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Culture sous foin, retour d'expérience



  1. #31
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience


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    Bonjour,
    Avis entièrement partagés avec @laridx. C’est connu et reconnu, c’est mode, tendance etc. dans la réalité c’est surtout la culture des gastéropodes et des bestioles du type mulot. La même quantité de foin transformée en fumier serait beaucoup plus rentable pour améliorer la structure du sol. Cette paille ou ce foin étalé sur le sol va finir par se décomposer et donner un peu d’humus au sol une grande partie se disperse dans les airs. S’il était enfoui au labour la transformation se ferait dans le sol sans cette perte importante par évaporation etc., etc. Les révolutionnaires de la culture nous les connaissons, ce sont les Don Quichotte (Hidalgo) des temps modernes, ils sont braves !

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  2. #32
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Larixd Voir le message
    Bonjour,

    Je n'ai jamais prétendu cela (et je regrette que tu l'aies pris ainsi). Pour la bonne raison que je ne les ai pas regardées. Pourquoi ? Tout simplement parce que dans une vidéo on ne voit que ce que l'auteur a bien voulu montrer..
    Néanmoins, quand en réponse à Yves35, qui fait référence à mes vidéos, tu réponds ça, le "sous-entendu" est tout de même évident... A quoi rimerait sinon d'énoncer une telle "évidence" à ce moment-là ???

    Même si le "on" permet ensuite de te dérober. En effet, tu n'as jamais écrit que j'ai montré n'importe quoi. C'est "on" qui l'a fait...

    Sur le fond :

    - si tu avais regardé, tu aurais peut-être vu que je balaye très largement mon jardin, même si, en effet, je fais ensuite des gros points sur tel ou tel "détail" ; tu aurais vu les poivrons, aubergines, courgettes extrêmement chétifs début juillet, nullement cachés...

    - tu aurais vu que j'explique que les vivaces percent et que je montre ce qui se passe et comment on peut résoudre ce problème

    - tu aurais vu l'importance de l'épaisseur de la couche de foin et pourquoi il ne faut jamais la "travailler" ; juste arracher les vivaces, avec les racines si possible...

    - qu'il faut veiller à ce que l'épaisseur reste toujours suffisante et que si cela ne l'est pas ou si elle diminue trop ou trop vite , il ne faut pas travailler mais "recharger"...(la majorité des échecs qu'on m'a rapporté et dont j'ai pu analyser les raisons sont dues à une couche insuffisamment épaisse et/ou du foin trop foisonné - trop "aéré", pas assez tassé)

    - ou que la personne s'est laissée "impressionnée" par les vivaces, qui, profitant de la fertilité générée par le foin, et de l'absence de concurrent, deviennent "impressionnantes" ; elles n'en sont pas pour autant difficile à arracher...


    Je note qu'à aucun moment, tu n'envisages le cas où tu n'aurais pas bien fait. Car si sur le "papier", cela est "archi-simple", en réalité, les mécanismes sont un peu plus complexes. Il faut donc souvent observer / analyser / corriger un peu et recommencer... Après 3 ou 4 ans, je change encore des points de détail... Je respecte le fit que tu n'ais pas envie et que tu préfères travailler la terre (cela marchera aussi !).

    Ma réponse, dans sa deuxième partie (sur le fond), est pour les autres forumeurs, qui s'interrogent.

  3. #33
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Larixd Voir le message
    C'est pourquoi j'invite ceux que la polémique intéresserait à faire l'essai mais avec une culture témoin comme je l'ai fait (mais qui ne semble pas être une pratique courante). Ça évitera ensuite, en cas d'échec, d'accuser la météo, la lune, le gouvernement, Saint-Machin ou les extra-terrestres.

    Absolument.

    Même quand il n'y a pas de polémique, je ne demande à personne de me croire sur parole. J'ai même écrit que je trouve que ce serait stupide de me croire sur parole. C'est donc aussi un de mes conseils : on peut facilement essayer sur 2 ou 3 m² ; cela ne coûte pas grand chose ; on ne prend aucun risque (enfin, minime)... Et on se fait sa propre opinion.

  4. #34
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Larixd Voir le message
    Ça évitera ensuite, en cas d'échec, d'accuser la météo...
    Là encore, t'es mauvais. Très franchement, il faut être fâché pour nier le fait que le début de saison a été catastrophique, cette année, d'un point de vue agricole. Et cela a touché des jardiniers conventionnels, des bios, des avec foin, des sans foin... Et avant tout, les agriculteurs.

    Et il faut être piètre agronome pour ne pas comprendre que ce qui est généralement un avantage, peut, dans certaines circonstances, devenir un inconvénient : la couverture permanente du sol maintient l'humidité et limite ou parfois évite les arrosages ; le même phénomène, en année très pluvieuse, va évidemment engorger les sols, chasser l'air et "figer" les mécanismes biologiques utiles (qui sont tous aérobies)... Et à ce moment-là, évidemment, les légumes ne sont plus alimentés dans un système entièrement et uniquement basé sur les cycles naturels, alors qu'elles le seront là où on met des engrais (qui sont simplement des sels solubles n'ayant pas besoin d'être "transformés"...

    Là encore, j'écris pour les autres forumeurs, qui essayent de comprendre...

  5. #35
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    il faut être fâché pour nier le fait que le début de saison a été catastrophique, cette année, d'un point de vue agricole
    La météo n'a pas été la même partout (mais dans le même jardin si) et la culture d'un témoin permet de juger le résultat quelle qu'elle ait été.

  6. #36
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Il est dommage, Did67, que tu prennes mes critiques sur ce mode de culture comme des attaques personnelles. Elle te convient, pas à moi, c'est tout. Même ma remarque sur la météo était générale, pas dirigée contre toi.

  7. #37
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Allez, dernier point, je ne vais pas jouer au tennis plus longtemps :

    a) j'ai mal pris le coup de la vidéo, car j'essaye justement d'être honnête, de ne pas cacher des problèmes (même dans mes vidéos) ; tu peux ne pas me croire ; j'incite les furomeurs à vérifier..

    b) je te re-explique qu'étant basé sur les mécanismes naturels du sol, le travail des vers, des bactéries, des champignons, qui ont besoin d'oxygène, il est "normal" que cette année, ce qui est d'habitude est un avantage (la couverture du sol), est devenu un inconvénient...

    Comme par exemple tu peux "essayer" une smart. Ce jour-là, t'es en ville. Tu trouves pratique, tu te faufiles partout... Et tu conclues : elle est parfaite, comparé au Kangoo que tu avais aussi essayé dans les mêmes circonstances.

    Et 8 jours après, à la campagne, tu vas chez Leroy-Merlin tu achètes du placo... Et tu regrettes ton Kangoo...

    Même "comparatif", un essai dépend des circonstances dans lesquelles il se réalise. C'est pour cela qu'on a des "protocoles"...

    Donc cette année, en effet, les méthodes moins naturelles, avec des sols nus, ont parfois été plus efficaces, du moins en début de saison et pour certaines cultures...

    Je ne le conteste pas. C'est une évidences. Et cela s'explique. Même plus que ça : j'ai appris que désormais, j'allais toujours préparer quelques plants en godets, dans mes châssis que j'ai construits à la hâte, pour le cas où... le début de saison serait encore merdique. Je sais qu'alors, je ne peux pas compter tout de suite sur les "mécanismes naturels" et que la couverture du sol se retourne temporairement contre moi...

    Je n'ai par exemple, jamais raté un seul semis de persil. Cette année, j'en ai raté deux successifs. Heureusement, j'avais aussi des plants en godets !

    Ce que je conteste, c'est que ce soit toujours comme ça ; j'ai connu trois années où un léger retard à l'allumage s'est toujours rattrapé et où ma production en semis direct était spectaculaire.

    Si tu étais aussi "scientifique" que tu voudrais l'être [cartésien, écris-tu dans le bas de tes mails ! Peut-être. Ce sont les bases scientifiques de ce qu'est u test agronomique, avec répétions, etc, qui manquent alors ?] , tu admettrais que ce qui marche bien une année n peut ne pas marcher une année n+1 ou inversement. Et tu essaierai, sur un petit carré, l'année prochaine, dans l'espoir qu'elle soit moins extrême... Pour avoir un jugement moins biaisé par les circonstances... Je pense qu'en agriculture, il vaut mieux essayer une demi-douzaine d'années, avant de trancher.

    c) Très franchement, moi, directement, je m'en fous. Je suis très heureux dans mon jardin, j'ai des légumes à profusion (avec parfois des ratés !) malgré mes limitations physiques. Même cette année très particulière.

    Mais mes vidéos, mes écrits, c'est ma petite contribution faire changer des mentalités. A amener des gens sur des façons de jardiner moins polluantes. Donc oui, derrière chaque vidéo, il y a du travail... Et une volonté : faire réfléchir...

    De ce point de vue, ton manque de nuance, ton incapacité de comprendre que l'année joue un rôle dans les résultats obtenus, me contrarie en effet.

    Mais bon, je respecte.

    Et je vais donc te laisser. J'ai justement une vidéo en chantier...
    Dernière modification par Did67 ; 09/10/2016 à 15h49.

  8. #38
    yves35

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    bonjour,


    Citation Envoyé par Pellia Voir le message
    Bonjour,
    La même quantité de foin transformée en fumier serait beaucoup plus rentable pour améliorer la structure du sol
    chez vous , je ne sais pas. Chez nous la paille est répandue sur le sol des étables et le foin est donné à manger aux bêtes . Il s'ensuit que le fumier c'est de la paille enrichie avec les bouses et les urines des bestiaux. C'est un enrichissement très conséquent car la paille seule ne nourrit pas beaucoup .

    yves

  9. #39
    yves35

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    bonjour,

    Nous connaissons ce genre d’illuminés qui possèdent des techniques révolutionnaires en donnant beaucoup de voix mais ils ne mordent pas. Si nous avons du temps de libre (rare) nous allons voir leur travail. C’est cocasse à observer, au premier coup d’œil c’est le déséquilibre de la terre par les adventices qui y croissent etc.
    Les révolutionnaires de la culture nous les connaissons, ce sont les Don Quichotte (Hidalgo) des temps modernes, ils sont braves !
    mais pourquoi cela me fait penser à Umberto Eco?

    Umberto Eco ne manquait donc pas d’exprimer son malaise. Et à coup de formules choc. C’est bien lui qui, en 2015, a parlé d’«invasion des imbéciles» pour qualifier les réseaux sociaux:

    «Ils ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel.»

    yves

  10. #40
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonjour,
    Ici il n’y a plus de foin, l’herbe est transformée en balles rondes enrubannées ou en chenille. La paille sert de litière dans les stabulations, cette litière est ensuite épandue dans les champs etc. Ce n’est pas du fumier malgré l’apparence, ce matériau a perdu beaucoup de qualité en particulier la matière organique a été désagrégée, l’azote organique s’est transformée en azote ammoniacal qui se perd dans l’atmosphère. Il faut savoir que le fumier de bovin est le moins riche, c’est un engrais pauvre. La paille ou le foin sur un terrain, c’est du pipo, mais la tête sous le couperet les défenseurs de cette technique révolutionnaire, pour eux, ce sont ces paysans obstinés qui ne comprennent rien aux techniques nouvelles qui permettent de rien faire et de récolter dru.

  11. #41
    poloassalili

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Le fumier est un bon émetteur de gaz à effet de serre, notamment de méthane... ce qui n'est pas le cas du foin étalé au sol (non enfoui!!!! ça aussi ça émet du méthane!! bon sang on est sur futuasciences, renseignez-vous un peu avant de dire de telles sottises!!). ça dégradation lente par les micro-organismes et la faune du sol (micro et macro) est plus "rentable" au niveau du stockage direct de carbone.

    Je n'ai pas mis de compost cette année, aucun engrais. Et pourtant les légumes sont globalement plus gros (à quelques exceptions près de ratés, essentiellement du à un sol plus ingrat nouvellement cultivé) que l'an passé. Choux raves de 10cm et extra tendres en ce moment, carottes jusque plus de 400g pièce (et croquante, juteuse, délicieuse). Mâche qui ferait pâlir les meilleurs maraichers (cultivée sans le moindre effort...). Je ne parle même pas des tomates ramassées à la brouette avec juste une petite vingtaine de pieds.

    Je suis en tout cas convaincu d'une chose qui ne changera plus pour moi (et la science est en train de le prouver): le labour est plutôt néfaste, et la couverture permanente du sol (culture et/ou paillage) fortement bénéfique.

  12. #42
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonjour,

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message
    le labour est plutôt néfaste
    Tiens, c'est curieux !
    Quand je laisse en tas sans y toucher mes déchets végétaux, ça fait un truc compact, qui pue et dont les vers sont quasiment absents. Par contre si je le remue régulièrement j'obtiens un bon compost inodore et grouillant de vie.
    Quid aussi de la pénétration de l'eau de pluie dans un sol compact ?

    la science est en train de le prouver
    Tu peux donner une source (sérieuse s'entend, genre INRA) s'il-te-plait ?

  13. #43
    invite6811a653

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    le labour et d'une maniere générale le travail du sol c'est mal?

    Objection votre honneur, ce qui est mal c'est le labour profond. Une hérésie là d'accord mais retourner la terre arable non.....

    le fumier n'a pas pour vocation d'apporter de l'azote et d'ailleurs son dosage est tres faible.

    l'effet de serre du fumier ? c'est nouveau cela vient de sortir. Une solution arrêter de ch**r

  14. #44
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonjour,
    L’effet de serre du fumier plus le méthane que ces pauvres bovidés larguent dans la nature, c’est l’horreur, conclusion : arrêtez de manger des produits laitiers même si vous ne mangez pas de viande.
    Pour les labours profonds on descendait à 80 cm on croyait que… actuellement c’est fini, les labours profonds c’est 25 cm, ce que fait un motoculteur.
    Le fumier n’existe plus (le fumier à l’ancienne avec cuve de récupération du lisier etc.), il apportait par tonne entre 4 à 5 kg d’azote, 2,5 à 3,5 kg d’acide phosphorique et 4 à 5kg de potasse. Ce qui est retiré des stabulations c’est des nèfles. La paille et le foin sur un terrain en apport c’est le pétiole de la nèfle. Si vous n’apportez rien dans vos terrains ils seront très vite épuisés et les néfliers ne pousserons pas.

  15. #45
    poloassalili

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Toute matière organique non décomposée placée en situation humide + absence d'oxygène = fermentation anaérobie = production de méthane, c'est dans les manuels.

    c'est ce qui se passe quand on entasse 20cm de tontes de pelouse par exemple. ça se produit aussi dans une moindre mesure peut-être dans un énorme tas de "fumier" (paille + excréments)

    ça ne se produit pas dans un sol non hydromorphe et parcours de galeries creusées par les vers et autres organismes mobiles du sol et ne pas l'oublier, les racines tout simplement. Et ce quand bien même ces vers iraient emporter des bouts en profondeur pour les manger, car elle est toujours au contact d'oxygène.

    La paille ou le foin sont en principe suffisamment oxygénés (sauf peut-être à en mettre 30cm très tassés pour le foin) pour ne pas fermenter.

    Un compost n'a en principe besoin d'être mélangé qu'une fois (au moment du montage), voire deux pour mélanger les éléments non décomposés en périphérie. Sinon c'est qu'il est mal fait.
    25cm c'est déjà trop profond, le sol est détruit à chaque passage de machine et tous ses habitants chamboulés ou décimés. Il se stratifie naturellement (selon ses habitants et leurs besoins) dès le premier cm (collemboles par exemple).

    le sol n'est pas un simple support de culture, mais un complexe... très complexe et qu'il faudrait connaître pour en tirer le meilleur parti agronomique. et par connaître je ne parle pas de connaître uniquement le rapport NPK, Ca etc... ainsi que la granulométrie, mais aussi tout ce qui concerne le vivant et qui est essentiel pour la fertilité

  16. #46
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Pellia Voir le message
    c'est le pétiole de la nèfle
    Ou son pédoncule

  17. #47
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message
    Un compost n'a en principe besoin d'être mélangé qu'une fois (au moment du montage), voire deux pour mélanger les éléments non décomposés en périphérie. Sinon c'est qu'il est mal fait.
    Encore une fois : source ? Car la mienne ne dit pas cela.

  18. #48
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonsoir
    @Larixd, oui pour le pédoncule… très court. Demain il y en a une ou un qui fera 100 lignes.
    Le fumier privé d’oxygène ne se décompose pas c’est ce qui se passe dans une tourbière avec les végétaux qui y poussent. Il existe des machines pour retourner le fumier que l’on dispose en andains, on le retourne tous les deux mois environ.
    L’obtention d’un amendement riche en humus est d’environ six mois. La capacité de retournement est d’environ 500 à plus M3 heure. Machine impressionnante à regarder fonctionner. Dans le composteur familial il faudrait retourner les matières tous les deux mois pour obtenir de l’humus de qualité, qui le fait ?

  19. #49
    poloassalili

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Encore une fois : source ? Car la mienne ne dit pas cela.
    eh bien après avoir parcouru le papier pour vérifier qu'il ne dit pas de sottises, votre source dit exactement la même chose que moi... le compost doit être remué si besoin, au cas où il serait trop tassé ou trop humide pour ne as se mettre en conditions anaérobies. Ce n'est pas une obligation s'il n'y en a pas besoin.

    Là où je ne suis pas d'accord avec eux, et tous les jardiniers spécialistes en compost vous le dirons, c'est que si on veut l'utiliser en amendement du sol (plutôt automne-hiver dans ce cas) il est préférable de l'utiliser avant complète dégradation, en paillage et après avoir tamisé le plus grossier. A savoir quand les vers épigés font leur apparition (bon indicateur). le processus final d'incorporation au sol se fera alors sur place, stimulant une très forte activité biologique du sol, à tous les niveaux (micro organismes et faune micro/macro). Ce qui annonce pour le printemps une terre à meilleure texture et plus fertile que si on étalait le même compost au printemps, archi mûr (faites le test vous verrez)

    ce dernier est par contre utile pour la plantation en poquets (à mélanger à la terre), le surfaçage des jardinières de gourmandes, voire le semis des légumes voraces (dilué dans la terre tout de même)

  20. #50
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message
    votre source dit exactement la même chose que moi
    Alors ça tourne au dialogue de sourds :
    Citation Envoyé par poloassalili Voir le message
    Un compost n'a en principe besoin d'être mélangé qu'une fois (au moment du montage)
    Citation Envoyé par Ademe
    réaliser un brassage régulier [...]tous les 1 à 2 mois).

  21. #51
    Philou67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Désolé, j'arrive un peu tard et j'ai lu un peu en diagonale le reste de la discussion.

    J'avais participé à une étude (menée par Terre Vivante) sur la culture de pomme de terre sous buttes de paille. C'est un peu différents, mais les avantages attendus étaient un peu similaires (en terme d'humidification du sol et de limitation des adventices). Lors de cette étude, nous avions des rangs "témoins" en culture classique sous butte de terre, et des rangs expérimentaux. Pour les rangs expérimentaux, la culture ressemblait à ceci :
    - on place les plants à même le sol
    - on recouvre de 10cm de paille
    - lorsque les plants ont 10cm au dessus de la paille, on couvre à nouveau de 10cm
    Je précise que je n'ai pas de motoculteur, donc toutes les opérations de jardinage se font "à la main" (que ce soit pour la culture traditionnelle ou "sous paille").
    Ma culture annuelle habituelle de pomme de terre est d'environ 200 plants.

    Mise en place : Moins simple que prévu. la bande de foin est d'épaisseur très irrégulière et parfois repliée sur elle-même. Pour avoir une couche de foin à peu près régulière j'ai du y passer pas mal de temps.
    Plantation : Pas toujours aisée aux endroits où le foin est très compact mais dans l'ensemble ça se passe bien. Je constate alors deux choses, une positive : la terre est très humide, et une négative : la même terre est froide, le foin fait isolant et empêche le soleil de réchauffer la terre.
    Pas besoin de mise en place préalable pour les rangs "sous paille", pas besoin de grosse préparation du sol, là où j'ai greliné/émietté les rangs traditionnels.
    La plantation est comparable à la méthode traditionnelle sans motoculteur, mais clairement plus lente que celle avec motoculteur.
    Entretien : Là c'est la déception, la pousse des adventices est certes ralentie mais pas bloquée, elle traversent la couche de foin, plus tôt que les pommes de terre, et le sarclage est bien entendu impossible, il faut donc se contenter de les couper assez souvent car elles repartent plus vite que si on avait tranché les racines à la binette ; du coup on n'économise pas du temps (et de la fatigue), on en perd.
    Globalement même constat mais la paille est plus efficace que le foin (j'avais mis en place un rang "sous foin"), mais les adventices finissent par envahir les rangs, et il est alors encore moins facile de les éliminer qu'en traditionnel.
    Ravageurs : Les altises sur les choux sont beaucoup moins présentes au début mais ça s'aggrave ensuite.
    Impossible de conclure : la pression des doryphores étant très variable d'une année à l'autre en fonction de la météo, de l'emplacement... (il semble difficile de faire un comparatif avec les rangs témoins).
    Croissance : Pommes de terre : à la floraison elles avaient deux grosses semaines de retard par rapport aux plants témoins.
    Croissance moins rapide au départ pour les cultures "sous paille", mais pas de grosse différence.
    Récolte :
    Pommes de terre : Très facile, il suffit de soulever le foin pour récolter des tubercules propres. Le premier plant m'a donné 1,5 kg ! J'étais enchanté, mais ensuite ce fut une déception, pour certains plants (assez nombreux hélas) je n'ai retrouvé que la peau de la pdt semence. Au final la récolte n'a été qu'un quart du témoin.
    Récolte similaire au témoin, également très facile, avec des tubercules très propres, mais parfois exposés au soleil (verdissant).

    Lors de la publication de l'étude, l'un des participants avait rapporté un essai en culture "sous compost" (même protocole en remplaçant la paille par du compost). Les résultats étaient clairement les meilleurs :
    - plantation : la terre reste humide mais elle est également réchauffée, ce qui peut permettre une culture hâtive (en général, j'arrive à planter fin mars dans le Nord-est ; si des gelées sont prévues et que les plants sont sortis de terre, un voile d'hivernage est nécessaire pour les protéger ; tant qu'elles sont sous le compost, rien à craindre)
    - entretien : les adventices ne poussent quasiment plus
    - ravageurs : il m'a semblé que les doryphores étaient moins présent pendant mes premières années de culture (pas de doryphore ou très peu). Mais je ne sais pas dire si c'est lié au mode de culture car d'un coté, il y a une présence de doryphore chez le voisin à 50m ou même dans mes cultures d'aubergines, mais très peu sur les pommes de terre, et d'un autre coté, cette année (un peu particulière il faut bien le dire, puisque ma plantation de pdt a été très tardive, de début juin à début juillet), j'ai été envahi de doryphores.
    - Récolte : le rendement était supérieur au rang témoin et la récolte encore plus facile que sous paille (absence d'adventices permettant de repérer facilement les plants à arracher à la main pour une récolte primeur).

    Conclusion : j'ai légèrement adapté la culture en creusant un léger sillon pour planter, puis je ne réalise qu'un seul buttage au compost (entre 15 et 20cm). Certes, il me faut 2 remorques de compost par an, mais à 8€ la tonne, je ne suis pas regardant. L'avantage est aussi que en appliquant une rotation des cultures d'une année sur l'autre, tout mon potager est amendé régulièrement. Je cherche d'ailleurs à me confectionner un "butteur" à adapter sur ma brouette (sorte de trémie) pour faciliter la plantation, car c'est clairement le point négatif de ce mode de culture (temps très long pour planter/butter). Il faut dire que j'ai une plate-forme de compostage non loin de chez moi.
    :'( Plus j'apprends, et plus je mesure mon ignorance

  22. #52
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonjour,
    Très intéressant le mode de culture avec du compost en paillis, qui est connue. Le compost a des avantages que la paille ou le foin n’ont pas. Nous avons un collègue horticulteur qui cultive ses tomates dans un sac de terreau horticole. Une ouverture en croix et hop le plan au milieu, les employés rigolent de la méthode mais les résultats sont surprenants.
    Les doryphores n’ont rien à voir avec le mode de culture. Un butteur manuel cela existe, avec un manche et l’on tire (jardineries), avec une roue et l’on pousse. Pousser un buttoir ne doit pas être évident.
    Bonne culture

  23. #53
    invite6811a653

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    sympa mais il doit avoir des prix sur les sacs de terreau sinon ça fait cher le kg de tomates..

  24. #54
    Philou67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Pellia Voir le message
    Un butteur manuel cela existe, avec un manche et l’on tire (jardineries), avec une roue et l’on pousse. Pousser un buttoir ne doit pas être évident.
    Je voulais parler d'un butteur au compost (un déversoir de compost sur roue, style brouette à deux roues en forme de trémie avec un trou permettant des déverser le compost en butte sur un rang). Si c'est bien ce dont tu parles, je veux bien une référence par message privé.
    :'( Plus j'apprends, et plus je mesure mon ignorance

  25. #55
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Bonjour,
    Yo ! (jo) c’est un épandeur manuel. Le geste auguste du semeur avec les pieds ouverts à plus de 90° alors ? Ce genre d’ustensile existe dans le commerce.
    Le prix d’un sac de terreau horticole ? C’est moins cher au kg que les outils d’un rotovator. Après la récolte des tomates le terreau peut servir à faire du rempotage, le prix de revient d’un Kg de tomate c’est zéro.

  26. #56
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Pour info, un article qui tombe à pic :

    http://www.sciencesetavenir.fr/natur...nfirmee_107236

    Mais bon, pour les sceptiques, Sciences et Avenir n'est pas une référence. Je doute que cela ne soit convaincant pour eux.

  27. #57
    invite6811a653

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    je suppose aussi que c'est sans désherbants.

  28. #58
    Larixd

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Pour info, un article qui tombe à pic :
    Intéressant, mais il n'est pas dit quelle technique de substitution employer car, franchement, je ne me vois guère semant et éclaircissant, par exemple, mes carottes au milieu du chiendent.

  29. #59
    invite523f53a0

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Pour info, un article qui tombe à pic :

    http://www.sciencesetavenir.fr/natur...nfirmee_107236

    Mais bon, pour les sceptiques, Sciences et Avenir n'est pas une référence. Je doute que cela ne soit convaincant pour eux.
    Bonsoir,
    Sciences et Avenir est un magazine de vulgarisation scientifique, ce n’est pas une revue ou un bulletin scientifique, c’est aussi scientifique que ce forum, alors zéro pour l’info.

  30. #60
    Did67

    Re : Culture sous foin, retour d'expérience

    L'article original est tout ce qu'il y a de plus scientifique. En tout cas bien plus que les affirmations du type "on a toujours fait comme ça..." ou "c'est comme ça qu'il faut faire"...

    Le résumé en anglais ici. L'article est payant.

    http://www.sciencedirect.com/science...38071716300190

    Bien sûr, cela ne vaut rien !

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