Exploitation de l'atmosphère des géantes gazeuses.
Salut,
je voudrais savoir si, à l'instar des astéroïdes, l'on pouvait à plus ou moins moyen long terme, arriver à développer des techniques permettant d'exploiter les immenses réserves gazières situées dans les atmosphères des géantes gazeuses.
Si oui, quels seraient les impératifs à acquérir pour le faire ?
Si non, quels seraient les obstacles (impossibles donc) qui l'en empêcherait ?
Au plaisir
Bonjour,
Un obstacle majeur sera de vaincre la forte gravité de ces planètes surtout pour repartir les soutes pleines, une gabegie d'énergie qui fera perdre l'éventuel bénéfice.
Amicalement.
Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)
A part pour Jupiter, la gravité est proche voire inférieure à celle sur Terre. Cela dit, c'est quand même l'un des obstacles. L'éloignement en est un autre.
Uranus a été envisagée pour l'helium3 (projet Icarus), mais ça reste assez "Sciencefictionnesque".
Probablement rien à attendre tant qu'il n'y a pas de vaisseaux à fusion nucléaire.
Dans son modèle d'arche interstellaire, Gilgamesh a privilégié la fusion à base de bore11 d'origine terrestre, je le soupçonne d'avoir de bonnes raisons.
Après, à long terme, on ne sait jamais ...
la gravite en surface, oui, mais le puits de potentiel est quand meme plus important. La vitesse de liberation de Saturne est de 35 km/s...
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Bonjour,
Et sans oublier le problème des gaz à effet de serre ...
Bonsoir,
Eh bien une fois qu'on aura fabriqué un ascenseur spatial on passera à la vitesse supérieure : le gazoduc spatial interplanétairePlus sérieusement je dirais qu'avant d'en venir à ramener du butagaz de l'athmosphère de Jupiter il y a plus simple à faire : construire d'énormes centrales photovoltaïques en orbite géostationnaire et repasser au "tout électrique". Reste à savoir comment envoyer l'énergie collectée sur Terre de façon sûre.
Il n'y a pas vraiment de butane dans l'atmopshere jovienne...et de toute facon, a part sur Terre, ca n'a aucune utilite majeure, et on se retrouvera vite sans oxygene libre sur Terre si on se decide a ramener des km3 d'hydrocarbures (et il faudra bien ca pour que ce soit rentableEnvoyé par Olivzzz
)
Si on est en mesure d'aller collecter des trucs dans les geantes gazeuses, on est egalement en mesure de vivre un peu partout dans le systeme solaire. Au dela de l'orbite martienne, je te souhaite bien du plaisir avec tes "enormes centrales photovoltaiques". Comme kcnarf07 l'a fait remarquer, il faut esperer que l'on a une bonne methode de fusion nucleaire d'ici la...
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Et........ Pourquoi faire ?
Faut que ça soit rentable déjà, une exploitation ne peut démarrer si on juge celle ci rentable et dans ce cas ça le sera jamais, comme pour les astéroïde, il y'a assez de ressources minières sur Terre et si y'en a pas assez, on recycle ou on substitut par un autre matériaux.
Difficile de prévoir ce qui sera rentable dans quelques siècles, mais je suis également d'avis qu'aller exploiter dans l'espace des astéroïdes, des comètes ou des planètes ne sera probablement jamais rentable en ce qui concerne l'approvisionnement de la planète Terre.
En revanche, on peut plus facilement imaginer une exploitation de l'espace POUR l'espace, pas nécessairement avec un souci de rentabilité, mais dans un futur (certes hypothétique, mais on a peut-être quelques millénaires pour ça ...) où l'homme se lance dans la colonisation du système solaire ou au delà.
Mais ça reste quand même essentiellement de la SF.
Il y a plusieurs discussions dans ce forum ou j'expose un peu ce que l'on peut esperer des asteroides. A part les PGE et le rhenium, il n'y a pas grand chose d'interessant pour une application terrestre.
Par contre pour des applications spatiales, il est difficile de s'exprimer...mais il y a un interet potentiel present.
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Merci de vos réponses !
J'admire ton optimisme. L'humanité est en phase d'atteindre son zénith technologique et culturel. Après, il ne peut y avoir que le déclin, et pour plusieurs raisons, dont :
- L'épuisement des ressources naturelles,
- Les guerres pour l'eau et les autres ressources,
- La déstabilisation croissante à cause des réfugiés climatiques,
- La prolifération fulgurante d'une religion dictatoriale, intolérante et réfractaire à toute forme de progrès,
- Etc.
Dans un millénaire, la combinaison spatiale et les rovers martiens nous serviront pour aller en pèlerinage dans une ville déserte et ensablée où il fera 70°C à l'ombre.
Chaque période à ces obsessions qui correspond à l'évolution projeté d'une variable dynamique. Il y a quarante ans la croissance démographique atteignait son acmé, et on pensait qu'à l'époque où nous vivons nous serions submergé par la surpopulation. Il y a vingt ans on pensait que nous succomberions tous au rayonnement UV après la destruction de la couche d'ozone. Si l'histoire pouvait nous refréner un peu dans notre capacité à faire des prédiction qui correspondent invariablement à la projection sans nuance de nos angoisses les plus circonstancielles, ce serait un progrès réel.
Parcours Etranges
Bonjour! Je suis un peu HS par rapport au sujet mais je devais réagir
Si on ne l'est pas (je parle pour les pays développés) c'est en bonne partie à cause de la faible natalité dus aux changements sociaux et à l'augmentation du "coût" d'un enfants. De son côté la Chine a réagi en mettant en place la politique
de l'enfant unique en 1979. Quant au tiers-monde la mortalité compense encore suffisamment la forte natalité pour contenir le phénomène.
Si on ne l'est pas c'est parce qu'on a réagi en adaptant la législation sur nombre de produits chimiques.
Le vrai progrès serait de commencer à anticiper au lieu de réagir
Fin du HS
Pour le coup, je ne pensais pas avoir fait preuve d'un optimisme démesuré en me plaçant à l'horizon de quelques millénaires.
Les menaces à court/moyen terme que tu cites ne me semblent pas de taille à remettre en question l'avenir à plus long terme de l'humanité, même si on doit passer par quelques décennies/siècles plus sombres.
