L'éco-construction à la provençale

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Comme le dit Ririmason , une véranda plein sud recoit un maxi d'apports solaires en hiver , mais un minimurm en été par un jeu de casquettes ou de brise-soleil savamment disposés

Une facade sud en été recoit moins de rayonnement que les facades EST et OUEST , surtout si une avancée de toit est prévue au SUD !

Je me permet d'insister sur la véranda. A l'évidence, on ne doit pas vivre dans la même région. Dans le sud, une véranda en été, même protégée par du feuillage et positionnée au nord est absolument invivable (traduction : c'est un four ).
A moins de couvrir complètement le vitrage par le dessus et d'ouvrir les cotés intégralement, mais à ce moment là, ça ressemble plus à un auvent qu'à une véranda.


Concernant le débat amorcé par BatirProvencal :

Si j'ai bien compris, si on construit en pierre, comme à l'ancienne, il ne faut pas isoler à l'intérieur puisqu'on perdrait l'inertie thermique des murs, qui permet de se passer de clim, donc d'économiser de l'énergie.

Donc l'idéal semble l'isolation extérieur. Par contre si on isole par l'extérieur une maison en pierre, on perd les pierres apparentes (Je ne considère pas très authentique et viable économiquement de doubler les murs de pierre d'un doublage en pierre en intercalant de l'isolant...).

Pour répondre au témoignages de ceux qui ont vécu dans d'anciennes maisons en pierre. Je ne crois pas qu'on puisse comparer une vieille maison en pierre construite à même le sol (humidité qui remonte dans les murs, pas d'isolation), non isolée, voir même mal exposée au soleil (vieux village) à ce qui est montré par BatirProvencal.

Si c'est bien conçu (de manière bioclimatique), que ce soit de la paille, du bois, ou de la pierre, c'est pareil. Sauf que la pierre doit apporter plus de confort quand il fait très chaud, et puis, quoi qu'on dise, quand c'est bien monté, c'est super joli (chapeau à batirprovencal)!
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[herakles]

A l'évidence, on ne doit pas vivre dans la même région. Dans le sud, une véranda en été,

Attention , la surchauffe dépend surtout de la forme de la véranda , et de la possibilité d'utiliser cette dernière comme "aspirateur thermique"

2/3 de vitrages verticaux et 1/3 de vitrages en toiture , inclinée à 60° ou 50°+ casquettes ou auvents . et non l'inverse comme on le voit sur les vérandas standards avec leurs toitures inclinées à 30° !

exemple de véranda optimisée , avec hyperventilation entre un stockage enfoui et cette dernière (archiecte JP CORDIER)

Voyez sur le site de l'architecte michel GERBER les remarqaubles réalisations de vieilles maisons en languedoc Rousillon avec vérandas ..(via google)

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Je ne considère pas très authentique et viable économiquement de doubler les murs de pierre d'un doublage en pierre en intercalant de l'isolant...).

Pour répondre au témoignages de ceux qui ont vécu dans d'anciennes maisons en pierre. Je ne crois pas qu'on puisse comparer une vieille maison en pierre construite à même le sol (humidité qui remonte dans les murs, pas d'isolation), non isolée, voir même mal exposée au soleil (vieux village) à ce qui est montré par BatirProvencal.

Reste à savoir ce qui réellement authentique. Je ne parlerai pas pour la provence, mais par ici - sud aveyron - le règne de la pierre apparente est bien plus récent qu'on ne croit. Notre fameux angle exposé était à l'origine enduit, sable et chaux, comme beaucoup de façades sur ces bâtisses. Il y avait, il y a toujours, de très bonnes raisons à ça. Les beaux murs en pierres apparentes rejointées c'est un effet de mode.

Pour ce qui d'être viable économiquement je dirais que, justement, dans le cas de batirprovencal qui a construit un bien beau mas fait pour durer, investir dans un double mur avec un réel isolant au milieu, aurait été un très bon investissement sur le moyen et long terme. Dans 50 ans, le coût de l'énergie aura certainement beaucoup, beaucoup évolué.

Enfin, pour ce qui est de la comparaison... moi qui vit encore dans une ancienne maison, avec de très vieux murs de 120 d'épaisseur, en structure double mur avec tout-venant au milieu, bâtis sur un mix rocher / remblai dense, et une exposition correcte sans plus (sud - sud-est, avec un masque au sud qui nous coupe du soleil un peu trop tôt - le voisin ) je ne suis pas convaincu d'être dans une situation tellement plus défavorable qu'avec des murs de 60 tout en pierre sur semelle béton.
Pour ce qui est de l'humidité, nos vieux murs ont une très bonne régulation hygrométrique naturelle et nous n'avons évidemment pas de VMC. Certes, on doit avoir des remontées du sol par capillarité, mais tout s'évacue librement. D'où mon soucis d'ailleurs de ne pas casser ça en faisant une isolation rapportée inappropriée.
Nous avons un niveau enterré sur un gros tiers de sa périphérie (ancienne écurie) qui n'a jamais été chauffé. Et nous n'y avons aucun désordre ni sensation d'humidité, mais un double mur ventilé (bâti à sec) qui doit améliorer les choses.

Age de tout ça... 3 siècles.

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Et pour ajouter une couche à ce que dit Dedal :
Les doubles murs étaient la façon de construire par défaut au XVIIe, avec parfois beaucoup mieux que du tout-venant a milieu, souvent plutôt un torchis de 15 à 20 cm d'épaisseur relativement bon isolant. Reste que ça avait un coût, et que cette technique était réservée à une certaine catégorie aisée et à des bâtisses de taille respectables. On en trouve un peu partout où on construisait en pierre à cette époque, en Provence comme dans le Nord-Est. Petite anecdote : sur ces murs en pierre apparente, on voit souvent une pierre plus grosse que les autres qui dépasse du mur. La raison : rien de structurel, les ouvriers en plaçaient une de temps en temps pour marquer le coup, en général lorsqu'ils avaient droit à une prime de rendement, donc quand ils avaient bien avancé dans la journée, et que le maître d'ouvrage leur octroyait une tournée générale ou un gueuleton à l'oeil.
En ce qui concerne les pierres apparentes : toutes les pierres ne peuvent pas rester apparentes. Par exemple, on a vu fleurir il y a 20 ou 30 ans les mas en pierres apparentes dans le Luberon, par exemple. A l'occasion d'une rénovation, les nouveaux propriétaires préféraient tomber l'enduit plutôt que de la refaire, de manière à conserver les pierres visibles. Dans la majorité des cas, il s'agissait de pierres calcaires (très gélives) provenant des carrières locales, qui s'érodent à la moindre pluie. Aujourd'hui, la pierre apparente est devenue monnaie courante et est même imposée dans de nombreux PLU de cette région. Sauf que cette mode est toute récente. Et que les mas qui n'ont pas été ré-enduits commencent un peu partout à souffrir de problèmes assez sévères : murs creusés, fissures, infiltrations, etc...

[invite1807416e]

Sur le sujet de l'isolation est ce qu'une fourrure entre les queues de pierres des deux parements de pierres en mortier végétal (béton de chanvre ou de paille) ne pourrait pas fournir une petite isolation ? sans parler des enduits de correction thermique qui donnent de bons résultats.

Traditionellement la structure de ces murs en pierres comportaient un mortier pauvre au milieu, terre et déchets de taille ou tout ce qui passait sous les pieds du constructeur. On le voit régulièrement dans les modifications que nous réalisons sur de vieux murs...