Bonsoir,
J'ai vu cette bestiole se promener sur mon clavier d'ordi. Quelqu'un peut-il me dire ce que c'est ?
Merci et Bonne soirée
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Bonsoir,
J'ai vu cette bestiole se promener sur mon clavier d'ordi. Quelqu'un peut-il me dire ce que c'est ?
Merci et Bonne soirée
Bonjour,
Cet "alien" est une larve de coccinelle.
Je lui trouve d'ailleurs comme un air de larve de coccinelle asiatique
Cordialement,
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Soit dit en passant c'est fou comme il peut y avoir un paquet de coccinelles asiatiques (dans le 58)....
Merci pour cette précision et comme je ne sais pas ce qu'est une coccinelle asiatique, je suis allé voir sur internet pour en apprendre davantage.
"... elle est désormais considérée comme nuisible" ai-je pu lire. Là, je fais des bonds car je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse cataloguer un animal de nuisible alors que le seul nuisible sur Terre, c'est l'Homme. C'est bien lui qui l'a importée de Chine pour la lutte biologique en Europe... c'est celui qui dit, qui est !
Cordialement.
Bonjour,Merci pour cette précision et comme je ne sais pas ce qu'est une coccinelle asiatique, je suis allé voir sur internet pour en apprendre davantage.
"... elle est désormais considérée comme nuisible" ai-je pu lire. Là, je fais des bonds car je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse cataloguer un animal de nuisible alors que le seul nuisible sur Terre, c'est l'Homme. C'est bien lui qui l'a importée de Chine pour la lutte biologique en Europe... c'est celui qui dit, qui est !
Cordialement.
On est d'accord: la notion de "nuisibilité" est toute relative...
Ceci dit, les biologistes sont inquiets pour l'avenir des autres espèces de coccinelles, "locales", qui sont consommées par cette "super-coccinelle".
Du coup, elle a été classée au rang des indésirables (mais ça nous fait une belle jambe, vu que personne n'a la solution pour la faire rentrer au bercail).
Après, comme l'explique de façon très intéressante cet article http://www.largeur.com/?p=3416 beaucoup sont tentés de classer directement comme "indésirable" tout ce qui n'est pas autochtone à notre faune ou notre flore (avec parfois quelques relents xénophobes)... oubliant par la même l'aspect très dynamique des écosystèmes et le fait qu'on accepte parfaitement actuellement la présence d'espèces comme le coquelicot, la genette ou la tourterelle turque, pourtant pas si anciennement présents sur nos territoires.
Bien cordialement,
K
PS: en écologie, on peut noter parfois une certaines hypocrisie... j'ai récemment vu refuser par un journal "nature" une brève sur une étude scientifique qui montrait que dans certains cas, une espèce de plante envahissante pouvait contribuer à la biodiversité, sous prétexte que "on ne peut pas dire ça: ce serait minimiser le problème des espèces envahissantes"... Pourtant la réflexion était intéressante: les scientifiques s'interrogeaient sur l'intérêt de se lancer systématiquement dans l'éradication d'espèces exotiques (particulièrement dans des zones protégées). L'espèce étudiée, un chèvrefeuille, apportait en fait des ressources aux pollinisateurs et de la nourriture aux oiseaux, et dans un milieu perturbé, elle apportait quelque chose...
Dernière modification par kinette ; 01/06/2011 à 20h27.
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Salut
J'ai vraiment du mal à voir un parallèle quelconque entre la lutte contre certaines espèces exotiques quand elles sont réellement invasives et la xénophobie.
Il est indéniable que parmi les espèces végétales ou animales importées, il en existe certaines dont l'introduction est positive, d'autres qui ont un impact neutre, et certaines qui sont à l'origine de catastrophes écologiques. Je ne vois pas l'intérêt de nier la 3e catégorie en assimilant préservation d'écosystèmes fragiles et xénophobie ou en mettant en avant la seule première catégorie.
Si lutter contre les invasives exotiques a des relents de xénophobie, est-ce que lorsque j'arrache des indigènes dans mon potager (chardons, aristoloches, laiteron, etc.) je suis "indigenophobe" ?
Il y a des plantes et des animaux dont l'introduction dans certains milieux est objectivement délétère : une seule espèce colonise un milieu, en l'absence de ses ravageurs, et remplace peu à peu plusieurs espèces indigènes, cassant net la chaîne alimentaire qui fait vivre d'autres espèces, détruisant alors tout un écosystème. Le dire n'a rien à voir avec la xénophobie. Ceci indépendamment du fait que d'autres exotiques ne posent pas de problèmes ou ont un ratio avantages/inconvénients important. La "canne de Provence" n'est pas indigène, mais elle s'est très bien intégrée aux paysages de ma région (bords des "roubines"), et permet de fabriquer des anches, des supports pour le jardin, des haies, de couvrir des pergolas, etc. La coccinelle asiatique n'a absolument aucun intérêt, elle détruit les différentes autres espèces de coccinelles, son introduction à la légère amènera une situation très négative pour les écosystèmes, il n'y a rien de xénophobe à le dire.
En résumé, seule une étude au cas par cas est pertinente. Ne classons pas systématiquement comme "indésirable" tout ce qui est exotique, mais n'hésitons pas à dire que dans le cas précis de la coccinelle asiatique, oui, il y a un réel danger dû à son introduction volontaire (utilisation dans les jardins). Le frelon asiatique représente aussi un danger, mais là l'introduction a été accidentelle. L'introduction très massive du pin noir et du cèdre de l'Atlas dans le Ventoux il y a plus d'un siècle a été une bénédiction pour les écosystèmes, et le dire n'empêche pas d'être opposé à l'introduction d'espèces exotiques présentant une menace potentielle pour les écosystèmes locaux, tout comme certaines espèces européennes ont été et sont des dangers pour les écosystèmes d'autres continents (salicaire en Amérique, lapin en Australie, etc.).
Cordialement. Sifo-Dyas
Bonjour,
Vous précisez "quand elles sont réellement invasives". Pour vous, le terme "invasif" doit comporter l'idée "posant des problèmes écologiques ou économiques".
Ceci dit, la punaise de Californie ou certaines libellules sont actuellement invasives sans poser de problème: on observe leur progression rapide (tout comme ce fut le cas pour les tourterelles turques et pas mal de plantes maintenant parfaitement intégrées).
Si vous faites attention au champ lexical utilisé par les médias et certaines personnes concernant les espèces "nouvelles" vous verrez qu'il y a de forts recoupements avec certains discours xénophobes. C'est une utilisation de l'inconscient, une visions des écosystèmes comme statiques.
Il suffit de regarder tout ce qui peut être dit sur le fameux frelon asiatique, qui pose des problèmes réels: on lui a attribué une agressivité hors du commun... qui ne correspond pas à la réalité. Beaucoup d'irrationnel (qui pousse d'ailleurs certains interventionnistes à appliquer des remèdes pires que le mal).
Beaucoup de plantes dites "invasives" s'installent préférentiellement dans des milieux perturbés par l'homme. Leur effet n'est en fait qu'une conséquence des actions humaines.
Si on considère l'ambroisie: elle se développe surtout dans les terrains vagues... avant on ne parlait pas de ses propriétés allergisantes. Elle était très présente dans mon département (et y est encore très présente). J'ai souvent frotté ses feuilles dont j'aimais bien l'odeur. Autour de moi, ce n'était point l'hécatombe: pas vu plus d'allergies qu'ailleurs... quand je vois les énergies incroyables dépensées à l'éradiquer, je m'interroge un peu... ne ferait-on pas mieux de la déployer à conserver des milieux naturels plus riches, qui ne lui soient pas propices, et s'occuper de notre environnement (qui semble bien plus responsable de l'accroissement du nombre de personnes allergiques qu'une plante présente en France depuis plus d'un siècle...).
Lutter contre pour assurer la production de votre potager, non. Par contre, en parler rageusement comme de "saletés de plantes nuisibles" révèle déjà une certaine perception de la nature, chargée de jugements de valeur...Si lutter contre les invasives exotiques a des relents de xénophobie, est-ce que lorsque j'arrache des indigènes dans mon potager (chardons, aristoloches, laiteron, etc.) je suis "indigenophobe" ?
S'il n'y avait que l'introduction d'espèces comme la coccinelle...La coccinelle asiatique n'a absolument aucun intérêt, elle détruit les différentes autres espèces de coccinelles, son introduction à la légère amènera une situation très négative pour les écosystèmes, il n'y a rien de xénophobe à le dire.
C'est un peu l'arbre qui cache la forêt: en quelques dizaines d'années, les paysages se sont modifiés de façon tellement insidieuses que beaucoup de personnes ne voient rien. Où son passées les prairies fleuries (l'encllage a entraîné des fauches bien plus précoces... on a ajouté des engrais, parfois labouré, draîné...)? Observez ce que sont devenues les haies... S'il y a encore de vieux arbres, où sont ceux, plus jeunes, qui vont prendre la relève?
Sans parler de l'urbanisation, de la multiplication des routes...
Tous les naturalistes vous le diront, et pas seulement parce que ce sont des vieux cons nostalgiques: notre environnement a beaucoup perdu et perd encore. On peut toujours se consoler en allant se balader dans des réserves et autres jolis coins préservés (voire restaurés en y mettant pas mal d'argent).
Quand je lis les récits de pêche de Maurice Genevois, je me demande où sont passés les poissons...
Donc, oui, les espèces invasives peuvent poser problème, parfois de gros problèmes... mais le traitement du problème par les médias est disproportionné par rapport à d'autres dégradations de l'environnement bien plus insidieuses.
Cordialement,
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Pour revenir à l'exemple de la coccinelle asiatique, dont on dit effectivement beaucoup qu'elle est nuisible, je me demande en quoi. Si son seul tort est de supplanter nos coccinelles traditionelles, est-ce si grave? Cela n'en fait-il pas seulement une espèce mieux adaptée? Les risques pour la chaine alimentaires par exemple, existent-ils, les prédateurs de coccinelle indigènes ne se nourrissent-ils pas de cette espèce ?
Il y a des plantes et des animaux dont l'introduction dans certains milieux est objectivement délétère : une seule espèce colonise un milieu, en l'absence de ses ravageurs, et remplace peu à peu plusieurs espèces indigènes, cassant net la chaîne alimentaire qui fait vivre d'autres espèces, détruisant alors tout un écosystème.[...] La coccinelle asiatique n'a absolument aucun intérêt, elle détruit les différentes autres espèces de coccinelles son introduction à la légère amènera une situation très négative pour les écosystèmes, il n'y a rien de xénophobe à le dire.
Bonjour,Pour revenir à l'exemple de la coccinelle asiatique, dont on dit effectivement beaucoup qu'elle est nuisible, je me demande en quoi. Si son seul tort est de supplanter nos coccinelles traditionelles, est-ce si grave? Cela n'en fait-il pas seulement une espèce mieux adaptée? Les risques pour la chaine alimentaires par exemple, existent-ils, les prédateurs de coccinelle indigènes ne se nourrissent-ils pas de cette espèce ?
L'animal a certainement une niche écologique plus large, mais ne recoupant probablement pas celle de toutes les espèces qu'elle peut supplanter: si par exemple une des espèces de coccinelles menacées par son arrivée se nourrit aussi d'un puceron qu'elle ne mange pas, on peut s'attendre à une augmentation du dit puceron... Le problème, c'est qu'on est incapable de prédire ce que cette histoire va donner...
On peut aussi noter avec cet espèce le problème de l'envahissement des habitations à l'automne (les personnes qui ont vu arriver plusieurs centaines de bestioles chez elles n'auront pas trop de mal à parler de nuisibilité).
Ce que je viens de donner, c'est l'aspect écologique (fonctionnement de l'écosystème) et économique.
Un autre aspect, plus complexe (cf. l'article de largeur.com que j'ai mentionné avant) est l'aspect "biodiversité". Si une nouvelle espèce vient à supplanter une ou plusieurs espèces locales, doit-on considérer le fait comme un problème?
Si plusieurs espèces sont touchées, on a, de facto, une diminution de la diversité. On sait que ça peut poser des problèmes, mais, même sans considérer ces problèmes, on a tendance à considérer que la biodiversité elle-même est une richesse à conserver. Je fais partie des personnes qui voient avec peine une espèce d'oiseau ou d'insecte diminuer ou disparaître. Je ne sais pas si c'est une façon objective de raisonner: notre rapport à la nature n'a de toute façon rien d'objectif. Pour cette raison, je n'ai pas envie de voir la coccinelle à 7 points disparaître au profit de l'asiatique. Je mesure la part irrationnelle de cette vision des choses.
En ce qui concerne les maladies de la coccinelle: c'est souvent un des avantage des espèces invasives, c'est qu'elles débarquent sans amener leurs parasites (ou en amènent qui font plus de dommages chez les autres). La cocc' asiatique semble peu attaquée par les parasites des espèces indigènes, mais ça peut changer (vive l'évolution...).
Cordialement,
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.