Bonjour à tous,
C’est le 2ème « gros » sujet que je propose sur FFS.
Le premier, http://forums.futura-sciences.com/co...istantsoe.html (posté sur le forum FFS spécial « Construction en paille») n’ayant suscité qu’un intérêt … très modéré (une seule réaction !), je renouvelle mes remerciements « pour la qualité générale des échanges d’expériences. Vos questions, vos réponses, nourrissent ma réflexion.
Merci à tous et en particulier à Yoghourt, Rbobeda, Ririmasson, Seb 30, Herakles, Emmanuel30, Philou67, SK69202, R177777777777 et quelques autres ! »
Voilà, c’est dit ! J’arrête de me citer et en viens à ma question du jour.
Dans le cadre d’une rénovation partielle (cuisine et salle à manger ) de notre maison, j’envisage d’utiliser des enduits de terre. Pour 2 raisons essentielles :
1) l’envie de découvrir et de mettre en œuvre ce matériau,
2) l’espoir que cette solution améliorera significativement le confort hygro-thermique des espaces concernés.
Je me pose toutefois nombre de questions et vos conseils et remarques seront les bienvenus.
I) Les paramètres :
P1) Notre maison n’est pas une vieille ferme « traditionnelle » mais un pavillon « conventionnel » en proche banlieue parisienne construit en 1947 (ou 1949 ?), avec une structure de type « poteau-poutre » de béton armé + poutres métalliques et remplissage des murs en brique pleine. (voir photos en pj)
P2) Cuisine (10 m2 ) et salle à manger (11 m2 ) sont en partie réunies par une large ouverture de 1,5m sur 2,3 m (cuisine « semi-américaine » ). Surface totale : 21 m2. Hauteur plafond : 3,30 m. Soit environ 70 m3 de volume.
Peinture cuisine : mur et plafond d’origine = une glycéro … inusable.
Peinture (mur et plafond) de la salle à manger =1 couche de vinylique ou acrylique passée en 2003 pour éviter de se frotter au plâtre débarrassé du papier peint d’origine.
P3) Murs extérieurs non isolés : brique pleine (22 cm) + enduit ciment ( ? cm) + plâtre (0,5 à 1 cm) + peinture.
P4) 3 grandes surfaces vitrées dont 1 seule en DV.
P5) ventilation « naturelle ».
P6) Notre mode de vie : par conviction (« réduire les besoins ») et nécessité économique, nous chauffons peu la maison en hiver. En particulier, pas de chauffage dans la cuisine / salle à manger, sauf si nous avons des invités. Un poil spartiate parfois !
Nous avons adopté la solution « Damart », c’est-à-dire un, deux voire trois couches de vêtements fins et chauds supplémentaires. Pour tout dire : à 20 °C, je commence à trouver qu’il fait trop chaud.
II) Le problème à traiter :
En saison froide, faute d’une ventilation suffisante, et dès que nous commençons à cuisiner (au gaz qui plus est), l’augmentation de production de vapeur d’eau génère une condensation importante sur les vitrages simples et les murs extérieurs (S et O) et évidemment une sensation de « paroi froide ».
Comment améliorer ce bilan hygro-thermique médiocre en profitant d’une rénovation esthétique de l’espace ?
1) Réaliser une « vraie » isolation (ITE) de toute la maison. Idéal … mais pas dans nos moyens !
2) Poser une isolation intérieure. Mais, avec une épaisseur d’isolant limitée à 2 ou 3 cm, des ponts thermiques, des pièces de petite taille, le déplacement d’un radiateurs, … je suis convaincu d’un résultat global médiocre.
3) Ou alors, ne pas isoler …
a. …. mais gérer l’humidité et la température des parois grâce aux choix des matériaux (terre, chaux).
b. Améliorer la ventilation par la réutilisation de conduits existants mais actuellement obturés. D’abord en « VN » avant d’ajouter un extracteur si nécessaire.
c. Ultérieurement, fermer le petit balcon et profiter de son orientation pour en faire une mini-serre ou une sorte de capteur à air.
III) Mes questions :
Q1) Mon approche globale, privilégiant des solutions « passives » vous semble t’elle correcte ?
Q2) Une épaisseur 1 cm à 1,5 cm d’enduit terre appliqués sur les surfaces non carrelées (environ 35 m2 de murs + 20 m2 de plafond soit potentiellement 700 à 1000 kg d’enduit) peut elle résoudre mon problème ?
Q3) Difficulté supplémentaire, les surfaces peintes se prêtent mal à l’application d’enduit terre.
Faut il au préalable poncer toutes les peintures pour revenir au plâtre ?
Ou connaissez-vous un type de couche d’accrochage miraculeux ?
Q4) Enfin, n’y a t’il pas un risque que l’humidité transite de la terre vers le plâtre avant de buter et condenser au contact de l’enduit ciment et pourrir le mur ?
Q5) Sur le plan pratique, je compte utiliser des produits comme « Enduit monocouche CLAYTEC paille, argile, sable, paille 10 mm » ou « Monocouche AKTERRE argile, sable, fibres végétales », ou … ? Votre avis ?
Merci d’avance pour vos éclairages.
Salutations cordiales et bioclimatiques.
Aikiki
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