Particules
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Particules



  1. #1
    invite3bd4c002

    Particules


    ------

    j'ai du mal à saisir l'organisation des particules....

    les particules élémentaires sont les bosons et les fermions.

    Les fermions sont divisés en deux catégories : les leptons et les quarks.

    premier problème:

    on me dit que les mesons sont des bosons. comment est-cepossible puisque les mesons sont composés de quark/antiquark

    deuxième problème:

    les baryons sont des fermions.
    où se situent-ils , puisque les fermions ne sont que les leptons et les quarks, et que les baryons sont composés de 3 quarks?

    -----

  2. #2
    invitea774bcd7

    Re : particules

    C'est très simple. Les fermions ont un spin demi-entier. Les bosons, un spin entier. Indépendamment de quoi ils sont constitués.
    Les quarks ont un spin demi-entier.
    – Les mesons, qui ne contiennent que deux quarks, sont des bosons (couplage de 2 moments angulaires demi-entier)
    – Les baryons, qui contiennent trois quarks, sont des fermions (couplage de 3 moments angulaires demi-entier)

  3. #3
    invite7ce6aa19

    Re : particules

    Citation Envoyé par oeildetigre69 Voir le message
    j'ai du mal à saisir l'organisation des particules....

    les particules élémentaires sont les bosons et les fermions.

    Les fermions sont divisés en deux catégories : les leptons et les quarks.

    premier problème:

    on me dit que les mesons sont des bosons. comment est-cepossible puisque les mesons sont composés de quark/antiquark

    deuxième problème:

    les baryons sont des fermions.
    où se situent-ils , puisque les fermions ne sont que les leptons et les quarks, et que les baryons sont composés de 3 quarks?
    ;
    .
    Lorsque l'on compose des particules à partir de quarks (de spin 1/2 = fermion) on peut obtenir des spins 1 (ce sont des bosons), comme les mésons ou de spin 1/2 et 3/2 comme les baryons.
    .
    Pour mémoire

    Spin demi-entier = fermion;
    Spin entier = boson

  4. #4
    invite3bd4c002

    Re : particules

    merci beaucoup!

    ca parait bete, mais on nous l'a jamais vraiment expliqué et les sites internet ne sont pas très explicites....
    et le nombre baryonique, du coup?
    qu'est-ce quye c'est?
    pourquoi le fait qu'il ait pu êtrez différent de zero peut être prouvé par la durée de vie des protons?

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite15ee68a7

    Re : Particules

    Pour l'instant, on a jamais vu de désintégration du proton. Autant qu'on sache, il est stable. Hors, il n'y a à priori pas grand chose qui interdirait sa désintégration en, par exemple, un positron et un pion neutre. Pour expliquer sa stabilité, on introduit donc une nouvelle quantité conservé : le nombre baryonique. Un proton à un nombre baryonique de 1 (en général, chaque quark à un nombre baryonique de +1/3, chaque antiquark -1/3). Toutes réaction doit conserver le nombre baryonique. Comme celui du proton vaut 1, et que celui du positron et du pion valent 0, la réaction est interdite. Et comme le proton est la particule la plus légère à avoir un nombre baryonique nul, il est stable, on est sauvé.

    A noter que s'il est conservé dans le modèle standard, la plupart des théories qui vont au dela ne le conservent pas, principalement pour expliquer la dissymétrie entre matière et anti matière dans l'univers.

  7. #6
    inviteca4b3353

    Re : Particules

    il n'y a à priori pas grand chose qui interdirait sa désintégration en, par exemple, un positron et un pion neutre
    Si! Le couplage quark/lepton/pion n'existe pas dans le modele standard, car il viole la conservation de la charge de couleur.

    Pour expliquer sa stabilité, on introduit donc une nouvelle quantité conservé : le nombre baryonique
    La stabilité du proton dans le modele standard s'explique par le fait qu'il est le hadron le plus leger et qu'il ne peut se désintégrer en leptons (pour la raison évoquée plus haut). Le fait que le nombre baryonique soit conservé (en toute rigueur non perturbativement il ne l'est pas à cause de la présence d'une anomalie) est une conséquence de la structure du modele standard (notament des couplages de Yukawa entre le Higgs et le fermions), il n'a donc pas été introduit pour expliquer la stabilité du proton.

    A noter que s'il est conservé dans le modèle standard,
    encore une fois, non il ne l'est pas. Il est violé par des processus non-perturbatifs suite à l'existence d'une anomalie (la symétrie U(1)_B globale n'est pas exacte au niveau quantique). A temperature nulle, ce sont ce qu'on appelle des instantons qui s'ils sont excités induisent des processus avec non-conservation de B. Ce n'est pas observé experimentalement en accelerateur (collisions dans le vide, donc à temperature est nulle) car ces instantons sont extremement difficile à exciter, ce sont des configurations tres énergétiques qu'on ne peut produire en accélérateur.

    En revanche à température non-nulle (typiquement celle de l'univers 10^-11 secondes apres le big-bang), il existe d'autres configurations de type instantons, appellé sphaléron, qui viole également le nombre baryonique et qu'il est tres facile de produire à cette époque via l'énergie apportée par les fluctuations thermiques. Le modele standard permet donc tres bien de rendre compte de la dissymétrie matiere-antimatiere, de ce point de vue en tout cas.

  8. #7
    invite15ee68a7

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Karibou Blanc Voir le message
    Si! Le couplage quark/lepton/pion n'existe pas dans le modele standard, car il viole la conservation de la charge de couleur.
    Là, j'avoue avoir du mal à te comprendre. Un état qui contient un proton au départ à une charge de couleur nulle (les charges des quarks de valence se compensent, il est blanc). Un état final contenant un positron et éventuellemet des neutrinos n'a pas non plus de charge de couleur (et les autres charges sont les mêmes également). Qu'est ce qui contraint l'élément de matrice à être nulle.

    encore une fois, non il ne l'est pas. Il est violé par des processus non-perturbatifs suite à l'existence d'une anomalie (la symétrie U(1)_B globale n'est pas exacte au niveau quantique). A temperature nulle, ce sont ce qu'on appelle des instantons qui s'ils sont excités induisent des processus avec non-conservation de B. Ce n'est pas observé experimentalement en accelerateur (collisions dans le vide, donc à temperature est nulle) car ces instantons sont extremement difficile à exciter, ce sont des configurations tres énergétiques qu'on ne peut produire en accélérateur.

    En revanche à température non-nulle (typiquement celle de l'univers 10^-11 secondes apres le big-bang), il existe d'autres configurations de type instantons, appellé sphaléron, qui viole également le nombre baryonique et qu'il est tres facile de produire à cette époque via l'énergie apportée par les fluctuations thermiques. Le modele standard permet donc tres bien de rendre compte de la dissymétrie matiere-antimatiere, de ce point de vue en tout cas.
    Si tu as des sources supplémentaires là dessus, je suis preneur. J'avoue que je n'ai jamais réussi à comprendre cette histoire de sphaléron.

  9. #8
    invite7ce6aa19

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Leynar Voir le message
    Là, j'avoue avoir du mal à te comprendre. Un état qui contient un proton au départ à une charge de couleur nulle (les charges des quarks de valence se compensent, il est blanc). Un état final contenant un positron et éventuellemet des neutrinos n'a pas non plus de charge de couleur (et les autres charges sont les mêmes également). Qu'est ce qui contraint l'élément de matrice à être nulle.
    . Effectivement le problème ne vient de la conservation de la couleur (blanc= invariant sous SU(3)c ).
    .
    L'élement de matrice est nul tout simplement parceque c'est l'expérience qui le donne et que l'on traduit en termes de conservation des nombres leptoniques et baryoniques ou en termes de produit de groupe SU(3)*SU(2).
    .
    Le fait d'envisager une unification SU(5) comme sur-groupe implique des éléments de matrice non nul via de nouveaux bosons notés X et Y non diagonaux qui couplent leptons et quarks. Application le proton devrait se décomposer en pi° et positron via un boson X. Comme cela n'a pas été observé on considère SU(5) comme n'étant pas un bon groupe, donc les bosons X et Y n'existent pas et les éléments de matrice sont nuls.

  10. #9
    inviteca4b3353

    Re : Particules

    Là, j'avoue avoir du mal à te comprendre. Un état qui contient un proton au départ à une charge de couleur nulle (les charges des quarks de valence se compensent, il est blanc). Un état final contenant un positron et éventuellemet des neutrinos n'a pas non plus de charge de couleur (et les autres charges sont les mêmes également). Qu'est ce qui contraint l'élément de matrice à être nulle.
    Certes, ce n'est pas la conservation de la couleur qui empeche le proton de se désintégrer. En fait si tu regardes la structure du modele standard, il est impossible de trouver une interaction (un vertex) avec un quark isolé, ils sont toujours par paire. C'est ce que traduit la (pas tout à fait mais extremement correcte) conservation du nombre baryonique. Ton proton est constitué de 3 quarks. Si tu veux qu'il se désintègre et te faut en transformé un des trois en leptons. Ce n'est pas possible dans le modele standard car il n'y a pas de couplage en leptons et quarks. Donc le proton est stable.

    Si tu as des sources supplémentaires là dessus, je suis preneur. J'avoue que je n'ai jamais réussi à comprendre cette histoire de sphaléron.
    c'est un sujet complexe de théorie des champs mais tu peux trouver une premiere présentation ici : http://arxiv.org/abs/hep-ph/0609145 (section 4)

    n termes de conservation des nombres leptoniques et baryoniques ou en termes de produit de groupe SU(3)*SU(2).
    Les conservations des nombres baryonique (1 nombre) et leptoniques (3 nombres, un par famille car il n'y a pas de mélange de type CKM pour les leptons) sont associées à des symétries globales abéliennes (soit U(1)^4) et non SU(3) ou SU(2).

    Le fait d'envisager une unification SU(5) comme sur-groupe implique des éléments de matrice non nul via de nouveaux bosons notés X et Y non diagonaux qui couplent leptons et quarks.
    Ceci est vrai tous groupe de grande unification car dans ce cas les leptons et les quarks sont les composantes d'un meme multiplet (ie représentation du groupe).

    Comme cela n'a pas été observé on considère SU(5) comme n'étant pas un bon groupe, donc les bosons X et Y n'existent pas et les éléments de matrice sont nuls.
    C'est un peu trop précipité comme raisonnement, et pas vraiment juste. SU(5) est exclu car il prédit une désintégration trop rapide du proton, par rapport aux contraintes expérimentales, et non pas parce que la désintégration du proton n'est pas un phénomène courant. C'est l'impression que j'ai en lisant ton message.
    Apres quelques soit le groupe d'unification, il y aura des éléments de matrice non-nuls, et dans tous les cas ces derniers devront etre ridiculeusement faibles à basses énergies (ie l'énergie des accélérateurs passés et actuels) pour respecter les bornes expérimentales. Ce sera le cas nécessairement car ces éléments de matrices impliqueront de nouveaux bosons de jauges tres tres lourd (M=10^16 Gev environ), donc la probabilité à basses énergies de les exciter sera de l'ordre de 1/M, et les éléments de matrice seront supprimés par 1/M également.

  11. #10
    invite0e5404e0

    Re : particules

    Bonjour!
    Citation Envoyé par guerom00 Voir le message
    C'est très simple. Les fermions ont un spin demi-entier. Les bosons, un spin entier.
    Pourquoi on appelle ça spin si ça peut prendre plus de deux valeurs, et que ça ne correspond donc pas au sens de rotation de la particule?
    Bonne journée!

  12. #11
    invite7ce6aa19

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Karibou Blanc Voir le message
    Certes, ce n'est pas la conservation de la couleur qui empeche le proton de se désintégrer. En fait si tu regardes la structure du modele standard, il est impossible de trouver une interaction (un vertex) avec un quark isolé, ils sont toujours par paire. C'est ce que traduit la (pas tout à fait mais extremement correcte) conservation du nombre baryonique. Ton proton est constitué de 3 quarks. Si tu veux qu'il se désintègre et te faut en transformé un des trois en leptons. Ce n'est pas possible dans le modele standard car il n'y a pas de couplage en leptons et quarks. Donc le proton est stable.
    .Il y a quand même un rapport avec la couleur puisque pour transformer un quarks coloré en un lepton incolore il faut un boson X ou Y coloré.



    Ceci est vrai tous groupe de grande unification car dans ce cas les leptons et les quarks sont les composantes d'un meme multiplet (ie représentation du groupe).
    Ok

    C'est un peu trop précipité comme raisonnement, et pas vraiment juste. SU(5) est exclu car il prédit une désintégration trop rapide du proton, par rapport aux contraintes expérimentales, et non pas parce que la désintégration du proton n'est pas un phénomène courant. C'est l'impression que j'ai en lisant ton message.
    Apres quelques soit le groupe d'unification, il y aura des éléments de matrice non-nuls, et dans tous les cas ces derniers devront etre ridiculeusement faibles à basses énergies (ie l'énergie des accélérateurs passés et actuels) pour respecter les bornes expérimentales. Ce sera le cas nécessairement car ces éléments de matrices impliqueront de nouveaux bosons de jauges tres tres lourd (M=10^16 Gev environ), donc la probabilité à basses énergies de les exciter sera de l'ordre de 1/M, et les éléments de matrice seront supprimés par 1/M également.
    .
    D'accord les éléments de matrices ne sont pas nuls mais très faibles en rapport inverse avec les masses des bosons X et Y. C'est rassurant car SU(5) predit le rapport entre charges électriques des leptons et quarks. Il doit donc y avoir quelquechose de vrai dans ce groupe SU(5).

  13. #12
    invite15ee68a7

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Karibou Blanc Voir le message
    Certes, ce n'est pas la conservation de la couleur qui empeche le proton de se désintégrer. En fait si tu regardes la structure du modele standard, il est impossible de trouver une interaction (un vertex) avec un quark isolé, ils sont toujours par paire. C'est ce que traduit la (pas tout à fait mais extremement correcte) conservation du nombre baryonique. Ton proton est constitué de 3 quarks. Si tu veux qu'il se désintègre et te faut en transformé un des trois en leptons. Ce n'est pas possible dans le modele standard car il n'y a pas de couplage en leptons et quarks. Donc le proton est stable.
    Oui, mais il n'y a rien qui empèche dans le cadre du modèle standard ce genre de couplage. C'est pour ça (enfin, c'est comme cela que je l'avait compris) qu'on introduit le nombre baryonnique et sa conservation, ca justifie à posteriori le fait que le proton soit stable, alors que rien dans le cadre ne permette de le comprendre (à part un "c'est comme ça").

    Les interactions du modèle standard, on y met un peu ce qu'on veut. Je trouve un peu spécieux de dire on observe pas de désintégration du proton parce que y a pas le terme qu'il faut dans le Lagrangien. C'est plutot on a pas mis ce terme dans le Lagrangien parce qu'on observe pas de désintégration du proton.

    c'est un sujet complexe de théorie des champs mais tu peux trouver une premiere présentation ici : http://arxiv.org/abs/hep-ph/0609145 (section 4)
    J'ai un petit peu de bagage, je vais regarder.


    Les conservations des nombres baryonique (1 nombre) et leptoniques (3 nombres, un par famille car il n'y a pas de mélange de type CKM pour les leptons) sont associées à des symétries globales abéliennes (soit U(1)^4) et non SU(3) ou SU(2).
    Mouais, les oscillations de neutrinos sont quand même en passe de rentrer dans le modèle standard pour le coup. D'ailleurs, il me semble que sans ça, on a de toute manière pas assez de violation de CP pour expliquer l'assymétrie matière/antimatière (et même avec, c'est pas encore ca)..



    .Il y a quand même un rapport avec la couleur puisque pour transformer un quarks coloré en un lepton incolore il faut un boson X ou Y coloré.
    Je ne me souviens de toute manière pas de quoi que ce soit qui interdirait les interactions à 4 corps. Dès lors, y a pas forcément besoin d'un boson coloré (même si ca aurait l'avantage de ressembler plus à ce qui existe déjà).

  14. #13
    invite9c9b9968

    Re : Particules

    Bonjour,

    La discussion est technique et je n'ai pas le bagage pour la saisir dans son ensemble, donc je me contente de remarques à mon petit niveau

    Citation Envoyé par Leynar Voir le message
    Les interactions du modèle standard, on y met un peu ce qu'on veut. Je trouve un peu spécieux de dire on observe pas de désintégration du proton parce que y a pas le terme qu'il faut dans le Lagrangien. C'est plutot on a pas mis ce terme dans le Lagrangien parce qu'on observe pas de désintégration du proton.
    Certes mais faudrait l'expliquer, et si tu regardes la QCD tu n'as pas de couplages leptons/quarks, tu regardes la QED c'est pareil donc...


    Mouais, les oscillations de neutrinos sont quand même en passe de rentrer dans le modèle standard pour le coup. D'ailleurs, il me semble que sans ça, on a de toute manière pas assez de violation de CP pour expliquer l'assymétrie matière/antimatière (et même avec, c'est pas encore ca)..
    Sauf que ce n'est plus le modèle standard dans ce cas, parce qu'au sein du MS les neutrinos n'ont pas de masse donc pas d'oscillations

    Sinon oui tu as raison pas assez de violation de CP.


    Je ne me souviens de toute manière pas de quoi que ce soit qui interdirait les interactions à 4 corps. Dès lors, y a pas forcément besoin d'un boson coloré (même si ca aurait l'avantage de ressembler plus à ce qui existe déjà).
    Tu n'as aucun vertex à 4 corps dans le modèle standard en terme d'interaction de jauge ; les seuls couplages que je vois à 4 corps sont des couplages Yukawa, donc pas de jauge

  15. #14
    invite7ce6aa19

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Leynar Voir le message
    Oui, mais il n'y a rien qui empèche dans le cadre du modèle standard ce genre de couplage. C'est pour ça (enfin, c'est comme cela que je l'avait compris) qu'on introduit le nombre baryonnique et sa conservation, ca justifie à posteriori le fait que le proton soit stable, alors que rien dans le cadre ne permette de le comprendre (à part un "c'est comme ça").

    Les interactions du modèle standard, on y met un peu ce qu'on veut. Je trouve un peu spécieux de dire on observe pas de désintégration du proton parce que y a pas le terme qu'il faut dans le Lagrangien. C'est plutot on a pas mis ce terme dans le Lagrangien parce qu'on observe pas de désintégration du proton.
    .
    A priori on devrait le dire ainsi.

    Néanmoins lorsque l'on construit le modèle standard les couplages (les champs de jauge) sont déterminés par les la classification des particules issues de l'expérience soit U(1) SU(2) et SU(3).
    .
    A partir de là n'apparait aucun couplage entre leptons et quarks qui nécessite des bosons colorés (autres que les gluons) autrement dit les termes de couplage leptons-quarks n'existent pas dans le modèle standard colmme conséquence des produits de groupe u(1).SU(2).SU(3).

  16. #15
    invite7ce6aa19

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Gwyddon Voir le message
    Sauf que ce n'est plus le modèle standard dans ce cas, parce qu'au sein du MS les neutrinos n'ont pas de masse donc pas d'oscillations
    J'avoue ne pas comprendre pourquoi ne peux-t-on pas intégrer les neutrinos de masse non nulles dans le modèle standard.
    .
    En effet on a alors pour les 3 neutrinos l'analogue de la matrice CKM des quarks. On a donc une physique plus "symétrique" entre quarks et leptons des 3 familles.

  17. #16
    inviteca4b3353

    Re : Particules

    Oui, mais il n'y a rien qui empèche dans le cadre du modèle standard ce genre de couplage. C'est pour ça (enfin, c'est comme cela que je l'avait compris) qu'on introduit le nombre baryonnique et sa conservation, ca justifie à posteriori le fait que le proton soit stable, alors que rien dans le cadre ne permette de le comprendre (à part un "c'est comme ça").
    Non, ce n'est pas comme cela qu'il faut le voir. D'abord le modele a une structure fixe, on ne peut pas jouer avec. Si un couplage n'est pas présent, on ne peut pas l'introduire à la main. Il n'y a pas de couplage quark/lepton/vecteur dans le modele standard car les leptons n'ont pas de charges de couleur. Point barre. Cela implique que les nombres baryonique et leptonique sont conservés. Ce n'est pas introduit à la main pour expliquer que le proton est stable ou pour coller à l'expérience, c'est une conséquence de la structure de jauge du modele standard.

    La situation est différente avec un groupe GUT comme SU(5) car il existe de nouveaux bosons de jauge qui relie les quarks aux leptons. Dans le MS ce n'est pas le cas.

    Les interactions du modèle standard, on y met un peu ce qu'on veut. Je trouve un peu spécieux de dire on observe pas de désintégration du proton parce que y a pas le terme qu'il faut dans le Lagrangien. C'est plutot on a pas mis ce terme dans le Lagrangien parce qu'on observe pas de désintégration du proton.
    Non on n'y met pas ce qu'on veut. Une fois que le groupe de jauge et les charges des particules sont fixées, il n'y a plus de parametres libres (à la rigueur il reste les masses), toutes les interactions sont fixées.
    Et ce groupe de jauge a été construit pour d'autres raisons que directement la stabilité du proton. La stabilité du proton est une conséquence du MS dont la forme est déterminée par la modelisation d'autres phénomènes (interaction forte, faible, em). Il n'y a pas autant de liberté que tu le penses dans le MS. En tout cas rien n'a corrigé à la main dans le MS pour expliquer la stabilité du proton, des que tu dis que les leptons ne sont pas coloré (ce qui est une évidence du fait que l'électron par exemple peut etre isolé) le proton est stable.

    Mouais, les oscillations de neutrinos sont quand même en passe de rentrer dans le modèle standard pour le coup.
    Il y a quelquechose qu'il est nécessaire de préciser. Le modele standard n'est pas le modele le plus complet de la physique des particules, il date des années 70 et dans celui-ci les neutrinos n'ont pas de masse. On peut bien sur étendre le modele pour les ajouter (il y a d'ailleurs plusieurs facons de la faire et on ne sait encore laquelle est réalisée dans la nature), mais cela définira un autre modele auquel il faudra donner un nom différent. Le MS n'est pas mis à jour.

    e ne me souviens de toute manière pas de quoi que ce soit qui interdirait les interactions à 4 corps.
    Comme l'a dit Gwyddon, il n'y a pas d'interaction à 4 corps dans le modele standard entre 4 fermions, car c'est un opérateur non renormalisable (de dimension de masse 6).

    A priori on devrait le dire ainsi.
    Personnellement je soutiens que non, et je suis pas pret à vous en convaincre si ce j'ai dit plus haut ne vous suffit pas

    Néanmoins lorsque l'on construit le modèle standard les couplages (les champs de jauge) sont déterminés par les la classification des particules issues de l'expérience soit U(1) SU(2) et SU(3).
    Oui, tout à fait, mais la désintégration du proton n'est pas une observation expérimentale qui est nécessaire ou qui sert de base à la définition de ce groupe de jauge. En ce sens, le MS explique la stabilité du proton.

    J'avoue ne pas comprendre pourquoi ne peux-t-on pas intégrer les neutrinos de masse non nulles dans le modèle standard.
    Bien sur qu'on peut, mais simplement on n'appellera plus ca le modele standard. Le MS a une définition qui n'évolue pas, elle a presque 40 ans et à cette époque les neutrinos étaient sans masse pour les physiciens.

  18. #17
    invite9c9b9968

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Karibou Blanc Voir le message
    Oui, tout à fait, mais la désintégration du proton n'est pas une observation expérimentale qui est nécessaire ou qui sert de base à la définition de ce groupe de jauge. En ce sens, le MS explique la stabilité du proton.
    Et comme expérimentalement le proton est d'un temps de vie trèèès long (stable quoi ) on fait tout ce qu'on peut pour limiter cette désintégration dans les extensions du modèle standard (par exemple on met la R-parité dans le MSSM pour carrément supprimer cette désintégration, mais on peut aussi autoriser sa violation et mettre des contraintes pour avoir un temps de vie suffisamment long).

    Citation Envoyé par Karibou Blanc Voir le message
    Bien sur qu'on peut, mais simplement on n'appellera plus ca le modele standard. Le MS a une définition qui n'évolue pas, elle a presque 40 ans et à cette époque les neutrinos étaient sans masse pour les physiciens.
    Je me suis sans doute pas assez exprimé clairement : c'est ça que je voulais faire passer

  19. #18
    invite64c4b5da

    Re : Particules

    J'ai l'impression qu'il y a un peu un dialogue de sourds

    Historiquement, le nombre baryonique fut introduit bien avant que les quarks (et la couleur et donc le lagrangien du MS) soient introduits. Sa non-conservation (basique sans parler des anomalies) peut entrainer la desintegration du proton.
    Maintenant que le MS est introduit, je ne vois pas trop pourquoi on conserve ce nombre baryonique si ce n'est pour des raisons historiques. Mais peut-etre savez vous pourquoi (pour calculer B-L dans certaines GUT) ?

    Sinon, je ne suis pas sure qu'on ne parlera plus de Modele Standard si l'on ajoute les neutrinos massifs (cela dependra peut-etre du type de neutrino).
    En fait, avec un nom pareil, il devrait durer (et evoluer un peu avec chaque decouverte).

  20. #19
    invite15ee68a7

    Re : Particules

    En fait, j'ai l'impression que c'est juste un problème de définition du mot expliquer, et je ne vois pas l'intérèt d'ergoter la dessus. Le modèle standard rends bien compte de la stabilité du proton, et n'a pas besoin de la conservation du nombre baryonique pour cela.

    Concernant le terme modèle standard en lui même, maintenant, il me semble qu'il est un peu plus général que cela, et qu'il existe même des modèles standards dans d'autre domaine que la physique des particules. Dès lors, avoir un nouveau "modèle standard" ne me choquerait pas outre mesure, même si la pérennité de l'actuel justifierait sans doute qu'on choisisse un autre nom pour éviter les risques de confusions
    par exemple on met la R-parité dans le MSSM pour carrément supprimer cette désintégration
    La R-parité empêche la désintégration du neutralino, mais pas du proton ...

    Et je te cite depuis un autre poste pour la peine :

    La R-parité est une symétrie qui associe à chaque particule standard le nombre +1, à chaque superpartenaire le nombre -1.

    C'est un nombre multiplicatif.
    Pour un proton, R-parité = 1
    Pour un positron et un pion neutre (par exemple) R-parité =1.

    En quoi la R-Parité bloque le passage d'un des états à l'autre ?

  21. #20
    invite9c9b9968

    Re : Particules

    Citation Envoyé par Leynar Voir le message
    La R-parité empêche la désintégration du neutralino, mais pas du proton ...

    Et je te cite depuis un autre poste pour la peine :



    Pour un proton, R-parité = 1
    Pour un positron et un pion neutre (par exemple) R-parité =1.

    En quoi la R-Parité bloque le passage d'un des états à l'autre ?
    Bah en fait elle assure que l'on n'a pas de nouveaux états de désintégrations possibles justement, et elle a été inventé pour cette raison...

    Une conséquence pratique c'est la non-désintégration du neutralino, en effet

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    Dernier message: 01/12/2006, 22h25