exemple se tenir sur le trottoir et sembler la surveiller. Au travail, se tenir constamment dans l'espace vital d'un employer par exemple pour lui mettre de la pression.
    Et il y a d'autres exemples Bien sur.

  15. #14
    invitebba64e61

    Re : Définir le terme agressivité

    Il me semble que nous sommes dans une société qui élève l'agressivité au rang d'une qualité : dans le domaine du travail par exemple, il faut être "un combattant", voire "un tueur"...
    Tout le monde est du côté du sportif qui répond à des injures verbales par un coup porté sans imaginer que selon la violence du choc, ce coup peut être très handicapant pour celui qui le reçoit...
    En revanche cette même société hait la violence et l'a en horreur. Elle veut bien admettre qu'elle existe mais elle se refuse à la voir. Signe des temps ou fatalité biologique ?

  16. #15
    inviteeb53abba

    Red face Re : Définir le terme agressivité

    Bonsoir didier23,
    Je dirai plutôt que l'humain n'a pas encore trouvé le moyen de régler ses conflits de façon pacifique.
    La violence se donne le prétexte des inégalités.
    Le prétexte de l'appât du gain. Celui de l'infidélité dans les alliances allant du simple couple aux traités internationaux.
    La seule vraie raison est la peur.
    La peur naît de la frustration des besoins fondamentaux ou de l'idée qu’ils pourraient être en danger.
    Lorsque l'on parle de terrorisme on le fait habituellement en parlant des autres et surtout des peuples différents de nous. Il existe un terrorisme de tous les jours qui peutse conjuguer au singulier.

    L'humain n'a pas atteint la capacité de voir l'intérêt qu’il a comme individu et peuple à comprendre les autres dans leurs besoins.

    Collectivement, l'humain n'a pas encore atteint le stade ou il peut faire des ententes ou tous se sentes gagnants.

    En fait, pour que la violence cesse il faut que chacun, de façon agressive et convaincu, s'acharne à s'arrêter à chaque fois qu'il vie une émotion négative pour voir ou il est en manque dans ses besoins et trouver, par lui-même ou avec l'aide des autres, des solutions acceptable et responsable de le résoudre.
    Encore faudrait-il que chacun sache identifier ses besoins de façon claire.
    Et ce n'est pas simple. Mais cela ne doit pas nous décourager.

  17. #16
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par didier23
    Il me semble que nous sommes dans une société qui élève l'agressivité au rang d'une qualité : dans le domaine du travail par exemple, il faut être "un combattant", voire "un tueur"...
    Ben ma foi, je ne sais si certains se comportent vraiment en combattant ou "tueur" dans le travail, mais si c'est pour améliorer le service aux consommateurs, améliorer la compétitivité et ouvrir la concurrence (donc plus de choix, partage du pouvoir et non autocratie du monopole)... je ne vois pas pourquoi s'en plaindre.
    En tout cas ces travailleurs acharnés sont les premiers à se tuer eux-mêmes au boulot, ce qui ne risque pas d'arriver aux non agressifs surtout adeptes de la grâce matinée....

  18. #17
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold
    Je ne suis pas nécessairement de l'école freudienne. Mais je ne la rejette pas non plus.
    Le premier pas est souvent en effet la peur de la répression pour arrêter la violence. Mais après ce stade il faut que l'individu passe par d'autres étapes plus difficile de la pensé morale. Carlsberg en définit d'autre en échelle progressive.
    Le stade conventionnel ou la capacité de concevoir l'égalité des gains dans le partage. L'individu est alors capable de concevoir que la loi est la même pour tous Et qu'il faille la respecter pour ce qu'elle lui apporte à lui.
    Le stade de l'empathie ou un individu peut Concevoir que, même s'il est désavantageux pour lui-même d'avoir une règle elle peut être acceptable si c'est pour le bien de tous. On nome ce stade : post-conventionnel il sous entend le sacrifice de soit pour une cause.
    Disons enfin que, lorsque le stade supérieur est atteint, celui-ci est irréversible. Conscient un jour, conscient toujours. Sauf accident bien sur.
    Je ne rejette pas Freud non plus ni quiconque parvient, par ses théories, à me révéler quelque chose d’intéressant qui prend un sens pour moi car répondant à mes propres interrogations.
    J’approuve par ailleurs ces diverses phases de rééducation "moralisante" appliquées à des individus que l’on aide à prendre conscience du rôle utilitaire d’une règle sociale, de l’intérêt personnel à la respecter (stade du contrat social de Rousseau si j’ose dire) pour qu’enfin il accède au stade de l’acte moral par don de soi pour une cause (disons philosophie de l’engagement). Mais bon, faut pas rêver, s’il suffisait de remèdes aussi simplistes pour régler les problèmes de délinquance et de violence, ça se saurait.

    Lorsque nous parlons de violence en générale elle prend plusieurs formes. Physique, bien sur mais le plus souvent psychologique.
    Elle peut être verbale : l'insulte, non verbale: les gestes disgracieux , des air de dire , des bouderies .
    Elle peur être d'ordre intellectuelle: ne pas reconnaître la valeur de l'intelligence de l’autre, faire sentir à l'autre qu'il ne sera jamais assez intelligent pour soit. Ignoré ses réussites et souligner constamment ses erreurs et ses échecs.
    Le harcèlement, qui constitue à rendre la vie intenable par la répétition de gestes tel téléphones anonymes, silencieux. Se mettre en présence là ou on sait que l'autre ne désire pas nous voir exemple se tenir sur le trottoir et sembler la surveiller. Au travail, se tenir constamment dans l'espace vital d'un employer par exemple pour lui mettre de la pression.
    Et il y a d'autres exemples Bien sur.
    Oui bien sur, cependant même lorsqu'elle est, non pas physique mais mentale, une violence de ce type est consciemment perçue par celui qui la subit. Mais je faisais plutôt allusion à ces violences (utilisation d'autrui
    à des fins personnelles) qui agissent sur l'inconscient et que l'on nomme "manipulations".

  19. #18
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold
    ... L'humain n'a pas atteint la capacité de voir l'intérêt qu’il a comme individu et peuple à comprendre les autres dans leurs besoins.

    Collectivement, l'humain n'a pas encore atteint le stade ou il peut faire des ententes ou tous se sentes gagnants.

    En fait, pour que la violence cesse il faut que chacun, de façon agressive et convaincu, s'acharne à s'arrêter à chaque fois qu'il vie une émotion négative pour voir ou il est en manque dans ses besoins et trouver, par lui-même ou avec l'aide des autres, des solutions acceptable et responsable de le résoudre.
    Encore faudrait-il que chacun sache identifier ses besoins de façon claire.
    Et ce n'est pas simple. Mais cela ne doit pas nous décourager.
    Alors là je crains que des greffes de cerveaux robotisés soient nécessaires, nous serions tous programmés par d'éthiques politico-ingénieurs savants capables de nous concocter quelques petits programmes ad hoc financés sur le budget "anti-violence" de l'Etat ...

  20. #19
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Désolé de ne pas être reparue pour continuer la discussion plus avant. (Vacance en Gaspésie).

    Oui, la manipulation. C'est de la violence psychologique particulièrement vicieuse. Le manipulateur choisit presque ses victimes en cela qu'il se sentira à l'aise avec des personnes qui suivent plutôt que de s'opposer à ses actes et à ses opinions. En fait la plupart des personnes violentes en font, de manière plus ou moins habiles.
    Personne ne se laisserait, au premier abord, faire violence si il n'y avait pas en premier lieu, un certain "contact de complicité" entre la personne violente et sa victime. Le plus évident, c'est le flirt avec une future conjointe par exemple. Le manipulateur est un charmeur.

    Pour ce qui est de ma position, assez idéaliste, il faut s'en référer à la chanson de Raymond Lévesque: "Quand les hommes vivrons d'amour...mais nous nous seront mort mon frère." C'est ici, justement qu'il faut se situer dans notre pensée morale. Visons-nous à une satisfaction immédiate de notre besoin de paix où sommes-nous prêt à nous investir pour cette cause sachant que nous n'en verrons peut-être pas le résultat.

    P.S.:La spontanéité de ta réaction m'a bien fait rire

  21. #20
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold Voir le message
    P.S.:La spontanéité de ta réaction m'a bien fait rire
    Peut-être ai-je fini par avoir certains réflexes rapides quand je vois pointer à l'horizon la possibilité d'un abus de pouvoir.
    Désolé de ne pas être reparue pour continuer la discussion plus avant. (Vacance en Gaspésie).
    Ah, une évasion vers le Canada… rien de mieux que des paysages grandioses pour se ressourcer !

    Oui, la manipulation. C'est de la violence psychologique particulièrement vicieuse. Le manipulateur choisit presque ses victimes en cela qu'il se sentira à l'aise avec des personnes qui suivent plutôt que de s'opposer à ses actes et à ses opinions. En fait la plupart des personnes violentes en font, de manière plus ou moins habiles.
    Personne ne se laisserait, au premier abord, faire violence si il n'y avait pas en premier lieu, un certain "contact de complicité" entre la personne violente et sa victime. Le plus évident, c'est le flirt avec une future conjointe par exemple. Le manipulateur est un charmeur.
    Sauf que je ne sais pourquoi, mais le plus souvent dans les nombreux couples que j’ai eu l’occasion "d'observer", j’ai surtout décelé des "manipulatrices" ayant mis si j’ose dire le "grappin" sur une bonne poire juteuse apte à les entretenir. Je n’ai pourtant aucun intérêt à le dire car je suis plutôt féministe et pas fière de ce constat parmi mes paires.
    Ceci dit ce phénomène de manipulation me semble très large et étendu à de multiples domaines de la vie sociale (cf communication, persuasion..), et j’irais jusqu’à évoquer – mais on frise ici la métaphysique – la dialectique du maître et de l’esclave chère à Hegel, qui a été amplement interprétée mais surtout je crois déformée.

    Pour en revenir au cas des délinquants que des éducateurs essaient de remettre sur le droit chemin, je ne crois guère à l’efficacité des seules méthodes dites douces ou "préventives" car l’être humain, animal social, est dirais-je un être composé d’un mental psychologique très complexe, fait de conscient mais aussi de beaucoup d’inconscient, ce qui oblige à être très pragmatique si l’on a l’ambition de le remettre sur une quelconque "bonne voie". C’est pourquoi les leçons de morale ne me semblent pas suffisantes d’autant plus que l’éducateur est lui-même un humain avec toutes ses faiblesses et ne maîtrisant pas tout au niveau de la compréhension de la nature humaine. D’où la nécessité de "mixter" avec des mesures plus traditionnelles comme la sanction infligée par l’autorité (d’autant plus qu’actuellement c’est la Loi démocratique qui la fixe) : car la nature est ainsi faite, si on ôte une forme d’autorité (c’est-à-dire cette instance directive qui impose certaines normes de valeurs pour faire ses choix) c'est une autre autorité qui s’y substituera fatalement.

    La dialectique du maître et de l’esclave n’est autre qu’une image pour représenter cet équilibre bizarre - car fait de contradictoires - qui s’institue jusqu’au niveau de l’inconscient dans les relations entre deux êtres (et par extrapolation entre l’intériorité d’un seul sujet et l’ensemble de son environnement social), prenant en compte justement cette relation de pouvoir, où s’interfèrent en plus ces notions délicates de symboles et de valeurs.
    Pour ce qui est de ma position, assez idéaliste, il faut s'en référer à la chanson de Raymond Lévesque: "Quand les hommes vivrons d'amour...mais nous nous seront mort mon frère." C'est ici, justement qu'il faut se situer dans notre pensée morale. Visons-nous à une satisfaction immédiate de notre besoin de paix où sommes-nous prêt à nous investir pour cette cause sachant que nous n'en verrons peut-être pas le résultat.
    Etre idéaliste n’oblige en rien à vivre hors des réalités.
    En fait je postule plutôt la possibilité d’une morale instituée par une société (et non motivée uniquement par des attitudes individuelles) car je considère que c’est la condition nécessaire pour qu’elle se pérennise en se bâtissant sur des règles ou Lois faites par tous et pour tous.
    D’ailleurs comme je le lisais dans un texte de Paul Ricœur sur l’éthique - que je ne peux que résumer très succinctement ici – l’action éthique responsable résulte d’une combinaison entre un "pôle je" qui prend conscience de l’autre comme "pôle tu" et lorsque d’un commun accord ils instituent entre eux des conventions (règles devenues éthiques et appliquant des lois morales dans un rapport avec un 3ème pôle qu’il désigne par "pôle il ") ils s’y plieront volontairement dans un respect mutuel, seule possibilité qui existe pour objectiver une liberté (et seule possibilité aussi de fixer un "moment" dans la durée) au sein de relations intersubjectives qui se noueront dans l’agir concret et pas seulement dans l’idéal.
    Et comme ce schéma n’a aucune chance de se réaliser à chaque fois entre chaque individu, c’est donc la société (dans sa forme autoritaire d’Etat) qui l’impose par ses Lois.
    D'ailleurs en parlant de paix, on voit bien aussi dans l'actualité de la guerre au Liban, que tout espoir de mettre fin à un conflit ne peut s'envisager que dans le cadre du Droit.. mais dans ce cas international.

  22. #21
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Salut primavera,
    Comme je ne sais pas comment faire les encadrés, je me réfugie dans des copier- coller.

    « Ah, une évasion vers le Canada… rien de mieux que des paysages grandioses pour se ressourcer ! »
    Le canada c’est chez moi (J’espère ne pas contrevenir aux règles en écrivant cela.)

    « Mais le plus souvent dans les nombreux couples que j’ai eu l’occasion "d'observer", j’ai surtout décelé des "manipulatrices" ayant mis si j’ose dire le "grappin" sur une bonne poire juteuse apte à les entretenir. Je n’ai pourtant aucun intérêt à le dire car je suis plutôt féministe et pas fière de ce constat parmi mes paires. »

    Il y a aussi de bonnes poires féminines qui deviennent les servantes de leur « mâle ». Je peux vérifier en fait cette situation est beaucoup plus fréquente et existe depuis plus longtemps dans l’histoire.
    Je pense que la tendance commence à s’équilibrer, cependant, il serait regrettable que ce ne soit qu’une inversion des rôles.

    « La dialectique du maître et de l’esclave n’est autre qu’une image pour représenter cet équilibre bizarre - car fait de contradictoires - qui s’institue jusqu’au niveau de l’inconscient dans les relations entre deux êtres (et par extrapolation entre l’intériorité d’un seul sujet et l’ensemble de son environnement social), prenant en compte justement cette relation de pouvoir, où s’interfèrent en plus ces notions délicates de symboles et de valeurs. »

    Je tente d’entrevoir une dialectique différente. Celle ou le rôle de l’autorité serait en mouvement selon les compétences et la capacité de régler les problèmes de l’existence dans l’immédiat. L’autorité serait définit par le savoir plutôt que par le pouvoir artificiel de la politique. La relation devient alors plus une de maître à pupille dans lequel les deux éléments de la relation seraient interchangeables selon la connaissance, de chacun, du sujet abordé.
    Cela peut se faire sans violence en respectant l’autre et les autres dans leurs vécus et apprentissages et compétences respectives. Ce qui n’empêcherait pas de procéder de façon agressive aux actes devant être pausés pour résoudre les problèmes.

  23. #22
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold Voir le message
    Salut primavera,
    Comme je ne sais pas comment faire les encadrés, je me réfugie dans des copier- coller.
    Bonjour Jackbold,
    Il te suffira d'utiliser la touche "citer" en bas de l'intervention à laquelle tu souhaites répondre.
    Sinon, dans la fenêtre de réponse, après avoir sélectionné le paragraphe à encadrer, on peut utiliser la touche "ajouter la balise quote" (en forme de bulle) située à droite juste au dessus de la fenêtre.
    Il y a aussi de bonnes poires féminines qui deviennent les servantes de leur « mâle ». Je peux vérifier en fait cette situation est beaucoup plus fréquente et existe depuis plus longtemps dans l’histoire.
    Je pense que la tendance commence à s’équilibrer, cependant, il serait regrettable que ce ne soit qu’une inversion des rôles.
    En fait dans ce cas là, je ne vois pas de phénomène de manipulation "agressive", mais plus exactement un effet de culture. Certains hommes tendent à abuser du fait que jusqu'à nos précédentes générations les femmes étaient consacrées essentiellement aux tâches ménagères, oubliant que les femmes actuelles ont aussi une profession à l'extérieur du foyer. Mais beaucoup de femmes ont aussi tendance, au lieu de s'en défendre, à vouloir conserver ce rôle pour en faire comme un "savoir=pouvoir".
    Je tente d’entrevoir une dialectique différente. Celle ou le rôle de l’autorité serait en mouvement selon les compétences et la capacité de régler les problèmes de l’existence dans l’immédiat. L’autorité serait définit par le savoir plutôt que par le pouvoir artificiel de la politique. La relation devient alors plus une de maître à pupille dans lequel les deux éléments de la relation seraient interchangeables selon la connaissance, de chacun, du sujet abordé.
    Cela peut se faire sans violence en respectant l’autre et les autres dans leurs vécus et apprentissages et compétences respectives. Ce qui n’empêcherait pas de procéder de façon agressive aux actes devant être pausés pour résoudre les problèmes.
    Là encore je crains que tu ne mélanges un peu trop "objectif idéal" et réalité des phénomènes. On peut pourtant constater qu'il y a très souvent "lutte pour le pouvoir" entre une personne plutôt faible et pas très confiante en elle-même, qui se laissera facilement convaincre et diriger par une personne pas forcément plus savante mais plus dirigiste car désireuse d'emprise et de pouvoir. Seule la "loi" (la règle sociale en l'occurrence) pourra alors fixer des "objectifs idéaux" devenus ainsi réalistes car réalisables : par exemple sanctionner les abus de pouvoir "significatifs" pour protéger les "faibles".

  24. #23
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par Primavera Voir le message
    Bonjour Jackbold,
    Il te suffira d'utiliser la touche "citer" en bas de l'intervention à laquelle tu souhaites répondre.
    Sinon, dans la fenêtre de réponse, après avoir sélectionné le paragraphe à encadrer, on peut utiliser la touche "ajouter la balise quote" (en forme de bulle) située à droite juste au dessus de la fenêtre.

    En fait dans ce cas là, je ne vois pas de phénomène de manipulation "agressive", mais plus exactement un effet de culture. Certains hommes tendent à abuser du fait que jusqu'à nos précédentes générations les femmes étaient consacrées essentiellement aux tâches ménagères, oubliant que les femmes actuelles ont aussi une profession à l'extérieur du foyer. Mais beaucoup de femmes ont aussi tendance, au lieu de s'en défendre, à vouloir conserver ce rôle pour en faire comme un "savoir=pouvoir".

    Là encore je crains que tu ne mélanges un peu trop "objectif idéal" et réalité des phénomènes. On peut pourtant constater qu'il y a très souvent "lutte pour le pouvoir" entre une personne plutôt faible et pas très confiante en elle-même, qui se laissera facilement convaincre et diriger par une personne pas forcément plus savante mais plus dirigiste car désireuse d'emprise et de pouvoir. Seule la "loi" (la règle sociale en l'occurrence) pourra alors fixer des "objectifs idéaux" devenus ainsi réalistes car réalisables : par exemple sanctionner les abus de pouvoir "significatifs" pour protéger les "faibles".
    Tu as raison. Nous en sommes encore à être forcé d'appliquer des lois et souvent par la force pour combattre la violence. Je m'excuse de m'être laisser aller à énoncer mes espoirs.
    Mais puisque nous sommes dans une tentative de définition de la différence entre violence et agressivité.
    Est-ce que la "loi", par ses représentants, qui ne se gênent pas pour employer la force dans son application ,est violente ou seulement agressive?
    Dans ce cas est-ce qu'il existe une violence "légitime"?

  25. #24
    Pierre de Québec

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold Voir le message
    Est-ce que la "loi", par ses représentants, qui ne se gênent pas pour employer la force dans son application ,est violente ou seulement agressive?
    Dans ce cas est-ce qu'il existe une violence "légitime"?
    Oui! L'État dans sa constitution est dépositaire des armes au nom du peuple. Parmi ces armes, il y a la violence. L'exercice de cette violence se fait entre autre par les forces policières au nom de la loi pour le maintien de l'ordre.
    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  26. #25
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par Pierre de Québec Voir le message
    Oui! L'État dans sa constitution est dépositaire des armes au nom du peuple. Parmi ces armes, il y a la violence. L'exercice de cette violence se fait entre autre par les forces policières au nom de la loi pour le maintien de l'ordre.
    Et jusqu'à quelles limites pouvons-nous tolérer la raison d'état dans la définition de la violence? C'est un peu ce que Costagavra nous demande dans le film "Z" non?
    La violence pause toujours la question de la détermination des balises de la liberté. Mais la loi peut servir de préexte à l'établissement d'un pouvoir abusif. Où devrions-nous tracer la ligne ?

  27. #26
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold Voir le message
    Et jusqu'à quelles limites pouvons-nous tolérer la raison d'état dans la définition de la violence? C'est un peu ce que Costagavra nous demande dans le film "Z" non?
    La violence pause toujours la question de la détermination des balises de la liberté. Mais la loi peut servir de préexte à l'établissement d'un pouvoir abusif. Où devrions-nous tracer la ligne ?
    Bonjour,
    La violence légitime qui permet à l'Etat d'user de force à bon escient est à mon avis parfaitement justifiée dans son principe. Mais bien sur il faut ensuite entrer dans des cas plus concrets pour voir si ce principe est bien respecté, s'il n'y a pas simplement dans certains cas abus de pouvoir de la part de ceux qui ont reçu mandat du peuple pour l'exercer.
    Et puis les Etats n'interviennent pas seulement à l'égard de leurs propres sujets nationaux, mais envers d'autres Etats... et là les choses se compliquent encore plus pour espérer que l'on puisse tracer une ligne bien nette entre violence légitime, raison d'Etat et abus de pouvoir.
    En fait, dans nos pays démocratiques "occidentaux", nous sommes entrés depuis pas mal de temps dans un état de Droit, mais nous n'en sommes peut-être encore qu'à l'état d'ébauche.

  28. #27
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par Primavera Voir le message
    Bonjour,

    En fait, dans nos pays démocratiques "occidentaux", nous sommes entrés depuis pas mal de temps dans un état de Droit, mais nous n'en sommes peut-être encore qu'à l'état d'ébauche.
    Salut,
    Frank Herbert dans son livre dit, dans sa toute première phrase:" C'est à l'heure des commencements que les équilibres doivent être le plus précis"
    Si nous en sommes à l'ébauche, définir la différence entre agressivité et violence, devient la chose la plus importante à faire. Le sujet de la légitimité ou pas de l'utilisation de la force pour persuader un groupe d'individu ou un personne du mal fondé de ses actes sera directement un résultat de l'établissement de ces définitions. Cela pourrait aussi faire en sorte d'établir la différence entre l'utilisation de la force pour le rétablissement des droit et terrorisme hégémonique.

  29. #28
    inviteeb53abba

    Re : Définir le terme agressivité

    Excusé moi Je voulait parler de "Dune" de F.Herbert.

  30. #29
    invitec950cde9

    Re : Définir le terme agressivité

    Citation Envoyé par jacktbold Voir le message
    Salut,
    Frank Herbert dans son livre dit, dans sa toute première phrase:" C'est à l'heure des commencements que les équilibres doivent être le plus précis"
    Ah oui, mais c'est quand l'heure du commencement ? Et du commencement de quoi d'ailleurs. Quand commence l'histoire, quand finit-elle, on n'en sait trop rien car on prend toujours un train déjà en marche, et comme disait je ne sais plus qui, chacun d'entre nous arrive toujours en scène (à sa naissance) lorsque l'histoire du Droit a déjà commencé à s'écrire.
    Ce cher Herbert ne serait-il pas de ceux qui considèrent qu'il suffit de décréter le bien pour qu'il se réalise ? Là effectivement on pourrait savoir dès le début ce que sera le bon équilibre à la fin. Mais le pragmatisme auquel nous somme obligés, tant les contextes changent, nous oblige à ne connaître le bon équilibre qu'après avoir fait concrètement un essai... avec l'expérience et le temps nécessaire à celle-ci.
    Si nous en sommes à l'ébauche, définir la différence entre agressivité et violence, devient la chose la plus importante à faire. Le sujet de la légitimité ou pas de l'utilisation de la force pour persuader un groupe d'individu ou un personne du mal fondé de ses actes sera directement un résultat de l'établissement de ces définitions.
    Ben oui mais les meilleures lois se sont toujours faites pragmatiquement, en s'adaptant progressivement aux contextes très changeants... et la séparation des pouvoirs me semble la meilleure possibilité d'atteindre l'équilibre des forces, plutôt que d'accorder à un "gouvernement mondial éclairé" le pouvoir de faire "d'excellentes définitions" à notre place.

  31. #30
    Invité

    Re : Définir le terme agressivité

    Franck Herbert est parmi les derniers à qui on peut attribuer la croyance naïve selon laquelle le décret suffit à la réalisation.
    C'est Hegel et Marx qui prétendent savoir d'avance à quel prétendu Bien conduira l'Histoire...

    (Herbert domine toute l'histoire de la philosophie continentale, la philo analytique, l'histoire des sciences et des techniques, la psychanalyse freudienne et jungienne, la géologie, l'informatique, etc... etc... même Umberto Eco ferait presque figure d'illétré et nous de pithécanthropes à côté de lui... pardonnez le hors sujet)

    Il fait, dans la référence proposée par jacktbold, allusion aux théories du Chaos qui mettent en évidence le phénomène de "sensibilité aux conditions initiales"...

    Je crois qu'ici cela signifie qu'un hiatus dans la définition des concepts d'agressivité et de violence peut produire des écarts logiques considérables dans les conséquences qui pourront en être tirées... Herbert exploite cette idée pour montrer de quelle façon on peut manipuler subtilement des populations entières.

    Sur la différence entre violence d'Etat et Terrorisme, Herbert présente très finement le second comme conséquence symptomatique du refoulement opéré par toute organisation politique contraignante ( je crois que c'est dans Dosadi, mais aussi dans l'empereur Dieu de Dune)

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