Bonjour à tous,
Lorsque l'on étudie le phénomène d'induction, on introduit une grandeur, nommée L l'inductance d'un circuit telle que PHI=L*I ou PHI désigne le flux magnétique crée par le circuit dans lui même, et I le courant qui y circule.
Dans le cours que j'ai, on admet que L ne dépend que de la géométrie du circuit, et est indépendante du courant I.
Cependant, ceci n'a pas de raison d'être tout le temps vrai : en effet, lorsque l'on applique la définition de PHI = integrale (B dS), à géométrie fixée, PHI ne dépend que de B. Or l'equation de Maxell Ampère indique de B dépend de I par le vecteur densité de courant, j, mais aussi des variations temporelles de E, via le terme de courant de déplacement.
Pour affirmer donc que L est une constante, il faut que le courant de déplacement soit négligeable devant la norme du vecteur densité de courant.
Dans le cas d'un matériau Ohmique, en régime sinusoidal cette condition est équivalente à sigma>>epsilon_0 * w ou w désigne la pulsation de travail.
Pour le cuivre, un petit tour sur Wikipédia donne sigma=10^6 USI, en ordre de grandeur. On aura donc une gamme de fréquences convenables allant au delà de 10^12...C'est beaucoup! Epsilon_0 étant une constante, le problème ne peut venir que de sigma et effectivement, Wiki ne précise pas les variations de sigma avec la fréquence! J'en viens donc à mes questions :
Comment varie donc sigma avec la fréquence?
Quel est le domaine de validité de la loi de Biot-et-Savart?
Dans quel domaine de fréquence peut on considérer L constant ?
Quid du coefficient de mutuelle inductance, M ?
Pour la première question, j'ai tout d'abord pensé à l'effet de peau, mais je ne pense pas que la solution se trouve là. L'effet de peau diminue la section utile du conducteur et a pour conséquence l'augmentation de la résistance avec la fréquence mais à priori, sigma ne dépend que de la "mobilité" des électrons dans la matière....
Merci pour vos lumières!
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