Bonsoir à tous. L'intensité des raies dans un spectre d'émission d'un gaz ( disons vapeur de mercure ) n'est pas la même pour toutes. Si je ne me trompe pas cela est dû à la probabilité de la transition électronique. Mais qu'est ce qui fait qu'une transition est plus probable qu'un autre ? Y a t il une explication ou est-ce juste un constat ? Merci d"avance.
Bonjour à toi,
Cette probabilité dépend fortement de la fonction d'onde de ton état initial et final mais aussi de l'opérateur de transition (en faite de la valeur de ton élément de matrice de transition). Dans le cas d'un spectre d'émission (d'une lampe à mercure, d'un plasma..), se sont les transitions dipolaires électriques (transition E1 ou électrique d'ordre 1 qui domine) mais il peut exister aussi des transitions M1, E2 etc.. qui sont beaucoup moins probables. La relation pour calculer le taux d'émission spontanée (s-1) se trouve assez facilement est peu se calculer à partir de la règle d'or de Fermi.
Je rajoute, en complément de la réponse précédente, que pour un plasma, l'intensité des raies d'émissions dépend aussi de la probabilité d'obtenir la configuration électronique initiale dans le plasma. En effet, dans un plasma, les atomes sont ionisés plus ou moins fortement et vu que le milieu est chaud, la configuration électronique de l'atome n'est pas forcement dans son état fondamental : il existe alors plusieurs (jusqu'à plusieurs millions pour des éléments lourds) configurations électroniques qui sont plus ou moins probables. Cette probabilité dépend de la température et de la densité du plasma. Par exemple, si on suppose un plasma à l'équilibre thermodynamique, la probabilité d'obtenir une configuration électronique donnée se calcule avec l'aide de la fonction de partition du système.
