Bonjour,
Je souhaiterais en savoir plus sur le rôle que joue l'imagination dans l'estime de soi.
Par exemple, une personne peu sûre d'elle peut élaborer pour se rassurer des scénarios dans lesquels elle est reconnue par ses pairs. Jusqu'où ces élaborations peuvent-elle s'avérer favorables à l'équilibre de cette personne ?
Quelqu'un connaîtrait il des livres ou des sites internet sur le sujet ?
Merci.
Bonjour,
C'est justement ce qu'essaient de faire les thérapeutes formés en psychologie cognitive: jouer sur les scénarios, les représentations que se font les personnes, et tenter une "reprogrammation" des scénarios catastrophe en vision plus réaliste, plus positive.Par exemple, une personne peu sûre d'elle peut élaborer pour se rassurer des scénarios dans lesquels elle est reconnue par ses pairs. Jusqu'où ces élaborations peuvent-elle s'avérer favorables à l'équilibre de cette personne ?
La psychologie cognitive a apparemment d'assez bons résultats pour l'amélioration de l'estime de soi.
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
...et en sens inverse, certaines personnes souffrent de "distorsions cognitives", ce qu'on pourrait définir comme une tendance à imaginer des interprétations pathogène de la réalité. Par exemple quelqu'un peut avoir tendance à systématiquement rabaisser ses efforts ou ses résultats. Peu de doute que ça influe sur l'estime de soi
Salut,
En fait, je pensais exclusivement à des scénarios positifs qu'une personne s'imaginerait pour rassurer son orgueil (tout en sachant bien distinguer le vrai du faux.) Le terme "estime de soi" n'était donc peut-être pas le bon !
Un exemple concret : Untel culpabilise de s'être comporté comme un idiot auprès d'une personne auprès de laquelle il souhaiterait être admiré. Il se complait donc à imaginer que cette personne l'admire. (tout en sachant que ce n'est pas le cas)
Comment nomme t-on en psychologie notre capacité à imaginer (pour combler des "besoins narcissiques" ?)
Si l'imaginaire est utilisé occasionnellement, j'imagine qu'il n'y a pas de problème. Mais utiliser constamment l'imaginaire peut-il devenir problématique ? (au point qu'une personne ne peut plus se passer de ses rêveries)
J'espère avoir été assez claire cette fois!
Merci
Bonjour,
Mais si la personne sait distinguer le vrai du faux, quelle utilité de s'imaginer des choses pareilles?Envoyé par Nùrian
S'il sait que ce n'est pas le cas, il ne se complairait pas... Si untel veut mentir à soi-même, c'est une autre question. Mais là untel évitera à tout prix de distinguer le vrai du faux...
Cordialement,
An expert is one who knows more and more about less and less.
Je ne dois pas avoir affaire à un grand rêveur ^^Mais si la personne sait distinguer le vrai du faux, quelle utilité de s'imaginer des choses pareilles?
Tout simplement parce que rêver est plaisant, parce qu'il permet de se consoler d'un echec en imaginant une issue plus belle, de flatter les orgueils (je pense là plus particulièrement aux fantasmes de gloire par exemple.) Les fonctions de la rêverie sont multiples !
Même s'il sait parfaitement que ce qu'il rêve n'est pas réel, le rêveur ressent des émotions (qui elles sont bien réelles.) Un rêveur ne cherche pas forcément à se mentir à lui-même, mais plutôt à ressentir des émotions. (enfin à mon avis)
Je me demandais si la rêverie peut devenir un fardeau.
On peut aussi imaginer le cas d'une personne qui élaborerait des rêves pour mieux se contrôler : par exemple, elle peut imaginer qu'elle est constamment observée, ce qui l'incite à bien se conduire en permanence. Je suppose qu'à la longue une telle rêverie doit devenir aliénante.
Mais sinon, justement, j'aimerais connaitre l'origine de nos rêverie. Je suppose que la rêverie provient de l'inconscient puisqu'on décide pas vraiment de ce que l'on va rêver, les rêves viennent à nous. (je parle uniquement des rêves éveillés attention)
Bon, je reformule ma question en l'élargissant : Y a t'il des psychologues qui se sont penchés sur le thème de la rêverie, ses fonctions, ses origines, les effets négatifs qu'elle peut engendrer?
Cordialement,
En psychologie sociale, on appelle ça: des pensées contrefactuelles.
C'est par exemple quand on se dit: si seulement j'avais fait telle ou telle chose, cet évènement affreux ne serait pas arrivé.
On imagine un scénario différent de celui qui est arrivé.
C'est un domaine assez bien documenté en psycho sociale, mais je ne suis pas du tout spécialiste aussi je ne pourrais pas te dire quels en sont les effets.
En revanche, je te propose de lire ce résumé d'article:
ici
Hello,En psychologie sociale, on appelle ça: des pensées contrefactuelles.
C'est par exemple quand on se dit: si seulement j'avais fait telle ou telle chose, cet évènement affreux ne serait pas arrivé.
On imagine un scénario différent de celui qui est arrivé.
C'est possible de faire ça sans s'en vouloir, sans ruminer?
K.i est plutôt du genre à voir le pire dans ce qui peut arriver, et regretter quand un truc embêtant arrive quand même, en imaginant que ça aurait pu être évité
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
Salut,
Oui, c'est possible. Le rêveur va plus loin que formuler la simple remarque "si j'avais fait ça autrement, ce ne serait pas arrivé". Justement, grâce au rêve, il oublie ses émotions de départ (énervement) pour se plonger dans d'autres émotions.C'est possible de faire ça sans s'en vouloir, sans ruminer?
Clémentine, merci pour ton article. Je poursuis mes recherches, avec pensées contrefactuelles en mot clé ...
Le sujet est trés intéréssant... Mais je crois mal abordé.
Il faut revenir au fondement de l'homme et meme aborder la question dans sa forme philosophique, puis celle psychologique.
N'oublions pas que pour chacun de nous, nous créons notre vie selon l'interprétation qu'on lui donne. Qu'est ce que le réel ? Il est subjectif à chaque individu et donc différents. Nous ne faisons que interpréter un environnement, en essayant au mieu de nous y adapter pour survivre.
Dans cette lutte de survie que j'ai envi de dire instinctive et primitive, codée dans nos genes, l'estime de soi a un role essentiel. Chaqun de nous cherche à avoir une vrai estime de soi, et possede un model (l'idéal du moi) qui n'est pas spécialement humain ou possible (Superman par exemple représente des valeurs tel que la force, le courage, la liberté, et donc il sera facile pour certains individus et en particulier enfants de s'identifier à ce super hero et donc de s'imaginer etre lui).
Cette identification qui fait que nous pensons souvent à de l'immaginaire ne fait que refléter ce model que nous recherchons.
L'avantage avec par exemple la science fiction, est que la symbolique est trés fort. Il est facil de ressentir des vertus dans une animation avec des Heros plein de pouvoir.
C'est une partie d'interprétation mais elle peut se laisser facilement compléter... car le sujet est vaste
Bonjour,
En dehors d'un contexte social, je ne vois pas trop ce que l'estime de soi vient faire pour la survie et la transmission des gènes.Dans cette lutte de survie que j'ai envi de dire instinctive et primitive, codée dans nos genes, l'estime de soi a un role essentiel.
D'ailleurs une basse estime de soi n'est pas nécessairement détrimentale en contexte sociale: il y a des personnes qui ont une estime de soi basse mais stable qui le vivent pas si mal et n'ont pas de problèmes, car intégré dans une société où tout n'est pas basé sur la compétition. Ca explique peut-être d'ailleurs pourquoi on a une telle variabilité de personnalité chez l'être humain: si seule une haute estime de soi était avantageuse, tout le monde aurait une haute estime de soi.
C'est une chose assez culturelle... je ne suis pas persuadée que dans tous les peuples on trouve de "modèles idéaux", et pas non plus persuadée que chaque individu ait un "idéal" qui ne soit pas humain ou pas possible...Chaqun de nous cherche à avoir une vrai estime de soi, et possede un model (l'idéal du moi) qui n'est pas spécialement humain ou possible (Superman par exemple représente des valeurs tel que la force, le courage, la liberté, et donc il sera facile pour certains individus et en particulier enfants de s'identifier à ce super hero et donc de s'imaginer etre lui).
K
Nomina si nescis, perit et cognito rerum.
