On a rendement ou coef d'efficacité défini comme le rapport recette/dépense.
Le terme "recette" me semble ici clair et rigoureux: c'est Q1.
Le terme "dépense" ne l'est pas. Dans le cas d'une PACe alimentée par la prise, c'est classiquement la conso électrique: W. Dans le cas de l'hypothétique PACt(hermique) ou du captage solaire direct, je ne vois aucune justification à dire que c'est Q2, vu que Q2 est gratuit et c'est même l'énergie la plus renouvelable à disposition que l'on aie. C'est ma logique et je trouve qu'elle se tient. Ce n'est pas votre logique (vous = mmy et ortograf) et je suppose que de votre point de vue ça se tient. C'est ça que je trouve subjectif.
Ce qui m'a fait sortir initialement de mes gonds dans le propos initial de ce fil: l'apologie de la PAC (qu'on se tape à tous les salons EnR, éco-construction, contruction, à la télé, via les artisans, à certaines antennes de l'ADEME...) comme étant LA solution énergétique.
Oui, la cogénération, c'est très bien et insuffisamment développé à l'heure actuelle. On a même sur Futura des gens qui brevettent et cherchent à industrialiser sur ce sujet.
Mais l'efficacité du système de chauffage n'est pas un enjeu. Le chauffage, c'est juste de l'ingénierie servant à compenser les déperditions et maintenir un confort thermique en hiver. Si on supprime le besoin primaire, on supprime le besoin d'une ingénierie la plus efficace possible pour servir le besoin.
Exemple flagrant (parmi tant d'autres): la maison passive d'aerialcastor. Son bilan thermique annuel des déperditions de l'enveloppe à compenser grâce au chauffage est...positif! (gare aux surchauffes!) Son principal besoin énergétique est en fait l'eau chaude. Dans ces conditions, on peut même mettre 2-3 grille-pains pour chauffer: ils ne tournerons que quelques semaines par an, et à bas régime. Nul besoin d'aller chercher des dispositifs complexes tels que PAC avec cogénération.
Autre exemple: le mien. Une fois isolée/rénovée, ma maison pourrait en théorie gagner sur le besoin en énergie primaire grâce à l'installation d'une petite PAC en remplacement de la vieille chaudière fioul. En théorie. En pratique, c'est très très discutable.
Avant rénovation/isolation, le remplacement de la chaudière fioul par une PAC serait un très mauvais choix: confort thermique mauvais (ponts thermiques et courants d'airs avant réno) obligeant à augmenter très nettement la température de consigne, nécessité d'une PAC monstrueuse (la chaudière actuelle fait 80kW) avec tous les problèmes pratiques que cela comporte.
L'enjeu énergétique dans le bâti (résidentiel+tertiaire), ce n'est pas le bâti construit, mais le bâti ancien (rapports prebat, observatoire de l'energie). La PAC fait théoriquement gagner un facteur 3 dans le bâti ancien (je suis preneur de toute campagne de mesure peer-reviewed validant en pratique ce point de vue théorique). L'isolation fait gagner en pratique un facteur 6 à 8 dans le bati ancien et le tertiaire mal foutu, et diminue d'autant l'infrastructure nécessaire à la PAC si PAC il y a.
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