Où commence la vivisection ?
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Où commence la vivisection ?



  1. #1
    javiou

    Où commence la vivisection ?


    ------

    Depuis cette année, les expériences sur les huîtres au lycée sont interdites. On s'en servait pour montrer l'automatisme cardiaque en seconde.

    La raison est simple : on fait une expérience sur un animal vivant, c'est de la vivisection c'est donc interdit.

    Ce qui me pose un petit problème, c'est que les huîtres sont consommées vivantes habituellement. Alors en fin de compte quelle différence entre le cuisinier et ne serait-ce le prof (sans faire manipuler les élèves si'il le faut) avec son huître ?

    Qu'en pensez-vous ?

    Je tiens à rappeler que tous les animaux utilisés dans le secondaire sont des animaux destinés à l'alimentation, c'est à dire qu'il n'y a pas d'élevage propres pour la dissection.

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  2. #2
    javiou

    Re : Où commence la vivisection ?

    Excusez moi, j'ai pas dit bonjour.

    Je suis sur le site depuis un bon moment aujourd'hui, et j'ai oublié, mille excuses...

  3. #3
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Ce n'est pas parce que les animaux utilisés dans le secondaire sont destinés à l'alimentation qu'ils ne sont pas protégés par des lois de bioéthiques! La France fait encore la distinction entre animaux vertébrés et invertébrés en ce qui concerne l'expérimentation animale, mais elle évolue; on sait en effet que certains invertébrés au moins ressentent la douleur. Dans le doute, mieux vaut s'abstenir donc d'utiliser ces animaux.
    Quand à la différence entre le prof et le cuisinier... c'est que le prof agit dans le cadre d'une institution. Ce qui ne veut pas dire que le particulier puisse faire ce qu'il veut: OK la SPA ne s'est encore jamais portée partie civile dans une affaire de cruauté contre une huître ... mais infliger des souffrances à un animal vertébré est par contre interdit par la loi.

    Pour ma part, je ne suis pas pour l'expérimentation sur animaux vivants dans le cadre des cours: je pense en effet que c'est un bien mauvais exemple à enseigner aux élèves! Ta question en est un exemple: tu ne remets pas en cause le fait que l'on mange une huître vivante, mais seulement le fait que l'on ne l'utilise plus en classe! La bonne démarche ne serait-elle pas plutôt: si l'on n'utilise plus les huîtres en travaux pratiques, est-ce que ça implique qu'elles ressentent la douleur, et dans ce cas pourquoi continue-t-on à les manger vivantes?
    A méditer...

  4. #4
    javiou

    Re : Où commence la vivisection ?

    tu ne remets pas en cause le fait que l'on mange une huître vivante, mais seulement le fait que l'on ne l'utilise plus en classe!
    Non je remets en cause le fait qu'il n'y ai pas de cohérence. Le problème avec les autres invertébrés est le même. On cuisine les homards, les escargots vivants...

    Si la société accepte le fait de manger des invertébrés vivants ou de les faire cuire vivants, pourquoi n'accpete-t-elle pas les expérimentations dessus ? Soit on autorise les deux, soit on interdit les deux.


    Pour ma part, je ne suis pas pour l'expérimentation sur animaux vivants dans le cadre des cours: je pense en effet que c'est un bien mauvais exemple à enseigner aux élèves!
    Le contraire se défend aussi : même si personnellement je pense qu'il est tout à fait préférable de ne pas faire des expérimentations sur des animaux vivants avec des élèves.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite1ab59cc3

    Re : Où commence la vivisection ?

    Soit on autorise les deux, soit on interdit les deux.
    Dans le commerce, la mise à mort des animeaux a un but bien précis, qui tient son origine de la nécessité :

    Celle de s'alimenter...

    Infliger aux animeaux des souffrances, en conduisant des recherches scientifiques c'est une toute autre question....

    C'est ramener le vivant auquel nous appartennons au rang d'objet...C'est cesser d'avoir un regard humain sur le monde...

    Nous ne sommes plus dans le cdre d'une nécessité vitale immédiate.

    Lorsqu'on met à mort un animal, cela devrait se faire le plus rapidement possible afin qu'il n'ait pas le temps de souffrir...

    Il me semble utile de distinguer "Mise à mort" et "Torture". Le tigre ne torture pas la Gazelle...

    Lorsque les Indiens mettaient à mort un bison, ils lui demandaient pardon, et priaient le "Grand Esprit".

    Aprés les blancs sont arrivés...

    Conduire des recherches scientifiques en gardant son Humanité....Voilà ce qui importe !

  7. #6
    invite1ab59cc3

    Angry Re : Où commence la vivisection ?

    Lorsqu 'un élève de 3 ième "fait mumuse" avec le nerf gastronémien d'une grenouille décerébrée , il apprend 2 choses :

    1) Le fonctionnement local de l'influx nerveux...

    2) Qu'on peut considérer l'animal comme un objet à notre service....



    2 choses sont sacrifiées au cours de l'expérience :

    1) la vie de la grenouille
    2) la sensibilité de l'élève

  8. #7
    javiou

    Re : Où commence la vivisection ?

    Lorsqu'on met à mort un animal, cela devrait se faire le plus rapidement possible afin qu'il n'ait pas le temps de souffrir...
    Le homard ne souffre-t-il pas dans son eau bouillante ?
    Que penser de la souffrance de l'huître vivante dans l'acidité de l'estomac ?


    L'espèce humaine mange de la viande, il faut donc accepter le fait de tuer les animaux pour se nourrir, mais la mise à mort doit éviter autant que possible la souffrance de l'animal.
    Ensuite s'amuser à torturer un animal est bien sûr condamnable, la recherche scientifique ne s'amuse pas, aussi les expérimentations sur les animaux sont autorisés dans certaines conditions.

    Mais mon problème n'est pas là, ma question se situe à la limite. La consommation des invertébrés est autorisé selon le principe de nécessité pour la survie. Mais pour eux, on autorise une mise à mort qui tient du supplice. L'huître dans l'estomac doit apprécier moyennement et le homard dans l'eau bouillante aussi, est ce normal ?
    Ce supplice est d'ailleurs reconnu car il est aujourd'hui interdit d'utiliser les huîtres en classe. Donc si on reconnait que les huîtres souffrent , pourquoi autorise-t-on le fait de les manger vivantes ? Il y a deux poids deux mesures.

    Il faut être cohérent.

  9. #8
    javiou

    Re : Où commence la vivisection ?

    nfliger aux animeaux des souffrances, en conduisant des recherches scientifiques c'est une toute autre question....

    C'est ramener le vivant auquel nous appartennons au rang d'objet...C'est cesser d'avoir un regard humain sur le monde...
    Je ne souhaitais pas faire un débat sur l'utilisation des animaux dans la recherche scientifique.

  10. #9
    DonPanic

    Re : Où commence la vivisection ?


    Citation Envoyé par javiou Voir le message
    Le homard ne souffre-t-il pas dans son eau bouillante ?
    Certainement, c'est pourquoi il est recommandé de les mettre au congélo où c'est le froid qui les tue après avoir eu un effet anesthésiant sur l'animal

  11. #10
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Citation Envoyé par Mumyo Voir le message
    Lorsqu 'un élève de 3 ième "fait mumuse" avec le nerf gastronémien d'une grenouille décerébrée , il apprend 2 choses :

    1) Le fonctionnement local de l'influx nerveux...

    2) Qu'on peut considérer l'animal comme un objet à notre service....



    2 choses sont sacrifiées au cours de l'expérience :

    1) la vie de la grenouille
    2) la sensibilité de l'élève
    je suis entièrement d'accord avec toi, Mumyo! C'est pourquoi je ne vois pas d'un bon oeil l'utilisation du vivant pour des TP du secondaire: on sait que ces TP ne s'accompagnent d'aucune réflexion éthique de la part de l'élève (à part peut-être celui qui est déjà sensible, mais ce n'est pas celui là qu'il faut éduquer), ni d'information sur l'éthique de la part du prof.

  12. #11
    invite1ab59cc3

    Re : Où commence la vivisection ?

    Il faut être cohérent.
    Entièrement d'accord...Mais c'est que, vois-tu notre société est loin de la perfection, et loin de la cohérence....

    Bienvennue dans le monde réel !

  13. #12
    bardamu

    Re : Où commence la vivisection ?

    Citation Envoyé par Effie Voir le message
    je suis entièrement d'accord avec toi, Mumyo! C'est pourquoi je ne vois pas d'un bon oeil l'utilisation du vivant pour des TP du secondaire: on sait que ces TP ne s'accompagnent d'aucune réflexion éthique de la part de l'élève (à part peut-être celui qui est déjà sensible, mais ce n'est pas celui là qu'il faut éduquer), ni d'information sur l'éthique de la part du prof.
    Salut,
    d'un autre côté, on peut ensuite voir des gens qui s'inscrivent en bio à la Fac et qui s'aperçoivent que leur sensibilité les empêche de tuer une grenouille ou un rat. J'ai vu ça, et la personne en question se demandait en milieu d'année si elle allait pouvoir continuer en biologie.
    Ce n'est pas forcément plus mal que les lycéens voient si ils assument au minimum l'ouverture d'une huitre (ils peuvent aussi aller à la pèche, voir si ils supportent de planter un ver sur un hameçon...)
    Ethica, IV, 43 : Titillatio excessum habere potest et mala esse.
    Spinoza

  14. #13
    chrisgir

    Re : Où commence la vivisection ?

    Citation Envoyé par Mumyo Voir le message

    Il me semble utile de distinguer "Mise à mort" et "Torture". Le tigre ne torture pas la Gazelle...
    Bonjour

    Tu n'as jamais vu un chat jouer avec une souris? C'est pas vraiment de la mise à mort mais bien de la torture.

    Comme tu le soulèves, tout dépend de la relation animal/homme que l'on envisage. Soit on considère qu'on n'a pas le droit d'infliger de la souffrance à un animal et on interdit toute pratique causant de la souffrance (mais une mise à mort juste avant un TP de dissection -en prépa par exemple- est elle justifiable), soit on considère que l'on a ce droit et on autorise ces pratiques.

    Le problème, comme toujours en France, c'est que le débat est rendu difficile par des considérations idéologiques présentes des deux côtés.

    La question de la mise à mort est également délicate : si on demandait aux étudiants/élèves de tuer eux-mêmes les animaux à disséquer, je pense que beaucoup refuseraient...

    Cordialement,

  15. #14
    invitebe767243

    Re : Où commence la vivisection ?

    A la fac les souris et poussins arrivaient dans une boite en pleine forme, après le prof les endormaient, et ensuite sur la planche pour dissection. Je ne vois pas où est le problème, si c'est fait dans un buit de connaissance et non de boucherie. C'est passionant de voir comment ca marche à l'interieur...

  16. #15
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Oui, Yogo, c'est passionant de voir comment ça marche à l'intérieur! Mais dans ton exemple tu te places à la fac (la discussion de départ concernait le secondaire) et tu parles d'un animal endormi (ce qui n'est pas le cas de l'huître...). Et même dans ce cas de figure, une réflexion éthique engagée entre prof et élèves ne me semble pas inutile.
    Personnellement, je me rappelle d'une prof de fac qui, pour nous montrer un cerveau, décapitait des rats sans respecter la réglementation (normalement la mise à mort d'un animal ne doit pas être effectuée devant les autres), et qui nous a fait la réflexion "de toutes façons, ce sont des vieilles rates ménauposées, elles servent à rien". J'ai été choquée sur le coup; ça ne m'a empêchée de faire une thèse de bio (sur des rats), mais n'ai jamais considéré anodin de tuer un rat, et je ne les ai jamais vus comme des "objets" utiles ou non. Je pense malgré tout que la formation que j'ai reçue manquait d'information sur l'éthique, et que cette réflexion est indispensable quand on manipule des animaux.

  17. #16
    invitebe767243

    Re : Où commence la vivisection ?

    Ca choque de dissequer 3 souris le matin pendant le cours de bio et il faut parler éthique. Par contre à midi on va manger du poulet et personne ne parlera éthique, c'est vrai que l'élevage et la mort des ces petits poulets ca prête moins à discussion...

  18. #17
    DonPanic

    Re : Où commence la vivisection ?


    Je peux témoigner que lorsqu'il s'est agi de vivisectionner des rats, un certain nombre d'élèves ont pris le plaisir sadique de ne l'endormir que superficiellement pour qu'il se réveille sous ce que je peux appeler dans ce cas la torture.
    Ce ne sont pas les recommandations préalables du prof ou les menaces de mauvaise note si l'animal se réveillait sur la planche où il était cloué par des épingles qui les ont arrêtés.

  19. #18
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Quant à tuer des souris le matin et manger du poulet le midi... Tuer un animal pour le manger n'est pas une activité exclusivement humaine, c'est le lot de tous les carnivores. Faire de l'expérimentation animale est une invention humaine, qui n'a pas pour but d'assurer notre survie: on doit donc se poser la question de son bien-fondé avant de le faire.

  20. #19
    invitebe767243

    Re : Où commence la vivisection ?

    Citation Envoyé par Effie Voir le message
    Je ne vois pas le rapport entre la mortalité par manque de soins et de nourriture dans les pays pauvres et l'expérimentation animale!
    Aucun sauf l'Ethique. L'xperimentation animal te pose un problème de conscience, laisser mourir des millions de personnes, non ?!!


    Citation Envoyé par Effie
    Faire de l'expérimentation animale est une invention humaine, qui n'a pas pour but d'assurer notre survie
    Non c'est connu, c'est pour le plaisir que les chercheurs font de la recherche sur les animaux. Et non dans un but d'amélioration des conditions de vie, de connaissances... En Egypte, au temps de sa splendeur, les scientifiques faisait de l'expérimentation animale et même humaine (sur les condamnes à mort !!) pour développer les connaissances. Tous les médicaments que tu ingurgites, toutes les crèmes que tu te mets sur le corps pour garder ton tain frais, pour ne pas prendre de coup de soleil... sont d'abord passé par des animaux. Penses y ce soir en te déaquillant

  21. #20
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Si tu as bien lu mes messages, Yogo, tu sais que j'ai moi-même fais de la recherche animale, et que je ne prône pas l'interdiction des expérimentations animales mais la réflection éthique sur le but de ces expérimentations et sur les conditions de leur application, car je ne pense pas que toutes les expérimentations sont utiles et qu'elles justifient n'importe quel traitement infligé à l'animal.
    Je ne t'ai donc pas attendu pour savoir que les médicaments et cosmétiques étaient testés sur des animaux... et qu'un chercheur ne fait pas d'expérimentation pour la plaisir.

    Quant à mes problèmes de conscience, désolée de ne pas t'en avoir fait la liste au préalable!

  22. #21
    invitebe767243

    Re : Où commence la vivisection ?

    Pourrais tu donner des exemples précis où l'experimentation animale n'est pas utile ? Toutes les expériences réalisées sont faites dans un but d'enseignement ou de recheches, non !
    Ensuite il faut bien sûr éviter de faire souffrir les animaux mais on tombe vite dans l'anthropomorphisme ! On juge plus avec le coeur qu'avec le cerveau dans ces cas là.

    Et oui j'avais bien lu tes propos, tu n'es pas contre mais tu te demandes si c'est vraiment utile ce qui pourrait sous entendre que tu n'es pas vraiment pour. Voilà ce que j'avais compris !!

  23. #22
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    Non, l'expérimentation animale n'est pas toujours utile! Les recommandation éthiques dans la recherche vont dans ce sens: refaire une expérience réalisée et validée est inutile, utiliser l'animal lorsqu'une méthode alternative est possible est inutile, utiliser un trop grand nombre d'animaux est inutile, infliger des douleurs à un animal alors que l'utilisation d'analgésiques n'interfère pas avec l'expérience est inutile...
    va jeter un oeil sur ce site: http://ethique.ipbs.fr/sdv/directive.html
    ce sont des directives datant de 1986, relatives à la protection des animaux utilisés à des fins expérimentales.

  24. #23
    invitebe767243

    Re : Où commence la vivisection ?

    Cela va se soi mais la question est : "y a t-il beaucoup d'abus ?"

  25. #24
    DonPanic

    Re : Où commence la vivisection ?

    Salut
    Citation Envoyé par Effie Voir le message
    Non, l'expérimentation animale n'est pas toujours utile! Les recommandation éthiques dans la recherche vont dans ce sens: refaire une expérience réalisée et validée est inutile, utiliser l'animal lorsqu'une méthode alternative est possible est inutile,
    Lorsque j'ai eu à vivisectionner un rat, pour observer son coeur battre entre autres, je pense que, dans la finalité du cursus scolaire dans le cadre d'une orientation vers des études en médecine, il s'agissait de sélectionner les élèves peu émotifs, ou de sang froid, car on peut être à la fois émotif et de sang froid, et éventuellement capables d'opérer sur un être humain comme un travail à exécuter vite et bien. Pour la simple observation par dissection, un cadavre de rat ne peut faire l'affaire, rigidité oblige, on ne peut procéder que sur des animaux fraichement tués. Mais en ce cas, on ne peut juger de l'habileté de l'élève, un des buts de l'expérience étant de maintenir l'animal en vie et sous anesthésie aussi longtemps que possible. Le professeur notant la propreté du travail effectué, en vérifiant qu'aucun organe n'avait été lésé.

  26. #25
    Effie

    Re : Où commence la vivisection ?

    DonPanic, je ne remet pas en cause l'intérêt d'utiliser l'animal dans les études de médecine! Ceci dit, le terme "vivisectionné" est impropre, il était utilisé pour les expériences douloureuses (ce n'est pas le cas sous anhestésie) par les anti-expérimentation animale....

    Yogo, tout ce que je peux te dire c'est que les abus diminuent (mais ne sont pas quantifiés)! Il y a 20 ans, le chercheur faisait ce qu'il voulait "en son âme et conscience", autant dire que les abus.... Maintenant il y a une loi, mais il faut rester vigilant; l'éthique n'est pas une évidence pour tous les chercheurs, malheureusement....

  27. #26
    Gilgamesh
    Modérateur

    Re : Où commence la vivisection ?

    Citation Envoyé par javiou Voir le message
    Depuis cette année, les expériences sur les huîtres au lycée sont interdites. On s'en servait pour montrer l'automatisme cardiaque en seconde.

    La raison est simple : on fait une expérience sur un animal vivant, c'est de la vivisection c'est donc interdit.

    Ce qui me pose un petit problème, c'est que les huîtres sont consommées vivantes habituellement. Alors en fin de compte quelle différence entre le cuisinier et ne serait-ce le prof (sans faire manipuler les élèves si'il le faut) avec son huître ?

    Qu'en pensez-vous ?

    Je tiens à rappeler que tous les animaux utilisés dans le secondaire sont des animaux destinés à l'alimentation, c'est à dire qu'il n'y a pas d'élevage propres pour la dissection.
    Je ne pense pas que l'huitre ait suffisamment de 'présence au monde' ni de sensibilité pour ressentir quelque chose comme douleur ou détresse.

    a+

  28. #27
    inviteea3b5a18

    Re : Où commence la vivisection ?

    kikoo!!!!!
    est ce quelqu un sait si on a le droit de faire des experiences sur des oeufs de grenouille et des tetards????
    s il vous plait c est urgent
    dans 2semaines on doit commencer les TIPE notre theme est le rythme et on aimerai faire le rythme de croissance de la grenouille!!!

  29. #28
    invite7b70b2ed

    Re : Où commence la vivisection ?

    J'ai trouvé ce texte sur internet, qu'en pensez-vous ?



    Les invertébrés souffrent-ils?

    Les invertébrés sont définis comme des animaux dépourvus de colonne vertébrale ou de moelle épinière1; il s’agit notamment des insectes, des crustacées (crevettes, homards et crabes par exemple) et des mollusques (huîtres, escargots et pieuvres par exemple). Traditionnellement, ces animaux ont été exclus des lois sur la cruauté envers les animaux2.

    La douleur est définie par l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion »3. L’élément subjectif et émotif de la douleur est considéré comme important, et non l’activation des récepteurs qui transmettent le message de la douleur au cerveau (les nocicepteurs). L’IASP affirme que l’activité induite dans les voies nociceptrices par un stimulus nocif n’est pas de la douleur, qui est toujours un état psychologique, même si la douleur a le plus souvent une cause physique proche. En d’autres mots, les seuls animaux capables d’éprouver de la douleur sont ceux qui peuvent éprouver la peur, l’anxiété, la détresse et la terreur, tout comme les humains lorsqu’ils reçoivent des stimuli négatifs.

    Presque tous les organismes vivants, y compris les bactéries, tentent de fuir devant un stimulus négatif4. Comme les bactéries sont incapables d’éprouver de la douleur (étant dépourvues d’un système nerveux), la présence d’un mécanisme de fuite face à un stimulus négatif n’est pas suffisante pour démontrer qu’une espèce est capable d’éprouver de la douleur. Pour affirmer qu’un vertébré (mammifère, oiseau ou reptile) éprouve de la douleur, les chercheurs se fondent sur les vocalisations et les réactions physiologiques comme la libération d’hormones de stress par l’animal mis en présence d’un stimulus négatif2. Comme ces réponses sont semblables aux nôtres lorsque nous éprouvons de la douleur, les chercheurs prétendent par analogie que les animaux qui les manifestent éprouvent également de la douleur2. Ce raisonnement n’est pas applicable aux invertébrés. Leur physiologie est trop différente de la nôtre1 car ils ont divergé des vertébrés il y a des centaines de millions d’années1.

    Les scientifiques font appel à trois critères pour évaluer la possibilité que les invertébrés éprouvent de la douleur5.



    La fonction évolutionnaire de la douleur
    La capacité neurale des invertébrés
    Le comportement des invertébrés


    1. La fonction évolutionnaire de la douleur

    Chez les vertébrés, la douleur est considérée comme un outil d’apprentissage important6. Les vertébrés vivent relativement longtemps et l’apprentissage conditionne en bonne partie leur comportement. Apprendre de la douleur (et du plaisir) joue un rôle vital dans le développement de ce comportement6.

    Presque tous les invertébrés ont une vie courte et leur comportement serait en grande partie déterminé par l’hérédité7. Par conséquent, il y a moins de pression évolutionnaire pour les sélectionner à partir de la douleur6.



    2. La capacité neurale des invertébrés.

    Sauf les céphalopodes, les invertébrés ont un système nerveux réduit, composé de nombreux petits « cerveaux » qui sont en fait des ganglions. Comme ils n’ont pas beaucoup de neurones et que le système nerveux est morcelé, les invertébrés disposeraient d’une capacité cognitive limitée6. On considère qu’il faut une capacité cognitive supérieure en préalable au développement d’une réponse émotive6.



    3. Le comportement des invertébrés

    Les invertébrés ne manifestent guère de comportements que nous considérons comme témoignant de l’émotion6. Beaucoup sont cannibales et mangent même leurs petits quand ils ont la chance. La plupart n’ont aucun comportement social. Même s’ils peuvent réagir vigoureusement à des stimuli négatifs, leur réaction n’est pas constante. Ainsi, les insectes continuent leurs activités normales après de graves blessures. Un insecte qui marche avec un tarse écrasé (partie inférieure de la jambe) continue de l’appuyer au sol avec la même force. Les sauterelles pulvérisées au DDT se tordent, mais une sauterelle continue de se nourrir quand une mante religieuse est en train de la dévorer6.



    Céphalopodes

    On considère souvent les céphalopodes à part dans les comités de bien-être des animaux (par exemple au Conseil canadien de protection des animaux) parce qu’ils disposent d’un système nerveux central développé, analogue à celui des vertébrés, et de la taille de celui d’un poisson8. Au Royaume-Uni, ces animaux jouissent d’une certaine protection légale, mais ce n’est pas le cas aux États-Unis.

    Même s’ils ont de gros cerveaux, tous les céphalopodes colloïdes (pieuvre, calmar et seiches) n’ont pas une grande longévité8 : la plupart vivent moins d’un an. Les parents ne donnent pas de soins aux petits8. L’absence de soins parentaux donne à penser que leur comportement est avant tout déterminé génétiquement (en d’autres mots, ils doivent être capables de chasser, de se cacher de leurs prédateurs et de communiquer sans apprentissage donné par un membre de l’espèce). Ils sont capables d’apprendre, mais cette capacité est parfois supérieure, parfois inférieure à celle des poissons8,9. La plupart sont très cannibales, même les calmars qui vivent en bancs. Nous ne savons rien de leur réponse hormonale au stress, et nous ne pouvons donc pas déterminer s’ils manifestent une réaction physiologique analogue à la nôtre face aux stimulus négatifs. Nous ne connaissons guère leur système de communication visuelle et par conséquent, nous ne savons pas s’ils émettent des signaux particuliers en cas de douleur. En considérant les trois critères susmentionnés, il n’y a guère d’indice que ces animaux éprouvent de la douleur. Néanmoins, il se peut qu’en en découvrant davantage à leur sujet, on puisse prouver qu’ils sont capables de souffrir.



    Conclusions :

    Il est certes impossible de connaître avec certitude l’expérience subjective d’un animal, mais l’ensemble des données donne à penser que la plupart des invertébrés n’éprouvent pas de douleur. La preuve est assez forte dans le cas des insectes; pour les autres animaux, il y a consensus autour du fait qu’ils n’éprouvent pas de douleur6.


    --------------------------------------------------------------------------------

    Références

    1. Brusca R and Brusca G. 2002. The Invertebrates. 2nd edition. Sinauer.

    2. Animal Behaviour Society, 2003. Anim. Behav. 65: 649-655

    3. International Association for the Study of Pain. www.iasp-pain.org/terms-p.html

    4. Berg, H 1975. Nature. 254: 389-392

    5. Sherwin, C 2001. Anim. Welfare. 10: S103-S118

    6. Eisemann C et al. 1984. Experientia 40: 164-167

    7. Drickamer L et al. 2001. Animal Behavior: Mechanisms, Ecology and Evolution. 5th edition. McGraw-Hill.

    8. Hanlon R and Messenger J 1996. Cephalopod Behaviour, Cambridge Univ. Press.

    9. Boal J et al. 2000. Behav. Processes. 52: 141-153


    http://www.parl.gc.ca/37/2/parlbus/c...f/shelly-f.htm

  30. #29
    aquilegia

    Re : Où commence la vivisection ?

    bonjour,
    il y a eu une discussion récente sur la douleur chez les invertébrés sur ce fil :
    http://forums.futura-sciences.com/sh...d.php?t=149111
    Les invertébrés ne manifestent guère de comportements que nous considérons comme témoignant de l’émotion6. Beaucoup sont cannibales et mangent même leurs petits quand ils ont la chance. La plupart n’ont aucun comportement social. Même s’ils peuvent réagir vigoureusement à des stimuli négatifs, leur réaction n’est pas constante. Ainsi, les insectes continuent leurs activités normales après de graves blessures. Un insecte qui marche avec un tarse écrasé (partie inférieure de la jambe) continue de l’appuyer au sol avec la même force. Les sauterelles pulvérisées au DDT se tordent, mais une sauterelle continue de se nourrir quand une mante religieuse est en train de la dévorer6.
    Les insectes sont capables d'apprendre à éviter certains stimuli (comme des chocs répétés)... donc personnellement, je ne prendrais pas comme preuve de non-douleur ce qui est dit ci dessus.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant. (Pierre Dac)

  31. #30
    inviteccb653ab

    Re : Où commence la vivisection ?

    Quelques simples réflexions ....

    Un animal ( chat, chien, lapin, singe, etc ) est-il un objet ou un être vivant capable de souffrir, d'être stréssé ? Est-ce parcequ'il n'est pas doué de la parole que l'on peut tout lui faire subir ?

    Personnellement je pense que le seul animal néfaste soit l'homme ! C'est le seul qui soit assez barbare pour infliger des souffrances par pur plaisir, en se cachant derrière une " pseudo-science " pour justifier la recherche de profits même si elle doit entrainer souffrance, détresse et mort d'animaux.

    NON à la vivisection, NON à l'expérimentation animale ! N'en déplaise aux medicomaniaques et à l'industrie pharmaceutique ou cosmétique.

    L'homme n'est qu'un animal parmi les autres, qui se croit supérieur mais ne l'est que par son orgueil. Par contre sur le plan cruauté, barbarie , ... il détient la palme !

    A moins de me tromper, je crois que les guerres, les holocaustes et autres génocides lui sont directement imputables ... A méditer

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