Bonjour,
C'est plus une question de physique que de maths, mais la poser ici ne me semble pas idiot:
Je me demande s’il est possible de justifier a priori (c’est-à-dire : sans recourir à l’expérience en disant « ça marche très bien comme ça ») que SU2 doit nécessairement être le groupe de symétrie agissant sur l’espace vectoriel définissant le spin, en phy q.
Voici comment je vois les choses :
Nous voyons autour de nous (ie : dans toutes les expériences que nous faisons) que SO3 est une groupe de symétrie de l’univers, des lois physiques, …
Quand on fait de la physique quantique, on commence par tout expliquer via la fonction d’onde, qui doit nous donner une sorte de « probabilité de présence » en tout point. Il est très naturel de passer de l’action de SO3 sur les vecteurs à l’action de SO3 sur les fonctions d’onde, et les fonctions d’onde vivent toujours dans une représentation de SO3 (et les lois de la phy q reste invariantes par ce groupe).
Mais, avec l’expérience de Stern et Gerlach, on se rend compte que ce n’est pas tout : il existe d’autres degrés de libertés « cachés » pour les particules, en plus de la seule position, que l’on choisit de nommer « spin ».
Comment décrire ce nouveau degré de liberté … il semble logique de procéder de la même manière : jusqu’à présent, tous les degrés de libertés de nos objets physiques sont représentés dans un espace vectoriel sur lequel SO3 agit : le spin ne va pas faire exception.
Il semble aussi logique (enfin ça ne me choque pas) de regarder les représentations irréductibles pour les particules « élémentaires ». Il suffit donc de classifier toute les représentations irréductibles de notre groupe de symétrie et de choisir la plus simple permettant d'expliquer tous les phénomènes que l'on observe.
Mais je ne vois pas trop pour quelle raison SO3 se transforme en SU2 entre temps...
Certes, SU2 est « un revêtement d’ordre 2 de SO3 », SU2 et SO3 sont les mêmes autour de l’identité, …
Mais ça me semble des arguments plus mathématiques que physiques.
Peut être que, sachant que l'on doit avoir SO3 comme groupe de symétrie de "beaucoup" d’expériences, il nous faut un groupe contenant SO3. Et que tout action de SO3 sur un ev V doit pouvoir s'étendre à une action de SU2 sur ce même V: Est-ce vrai, est ce que cela suffit pour caractériser SU2 (et SO3)?
Merci d'avance, j’espère ne pas trop dire de bêtise: mes cours de théorie des groupe s'éloignent à grands pas!
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