Bonjour,
Je commence le Cohen-Tannoudji et me pose déjà des questions auxquelles je n'arrive pas à répondre sur le premier chapitre. J'aimerais donc si quelqu'un a le temps quelques précisions... Il s'agit du premier chapitre donc de " l'expérience qui fait tout basculer ", c'est à dire celle qui démontre la première (donc ne me répondez pas par les principes de la mécanique quantique svp puisqu'à ce moment on ne les connait pas!) que ni le modèle ondulatoire ni le modèle corpusculaire ne sont suffisants, pris séparément.
Le raisonnement aboutissant à cette dualité repose en partie (pour la partie qui nie le caractère purement corpusculaire de la lumière) sur le fait que si l'on fait l'expérience des trous d'Young avec des photons (caractère seulement corpusculaire), on se trouve dans l'impossibilité d'expliquer entre autre les interférences (car ce qui pourrait l'expliquer serait les interactions entre les photons passant par les fentes 1 et 2, or quand les photons sont envoyés un par un (donc qu'il n'y a plus d'interactions), les franges sont pourtant toujours là après un grand nombre de lancés).
Mais cela est vrai seulement si l'on peut envoyer avec certitude des photons un par un (car par exemple si parfois ils sont deux, cela peut être les interactions entre eux qui causent les figures d'interférences). Je me demande donc s'il est possible théoriquement et pratiquement d'avoir une telle certitude sur le fait d'avoir un envoyé un unique photon.
Par ailleurs l'expérience consistant à placer un détecteur devant l'une des fentes pour éventuellement connaitre la trajectoire (la fente empruntée) par les photons me pose aussi problème. En effet je ne vois pas bien de quelle manière on peut pratiquement envoyer les photons, pour ensuite tester la trajectoire. Si le processus d'envoie de photon est aléatoire (quantiquement) en terme de direction d'envoie, on repousse le problème, et sinon la seule manière d'envoyer des photons pas directement dans un trou ou l'autre serait d'utiliser la meme chose qu'avec la vision ondulatoire mais dans ce cas comment être certain que notre front d'onde n'est qu'un seul photon?
Je ne sais pas si j'ai été bien clair… En gros pour avoir une technique d'envoie "neutre" vers les deux fentes d'un seul photon (caractère corpusculaire), il faut déjà connaitre la dualité onde-corpuscule : si on envoie les photons un à un d'une certaine manière (laquelle?) VERS LES DEUX FENTES A LA FOIS (comment faire cela a priori? c'est à dire sans être encore certain du fait que la lumière n'est pas uniquement un corpuscule), l'expérience nous montre qu'il y a 50% de réception pour la fente bouchée par le détecteur et que la figure est celle de la diffraction par l'autre fente. C'est à dire que cette technique d'envoie permet bien de n'envoyer aucun photon sur le cache (là où il n'y a pas les fentes) (alors que la fente est aussi en quelque sorte bouchée par le détecteur, donc est plus du domaine du cache que de la fente…).
Donc étant donné que cette technique d'envoie est assez flou (dans mon esprit en tout cas!), je me dis qu'en toute logique cela pourrait être elle qui est la cause des résultats observés, et non le fait que fondamentalement la mesure influe sur le résultat.
Schématiquement on suppose pouvoir envoyer les photons un à un dans l'un ou l'autre des trous sans distinctions (ce qui est étrange vu que l'on ne connait pas encore la MQ) et l'on observe ce qu'il se passe lorsque l'on place aucun, 1 ou 2 détecteurs. On interprète ensuite ces résultats. Mais cette interprétation n'est valide que si la méthode de départ d'envoie des photons fonctionnent de manière non quantique ( sinon on suppose la MQ pour en déduire la MQ… c'est étrange ).
Merci bien pour vos réponses et éclairements,
bonne soirée !
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