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Observations et idées pêle-mêle
Il parait à première vue impossible à un humain, et par la force des choses encore moins possible à un éléphant, de déplacer ses membres inférieurs au même rythme qu'une mouche le fait sur une table. Les lois physiques et la biologie pourront probablement démontrer qu'aucune espèce vertébrée de cette taille ne peut acquérir un squelette, des muscles, des systèmes cardiaques et pulmonaires capables de [ permettre des / de résister aux ] accélérations/décélérations de pareilles Masses sans une débauche d'énergie qu'aucun système/matériau cellulaire biologique connu ne serait à même d'assurer. Les paléontologues nous apporteront les preuves d'existence, par le passé, de tentatives de la nature dans ce sens - songeons aux velociraptors - mais même extrêmement rapides, ils n'ont jamais pu atteindre le nombre de pas à la seconde d'une mouche sur une table.
Autre idée : dans le roman "Les voyages de Gulliver", Jonathan Swift commet une petite erreur ou à tout le moins une simplification lorsqu'il imagine les Lilliputiens communiquer avec Gulliver en s'aidant simplement d'un porte-voix. Les sons formés par des cordes vocales 10x plus petites devraient également avoir des fréquences 10x plus élevées, et une même phrase prononcée par Gulliver devrait durer 10x plus de temps à être prononcée que par un Lilliputien. En plus de la transposition de puissance, il faut également un système de transposition de rythme, en fait, pour être exact, de temps.
Car en effet pendant qu'une machine "étalerait" instantanément une phrase prononcée par un Lilliputien jusqu'à ce que tout soit émit de manière audible par Gulliver, l'auteur de la phrase aurait eu tout le loisir de procéder à toute une série d'actions que SON rythme de vie lui autorise pour combler le temps d'écoute de son hôte.
Une mouche "vit" à un rythme plus rapide que nous : son organisme profite de sa taille pour lui permettre de capter plus d'évènements à la seconde que nous, et d'y réagir avec une énorme longueur d'avance sur nous. Son rythme cardiaque est dans la même mesure.
Les enfants ressentent le temps autrement que les adultes, et leur impatience est "naturelle".
Retournons à l'imaginaire. Un "géant" 50x plus haut que nous, pour marcher au même rythme que nous marcherait "normalement" à du 250 km/h.
On sent bien que pas un auteur de conte ou de fantastique ne sera suivi par son public sur cette voie : le roman permet tout mais paradoxalement nos imaginations sont plus raisonnables que l'on pourrait le croire.
Questionnements.
1. A-t-on au niveau scientifique tenté une approche de définition du "rythme de vie" d'une espèce ?
2. Ce "rythme de vie" est capital pour analyser les comportements d'une espèce et j'imagine indispensable pour communiquer ou du moins interagir avec elle. A quels "rythme de vie" évoluent alors les espèces encore 100x plus petites que les insectes, voire des bactéries ? Abandonne-t-on le terme même de "comportement" pour ne plus parler que de réactions? En d'autres termes ne dénie-t-on pas un peu facilement à des espèces la capacité de "dialoguer" avec nous dès lors que le rythme de communication est trop différent du nôtre?
3. Lorsque l'on recherche dans l'univers des "espèces intelligentes", prête-t-on autant attention à tous signaux/évènements émis à des rythmes très rapides ou très très lents ? En quoi, par exemple, peut-on affirmer avec une certitude scientifique qu'aucune espèce intelligente dans l'univers ne pourrait avoir un rythme de vie 100 ou mille fois plus lent que le nôtre, voire à la limite peut-on affirmer qu'une planète entière ne peut pas être qualifiée de vivante, à son rythme bien sur, en centaines, milliers et centaines de milliers d'années...., mais qu'elle serait néanmoins capable de réactions, au même titre qu'un animal?
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