"Asiles" socio pour scientifiques psy....
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"Asiles" socio pour scientifiques psy....



  1. #1
    invitef9a161a9

    "Asiles" socio pour scientifiques psy....


    ------

    ça date un peu mais socio indispensable pour une démarche scientifique en psy...




    Asiles; études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus: ... Présentation, index et notes de Robert Castel (Broché)
    de Erving Goffman (Auteur)

    Détails sur le produit

    * Broché: 452 pages
    * Editeur : Les Editions de Minuit (1 novembre 1968)
    * Collection : Le Sens commun
    * Langue : Français
    * ISBN-10: 2707300837

    B.S.

    -----

  2. #2
    invited9ab8c2f

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    bonsoir,

    en plus...
    Avant de devenir professeur de sociologie à l’université de Berkeley, Erving Goffman s’est fait, trois années durant, l’ethnologue scrupuleux des malades mentaux internés dans les hôpitaux psychiatriques. Il présente dans Asiles une interprétation en profondeur de la vie hospitalière qui situe les pratiques thérapeutiques quotidiennes dans leur cadre le plus objectif, celui d’une “ institution totalitaire ”, c’est-à-dire d’un établissement investi, comme la prison ou le camp de concentration par exemple, de la fonction ambiguë de neutraliser ou de réadapter à l’ordre social un type particulièrement inquiétant de déviants.
    La tension, et souvent la contradiction, qui existe entre l’exigence thérapeutique et ces impératifs de sécurité et de contrôle social rend compte du mode conflictuel de l’existence asilaire et des malentendus de la vie quotidienne au sein de l’hôpital.
    Par-delà les troubles de sa subjectivité, le malade mental est ainsi aliéné au second degré, parce que la maladie est institutionnalisée dans un espace social qui lui impose les déterminations majeures de la servitude.

    ‑‑‑‑‑ Table des matières ‑‑‑‑‑

    Présentation par Robert Castel – Préface – Introduction

    I. Les caractéristiques des institutions totalitaires : Introduction – L’univers du reclus – L’univers du personnel – Rites et cérémonies rituelles – Réserves et nuances

    II. La carrière morale du malade mental : La phase pré-hospitalière – La phase hospitalière

    III. La vie clandestine d’une institution totalitaire : Première partie : introduction. A. Ce que l’on est et ce que l’on fait. B. Adaptations primaires et adaptations secondaires – Seconde partie : la vie clandestine de l’hôpital. A. Les matériaux. B. Terrains de manœuvres. C. Conditions de fonctionnement. D. La structure sociale – Troisième partie : conclusions

    IV. Les hôpitaux psychiatriques et le schéma médical-type
    je me pose une question, 1968, est ce toujours d'actualité?

  3. #3
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par lamorgana Voir le message
    bonsoir,

    en plus...


    je me pose une question, 1968, est ce toujours d'actualité?
    J'ai précisé que ça date mais l'essentiel est toujours utile pour un psy. D'autant que de récentes affaires judiciaires ont ramenées ce livre en première position...

    B.S.

  4. #4
    invited9ab8c2f

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    oui, j'avais bien lu que tu disais que cela datait...je ne peux pas en parler je ne l'ai pas lu mais je vais le faire...
    merci de l'info.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par lamorgana Voir le message
    oui, j'avais bien lu que tu disais que cela datait...je ne peux pas en parler je ne l'ai pas lu mais je vais le faire...
    merci de l'info.
    Et je parlais aussi bien d'affaires judiciaires suite à des déviances de patients que de condamnations d'HP par la justice dont une pour "esclavage".... Me contacter en MP pour les références juridiques...

    B.S.

  7. #6
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par Black SurvituaL Voir le message
    Et je parlais aussi bien d'affaires judiciaires suite à des déviances de patients que de condamnations d'HP par la justice dont une pour "esclavage".... Me contacter en MP pour les références juridiques...

    B.S.
    Source, "Le Parisien" :

    Epinay-sur-Orge/Perray-Vaucluse

    L’hôpital psychiatrique devra payer 12 000 € à l’ancien malade

    LE PARISIEN Essonne Mardi 28 novembre 2006

    C’est l’aboutissement d’une véritable guérilla judiciaire. André Bitton, un ancien patient du centre hospitalier Perray-Vaucluse, ferraille depuis maintenant plus de quinze ans contre cet établissement, où il fut placé pendant vingt mois, de 1986 à 1987. Déterminé à faire entendre ses droits, l’intéressé vient de gagner une bataille décisive.

    Le tribunal de grande instance de Paris a en effet condamné l’hôpital psychiatrique à verser à André Bitton la somme de 12 000 €. Concrètement, la justice rappelle que la mesure de placement dont il faisait l’objet était illégale et que son traitement médical lui a été administré sous la contrainte. Surtout, et c’est là l’originalité de ce jugement, elle lui reproche les tâches confiées à André Bitton tout au long de son séjour.

    Plonge dans les cuisines, lingerie, nettoyage des toilettes ou des salles de bains se succédaient au rythme d’environ cinq heures par jour. En contrepartie : l’équivalent de cinq timbres poste par jour, comme le prescrit une circulaire de 1958, soit à peu près 2 €, auxquels s’ajoutait chaque mois un " pécule " de 7 €. Comme justification, l’établissement psychiatrique évoquait " l’ergothérapie ", une " science " prônant l’amélioration de l’état du patient par le travail. Une vision radicalement opposée à celle d’André Bitton, qui évoque quant à lui de l’" esclavage ", aggravé par la prise répétée de neuroleptiques surpuissants. " A l’époque, j’étais malade, reconnaît-il. J’entendais des voix, j’avais des hallucinations. Mais ce n’est pas pour cela qu’on devait me traiter comme un chien ou un sous-homme. "

    Depuis, André Bitton a d’ailleurs repris une vie normale. Grâce à la psychothérapie et à une discipline sportive régulière, il a retrouvé son équilibre mental. A tel point qu’il a pris la tête du Groupe information asiles (GIA), une association qui lutte contre " l’arbitraire en psychiatrie. " Prochain cheval de bataille de cette structure : faire connaître ce jugement, une première judiciaire en matière d’ergothérapie. S’il fait jurisprudence, le GIA se tournera ensuite vers le ministère de la Santé pour demander l’abrogation de la circulaire de 1958 et le paiement aux malades d’un véritable salaire.

    A Perray-Vaucluse, le travail " au pécule " a disparu depuis plusieurs années. Ce n’est pas le cas partout. " A Sarreguemines, les malades fabriquent des chevaux de bois vendus sur le marché au profit de l’établissement, rappelle André Bitton. A Montfavet, près d’Avignon, les femmes assemblent des guirlandes électriques… " Contactée, la direction de Perray-Vaucluse n’a pu être jointe.

    Nicolas Jacquard

  8. #7
    invited9ab8c2f

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    ok, mais il y a une phrase qui doit m'être éclaircie

    la justice rappelle que la mesure de placement dont il faisait l’objet était illégale et que son traitement médical lui a été administré sous la contrainte
    Qui décide du placement en HP?
    traitement médical administré sous la contrainte...dans certains cas, pour la sécurité de la personne ou des personnes proches, n'est ce pas la seule solution?

  9. #8
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par lamorgana Voir le message
    ok, mais il y a une phrase qui doit m'être éclaircie



    Qui décide du placement en HP?
    traitement médical administré sous la contrainte...dans certains cas, pour la sécurité de la personne ou des personnes proches, n'est ce pas la seule solution?
    Il y a de nombreux abus sanctionnés par la justice,
    Voir ça aussi :

    B.S.



    COUR D'APPEL DE LYON
    PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE A
    ARRÊT DU 13 DÉCEMBRE 2007



    R.G : 07/04246



    APPELANTES :

    Madame Henriette P.

    présente assistée de Me Yves CHEVALIER, avocat au barreau de SAINT-ÉTIENNE

    Mademoiselle Nicole P.

    Maison de retraite X

    non comparante à l'audience

    représentée par Me Yves CHEVALIER, avocat au barreau de SAINT-ÉTIENNE



    INTIMÉE :

    DIRECTION DÉPARTEMENTALE DES AFFAIRES SANITAIRES ET SOCIALES

    04, rue des Trois Meules

    B. P. 219

    42013 SAINT ÉTIENNE CEDEX 02

    non comparante ni représentée



    EN PRÉSENCE de :

    Monsieur le Procureur Général près la cour d'appel de Lyon

    2 rue de la Bombarde

    69005 Lyon

    représenté par Mr GIRARD, avocat général



    L'audience de plaidoiries a eu lieu le 22 Novembre 2007 en chambre du conseil
    L'affaire a été mise en délibéré au 13 Décembre 2007



    COMPOSITION DE LA COUR, lors des débats et du délibéré :

    Président : Monsieur VOUAUX-MASSEL

    Conseillers : Madame BIOT

    Monsieur GOURD,

    Greffier : F. JANKOV pendant les débats uniquement

    A l'audience Monsieur VOUAUX-MASSEL a fait le rapport conformément à l'article 785 du NCPC.

    ARRÊT : contradictoire

    prononcé non publiquement par mise à disposition de l'arrêt au greffe de la cour, les parties ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article 450 du nouveau code de procédure civile ;

    signé par Monsieur VOUAUX-MASSEL, président et par Madame JANKOV, greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.



    EXPOSÉ DU LITIGE

    Mademoiselle Nicole P. est placée sous le régime de l'hospitalisation d'office depuis le 24 octobre 1996, la décision ayant été régulièrement renouvelée depuis cette date.

    Sa mère, Madame Henriette P. a saisi le Juge des Libertés et de la Détention du Tribunal de Grande Instance de SAINT-ÉTIENNE, par courrier du 23 janvier 2007, afin que soient ordonnées, sur le fondement de l'article L 3211-12 du Code de la Santé Publique, la mainlevée de son placement d'office et sa sortie d'office.

    Par ordonnance rendue le 6 juin 2007, le Juge des Libertés et de la Détention a rejeté la demande.

    Madame Henriette P. a relevé appel de cette décision le 18 juin 2007.

    Par arrêt en date du 8 août 2007, la Cour a infirmé l'ordonnance entreprise, a annulé l'expertise déposé en première instance par le Docteur RUSSEL et ordonné une nouvelle expertise, commettant à cet effet le Docteur William GRANJON.

    Le rapport a été déposé le 6 novembre 2007.

    A l'audience du 22 novembre 2007, Madame Henriette P., assistée de son conseil, a maintenu sa demande de mainlevée immédiate de la mesure d'hospitalisation d'office concernant sa fille, Mademoiselle Nicole P. Elle fait valoir que l'hospitalisation d'office doit rester une mesure exceptionnelle et ne peut en aucun cas constituer une méthode de soins. Elle soutient qu'en l'espèce les conditions exigées par l'article L 3213-1 du Code de la Santé Publique ne sont pas remplies, puisque relèvent de l'hospitalisation d'office uniquement les personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public. En l'espèce, la Loi est détournée, l'hospitalisation d'office étant utilisée non pour protéger les tiers face à un malade mental, mais pour contraindre une patiente, ne représentant aucune dangerosité à rester à la disposition du corps médical, et ce pendant une longue période, plus de dix ans, sans qu'il soit justifié de réévaluations périodiques de sa situation.

    S'appuyant sur les conclusions du rapport d'expertise estimant que les troubles du comportement de Mademoiselle Nicole P. rendent encore nécessaire une hospitalisation d'office, le Procureur Général a conclu au rejet de la requête de Madame Henriette P.

    La Direction Départementale des Affaires Sanitaires de la Loire n'a pas comparu, ni Mademoiselle Nicole P., bien que régulièrement convoquées (étant précisé qu'aucune lettre indiquant l'impossibilité éventuelle de conduire l'intéressée à l'audience n'est parvenue à la Cour).



    MOTIFS DE LA DÉCISION

    Aux termes de l'article L 3213-1 du Code de la Santé Publique, le régime de l'hospitalisation d'office s'applique aux personnes dont les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte, de façon grave, à l'ordre public.

    Concernant la dangerosité pour elle-même ou pour autrui, le rapport de l'expert n'évoque que des épisodes anciens. La violence que l'on suppose encore présente chez elle, ainsi qu'une certaine propension au scandale sont moins fondées sur des faits patents que sur des craintes exprimées par le personnel soignant.

    Or l'hospitalisation d'office, compte tenu de l'atteinte à la liberté individuelle qu'elle comporte, doit répondre aux critères précisément définis à l'article L 3213-1 du Code de la Santé Publique. Elle doit conserver de ce fait un caractère exceptionnel et ne peut en tout cas constituer une méthode de soins sur le long terme. A cet égard, l'expert indique au contraire, qu'en l'espèce le système d'hospitalisation d'office avec de longues sorties d'essai, est un système de soins couramment employé dans le service du Professeur PELLET, qui est devenu service du Professeur LANG (où Madame Nicole P. s'est trouvée hospitalisée) pour soigner les psychotiques rebelles aux soins et qu'il faut traiter au long cours.

    Dans ces conditions, la main levée de la mesure d'hospitalisation d'office, en cours, sans interruption, depuis 1996 à l'égard d'une personne dont l'état ne répond plus aux critères de sa mise en œuvre, devrait permettre de rétablir une authenticité légale à la prise en charge de Mademoiselle Nicole P., prise en charge que sa mère propose d'assumer, avec l'aide de tiers et notamment d'établissements de soins spécialisés.

    Il convient en conséquence de faire droit à sa demande de mainlevée immédiate de la mesure d'hospitalisation d'office concernant Mademoiselle Nicole P.



    DÉCISION

    PAR CES MOTIFS

    Vu l'arrêt de la présente Cour en date du 8 août 2007 ayant infirmé l'ordonnance du Juge des Libertés et de la Détention du Tribunal de Grande Instance de SAINT-ETIENNE en date du 6 juin 2007 ;

    Statuant à nouveau,

    Ordonne la mainlevée immédiate de la mesure d'hospitalisation d'office concernant Mademoiselle Nicole P. ;

    Laisse les dépens de première instance et d'appel à la charge du Trésor Public.



    LE GREFFIER LE PRÉSIDENT

  10. #9
    mh34
    Responsable des forums

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Euh...pour sérieux que soit le problème évoqué, je ne suis pas sûre du tout qu'on puisse considérer ce débat comme scientifique, parce qu'il est fortement entremêlé de judiciaire, entre autres...

  11. #10
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    Euh...pour sérieux que soit le problème évoqué, je ne suis pas sûre du tout qu'on puisse considérer ce débat comme scientifique, parce qu'il est fortement entremêlé de judiciaire, entre autres...
    C'était juste pour montrer que le livre "asiles" est peut-être toujours d'actualité pour les scientifiques psy qui s'intéressent à la question...

    B.S.

  12. #11
    invited9ab8c2f

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Il y a des abus certes mais qui décide de ce placement d'office?
    Les personnes entrée à l'hôpital en état de crise?
    est ce sur demande d'un tiers?
    est ce sur demande d'un médecin?
    ...Ils n'en parlent pas...
    Je comprends plus en lisant ceci que l'HP n'est pas favorable à la réinsertion.

  13. #12
    invitef9a161a9

    Re : "Asiles" socio pour scientifiques psy....

    Citation Envoyé par lamorgana Voir le message
    Il y a des abus certes mais qui décide de ce placement d'office?
    Les personnes entrée à l'hôpital en état de crise?
    est ce sur demande d'un tiers?
    est ce sur demande d'un médecin?
    ...Ils n'en parlent pas...
    Je comprends plus en lisant ceci que l'HP n'est pas favorable à la réinsertion.
    Ce soir j'ai pas le courage mais promis juré demain je t'ouvre un sujet pour en causer : là on dérive....

    B.S.

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