Bonjour,
Il arrive parfois qu'en physique l'on tombe en admiration devant un procédé révolutionnaire.. et quelques fois très ancien: c'est le cas du "foil" (feuille) adapté aux bateaux actuels. De cet outil de navigation, l'on retiendra surtout qu'il exerce un effet de "portance", qui s'accroit avec la vitesse, selon la formule (wikipedia) : "La portance est F = q S Cz avec q = pression dynamique = 1/2 rho V² et rho = masse volumique du fluide; Le Cz ou coefficient de portance, dépend de la masse, de la surface portante et de la vitesse. Valeur fréquente : 0,4 à 0,7 à la vitesse de croisière.".
On le voit dans la formule ci-dessus, la portance est une force. Or sans parler de la différence entre intrados et extrados ou sans citer l'angle de portance, qui est considérée comme la clé du succès d'un foil, la formule de la pression dynamique permet de poser quelques questions.
Premièrement, lorsque l'on parle de pression dynamique q = 1/2 rho v², il serait plus juste d'en parler au négatif: q= - 1/2 rho v² .. En effet, chacun sait que la vitesse d'un fluide le long d'une coque ou autre chose, engendre une dépression.. Donc ma première question est: sans parler de force de portance, quelle est l'influence à elle seule de la dépression que subit de chaque côté un foil ou un gouvernail de bateau coupant l'eau en filant droit devant, vis-à-vis de la partie émergée du bateau, comme on le voit dans l'image ci-dessus. (autre façon de poser la question: le foil est-il virtuellement plus léger que l'air, en pleine utilisation ?)
Ma deuxième question est la suivante: la dé-pression sur un foil (oublions le bord d'attaque) est proportionnelle au carré de sa vitesse, ce qui virtuellement (mais véritablement..) peut nous donner une valeur infiniment moindre que la pression de l'eau. Et imfiniment moindre que la pression atmosphérique, et même infiniment moindre que le vide de l'espace ! Est-ce pour cela que nous obtenons parfois de la cavitation, de la sonoluminescence ?
La troisième question concerne les avions : est-ce la dépression le long du fuselage d'un avion qui lui permet de voler en étant retourné complètement (la tête du pilote en bas) ?
Et enfin, ma quatrième question est : le fuselage d'un avion est creux, contrairement au foil d'un catamaran. Ce creux permet évidemment de transporter des passagers. Mais la dépression le long de ce fuselage pousse l'avion à exploser, vu la pression stabilisée qui s'exerce à l'intérieur. Est-ce que les constructeurs en tiennent compte suffisamment dans la solidité des avions ou pour la navette spatiale, quand elle rentre dans l'atmosphère à 28 000 km/heure ?
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