Bonjour,
Le postulat de l'invariance des relations de Lorentz dans l'espace et le temps est le coeur des théories de relativité restreinte et générale.
Actuellement de nombreux chercheurs travaillent sur une extension du modèle standard (SME) induisant une violation des relations de Lorentz. Récemment, les nouvelles théories (théorie des cordes, gravité quantique, ...) permettent la possibilité que la symétrie de Lorentz ne soit pas tout à fait exacte à l'échelle de l'énergie de Planck (10^19 GeV!!!) donc bien loin des énergies accessibles à l'aide des accélérateurs actuelles. C'est la raison pour laquelle, les chercheurs ont étendu le modèle standard (SME) en vue de de briser la symétrie de Lorentz. Dans le cas particulier de la particule du photon, cela se traduit en autre par la modification des définitions de D et de H en fonction de E et B avec l'ajout de paramètres (KDE, KDB, KHE, KHB - matrices 3X3) (cf. M. E. Tobar, Phys. Rev D 71, 025004, (2005))
Ok cela nous donne des équations très complexes. L'expérience de référence, du moins en ce qui concerne la particule du photon, afin de vérifier si les limites des relations de Lorentz est l'interféromètre de Michelson. Un groupe de recherche allemand en a construit un amélioré pour vérifier la brisure de la symétrie de Lorentz.
En 1989, Kostelecky (une référence dans ce domaine) et Stuart Samuel ont effectivement montré que la théorie des cordes permettait cette brisure de symétrie lors des premiers instants de l'univers. Ainsi, si il y a aujourd'hui brisure de symétrie, cela reviendrait à dire qu'il existe de faibles reliques de champs du fond cosmologique, qui imprégneraient l'univers et donneraient une direction préférentielle. Dans ce cas, si l'on reprend l'interféromètre de Michelson positionner sur la Terre, comme celle-ci tourne, on observerait alors une oscillation du signal de l'interféromètre avec une période égale à celle de la rotation de la Terre.
Désolé pour cette longue introduction (d'ailleurs, si j'ai dis des bêtises, n'hésitez pas à me corriger), mais il fallait que je place bien le contexte. Voila ma question :
Si un jour, on observe ce signal tant attendu (ou pas, on aimerait que la nature soit symétrique et parfaite), serait-ce réellement ce faible champ du fond cosmologique, ou ne serait-ce plutot une mesure la vitesse absolue linéaire de la Terre. En fait dire vitesse absolue est une erreur d'après la théorie de la relativité, il vaudrait mieux dire vitesse de la Terre par rapport au fond cosmologique, en fait ce à quoi je pense, je le dit carrément, ce signal ne serait-il pas la vitesse linéaire de la Terre par rapport au point 0 de l'espace temps (le Big Bang). Dans ce cas, on n'aurait plus de brisure de symétrie.
Voila ma question, je n'ai peut être rien compris, mais bon, si quelqu'un peut m'éclaicir les idées dans ce cas. Merci à tous
Stéphane.
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