Résistance des matériaux (vaisseaux sanguins).

[invite5b66ec84]

Bonjour à tous.

Peut-être poserai-je le problème dans la section de biologie plus tard, pour l'heure je voudrais avoir l'avis de connaisseurs en physique.

Pour ceux qui veulent aller vite, allez à la question sous la ligne de tirets (-).

J'ai une anomalie génétique rare qui provoque une fragilité du tissu conjonctif ; cette maladie s'appelle syndrôme de Marfan ou maladie de Marfan. Par exemple, la peau porte plus de vergetures que les autres personnes car les fibres se déchirent plus facilement. Les os, les vaisseaux sanguins, les ligaments, les poumons, etc. peuvent être affectés à des degrés très divers selon les personnnes (selon la mutation et la pénétrance de la maladie).

Le risque majeur est la déchirure de l'aorte, la dissection (80 % de décès dans les 48 heures, dont 50 % de mort subite). J'ai d'ailleurs été opéré il y a 8 semaines de l'aorte ascendante car elle était déjà bien dilatée.

A présent, je veux reprendre le sport, mais intelligemment. Normalement, beaucoup de sports sont contre-indiqués : il faut éviter de trop faire monter la tension artérielle pour ne pas dilater les vaisseaux et éviter les chocs. J'ai tellement envie de refaire du sport que je voudrais proposer une idée au praticien hospitalier qui me suit :

- d'un côté me permettre de pratiquer (avec modération) certains sports normalement contre-indiqués ;
- de l'autre me remettre sous traitement pour diminuer ma tension ou mon rythme cardiaque.

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D'où ce problème (exemple chiffré pour simplifier) : est-ce que 10 heures à 77 mmHg de pression artérielle moyennne (PAM) font autant de dégâts sur les vaisseaux que 2 heures à 115 mmHg et 8 heures à 67,5 mmHg, les produits des durées par les PAM étant égaux (10 * 77 = 2 * 115 + 8 * 67,5) ?

L'approche est simpliste, mais j'espère de l'aide de votre part pour mieux juger des risques à long terme. Pour l'anecdote, dans les années 90 j'ai pratiqué des sports complètement contre-indiqués avec ma maladie, pourtant avec des certificats médicaux d'aptitude car jamais aucun médecin n'avait diagnostiqué ma maladie ! Finalement elle a été découverte d'abord chez mon père au stade de l'insuffisance cardiaque...

Merci d'avance.
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[invite02a19260]

Tonc chiffre de 10h tu le compte par semaine ?.


Diana

[invite5b66ec84]

Bonjour.

Le nombre d'heures était juste là pour expliquer mon idée, mais peut-être que ça embrouille au contraire

Pour être plus proche de la réalité, j'avais fait une estimation sur 24 heures des PAM à partir d'auto-mesures de la ma tension et de données de la littérature médicale (pour estimer la hausse de la tension pendant le sport). En gros, cela donne par jour :

--- hypothèse 1 (médicament + sport)
20,5 heures à 76,9 mmHg de PAM (repos ou faible activité)
1,5 heure à 127 mmHg (pendant le sport)
2 heures à 100 mmHg (récupération, PAM probablement surestimée)
Pression artérielle moyenne sur 24 heures = 81,9 mmHg

--- hypothèse 2 (ni médicament ni sport)
Pression artérielle moyenne sur 24 heures = 83,3 mmHg

Le problème est de savoir si un surcroît de tension assez bref est plus destructeur, "casseur de fibres" (si j'ose dire) qu'une durée beaucoup plus longue à une tension inférieure.

Une fibre casse-t-elle uniquement si elle est soumise à une contrainte mécanique qui dépasse une valeur donnée, même pendant un temps très court (une fraction de seconde), ou un phénomène très long de détérioration sous une contrainte très inférieure finira-t-il aussi par casser la fibre ?

Si je tends un élastique sans aller jusqu'à le rompre, va-t-il finir par se casser plus tôt que si je l'avais moins tendu ?

Je suppose que la réponse peut dépendre des matériaux. Peut-on comparer la résistance du tissu de nos artères à des métaux, des pastiques, des fibres textiles, etc. ?

La réponse est peut-être évidente pour certains, malheureusement pas pour moi...