Oui et non. Ou plutôt: oui mais en faisant très attention.
Ce qu'on veut faire, c'est prolonger la fonction exponentielle, définie sur , sur (ou sur une partie de , la plus grande possible) tout en conservant ses propriétés. Notamment, on voudrait que si , on ait . Malheureusement, l'écriture d'un complexe sous forme exponentielle n'est pas unique et donc ln(z) est une "fonction" qui peut prendre plusieurs valeurs en un point.
Cependant, si on se restreint à des sous-ensembles de , il est possible de se donner une convention sur le choix d'un argument de z (c'est l'argument "principal" de z). Par exemple, si z est un nombre complexe qui n'est pas un nombre réel négatif ou nul, alors z s'écrit de manière unique sous la forme , avec . On définit alors . Avec cette convention, on a une fonction bien définie, sur le plan complexe privé d'une demie-droite.
Bien sûr, on peut se fixer d'autres conventions (choisir l'argument dans un autre intervalle, en choisissant une autre demi-droite) et donc il y a plusieurs logarithmes pour les nombres complexes.
Plus, généralement, un logarithme sur un ouvert U de est une fonction holomorphe sur U vérifiant exp(ln(z))=z pour tout z dans U. On sait que deux fonctions holomorphes définies sur un ouvert U connexe diffèrent d'une constante, qui est un multiple entier de . Note aussi qu'un logarithme n'est jamais défini en 0 (puisque l'exponentielle complexe n'est jamais nul).
07/10/2010, 13h29
#4
invite6f0362b8
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Re : Hélène et les complexes
Merci
c'est exactement ce que je cherchais à savoir
Aujourd'hui
A voir en vidéo sur Futura
07/10/2010, 13h30
#5
invite14e03d2a
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janvier 1970
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Re : Hélène et les complexes
Précision:
Envoyé par taladris
Cependant, si on se restreint à des sous-ensembles de , il est possible de se donner une convention sur le choix d'un argument de z (c'est l'argument "principal" de z). Par exemple, si z est un nombre complexe qui n'est pas un nombre réel négatif ou nul, alors z s'écrit de manière unique sous la forme , avec . On définit alors . Avec cette convention, on a une fonction bien définie, sur le plan complexe privé d'une demie-droite.
On pourrait définir un logarithme sur en posant , pour , avec . Mais la fonction obtenue n'est plus continue.