ce post tiend son origine d'une discussion sur l'ascenseur d'einstein.
Il s'agit de monter au sein de la physique de Newton (donc en ignorance totale de la RG) l'origine du repère galiléen et de ses limites, en termes de durée de vie. On montre du même coup que l'accélération absolue de Newton est relative à une extension de repères inertiels qui ne sont pas galiléens.
Les mouvements privilégiés.
A partir de la loi de Newton F= m. d2r/dt2 on met en évidence une classe de mouvements « privilégiés » que sont les mouvements inertiels représentés par des droites dans l’espace-temps R3+1. Ces droites vont permettre de définir des repères inertiels ou repères galiléens.
Les changement de repères galiléens vont transformer les droites les une dans les autres.:
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l’accélération absolue.
La vitesse d’un corps est relative à un repère galiléen. Cette même vitesse définit un repère galiléen (le corps est immobile dans son propre repère). A contrario l’accélération d’un corps est le même dans tous les repères galiléens, autrement dit l’accélération est absolue, elle existe en soi !
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Si on postule un repère galiléen (le père) alors tous les autres (les fils) s’en déduisent par transformations galiléennes. En fait l’existence d’un repère galiléen père et la notion d’accélération absolue sont liés.
La loi de Newton dans un champ gravitationnel.
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Dans un monde unidimensionnel la loi de Newton s’écrit :
m.d2x/dt2 = m.G(x) + F (1)
m est la masse du corps la masse inertielle étant égale à la masse « grave ».
G(x) est le champ gravitationnel qui dépend de x. En toute généralité il dépend du temps puisque les corps célestes sont en mouvements les uns par rapport aux autres.
F est une force non gravitationnelle que nous supposerons constantes (pour la simplicité des calculs).
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Effectuons un DL autour du point x = 0. L’équation (1) s’écrit.
m.d2x/dt2 = m.G° + dG/dx + F (2)
Effectuons un changement de variable :
x = X + ½. G°.t2 (3)
X représente la coordonnée d’un point uniformément accéléré. en reportant (3) dans (2) on a :
m.d2X/dt2 = m. dG/dx [ X + ½.G°.t2] + F (4)
On note que si le champ gravitationnel est constant dG/dx = 0 et (4) s’écrit:
m.d2X/dt2 = F (5)
Dans un repère en chute libre définit par la relation (3) la loi de Newton est conservée aussi longtemps que le premier terme du membre de gauche de (4) est négligeable devant F. Cette situation correspond à l’ascenseur d’Einstein qui servira de point de départ (le principe d’équivalence) à la construction de la RG. On a ainsi un mouvement inertiel qui n’est plus un mouvement galiléen.
A l’examen de (4) on voit que le terme correctif croit avec le temps. Il existe donc un temps limite TL pour lequel l’approximation de l’ascenseur n’est plus correcte. On se propose d’en calculer une valeur approchée. On résout (4) par itération de sorte a faire apparaître une expression explicite de X dans le second membre.
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On trouve : X = ½.F/m.t2 (6)
Que l’on reporte dans ( 4) ce qui donne :
m.d2X/dt2 = m. dG/dx [½.F/m.t2 + ½.G°.t2] + F (7)
Le critère de validité du nouveau mouvement inertiel est :
TL2 beaucoup plus petit que :
F/ [1/2.m.dG/dx. ( F + G°)] (8)
L’interprétation est facile :
Lorsque dG/dx est nul ce terme est infini l’ascenseur est toujours inertiel dans un champ de gravité constant.
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Si la force F était égal à –G° il n’y a plus de restriction sur la validité de l’ascenseur. En effet dans ce cas la chute libre de l’ascenseur est « compensée » par un mouvement ascensionnel qui laisse le corps immobile au point x=0 ; Autrement dit le corps ne teste pas le gradient de force gravitationnel.
Le bilan.
Une accélération absolue toute relative.
L’ascenseur constitue un nouveau repère inertiel (qui n’est pas galiléen) dont la durée de vie est indiquée par l’expression (8). A partir de ce repère unique (le père) on peut construire une tribu (les fils) de repères galiléens accrochés à (5) selon la méthode standard.
On aura des mouvements accélérés absolus dans cette tribu mais relatifs à cette seule tribu càd relatifs à l’ascenseur définit par la chute libre au point x = 0.
Où commence la RG ?.
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Le mouvement en chute libre constitue une extension des transformations galiléennes. Le mouvement en chute libre étant une transformation non linéaire on se peut être tenté de représenter tous les mouvements dans un repère absolument quelconque obtenu par transformation non linéaire quelconque. Le champ gravitationnel n’étant pas uniforme il faut pouvoir créer des repères en chaque points que l’on peut raccorder doucement les uns aux autres. Ceci définit des systèmes de coordonnées curvilignes.
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C’est ainsi qu’Einstein construira les fameuses équations qui portent son nom.
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Elles s’écrivent en termes de tenseurs pour exprimer l’indépendance vis-à-vis des coordonnées.
Cette une équation source-réponse. La source est la distribution de toutes les formes d’énergie, la réponse c’est un champ métrique. Mais là on est entré dans la RG
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