Bonjour,
J'ai des difficultés à comprendre le fonctionnement d'un radar à synthèse d'ouverture (SAR) appliqué à l'altimétrie spatiale.
J'ai compris que le SAR utilise l'effet Doppler pour améliorer la résolution along-track. Chaque point du sol s'approche puis s'éloigne du satellite à une vitesse différente des points qui lui sont voisins dans la direction along track (puisque ceux-ci sont à une distance différente du satellite). En mesurant la fréquence Doppler liée à un point, on peut le discriminer de ses voisins qui ont des fréquences Doppler différentes. Mais j'ai du mal à comprendre ne détail comment c'est implémenté dans la pratique.
Prenons le cas de l'altimètre de Cryosat2. Il envoie une série de 64 pulses à 18kHz, chaque série (burst) étant envoyée à une fréquence de 85Hz. Ce faisant, cela lui permet de diviser une tache large d'une 20aine de km en 64 bandes de 300m de largeur along track.
A l'instant t1 on récupère l'écho du pulse n°1 : cet écho est la somme des échos des points dans la tache au sol. On mesure un signal complexe .
A l'instant t2 on récupère l'écho du pulse n°2, dont la tache au sol comprend beaucoup de points présents dans la tache au sol du pulse n°1. On mesure
Etc pour les pulses jusqu'à N. Les taches au sol des N pulses recouvrent toutes un même point M.
Ma question est : comment arrive-t-on à partir de ces N signaux complexes à extraire le signal rétrodiffusé par le point M ? Est-ce qu'il suffit de calculer le spectre des signaux pour retrouver toutes les fréquences Doppler des points au sol ? Si oui, à quoi ça sert d'envoyer plein de pulses ?
Si mon incompréhension n'est pas claire n'hésitez pas à me demander de reformuler.
Si vous avez des documents bien faits sur le sujet je suis aussi preneur (j'ai pas mal cherché sur google, les explications sont en général assez floues).
Merci
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