La recherche - Comment notre cerveau perçoit le monde

[invite6754323456711]

Bonjour,

Dans un article (combien de sens avons nous ?) de La recherche il est proposé une nouvelle définition pour le mot "sens" qui ferait aujourd’hui consensus :

Un sens est un procédé par lequel un stimulus de l'environnement(couleur, forme, son, température, etc) est perçu par un organe sensoriel, transformé et conduit sous forme d'influx nerveux vers le cerveau, où il est interprété.

Je suis juste surpris qu'aujourd'hui nous ayons encore une telle vision de nos sens conduisant, à en donner une telle définition. Si les stimulus couleur, forme, son .. sont dans le désigné environnement, c'est quoi alors l'effet que nous prenons conscience suite à l'interprétation du cerveau ?


Est-ce juste les dire d'un journaliste scientifique ou ce consensus répondant à la définition donnée est bien avéré dans la communauté scientifique faisant "autorité" sur le sujet ?

Patrick
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[mh34]

La définition du Garnier Delamarre ( dictionnaire des termes de médecine) :

fonction permettant de percevoir des impressions provenant du milieu extérieur

te convient-elle mieux?
Allez, un petit lien vers une explication "neuroscientifique" sur la sensorialité...http://www.med.univ-montp1.fr/enseig...nsorialite.pdf

[invite6754323456711]

La définition du Garnier Delamarre ( dictionnaire des termes de médecine) : te convient-elle mieux?

Elle me semble plus conforme à mes expériences propres et donc surement aussi celle des auteurs du Garnier Delamarre.

Il y a plein d'autre article amusant à lire tel que "Notre vision surmonte les incertitudes" qui exprime le fait que malgré le manque d'information sur l'image qui se forme dans notre rétine notre cerveau les reconstruirait par interprétation, mais sur qu'elle base si les informations ne lui sont pas disponible

Patrick

[invite6754323456711]

Bonsoir,

Dans le même magazine concernant l'article très intéressant "L'éveil de la perception" qui parle des travaux de la psychologue américaine Alison Gopnik de l'université de Californie, à Berkeley sur la "capacité d'abstraction" statistique du "bébé". Des statisticiens bayésiens qui déjà imaginent des structures abstraites à partir des données perceptives de leur environnement. Ainsi les bébés détectent des motifs statistiques et les utilisent pour tester des hypothèses.

N'est-ce pas plutôt notre niveau d'abstraction d'adulte que l'on projette comme une interprétation des observations expérimentales qui sont réalisées ?

Il est donnée une expérience avec des bébés de 8 mois.

Expérimentateur montre au bébé une grande boite remplie de balles blanches et rouges. Ensuite il fermait les yeux et prenait au hasard quelques balles de la boite pour les disposer dans une autre boite, plus petite, à coté. Si échantillonnage tiré était réellement aléatoire, alors la distribution des balles dans la petite boite devrait correspondre à celle de la grande boite.

Après le tirage, les bébés voyaient un échantillon de balle dans la petite boite qui, selon les conditions expérimentales, soit correspondait à la distribution probabiliste (évènement statistiquement attendu), soit n'y correspondait pas (évènement non attendu).

Résultat : quand l'évènement perceptif était non conforme aux probabilités , les bébés étaient surpris et regardaient plus longtemps la scène. Ils ont donc perçu l'erreur et détecté la transgression du motif statistique.

...

L'expérimentateur perçoit t-il les éventuels biais dans son analyse ?

Patrick

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite10421055]

N'est-ce pas plutôt notre niveau d'abstraction d'adulte que l'on projette comme une interprétation des observations expérimentales qui sont réalisées ?

Ce sont des observations scientifiques. De quel biais s'agirait-il ?

Cordialement,

[shokin]

Il me semble que, si l'expérience n'est effectuée qu'une seule fois, il vaut mieux prendre des pincettes avant de tirer des interprétations sur des "statistiques".

Peut-être que l'enfant a simplement perçu une différence. Si l'expérience est répétée plusieurs fois, il sera de moins en moins étonné des différents résultats (et on tendra vers les probabilités mathématiques, comme avec l'expérience des jeux de cartes comme le poker).