A tous : bonjour.
C’est mon premier post sur ce forum alors si je me plante ou si le sujet a déjà été abordé merci d’être indulgent…
Petite présentation rapide.
Je vais faire construire une maison bioclimatique « tendance basse conso »dans le 01 à 400m d’altitude.
Pour la conception j’ai lu les livres de Oliva et je me suis documenté un max sur ce forum génial… (Bravo les modos et merci la fonction recherche)
La maison sortira bientôt de terre (d’ici quelque semaine)
La maison sera en ossature bois avec une isolation un peut supérieur à la normale… (24cm dans les murs et 35 cm sous rampant) en ouate de cellulose et laine de bois. Maison un étage +rdc.
VMC DF, triple vitrage sauf au sud ou des grande baies en DV tenteront de capter le soleil.
Que du classique...
Pas de chauffage central, juste un poêle en position central pour chauffer les périodes sans soleil et un petit radiateur électrique pour les salles de bain.
Se pose évidement le problème du choix du poêle et de sa puissance.
Déjà le poêle de masse est éliminé à cause du coût mais surtout du veto de madame qui ne veut pas d’une « pierre tombale !!! » dans son salon…on en parle plus !
Plusieurs modèles ont retenus notre attention, mais au lieu de discuter d’un sujet déjà trop débattu j’aimerais vous faire partager une réflexion que j’ai eue au sujet de la puissance et avoir votre avis sur cette question.
Un poêle est caractérisé par sa puissance nominale (en kw), et son rendement (en%)
Une caractéristique qui me semble essentielle (mais difficile à trouver) est la quantité de bois que la chambre de combustion peut accepter.
Quelques exemples :
Austroflamm.
Tower : 4kw, rendement > 78% et charge de bois, 1.3kg
Pallas : 9kw, rendement > 78% et charge de bois 4.8kg
Scan 48 : 6kw, rendement 84% et charge de bois 2kg
Jotul 373 : 5.5kw, rendement 73% et charge de bois 1.4kg.
Ces données proviennent des notices d’installation/utilisation des poêles.
Petit rappel, 1kg de bois bien sec (du hêtre par ex) dégage environ 4kwh.
Ce qui fait pour nos poêles.
Jotul 373 : 4*0.73*1.4=4.1kwh/flambée. Si on divise par la puissance on trouve la durée de la combustion soit 4.1/5.5 = 45min.
Austroflamm Tower : 4.1kwh soit 60min.
Austroflamm Pallas : 14.9kwh !!! soit 1h40
Scan 48 : 6.7kwh soit 1h 05.
Avec ces exemples on voit que les poêles avec petite charge de bois fournissent très peut d’énergie a la fois…logique.
Maintenant, prenons pour exemple, notre maison.
A température mini (soit -11°C) la puissance de chauffe nécessaire est de 3.9kw avec 20°C intérieur.
Pour assurer 20°C pendant 16h, et 17°C pendant la nuit, il faut 91kwh… si on choisi le modèle Austroflamm Tower de 4kw (qui sur le papier semble le plus adapté) il faudra recharger le poêle 22 fois en une journée!!!
Difficilement envisageable pour cette température extrême mais exceptionnelle...
Si je prend la température moyenne du mois le plus froid (janvier avec 1.8°C), j’ai besoin pour 20°C en journée de 2.3kw et pour 17°C la nuit de 1.9kw soit 51.2 kwh par jour de chauffe soit 13 recharges de bois, avec le Tower de 4kw, ce qui est encore trop pour une température courante.
Si on prend le modèle Austroflamm Pallas de 9kw de puissance, (donc sur le papier surdimensionné) il faut 3 ou 4 recharges de bois et là ça devient acceptable.
Nous voyons alors que la puissance d’un poêle conditionne le temps de combustion mais pas vraiment la quantité de chaleur dégagée, qui est elle dépendante de la quantité de bois brûlé.
Pour réguler la quantité de chaleur, soit on chauffe à puissance réduite (on ralenti la combustion…pas bon) soit on module la quantité de bois (mais on brûle à puissance nominale) soit on espace les flambées.
Le problème est alors de lisser ces apports d’énergie afin de ne pas trop entraîner de variations de température dans la maison.
Le poêle idéal pour nous devrait réunir deux caractéristiques.
-Une puissance réduite (4ou 5kw)
-Une charge de bois > à 4kg.
Alors nous pourrions avoir des combustions à puissance nominal (donc bon rendement) et de longue durée.
Ces poêles existent-ils ?
Pas trouvé au cours de mes recherches.
Les ayatollahs du poêle de masse (pas taper… c’est de l’humour…) vont me dire LA solution c’est le PDM.
Et bien non pas pour nous, pour les raisons déjà évoquées mais aussi à cause du manque de réactivité des PDM.
L’autre solution serait d’avoir un poêle (convectif pour la réactivité) avec une charge importante de bois (donc surdimensionné en puissance) pour espacer les recharges de bois, et de stocker la chaleur dans le bâtis pour lisser les pics de température.
J’en appel aux possesseurs de poêles surdimensionnés (en fait dans une maison bien isolé, n’importe quel poêle du marché devient surdimensionné à des température non extrêmes puisque les plus petites puissance dispo sont de 4kw) pour savoir si l’inertie d’une maison bien conçue (dalle épaisse, refend lourd…) peut remplir ce rôle de lissage et dans quelle mesure (variations de température constaté entre deux recharges)?
Voila, j’espère que je ne vous ai pas trop pris la tête avec mes réflexions et j’attend vos commentaires pour savoir si mon raisonnement tient la route et surtout pour savoir si les solution préconisées sont envisageables.
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