Bien choisir son orientation, selon moi c'est...

[invite398c00d6]

Bonjour à tous !

Voilà je poste ici pour donner mon avis sur l'orientation des jeunes qui, selon moi, est très souvent mal réalisée (la faute aux conseillers d'orientations, les profs, mais aussi aux parents!).

Petit témoignage :

J'ai toujours été bon élève... Souvent premier de la classe sans forcer, on ne peut pas dire que je faisais des efforts. Arrivé en troisième, je dois avouer que je ne me souviens même pas avoir vu la feuille de vœux pour le choix du lycée. Mes parents ont décidé de me mettre en lycée général car j'étais bon à l'école et que je ne savais pas quoi faire plus tard : ils voulaient me voir avoir LE bac pour les parents : le bac S.
En parallèle, mon grand frère qui était moins bon à l'école est allé dans un lycée pro du bâtiment. Ce lycée avait très mauvaise réputation... A tel point que les profs, au collège, disaient pour "choquer" les élèves : "Si tu bosses pas, tu finiras dans ce bahut, et tu le regretteras toute ta vie". J'entends encore ma prof de SVT dire cela au "cancre" de la classe (aujourd'hui chef d'entreprise après avoir passer ses diplôme dans cet établissement). J'avais même honte d'avoir mon frère dans ce lycée... C'est pour vous dire à quel point ce lycée était pris pour cible de la part de l'enseignement.

Je suis donc allé au lycée général. Tout se passait bien... J'avais 15 de moyenne. Ma seule difficulté, c'était les langues... Mes profs de langues me disaient que je n'aurai pas la moyenne aux épreuves de langues, ce qui m’embêtait un peu puisque ce fut le premier "échec" de ma scolarité. Après plus de 10 ans, je me rends compte qu'en fait, mes deux profs étaient des cons. Comment prévoir l'avenir?? Hein ?... Bref.
Mon père étant architecte, mon frère faisait son stage en entreprise avec lui. Je suis aller avec eux sur un chantier, et là, révélation... Je voulais bosser là dedans... Je savais ce que je voulais faire : Bosser dans un bureau d'études dans le bâtiment.

A la fin du deuxième trimestre, on commence à nous parler du choix de la filière... Je vais voir une conseillère qui m'explique qu'avec mes notes, je dois aller en S pour continuer en fac, j'étais assez bon pour ça. OK, mais si je veux faire autre chose ? Au final, elle m'a juste dit de continuer en scientifique. J'ai fait quelques conneries (commissariat, un peu de drogue, alcool...) que l'on fait tous à l'entrée du lycée. Mes parents ont décidé qu'il ne fallait plus que je reste dans cet immense lycée de 2 000 élèves. Compte tenu de mes envies, ils m'ont demandé si je voulais aller dans le même lycée que mon frère. (histoire de me surveiller aussi). Euh... Le lycée pourrave la ? J'ai le choix ?

Je suis allé aux journées portes ouvertes de ce lycée pro, j'étais plutôt surpris... Atelier propre, profs respectueux, anciens élèves présents... Bref, l'image était fausse.
J'ai pris connaissance d'un bac pro qui m'intéressait et je voulais donc m'y orienter. Et là... Je me suis rendu compte à quel point la voie professionnelle était dénigrée... J'ai du écrire une lettre expliquant mon choix au rectorat (me semble-t-il), rencontrer les deux proviseurs pour dire "C'est mon choix de réaliser un parcours pro"... Sans oublier les "délais de réflexion accordés à titre exceptionnel" dans la remise des papiers d'orientation.

Sérieux, à croire qu'un "bon élève" ne doit pas aller en bac pro ?

Aujourd'hui, j'ai 25ans. J'ai fait un BEP elec, un BAC Pro Energétique. Je suis actuellement en BTS CIRA avec 15 de moyenne, et aujourd'hui encore je me retrouve avec un conflit concernant les études. J'ai le niveau pour poursuivre en ingé, mais cela ne m’intéresse pas. Et pourtant, ça insiste.

Donc les jeunes, quand vous devez choisir une orientation, pensez à un corps de métier avant de choisir un diplôme (n'hésitez pas à faire plein de stage en entreprise durant les vacances dans plein de corps de métiers différents ! ). On peut accéder à un métier de plusieurs façons différentes ! On peut vous aider à choisir le chemin qui pourrait vous correspondre, mais n'oublier pas que si votre formation ne vous intéresse pas, vous n'arriverez pas à en tirer le maximum ! Le chemin le plus court n'est parfois pas le plus adapté.

Merci pour votre lecture, et surtout, choisissez pour vous et non pour votre entourage. C'est votre avenir que vous construisez.
Cela me tenait à cœur de partager cette expérience avec les plus jeunes qui se sentent perdu dans toutes ces orientations.
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[Hug34]

Aors non tout le monde ne se retrouve pas aux commissariat en seconde , tous le monde ne consomme pas de drogues etc .
C'est même et heureusement trés marginal.
A 16 ans on sait ce que l'on fait inutile de chercher des excuses .
je suis d'accord avec le propos en géneral , mais cela concerne surtout les eleves qui savent ce qu'ils veulent faire et qui subissent des pressions pour aller ailleurs.
Dans la grande majorité des cas, en troisiéme les collegiens ne savent pas ce qu'ils veulent donc le systéme essaye de les diriger vers les etudes qui leur offriront le maximum de possibilités.
A savoir la voie génerale et principalement la voie scientifique.
je ne dis pas que c'est bien mais c'est comme ça.
Le probléme principal c'est que l'orientation qui devrait faire partie integrante de l'enseignement est quasi délaissée par l'ensemble des intervenants jusqu'a ce qu'il soit un peu tard.

[invite398c00d6]

Aors non tout le monde ne se retrouve pas aux commissariat en seconde , tous le monde ne consomme pas de drogues etc .
C'est même et heureusement trés marginal.

Très marginal ? Dans le lycée général où j'étais, je peux t'assurer que les marginaux étaient ceux qui allaient en études plutôt qu'au bar du coin ! C'est normal, on découvre la liberté... Parfois ça dérape, parfois non.
Mais bon, on est p-e pas de la même génération.

Je voulais surtout insister sur le fait que beaucoup de jeunes demandent conseil du genre "j'ai ces moyennes, je peux aller où?"... Que répondre à ça ? Il y a un manque cruel dans l'éducation en ce qui concerne les orientations. (Le traditionnel "tu ne sais pas quoi faire ? Va en bac S" n'est pour moi vraiment pas une solution)

[NakedKoala]

Bonjour !
D'abord petit commentaire sur le "on prend tous de la drogue et on tape des gens le soir" (j'abuse exprès), je ne suis pas sur que les deux seuls choix d'un lycéen sont 1) Aller dans des bars faire les cons ou 2) Ne rien faire et passer sa vie à travailler.. Perso j'avais jamais révisé de tout le lycée et pourtant je ne me suis jamais retrouvé au commissariat ! Enfin bref, c'est pas le sujet et il faut bien avouer que ces petits écarts sont assez répandues et n'ont pas vraiment d'impacte particulier sur l'avenir.

Pour en venir au sujet principal, je trouve quand même cette histoire intéressante et je suis d'accord : se forcer à toujours suivre la voie "lambda" du bon élève (collège->lycée général->1èreS-> ??) ne me parait pas la chose la plus intelligente à faire. Je quitte tout juste le lycée mais même en terminal on comprenait que beaucoup (beaucoup) d'entre nous n'avaient rien à faire là. "J'aimes pas les maths, j'aime pas la physique, j'aime pas les cours, je sais pas quoi faire l'an prochain comme rien ne me plait, je veux vite travailler", pourquoi être en S alors ?!
Même au collège, j'ai connu pleins d'élèves qui étaient intéressés par un bac pro/CAP mais qui sont aller au lycée général parce que leurs profs leur ont dit qu'ils le pouvaient (pour finalement se retrouver avec un 10 en seconde et ne plus savoir quoi faire...).
Pour moi le plus gros soucis c'est vraiment cette obsession du bac S, on se retrouve avec des terminales S qui arrivent tout juste pythagor alors qu'ils auraient pu être bon dans d'autres domaines.

Pour autant il ne faut pas oublier que certains n'ont réellement aucune idée de ce qu'ils souhaitent faire, et il parait tout de même plus raisonnable pour eux d'aller en général que dans un bac pro dans ce cas. Il faudrait peut être amener l'élève à ce poser plus tôt des questions sur son avenir au lieu de lui dire en permanance de continuer sans réfléchir, jusqu'à la veille des fermetures des voeux APB où il réalise que sa voie ne lui correspond pas le moins du monde.

Bref en tout cas je trouve ça intéressant !

[A voir en vidéo sur Futura]

[invite398c00d6]

Moi ce que j'aurais aimé, c'est beaucoup plus de découverte des milieux professionnels... Avoir un papa pompier qui vient dire "j'aime sauver des vies" c'est bien, mais p-e qu'en invitant un plombier faire une démonstration de soudure, ça peut plaire à certains...

En fait, tant que scolairement parlant, on n'est pas en difficulté, on ne nous demande pas ce qu'on veut faire plus tard, le bac S est la solution.
J'ai entendu récemment la RRH de la société dans laquelle je fais mon BTS par alternance " C'est du gâchis de pas continuer puisque tu en as le niveau" Du gâchis. Faire ce qu'on aime, c'est du gâchis ! Pour moi, il n'y a de gâchis que quand une personne ne se lève pas en étant contente d'aller travailler...

Après il faut aussi réfléchir au niveau des diplômes... Avant un BAC S, c'était dur. Il y a tellement de monde qui veulent rentrer dans ce cursus qu'inévitablement, le niveau baisse. Le fait de vouloir à tout pris surdiplômés les gens jouent aussi sur le niveau des examens (On est d'accord, pas tous et heureusement) : quand un examen qui avant avait 80% de réussite n'obtient que 60% pendant 4-5 ans, il y a des réformes pour alléger le programme. (Le bts que je fais actuellement en est victime)

Je sais que ce poste n'aura aucune incidence, mais je trouve intéressant d'avoir une réflexion sur le sujet, pour essayer d'apporter des solutions (à notre niveau) pour que les jeunes de notre entourage (nos enfants, nos neveux ou autres fils du copain...) puissent avoir une autre vision que ce que notre éducation nationale offre.

[NakedKoala]

Oui ça aussi c'est un problème, peut être qu'on s'orienterai mieux si le bac S n'était plus distribué à tout le monde (je m'acharne un peu là dessus, mais ils ont attribué 4 points bonus à l'épreuve de math l'an dernier car jugée trop difficile, sérieux?!)
Avec ça on se retrouve l'année d'après avec des profs, souvent un peu agés certe, qui ne comprennent pas pourquoi tel ou tel chapitre n'est plus au programme du lycée (et qui dans mon cas n'en ont pas grand chose à faire). Je ne dis pas que le bac S doit être réservé à l'élite de l'élite, mais là ça commence à être donné... Parce que ok, maintenant tout le monde peut avoir son bac S avec 10.2 de moyenne, mais on ne sait souvent plus trop quoi en faire ensuite..

Comme tu dis il devient aussi urgent de revaloriser les bac pro et autres, ça permettrai d'effacer l'image qu'on a du "t'es pas en S, c'est que t'avais pas le niveau" et de remettre l'accent sur l'orientation, le milieu professionnel et le métier en soi.

En tout cas c'est ce que je fais personnellement autour de moi, quand on me demande "infirmier ou médecin?" par exemple je répond pas "médecin parce que c'est des plus grandes études" comme le fond certains, je donne les différents aspects de chaque métier et je laisse réfléchir (d'accord, parfois il faut prendre en compte les conditions de travail, le salaire ou autre mais je reste convaincu que la passion du métier reste primordial). De même je ne dis pas à un passionné de patisserie qui n'aime pas le collège d'aller en 2nd parce qu'il pourrait peut être y arriver...

[invite398c00d6]

Ça fait plaisir de ne pas se sentir seul sur cet aspect de la scolarité !

Il serait p-e bien d'avoir le ressenti d'un élève ou même d'une personne dont le métier peut conduire à orienter les jeunes ? Il y a p-e des directives pour remplir des "quotas" ? Genre 80% en général 15% en bac pro et 5% en CAP ? Car pour être franc, je n'arrive pas à m'expliquer ce système... Il y a des classes pro qui ferment et des classes générales en sureffectif, je doute que ça soit le mieux pour donner des cours de qualités...