Bonjour,
J'ai une question de mécanique des fluides à vous soumettre.
Je fais du parapente et pour prendre de l'altitude je vole parfois le long d'une belle falaise bien verticale en calcaire. Les ascendances thermiques se forment près du caillou car ce dernier est chauffé par le soleil et transmet sa chaleur à l'air qui est à son contact. Il est donc plus efficace de voler assez près de la falaise, jusqu'à une certaine limite : très près de la falaise on a parait-il un gradient de vitesse du vent (la couche limite).
Le discours sécuritaire habituel c'est que ça ne rapporte rien de voler trop près de la falaise à cause de ce gradient de vitesse qui fait que l'air monte moins vite au contact du caillou. Donc j'aimerais savoir si en pratique l'épaisseur de la couche limite et plutôt de l'ordre de dix mètres (auquel cas l'argument est justifié) ou d'un mètre (auquel cas c'est effectivement plus rentable de "raser le caillou" bien que ça soit très dangereux).
On peut supposer que l'écoulement est laminaire, la vitesse des ascendances thermiques exploitables en parapente varie en gros de 2 m/s à 10 m/s et le fluide en question est bien sur l'air.
Quel est l'ordre de grandeur de la couche limite ? Et si on passe dans le cas réel (la falaise est rugueuse et l'écoulement est probablement turbulent), quel effet cela a t'il sur l'épaisseur de la couche limite ?
ps : je n'ai pas l'intention d'aller voler trop près de la falaise et je n'incite personne à le faire, les dangers sont indéniables (à la moindre turbulence on risque de percuter le caillou), c'est juste de la curiosité scientifique
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