Autisme et société - Page 9
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Autisme et société



  1. #241
    noumen

    Re : Autisme et société


    ------

    Bergson, dans son livre Le Rire, dit que le comique apparaît lorsque l'on plaque du mécanique sur de l'humain. Par exemple, la démarche de Charlot est amusante car elle est mécanique.
    Les autistes ont une manière de bouger et de marcher qui peut présenter cet aspect "mécanique".
    Comment les gens peuvent réagir à la vue d'une personne qui bouge ainsi ?
    Je pense que la moquerie est forcément immédiate.
    Cela fait beaucoup de paramètres à prendre en compte pour pouvoir intégrer les autistes ...

    -----

  2. #242
    Deedee81
    Modérateur

    Re : Autisme et société

    Salut,

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Je crois que ces autistes asperger doivent servir de passeurs entre les autistes et les "normaux". Il faudrait qu'ils nous expliquent ce qu'est cette maladie. Puis ce savoir doit être formalisé pour qu'il puisse être appris par les médecins traitants.
    Ce n'est évidemment pas limitatif à ce trouble et ce n'est pas non plus suffisant. Mais c'est tout de même une excellente idée.

    Mais j'ai quand même un doute. J'ai une question de neuneu : ça ne se fait pas déjà ???? (le dialogue des spécialistes avec des aspergers de haut niveau afin de mieux comprendre la maladie)
    "Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)

  3. #243
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par baiegeai Voir le message

    au sujet de l'oeuf à la coque je repondrai qu'il n'est meilleur docteur pour le corps que le corps. Je l'ai juste transformé en: il n'est meilleur docteur pour l'esprit que 'esprit
    Ou pas...
    Quand le corps est dans un état tel que les communications entre les différents organes sont affectées par un processus pathologique, faut quand même faire appel à un agent extérieur ; c'est pareil pour l'esprit, mot qui d'ailleurs ne signifie rien en médecine ni en psychologie.
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  4. #244
    vep
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par Deedee81 Voir le message
    Salut,



    Ce n'est évidemment pas limitatif à ce trouble et ce n'est pas non plus suffisant. Mais c'est tout de même une excellente idée.

    Mais j'ai quand même un doute. J'ai une question de neuneu : ça ne se fait pas déjà ???? (le dialogue des spécialistes avec des aspergers de haut niveau afin de mieux comprendre la maladie)

    Mais si bien sûr !
    Comme pour toute pathologie, les professionnels s'intéressent aux ressenti des personnes, à leur vécu, leurs modes de raisonnement !
    Maintenant si un psy devait être schizophrène pour comprendre et diagnostiquer les schizophrène, asperger et surdoué pour diagnostiquer et suivre les asperger, phobique pour suivrez les phobiques ...
    vous voyez bien les limites de votre proposition ?
    (en plus du fait que prendre du recul et éviter les biais de perception quand on la même pathologie que le patient est extrèmement difficile et cela risque, à mon avis de ne pas du tout être bénéfique au patient ...)

    Par contre il est du devoir d'un professionnel travaillant avec ce type de public de bien se former et s'informer.

  5. #245
    shokin

    Re : Autisme et société

    Il n'y a pas encore eu de "guérison" de l'autisme, que je sache.

    Il y a juste eu des recherches sur des produits (notamment le bumétanide*, l'ocytocine, etc.) qui atténuaient certains troubles sur l'autisme. Mais si la personne autiste arrête de prendre ces produits, les difficultés de l'autisme réapparaissent. À noter que ça varie d'une personne autiste à l'autre.

    * Par exemple, ici.

    Article en entier :

    "C'est aujourd'hui, grâce au médicament que je prends que je me rends compte que j'étais différent, avant." Dans la maison familiale d'Orsières, Lionel Murisier, 27 ans, ne cache pas qu'il revient de loin. Atteint d'autisme, il a vécu jusqu'à 25 ans dans son monde - "Il pouvait passer des heures derrière la fenêtre, sans amis, sans perspective d'avenir", note son papa - et avec des douleurs paroxystiques ; il ressentait par exemple de fortes brûlures aux fesses.

    Forte souffrance physique

    Au fil des ans, Lioner Murisier a vu croître ses souffrances physiques jusqu'à atteindre quasiment un point de non-retour. "Je n'arrivais plus à rester longtemps assis, ni couché. Je ne savais plus comment me tenir. Je n'en pouvais plus", raconte-t-il, en avouant pudiquement avoir eu parfois des idées noires le poussant au pire. "Je me demandais à quoi servait cette vie où on ne peut rien faire." Dans les moments les plus désespérés, il se rendait à la "grotte aux mille secrets", comme Lionel Murisier définit de lieu de recueillement situé dans une cavité à Sembrancher. "J'y allais très souvent pour demander de l'aide de plus haut", confie Lionel Murisier.

    Son père Jean Murisier l'écoute évoquer ces rudes années en opinant du chef. Avec son fils, il a vécu vingt-cinq ans à parcourir les cabinets médicaux et faire des centaines de recherches sur l'autisme. Pour trouver (enfin) un médicament qui enlève à Lionel tous ses symptômes autistiques. Un parcours du combattant que Jean Murisier raconte dans son livre (cf. encadré).

    Les parents remarquent très tôt des indices de comportements anormaux chez Lionel. À 9 mois, la tête de leur enfant tombait des deux côtés, son regard fuyait. Il faudra pourtant attendre 4 ans pour que le diagnostic soit enfin prononcé. "Apprendre que notre fils était autiste a été le couperet. En plus, on ignorait tout de ce handicap, on ne savait pas ce que ça allait impliquer", raconte Jean Murisier.

    Obsessions et angoisses

    De son enfance, Lionel Murisier se souvient de ses obsessions du vent ou des mouvements rotatifs par exemple. "Je me rappelle que j'étais fasciné par les poulies du télésiège quand on allait skier." En proie à de nombreuses angoisses, il avait aussi toujours besoin d'être rassuré. Il était rejeté par ses camarades de classe, hormis une fillette IMC. Physiquement, Lionel Murisier souffrait d'hypotonie (diminution du tonus musculaire), de blocage des yeux ou encore de refroidissement des mains. Autant de symptômes liés à son autisme. "Mais on ne l'a su qu'à ses 25 ans quand nous avons fait la fameuse découverte qui a tout changé chez Lionel", explique Jean Murisier.

    Car c'est à 25 ans que Lionel Murisier a vu son existence basculer vers l'espoir. Grâce à un médicament prescrit habituellement pour les reins, mais dont les effets positifs sur certaines personnes autistes ont découverts par le professeur Ben Ari (voir les détails ci-dessous).

    "C'est Lionel qui a vu un jour ces informations sur l'internet et m'a proposé qu'on essaie", raconte Jean Murisier. Lui n'y croyait plus. "Nous avions tellement tenté de choses et nos espoirs avaient ensuite été anéantis", explique-t-il. Pourtant, père et fils de disent qu'il n'y a rien à perdre. "C'était soit ça passe, soit ça casse", note Jean Murisier.

    Après avoir persuadé un neurologue très sceptique de prescrire ce diurétique à Lionel - "Il nous a jeté l'ordonnance par terre", raconte Jean Murisier - Lionel Murisier commence le traitement. Les changements sont immédiats et spectaculaires. "Le premier progrès que j'ai remarqué, ce sont mes yeux. Après trois jours, je pouvais de nouveau les bouger complètement", explique l'Orserain. Les améliorations de son comportement interviennent aussi rapidement. "J'avais moins d'angoisses, je gérais mieux les conflits." En l'entendant, sa maman approuve. "Avant, nous avions beaucoup de disputes avec lui ; on ne pouvait rien faire pour calmer ses douleurs et il s'emportait. Depuis qu'il prend le médicament, tout s'est apaisé", raconte-t-elle.

    Le permis, un travail et un studio en huit mois

    En quelques mois, la vie de Lionel Murisier a changé du tout au tout. Ses douleurs physiques et psychiques ont disparu. Il a trouvé un emploi dans une entreprise d'horlogerie à Leytron. "Je fais des retouches sur des montres qui ont des problèmes. C'est un travail qui me plaît vraiment, un cadeau du ciel", lance-t-il avec enthousiasme. Il a également réussi son permis de conduire et pris un studio. Le départ vers son indépendance. "Symboliquement, c'est très fort pour moi", remarque-t-il sereinement. Lionel Murisier est conscient qu'il devra prendre le médicament tous les jours, pour le reste de sa vie. "Si j'arrête, les symptômes autistiques reviennent."

    Aujourd'hui, l'Orserain dit se sentir bien avec lui-même. En paix. "C'est aussi pour cela que j'accepte d'en parler publiquement", conclut-il en souriant.

    [Encadré]

    Révolutionnaire, la méthode pourrait changer radicalement la vie de certaines personnes autistes

    Lionel Murisier est né avec un taux de chlore anormalement élevé dans le cerveau, exacerbant le système cognitif cérébral, d'où l'autisme. Jean Murisier a découvert les travaux du professeur Yehezkel Ben Ari, chercheur neurobiologiste de réputation mondiale. Ce spécialiste, fondateur et directeur de l'Institut de neurobiologie de Méditérannée (INMED), reçu le Grand Prix Inserm 2009 attribué par l'Institut national de la santé et de la recherche (INSERM) de France (l'équivalent de la médaille d'or du CNRS). Il a découvert qu'un diurétique qui contient de la bumétanide fait baisser la concentration de chlore intracellulaire et permet ainsi de supprimer les symptômes autistiques. Des tests ont été effectués sur 60 enfants autistes de 3 à 11 ans. Trois quarts d'entre eux ont vu une nette diminution de leurs symptômes autistiques après trois mois.

    Pour le type d'autisme de Lionel Murisier, ce traitement fonctionne à la perfection. "Bien sûr, il existe huitante sortes d'autisme et ce traitement ne marchera pas pour toutes les personnes atteintes de ce handicap, mais cela vaut la peine d'essayer", souligne Jean Murisier.

    En Valais, le neuropédiatre Jean-Pierre Marcoz préfère rester prudent. "J'ai entendu parler des recherches du professeur Ben Ari, mais je ne 'ai aucune expérience personnelle par rapport à l'effet du diurétique sur les enfants autistes. Avant de prescrire ce traitement, je préfère attendre le résultat de toutes les expériences réalisées et les directives des professeurs", souligne-t-il.

    Le spécialiste ajoute cependant que "si le traitement fonctionne pour un jeune autiste valaisan, tant mieux pour lui".

    [Un livre qui raconte tout]

    Dans son livre "Le cri de Lionel", Jean Murisier raconte le combat de son fils pour sortir de l'enfer. Vingt-cinq années de recherches personnelles et d'errance médicale pour aboutir, enfin, à la "Découverte" comme le dit l'auteur. Cette découverte concerne un diurétique qui a changé radicalement la vie de son fils. "J'ai mis quatre ans à écrire ce livre. Au début, c'était une thérapie pour moi ; puis je me suis aperçu que ça pourrait aider d'autres familles", explique Jean Murisier.

    Le livre sortira à la fin octobre. Jean Murisier le dédicacera le 21 novembre de 14 à 19 heures à DransEnergie à Orsières.

    "Le cri de Lionel. Autisme et thérapie chlorure", aux Editions A la carte, 350 pages, 2015.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  6. #246
    noumen

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par vep Voir le message
    Comme dit dans le texte cité par Shokin, il y a plusieurs types d'autisme.
    Ce traitement semble une solution pour une petite part d'entre eux.
    Maintenant, vous avez raison, restons prudents quant à cette piste.
    Vous êtes raisonnable et posée, contrairement à vous je suis plus radical.
    Le grand public aime entendre de belles histoires et c'est une belle histoire en vérité, sauf que voila comment je vois la chose :
    1. Le type a des hémorroïdes, il ne peut rester longtemps assis => hyperactivité, capacité de concentration amoindrie => Symptôme autistique.
    2. Le type a les orbites qui se bloquent, il ne regarde pas les gens dans les yeux => il fuit le regard, manque d'interaction interpersonnelle => Symptôme autistique.
    3. Le type est complexé, il s'enferme chez lui => isolement => Symptôme autistique.

    C'est surement n'importe quoi ce que je dis, mais c'est l'impression que j'ai eu en lisant l'article

  7. #247
    noir_ecaille

    Re : Autisme et société

    Juste une remarque, qui me semble importante concernant :
    Citation Envoyé par pi-r2 Voir le message
    ça c'est très facile, ici c'est juste la moyenne. Si 90% des humains ont la même séquence pour un gêne donné, ça définit la norme. Au sens mathématique du terme et sans aucune notion de bien / mal. Bien évidemment que tous les humains sont différents, on arrive quand même à déterminer pour certains caractères (la taille par exemple) certaines valeurs qui sortent franchement de la norme. Il y a une différence entre être petit et être atteint de nanisme.
    Sauf que le nanisme vrai/pathologique n'est pas qu'une question de "norme". Soit il est secondaire à un état pathologique (dépression nerveuse infantile, sous-nutrition sévère, etc), soit il est "primaire" et généralement symptomatique de dysfonctions physiologiques (achondroplasie, hypoplasie congénitale des surrénales, déficit en hormones de croisance, etc).

    Citation Envoyé par pi-r2 Voir le message
    C'est un peu la même question ici. D'ailleurs c'est bien en comparant des individus "normaux" et des individus "exceptionnels" qu'on a appris plein de choses sur la physiologie et la biologie. L'idée est qu'en comparant des génomes d'individus présentant un syndrome autistique et d'individus ne le présentant pas on pourra apprendre des choses aussi sur les performances du cerveau (voire les améliorer).
    Rien n'est moins sûr. Pour prendre une analogie : on ne peut pas être à la fois très léger et très grand, sauf à entrer dans un état pathologique -- on ne peut qu'être relativement léger pour sa taille.

    Par ailleurs : http://forums.futura-sciences.com/ne...sensibite.html
    "Deviens ce que tu es", Friedrich W. Nietzsche

  8. #248
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Autisme et société

    bjr,
    charte ou pas charte ( ça ne me concerne pas directement ).
    Ce Monsieur me fatigue !
    que son fils soit malade est une bonne raison pour l'écouter..
    en revanche , ses manières de répondre sont "autistiques" au sens figuré.
    y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !

  9. #249
    shokin

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Vous êtes raisonnable et posée, contrairement à vous je suis plus radical.
    Pour approcher la démarche scientifique, une attitude raisonnable et posée est préférable.

    Après, il est judicieux de régulièrement relire ce qu'est le biais de confirmation d'hypothèse ("Je crois P, donc je crois tout ce qui corrobore P et rejette ce qui contredit P, donc je sais P.").
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  10. #250
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Lionel Murisier est né avec un taux de chlore anormalement élevé dans le cerveau, exacerbant le système cognitif cérébral, d'où l'autisme.
    ???
    C'est quoi ça encore?
    Ca se mesure comment le taux de chlore dans le cerveau? Intra ou extra-cellulaire? Dans quelles cellules?

    Qu'est-ce que c'est encore que cette affirmation?
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  11. #251
    noumen

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    Au point où en est arrivé cette discussion c'est une belle (ou regrettable) illustration de ce que je disais dans le message n° 230 :


    Manifestement nous avons ici quelques représentants très militants d'un de ces clan et le jugement positif que je portais sur cette discussion a volé en éclat. Tout dialogue est désormais impossible ; il n'y a plus que des monologues exacerbés reposant uniquement sur des convictions personnelles, compliqués d'une surdité totale et d'un mépris profond pour ceux qui ne pensent pas exactement comme eux.
    La nature a horreur du vide, comme disait Aristote.
    Tant qu'il y aura un "vide" sur la définition de l'autisme, il y a aura des réponses fragmentaires et contradictoires.
    Avant Google, il y avait des tas de moteurs de recherches...
    Avant Facebook, il y avait des tas de réseaux sociaux...
    Au revoir.

  12. #252
    vep
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Tant qu'il y aura un "vide" sur la définition de l'autisme, il y a aura des réponses fragmentaires et contradictoires.
    .
    Bon on va arrêter les approximations !
    Il n'y a pas d'approximations sur la définition de l'autisme, encore faut-il faire l'effort de s'informer sérieusement.
    http://www.has-sante.fr/portail/jcms...-developpement

  13. #253
    baiegeai

    Re : Autisme et société

    la lecture de ce document (http://www.has-sante.fr/portail/jcms...-developpement) révéle qu'il n'y a rien de quantitatif , que l'appreciation et la detection de l'autisme dépend beaucoup des parents .
    la definition de l'autisme se résume à la triade autistique : probleme dans l'interaction avec les autres , probleme de communication , interets restreints .
    tout est laissé à l'appreciation du diagnostiqueur , qui dispose d'une simple checklist , qui est sensé s'appuyer tres fortement sur le temoignage des parents ,portant tres sujets aux biais cognitifs , si chers à nos intervenants assidus .


    C'est plus que maigre comme caracteristiques pour pretendre etre une approche purement scientifique .
    Dernière modification par baiegeai ; 19/11/2015 à 07h08.

  14. #254
    vep
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par baiegeai Voir le message
    la lecture de ce document (http://www.has-sante.fr/portail/jcms...-developpement) révéle qu'il n'y a rien de quantitatif , que l'appreciation et la detection de l'autisme dépend beaucoup des parents .
    la definition de l'autisme se résume à la triade autistique : probleme dans l'interaction avec les autres , probleme de communication , interets restreints .
    tout est laissé à l'appreciation du diagnostiqueur , qui dispose d'une simple checklist , qui est sensé s'appuyer tres fortement sur le temoignage des parents ,portant tres sujets aux biais cognitifs , si chers à nos intervenants assidus .


    C'est plus que maigre comme caracteristiques pour pretendre etre une approche purement scientifique .
    ménon ménon ... Il existe des échelles validées d'évaluation de l'autisme.
    Elles utilisent en effet les déclarations des parents (mais sur des éléments factuels) et également l'évaluation et l'observation de la personne in situ.
    http://www.has-sante.fr/portail/uplo...mandations.pdf

  15. #255
    noumen

    Re : Autisme et société

    Pour comprendre ce qu'est le boson de Higgs, l'approche purement scientifique est la seule qui vaille. OK.
    Pour comprendre l'autisme, une méthode complémentaire, à l'approche scientifique, est celle par imprégnation et par mimétisme. Il faut quasiment devenir autiste soi-même pour comprendre ce que c'est.

    Pourquoi Lacan a t-il fini fou en ayant cette obsession de faire des nœuds? Parce qu’il a voulu comprendre ce qu'était la folie.
    Il est tout à fait naturel qu'un diagnostiqueur professionnel se protège en mettant une barrière entre lui et son patient, c'est normal.
    Mais je pense de plus en plus que pour comprendre ces types de maladies, eh bien, il faut se mettre un peu en danger.
    Un psychiatre qui ne serait pas un peu fou sur les bords (je ne sais pas si ça existe d'ailleurs ) ne serait peut-être pas le meilleur des thérapeutes.

  16. #256
    karlp

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Pour comprendre ce qu'est le boson de Higgs, l'approche purement scientifique est la seule qui vaille. OK.
    Pour comprendre l'autisme, une méthode complémentaire, à l'approche scientifique, (1) est celle par imprégnation et par mimétisme. Il faut quasiment devenir autiste soi-même pour comprendre ce que c'est.

    (2) Pourquoi Lacan a t-il fini fou en ayant cette obsession de faire des nœuds? Parce qu’il a voulu comprendre ce qu'était la folie.
    Il est tout à fait naturel qu'un diagnostiqueur professionnel se protège en mettant une barrière entre lui et son patient, c'est normal.
    Mais je pense de plus en plus que pour comprendre ces types de maladies, eh bien, (3) il faut se mettre un peu en danger.
    Un psychiatre qui ne serait pas un peu fou sur les bords (je ne sais pas si ça existe d'ailleurs ) ne serait peut-être pas le meilleur des thérapeutes.
    (1) Ce que vous suggérez là relève de l'identification imaginaire à l'autre. On a déjà pu observer les dégâts produits par une telle hypothèse : le praticien qui se met à pleurer avec son patient sur les malheurs de ce dernier et qui finit par se prendre pour le Christ portant sur lui les pêchés des hommes.
    Ce mimétisme implique une relation symétrique : que peut apporter à quelqu'un qui souffre mais ignore pourquoi il souffre un autre dont l'idéal sera de souffrir en même temps que lui ?
    Songez au désastre que produirait la généralisation de ce principe d'identification à l'autre.

    (2) Il est possible qu'à un moment donné Lacan ait tenté de penser comme un psychotique (c'est à dire de forclore le nom du père ; il a simplement constaté son échec : " n'est pas fou qui veut" ) mais cela n'avait rien à voir avec son travail sur les noeuds (le hasard l'avait mis sur la voie de travaux réalisés en mathématiques qui lui paraissaient coïncider avec sa propre question sur les différents types de nouage des trois ordres).

    (3) Cette formule que vous voulez métaphorique (en opposition au praticien "qui se protège") est peut être bien un lapsus: ce que vous suggérez ici représente effectivement un danger et une dérive dans la pratique que l'on a déjà observée (et qui fait régulièrement retour).
    La situation ne se résume peut-être pas à "l' imperméabilité " versus "le mimétisme". La reconnaissance de la souffrance de l'autre n'implique pas l'identification.

  17. #257
    myoper
    Modérateur

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Pour comprendre ce qu'est le boson de Higgs, l'approche purement scientifique est la seule qui vaille. OK.
    Pour comprendre l'autisme, une méthode complémentaire, à l'approche scientifique, est celle par imprégnation et par mimétisme. Il faut quasiment devenir autiste soi-même pour comprendre ce que c'est.
    Vous confondez éléments objectivables, perceptions de ces éléments et les sensations qu'elles peuvent provoquer.
    Il ne faut pas plus devenir autiste pour comprendre ce que c'est qu'être un chien pour comprendre ce qu'est un chien car, précisément, vous ne pouvez pas le faire ; vous l'êtes ou vous ne l'êtes pas.
    Mimer les comportements et les perceptions d'un autre alors que vous ne les percevez justement pas de la même façon parce que vous n'êtes pas "fait" pareil ne vous donnera pas ses sensations (ce qu'il ressent vraiment).


    Pourquoi Lacan a t-il fini fou en ayant cette obsession de faire des nœuds? Parce qu’il a voulu comprendre ce qu'était la folie.
    Il est tout à fait naturel qu'un diagnostiqueur professionnel se protège en mettant une barrière entre lui et son patient, c'est normal.
    Mais je pense de plus en plus que pour comprendre ces types de maladies, eh bien, il faut se mettre un peu en danger.
    Un psychiatre qui ne serait pas un peu fou sur les bords (je ne sais pas si ça existe d'ailleurs ) ne serait peut-être pas le meilleur des thérapeutes.
    Jugements tout à fait personnels et lieux communs


    Edit: raté les derniers messages avant de poster la réponse.
    Dernière modification par myoper ; 19/11/2015 à 08h05. Motif: Modification.
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  18. #258
    noumen

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    (1) Ce que vous suggérez là relève de l'identification imaginaire à l'autre. On a déjà pu observer les dégâts produits par une telle hypothèse : le praticien qui se met à pleurer avec son patient sur les malheurs de ce dernier et qui finit par se prendre pour le Christ portant sur lui les pêchés des hommes.
    Ce mimétisme implique une relation symétrique : que peut apporter à quelqu'un qui souffre mais ignore pourquoi il souffre un autre dont l'idéal sera de souffrir en même temps que lui ?
    Songez au désastre que produirait la généralisation de ce principe d'identification à l'autre.
    Oui, vous montrez très bien les limites de l'approche.
    Cependant, je pense qu'il faut dissocier la contagion émotionnelle de l’empathie.
    Contagion émotionelle : Une personne éprouve le même état affectif qu'une autre sans conserver la distance entre soi et autrui.
    Emphatie : Capacité à ressentir une émotion appropriée en réponse à celle d'autrui, tout en faisant clairement la distinction entre soi et autrui => Forme de compréhension implicite des émotions d'autrui et connaissance de l'état psychologique d'autrui.

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    (1)
    (2) Il est possible qu'à un moment donné Lacan ait tenté de penser comme un psychotique (c'est à dire de forclore le nom du père ; il a simplement constaté son échec : " n'est pas fou qui veut" ) mais cela n'avait rien à voir avec son travail sur les noeuds (le hasard l'avait mis sur la voie de travaux réalisés en mathématiques qui lui paraissaient coïncider avec sa propre question sur les différents types de nouage des trois ordres).
    D'accord, c'était donc un mythe. Merci pour cette précision.

  19. #259
    myoper
    Modérateur

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Cependant, je pense qu'il faut dissocier la contagion émotionnelle de l’empathie.
    Ça ne change rien à la compréhension de la chose. L'empathie est relationnelle et la compréhension personnelle.
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  20. #260
    shokin

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    Ca se mesure comment le taux de chlore dans le cerveau? Intra ou extra-cellulaire? Dans quelles cellules?
    Je ne m'y connais pas dans le domaine. Yehezkel Ben-Ari et Eric Lemonnier pourraient en dire plus.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  21. #261
    shokin

    Re : Autisme et société

    Grand ménage a été fait. Merci de ne pas virer hors sujet.

    Quant à s'épancher sur des cas personnels, des questions pratiques, quant à l'autisme, il y a des forums spécialisés, où vous pouvez discuter d'autisme avec des personnes autistes.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  22. #262
    noumen

    Re : Autisme et société

    xxx

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    Ou pas...
    Quand le corps est dans un état tel que les communications entre les différents organes sont affectées par un processus pathologique, faut quand même faire appel à un agent extérieur ; c'est pareil pour l'esprit, mot qui d'ailleurs ne signifie rien en médecine ni en psychologie.
    La société doit protéger les autistes : Une société humaniste protège toujours les plus faibles.
    Par contre le fait de soigner un autiste risque aussi de lui enlever son don, son talent unique.
    Du coups, soignons les autistes mais pas trop.
    Protégeons les, donnons leur la possibilité d'un bien-être au quotidien, mais n'essayons pas de vouloir les guérir.
    Dernière modification par vep ; 20/11/2015 à 20h06. Motif: hors sujet

  23. #263
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    ............le fait de soigner un autiste risque aussi de lui enlever son don, son talent unique.
    Du coups, soignons les autistes mais pas trop.
    Protégeons les, donnons leur la possibilité d'un bien-être au quotidien, mais n'essayons pas de vouloir les guérir.
    Euh...c'est à eux à choisir, vous ne croyez pas? Il n'y a qu'eux qui peuvent dire s'ils préfèrent se passer de ce "don", de ce "talent unique", qu'ils payent au prix fort, un prix dont ils estiment peut-être qu'il ne le vaut pas. Ce n'est pas à nous à décider ça. Et surtout pas à leur entourage.
    Dernière modification par mh34 ; 20/11/2015 à 19h08.
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  24. #264
    123pourquoi

    Re : Autisme et société

    Merci mh34 pour ce message.

    Effectivement, étant moi même "Asperger" (même si je ne suis pas encore certain de bien comprendre ce qu'on doit mettre derrière. Mais fort heureusement, ce semble être le cas de beaucoup de professionnels également), je pense que ce n'est absolument quelque chose qu'on doit (systématiquement) chercher à guérir, à enlever. Je suis infiniment heureux de cette particularité. Si j'en souffre, c'est parce que la société et ses normes vont souvent à l'encontre de mes besoins les plus primaires, où ou qu'elles exigent de faire appel à des compétences dont je ne dispose pas. Mais en aucun cas je me sens malade ou défaillant. Au contraire. Et s'il y a bien quelques périodes difficile ou je me passerais bien de cette particularité et ou je me plain du rapport avantage/inconvénient, le reste du temps je l'estime fortement positif... pour peu que quelques aménagements par rapport au "standard" soi possible.
    S'il m'était donné la possibilité de vivre dans un micro-société fait que d'autiste, je serais un homme comblé n'éprouvant plus aucune difficulté.

    Quant à noumen qui parle des autistes comme faisant partis des "plus faible"... Je m'interroge. Je pense qu'une personne "normale" mise dans une société d'autiste éprouverait plus ou moins les même difficultés et exprimerais les mêmes souffrances. De là à dire que la personne serait "plus faible". Ce terme ne me sied pas. Du tout moins si on parle uniquement d'un groupe d'autiste qui peut disposer de potentiel talent. N'oublions pas que ce n'est pas le cas d'une grande partie.

    Je pense que, comme dans d'autres domaines, un dispositif "curatif" ne doit être envisagé que s'il y a une souffrance d'exprimée et acceptation/compréhension entière du prix éventuel à payer. Et si possible, proposons quelques menus aménagement qui peuvent faire une énorme différence pour les concernés. La difficulté se posant pour les cas les plus sévère, où la communication est quasi impossible.
    Alles hat eine ende ausser wurst dass hat zwei; Tout a une fin sauf la saucisse qui en a 2

  25. #265
    noumen

    Re : Autisme et société

    Ton point fort 123pourquoi n'est pas en tout cas l'analyse de texte et le résumé.
    Tu dis merci à mh34 et tu redis ce que je dis.
    Afin ce n'est pas grave, il est tard, ça peut se comprendre.

    Aurais-tu la gentillesse de dire dans quel domaine tu excelles ?

  26. #266
    myoper
    Modérateur

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Aurais-tu la gentillesse de dire dans quel domaine tu excelles ?
    On va éviter de traiter les cas personnels.
    Merci
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  27. #267
    Runjulia

    Re : Autisme et société

    Bonjour,

    il faut encore souligner que l'on ne guérit aucune forme d'autisme et qu'il est inutile de le vouloir, par contre ce que les études multidisciplinaires tentent de comprendre et de limiter, ce sont les symptômes envahissants pour la personne autiste, ceux qui font souffrir, ceux qui limitent fortement l'autonomie quotidienne, ceux qui portent atteinte à l'intégrité de la personne (auto-mutilation), ou à son intégrité psychologique (dépression).

    D'autre part, je me bats farouchement (voir plus haut) contre cette idée de séparer les Asperger du reste du spectre car, encore une fois, le seul critère à prendre en compte, est leur bien-être et leur autonomie. Pour ce faire, il faut un cadre (un statut social), des thérapies et structures adaptées selon le degré (p.ex. des Asperger ne communiquant ni oralement, ni par écrit), et une possibilité selon les personnes, d'insertion sociale.

    Je ne crois sincèrement pas qu'une structure composée uniquement d'Asperger soit vraiment l'idéal…l'inclusion par l'exclusion de tous les autres? Quelque chose qui cloche là-dedans. Ni même que les mettre "en spectacle" (les singes savants existent encore) soit pour leur plus grand bien. J'aime la différence, par contre l'exploitation….

    MH34 : le processus concerné est celui "Récépteurs GABA-A

    Sous la dénomination de récepteur GABA-A, on désigne un complexe macromoléculaire, un hétéro pentamère transmembranaire formé de 5 sous unités (deux alpha, un béta et un gamma ou delta) disposés autour d'un canal central qui peut être ouvert ou fermé. En plus des sites de fixation du GABA, ce complexe macromoléculaire comporte des sites de fixation des benzodiazépines, des barbituriques, de certains stéroïdes. Il s'agit d'un récepteur-canal, perméable préférentiellement aux ions Cl- et accessoirement aux ions Br-.

    L'ouverture de ce récepteur-canal perméable aux ions Cl- est commandée directement par le GABA qui est le médiateur essentiel. La fixation de deux molécules de GABA entraîne son ouverture, la pénétration des ions Cl- et une hyperpolarisation cellulaire. Cependant, un excès de GABA désensibilise le récepteur." (in pharmacorama.com) et donc je suppose que c'est avec le TEP et un produit traceur/contraste. J'avais trouvé un joli schéma, bien clair que je ne trouve plus mais il y a cet article du Vidal qui est pas mal : ICI

  28. #268
    mh34
    Responsable des forums

    Re : Autisme et société

    Donc il ne s'agit pas d'un excès de chlore dans le cerveau mais d'un problème sur la voie GABAergique. C'est pas pareil. Faut pas tout mélanger.
    "mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus

  29. #269
    Runjulia

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par mh34 Voir le message
    Donc il ne s'agit pas d'un excès de chlore dans le cerveau mais d'un problème sur la voie GABAergique. C'est pas pareil. Faut pas tout mélanger.
    En effet! Cette étude a, par la suite, inspiré deux thérapies possibles (mais testée sur un trop petit nombre): les diurétiques et la vaporisation nasale d'ocytocine (orthographe?). L'une comme l'autre visant particulièrement les facteurs biochimiques enclenchant une anxiété pathogène.

  30. #270
    123pourquoi

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par noumen Voir le message
    Ton point fort 123pourquoi n'est pas en tout cas l'analyse de texte et le résumé.
    Tu dis merci à mh34 et tu redis ce que je dis.
    Afin ce n'est pas grave, il est tard, ça peut se comprendre.

    Aurais-tu la gentillesse de dire dans quel domaine tu excelles ?
    Voilà qui illustre pourquoi l'une des caractéristiques systématiquement évoquée est le replis sur soit et le refus de communication. Parce qu'a chaque fois qu'on essaye, ça se termine comme ça.

    Citation Envoyé par Runjulia Voir le message

    [...]
    Je ne crois sincèrement pas qu'une structure composée uniquement d'Asperger soit vraiment l'idéal…l'inclusion par l'exclusion de tous les autres? Quelque chose qui cloche là-dedans. Ni même que les mettre "en spectacle" (les singes savants existent encore) soit pour leur plus grand bien. J'aime la différence, par contre l'exploitation….
    [...]
    Ce n'était qu'un exemple à visée illustrative.

    Mais tout de même... Pas l'idéal pour qui ? Pour eux ? Pour les autres ? Pour la société en général ? Pour vous (vos convictions/goûts personnels : "j'aime la différence") ? Je veux bien que vous développiez cette partie car j'ai peur que cela cache un côté paternaliste.
    Alles hat eine ende ausser wurst dass hat zwei; Tout a une fin sauf la saucisse qui en a 2

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