Bonjour,
On cherche des planètes tout aussi habitables que la Terre.
Mais peut-il exister des planètes plus habitables de la "nôtre" ?
-----
Bonjour,
On cherche des planètes tout aussi habitables que la Terre.
Mais peut-il exister des planètes plus habitables de la "nôtre" ?
Des planètes "encore plus mieux" ? Cela doit être inclus dans "habitable", le niveau d'habitabilité n'étant pas clairement défini.
L'électronique c'est comme le violon. Soit on joue juste, soit on joue tzigane . . .
Bonjour.
C'est pas trop difficile à vérifier, du moins pour certains paramètres.
Vous prenez chaque paramètre et vous testez sur Terre ce que ça fait sur l'être Humain. (...plus mieux j'imagine que ça se rapporte aux l'Hommes , pas aux mouches mais on peut aussi vérifier pour d'autres espèces)
Par exemple, type et mélange de gaz pour la respiration.
Température et variation.
Taux d'humidité
Gravité...
Etc.
Et vous demandez à des volontaires de subir une sélection de ces paramètres.
Je pense qu'on verra que l'Homme est surtout adapté à la vie terrestre et que la marge est assez faible bien qu'on peut s'adapter à plus long terme (donc ça devient plus mieux ensuite ex: https://fr.wikipedia.org/wiki/Adapta...haute_altitude).
Je voulais dire pas en théorie.
Est-ce que la recherche a trouvé des exoplanètes moins hostiles à la vie de notre espèce que la Terre.
on peut sans doute découvrir une planète avec les mêmes caractéristiques que la terre et des variations de température moindres ?
Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..
La decouvrir, c'est une chose, mais s'assurer que ces variations sont moindres de maniere constante - bonne chance.
Les variations de temperature du globe varient beaucoup au cours de l'histoire de la Terre.
Durant le Jurassique-Cretace et la partie inferieur du Cenozoique, il fait chaud et les variations sont faibles (temporellement et spatiallement).
Durant le Permo-Trias, la supercontinentalite a des effets importants sur les variations de temperature et la meteo.
Durant le Cryogenien, les variations de temperature etaient peut etre minimes mais il faisait caillasse partout.
Durant les periodes de glaciation de l'Ordovicien du Carbonifere superieur-Permien et Plio-Quaternaire, les variations sont 'extremes' entre les poles et la zone intertropicale.
Ces variations sont toutes inclues dans le concept d'habitabilite et ne rend une planete plus habitable qu'une autre.
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Une planète qui serait en rotation synchrone subirait des écarts de températures insignifiants, à condition de posséder une orbite quasi circulaire et qui ne varie pas ou peu au cours du temps. Par contre, la différence de température entre la surface exposée à son étoile et la face opposée serait énorme, mais constante.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Une planete avec une atmosphere epaisse aide beaucoup egalement (C'est sans doute une condition necessaire pour la vie). Titan a une variation aux poles de 2K max, et 0.15K a l'equateur. Si mes souvenirs sont bons, la temperature au sol de Venus a des variations de 20K max, qu'il fasse jour, nuit, ete ou hiver...
Mais j'ai du mal a voir comment une faible variabilite de temperature la rend plus habitable. A moins de se limiter a une espece particuliere (ex: l'homme), une certaine gamme de variation est benefique pour la diversite. Sur Terre, a part les zones polaires actuelles, et les deserts chauds les plus desertiques, la vie (et l'homme) s'en sort tres bien. Donc le terme exact de 'plus habitable' est a specifier, parce que par definition, c'est entre 0 et 100ºC a 1 bar.
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Tout à fait d'accord. Je suis même enclin à penser que des différences de températures importantes (tout en restant dans certaines limites) sont plus propices à l'apparition et au développement de la vie.Mais j'ai du mal a voir comment une faible variabilite de temperature la rend plus habitable. A moins de se limiter a une espece particuliere (ex: l'homme), une certaine gamme de variation est benefique pour la diversite. Sur Terre, a part les zones polaires actuelles, et les deserts chauds les plus desertiques, la vie (et l'homme) s'en sort tres bien. Donc le terme exact de 'plus habitable' est a specifier, parce que par definition, c'est entre 0 et 100ºC a 1 bar.
T-K
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Salut,
Moi aussi. Et surtout les changements de t° car ça exerce une pression de sélection. Ainsi les épisodes "terre boule de neige" ont dû être de fameux coup d'accélérateurs pour la vie.
Je ne sais pas trop quelle définition donner à "plus habitable". Mais amha si on parle d'évolution tant en richesse qu'en vitesse d'évolution, il va être très difficile d'intuiter ce que serait une planète "plus habitable".
Bon, ceci dit, je pense que la planète Risa est la plus habitable (merci Star Trek)
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour.
Pensons que la vie telle que nous la connaissons (y compris et peut-être en premier les plantes) est reliée au cercle des saisons. Or la variation des saisons est due en grande partie à l' inclinaison de l' axe de rotation de la Terre, ce qui est unique dans notre système solaire. Cela serait une condition supplémentaire et donc réduit encore les espoirs pour une solution "hors Terre".
Ajoutons la question de la distance: à quoi servirait une nouvelle "Terre" à une distance de, disons, 20000 ou 50000 années lumière? Je crois que ce sont les distances des solutions les plus proches découvertes par les astronomes pour le moment. Sauf si les chercheurs allemands trouvent enfin le secret de l' immortalité, comme msn news prétend depuis quelque temps!
SAlut,
Je ne suis pas entièrement d'accord avec ça. S'il est un fait que les saisons ont un impact important sur la vie terrestre absolument rien ne nous dit que les saisons sont indispensables à l'existence de la vie (il ne faut pas renverser le signe de l'implication comme on dit). De plus, un axe incliné ça doit être très courant (déjà dans notre système solaire, c'est quasi systématique. Exception mercure et dans une moindre mesure Jupiter)Pensons que la vie telle que nous la connaissons (y compris et peut-être en premier les plantes) est reliée au cercle des saisons. Or la variation des saisons est due en grande partie à l' inclinaison de l' axe de rotation de la Terre, ce qui est unique dans notre système solaire. Cela serait une condition supplémentaire et donc réduit encore les espoirs pour une solution "hors Terre".
On a dit ça aussi le la Lune. Pas pour ses marées mais par le fait que la Lune stabilise l'inclinaison de l'axe (sinon le système est chaotique et de grosses variations peuvent se produire, comme cela est arrivé à Mars d'ailleurs) et donc stabilise les saisons. Mais même si son utilité est ainsi plus plausible, rien ne prouve non plus que ce soit indispensable.
Je ne savais pas qu'elles devaient servir
Je trouverais déjà fantastique que l'on confirme l'existence d'une autre planète avec de la vie (des planètes habitables on en a déjà trouvé même si on a tendance encore à se cantonner aux super terres).
Mais évidemment pour les observer et confirmer l'existence de vie, il vaut mieux qu'elles ne soient pas trop loin
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Il n'y a pas vraiment de saison sous l'eau notamment dans la bande tropicale et pourtant la vie y est florissante.
Précision. Ca fait quand même un nombre faramineux de planètes. Pour 1000 AL de distance seulement, ça fait environ un million d'AL carré (faut compter en épaisseur aussi mais la galaxie étant plutôt une crêpe, ça compense le fait que notre système solaire soit presque au bord). Soit potentiellement plusieurs milliers de systèmes planétaires rien qu'à cette distance. Le JWST a de quoi faire
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Je ne sais pas où on en est aujourd'hui sur ce sujet mais il me semble qu'on avait revu cette idée de stabilisation de l'inclinaison de la Terre par la Lune.On a dit ça aussi le la Lune. Pas pour ses marées mais par le fait que la Lune stabilise l'inclinaison de l'axe (sinon le système est chaotique et de grosses variations peuvent se produire, comme cela est arrivé à Mars d'ailleurs) et donc stabilise les saisons. Mais même si son utilité est ainsi plus plausible, rien ne prouve non plus que ce soit indispensable.
Sans la Lune ça marche aussi.
http://barnesos.net/publications/pap...less.Earth.pdf
https://www.futura-sciences.com/scie...r-terre-34980/Envoyé par Futura 2011Depuis environ vingt ans, on pensait que la Lune avait probablement joué un rôle stabilisateur indispensable pour l’axe de la Terre, assurant un climat propre à l’évolution de la vie pendant des centaines de millions d’années. Il n’en serait rien, ce qui voudrait dire que les chances de trouver une vie sur une exoterre sont maintenant revues à la hausse.
Dernière modification par ArchoZaure ; 15/05/2023 à 16h57.
Bonsoir.
En règle générale, dans ces discussions, on oublie toujours l'extraordinaire diversité des formes de vie sur terre, des milieux polaires aux proximité de volcans sous marins.
Et on n'a peut-être pas encore tout découvert.
Par exemple, découvert en 2011 :
https://www.nationalgeographic.fr/sc...oute-terrestreDes millions d’espèces microbiennes ont été découvertes par un conglomérat de 1 200 scientifiques, composé de géologues, de chimistes, de physiciens et de microbiologistes originaires de 52 pays. Leurs travaux ont été publiés lundi 10 décembre à l’occasion du sommet américain de géophysique à Washington. Pendant 10 ans, ils ont réalisé des centaines de forages, parfois à 5 kilomètres de profondeur sous la croûte terrestre et sous la mer. Ils y ont découvert un monde insoupçonné qui comprend des membres des trois domaines biologiques : les bactéries, les archées et les eucaryotes. Cette découverte vient questionner nos certitudes sur la formation de la vie sur Terre et ailleurs.
UNE POPULATION AUSSI DIVERSIFIÉE QUE CELLE D’AMAZONIE
Nous sommes près de 7 milliards d’êtres humains mais nous ne représentons qu’une toute petite partie de la vie sur Terre. L’écosystème découvert par les scientifiques atteint un volume de près de deux fois celui de nos océans et un poids équivalent à une vingtaine de milliards de tonnes, soit beaucoup plus que le poids total de l’humanité. Sa diversité est comparable à celle de l’Amazonie. Ces millions de microbes « vivent partout dans les sédiments » explique Fumio Inagaki de l'agence japonaise pour les sciences marines et de la terre. « Ce sont de nouvelles branches dans l'arbre de la vie qui existent sur Terre depuis des milliards d'années, sans qu’on ne les ait jamais remarquées » ajoute Karen Lloyd de l'université du Tennessee. Une grande partie de la vie se trouverait donc à l'intérieur de la Terre plutôt qu'à sa surface et ces microbes « souterrains » représentent, selon les scientifiques, 70 % de la totalité de ces populations.
Incluant le très célèbre vers des profondeurs Halicephalobus mephisto.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Halicephalobus_mephisto
Pas tout a fait, car les fonds marins (abyssaux et hydrothermaux), le sous-sol (et jusqu'a un certain point, les zones polaires) ne rentrent pas dans le critere d'habitabilité d'une planete. Donc c'est plutot hors-sujet (par rapport au sujet initial, pas les commentaires récents).
Dans une discussion 'la vie est-elle possible hors de la zone d'habitabilité", ces considérations ont évidemment toute leur place, de meme que lorsque l'on se questionne sur les conditions d'apparition de la vie ou c'est un element tres important.
T-K
Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 16/05/2023 à 05h29.
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
Salut,
D'accord merci. Il est vrai que les problèmes à trois corps c'est pas du plus simple.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
La définition d' "habitable" est floue par nature. Une forme de vie pourrait se développer ailleurs sans aucune similitude avec la composition chimique de la Terre. Seule élément indispensable : le carbone (le seul permettant de très longues chaines de type ADN). Après tout, l'oxygène que nous respirons n'est rien d'autre que le déchet des plantes, qui elles mêmes ont besoin de notre déchet qu'est le CO2.
Mais ce même cycle pourrait se produire avec d'autres gaz (ou liquides) et donner des formes de vie tout à fait différentes de ce que nous connaissons.
Les seules limites imposées sont celles de la température.
Dernière modification par papy-alain ; 16/05/2023 à 12h41.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Bonjour.
Le terme habitable semble se rapporter à la possibilité de vie pour l'homme, autrement dit, une planète où nous pourrions habiter.
Il faudrait avoir un mot pour les planètes où la vie peut se développer.
Elle l'est forcément par nature (il y a des endroits "plus habitables que d'autres", la limite est imprécise), donc forcément du flou par nature.
Mais ici, c'est surtout flou par ignorance. Nous ne savons pas définir ce critère de manière très solide (pour diverses raisons bien connues).
Je ne suis pas d'accord. Bon, je ne doute pas que certains l'emploie dans ce sens, mais sinon c'est les planètes favorables à l'apparition de la vie telle que nous la connaissons sur terre (en l'absence d'info plus générale). Pas des planètes où nous pourrions vivre. Voir par exemple https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_habitable
Je ne connais pas de terme pour une planète où l'homme pourrait vivre : colonisable ???
Dernière modification par Deedee81 ; 16/05/2023 à 14h03.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
En planetologie, le concept d'habitabilité est assez bien défini (ce qui ne veut pas dire qu'il est facile a déterminer). Ce sont les conditions circumstellaires qui permettent la présence d'eau liquide a la surface d'une planete (moyennant une serie d'autres conditions).
C'est une concept plus large que 'viable' puisque Venus et Mars sont aux bornes proximales et distantes pour le Soleil et sont manifestement incapables d'abriter une vie 'aqueuse' sur le long terme.
...et cela n'exclut pas la vie ailleurs, puisqu'on pourrait hypothetiquement l'envisager dans les oceans d'Europe ou d'Encelade, qui sont bien au dela de cette zone d'habitabilité.
Dans aucun cas la vie humaine n'entre dans la notion.
T-K
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
effectivement, "habitable" au sens "conditions propres à l'existence de formes de vie", ça n'a rien à voir avec habitable au sens "l'homme se la coulerait douce". Vu que l'espèce humaine s'est adaptée à la planète sur laquelle elle vivait, il est extrêmement improbable qu'il en existe une "meilleure" pour elle à des distances où on pourrait la détecter (dans un univers infini , tout peut arriver...).
post 2:
"Est-ce que la recherche a trouvé des exoplanètes moins hostiles à la vie de notre espèce que la Terre."
Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..
(Heller, Armstrong, 2014) dans leur article Superhabitable Worlds (lien arXiv) ont proposé les concept de monde superhabitable, c-à-d de planète ou de lune qui présente des conditions plus appropriées pour l'émergence et l'évolution de la vie que la Terre.
J'ai commencé à traduire la discussion mais c'est un peu trop long, donc voilà c'est juste le début :
Note: HZ = habitable zone
Surface habitable : plus la surface permettant de l'eau liquide en surface est grande plus c'est habitable.
Surface totale : la surface habitable augmente avec le rayon de la planète mais ça ne peut pas être arbitrairement grand. La masse augmente avec grosso modo le cube du rayon et la tectonique des plaques cessera de fonctionner au delà d'une certaine masse.
Fraction océanique, distribution des terre émergée : La quantité d'eau de surface par rapport à la quantité de terre est non seulement cruciale pour le climat planétaire mais aussi pour l'émergence et la diversification de la vie. Les continents géants, comme le Gondwana de la Terre il y a environ 500 Ma, étaient aride à l'intérieur, car non soumis à l'effet modérateur des océans. En revanche, les planètes avec des continents et des archipels plus fractionnés devraient favoriser les environnements superhabitables en raison de leur richesse accrue en habitats. Les eaux peu profondes de la Terre ont une biodiversité plus élevée que les océans profonds (Gray, 1997). Par conséquent, nous nous attendons à ce que les planètes avec des eaux peu profondes plutôt que celles avec des océans profonds et étendus aient tendance à être superhabitables.
De plus, Abe et al. (2011) ont découvert que les planètes plus sèches que la Terre devraient avoir des HZ stellaires plus larges. À la limite intérieure de la HZ, ces planètes «Dune» sont plus tolérantes à la transition vers l'effet de serre incontrôlable, car leurs régions équatoriales à faible humidité peuvent émettre au-dessus du flux critique, supposé pour une atmosphère saturée en eau. Mais l'ambiance est toujours là peu opaque dans l'infrarouge et exerce ainsi un effet de serre global, qui empêche l'eau des pôles de geler.
Sur les planètes sèches à la limite extérieure de la HZ, la secheresse des tropiques entrave la formation de nuages et donc les chutes de neige. Les planètes sèches auront donc tendance à avoir des albédos plus faibles que les planètes aquatiques gelées (comme la Terre), et elles absorberont plus efficacement le rayonnement stellaire et seront moins susceptibles de basculer dans une glaciation globale (snow ball earth). De plus, les températures diurnes seront plus élevées sur les planètes plus sèches dans les régions HZ extérieures en raison de leur inertie thermique plus faible.
Combinées avec l'argument des eaux peu profondes, les considérations sur les planètes sèches suggèrent donc que les planètes avec de faible fraction océanique et des masses d'eau liquide disséminées plutôt que rassemblées dans un grand océan, peuvent être considérées comme superhabitables.
Tectonique des plaques : Sur Terre, la tectonique des plaques est à l'origine du cycle carbone-silicate. Dans cette réaction géochimique à l'échelle de la planète, l'altération près de la surface des roches de silicate de calcium (CaSiO3) conduit à la formation de minéraux de type quartz, c'est-à-dire de dioxyde de silicium (SiO2). Dans le même temps, le dioxyde de carbone (CO2, par exemple de l'atmosphère) se combine avec les atomes de carbone résiduels pour former du carbonate de calcium (CaCO3). Lorsqu'elles sont submergées dans des sédiments plus profonds, des pressions et des températures élevées inversent cette réaction, conduisant finalement à un dégazage volcanique de CO2. Si ce cycle s'arrêtait ou s'il ne commençait jamais sur une hypothétique planète terrestre riche en eau, l'altération des silicates entraînerait une baisse du CO2 atmosphérique, ce qui pourrait conduire à un état global de boule de neige. Sur une planète qui reçoit plus d'illumination stellaire ou qui a d'autres sources de chaleur internes (par exemple le chauffage marémoteur ou radiogénique), cet effondrement pourrait être évité. La période pendant laquelle le chauffage radiogénique est suffisamment fort pour maintenir la tectonique des plaques augmente avec l'augmentation de la masse planétaire (Walker et al., 1981). Dans une certaine mesure, les planètes terrestres plus massives devraient donc tendre à être superhabitables. Cependant, les planètes dont la masse est plusieurs fois supérieure à celle de la Terre développent des pressions élevées dans leur manteau, et les viscosités accrues qui en résultent rendent la tectonique des plaques moins probable (Noack et Breuer, 2011). De plus, un couvercle stagnant se forme à la limite du noyau du manteau qui ne permet qu'un flux de chaleur réduit du noyau et frustre ainsi la tectonique (Stamenković et al., 2011). Une masse trop élevée entrave donc la tectonique des plaques et donc également la subduction nécessaire au silicate de carbone. Pourtant, « la propension de la tectonique des plaques semble avoir un pic entre 1 et 5 masses terrestres » (Noack et Breuer, 2011), ce qui, bien sûr, dépend de la composition et du réservoir de chaleur primordial. Nous concluons que les planètes avec des masses jusqu'à environ 2 M⊕ ont tendance à être superhabitables du point de vue tectonique.
Bouclier magnétique : Pour permettre la vie en surface, un monde doit être protégé contre le rayonnement à haute énergie de l'espace interstellaire (appelé « rayonnement cosmique ») et de l'étoile hôte (Baumstark-Khan et Facius, 2002). Une irradiation trop forte pourrait détruire des molécules importantes pour la vie, ou décaper l'atmosphère terrestre, un effet auquel les mondes terrestres de faible masse sont particulièrement sujets (Luhmann et al., 1992). La protection peut être assurée par un champ magnétique global, qu'il soit intrinsèque comme sur Terre ou extrinsèque comme cela peut être le cas sur les lunes (Heller et Zuluaga, 2013), et par l'atmosphère. Alors que la magnétosphère d'une planète géante peut protéger une lune contre les rayons cosmiques et le rayonnement stellaire, elle peut elle-même induire un bombardement de la lune avec des particules ionisées qui sont piégées dans la ceinture de rayonnement de la planète (voir Jupiter ; Fischer et al., 1996). Pour maintenir un champ magnétique intrinsèque suffisamment puissant pour être protégé pendant des milliards d'années, un monde terrestre doit avoir un noyau liquide, rotatif et convectif. Au sein de la Terre, ce liquide est composé d'alliages de fer en fusion dans le noyau externe, c'est-à-dire entre 800 et 3000 km de son centre. Les planètes ou les lunes moins massives auront des boucliers magnétiques plus faibles et de courte durée. Williams et al. (1997) ont estimé une masse minimale de 0,07 M⊕ pour un monde sous irradiation solaire pour retenir l'oxygène et l'azote atmosphériques sur 4,5 Gyr. Au-delà de cela, la composante dipolaire du moment magnétique ℳ dépend du rayon du noyau ro, de la fréquence de rotation Ω et de l'épaisseur D de l'enveloppe rotative du noyau où la convection se produit via ℳ ∝ ro3 D5/9 Ω7/6 (Olson et Christensen, 2006 ; López-Morales et al., 2011), ce qui implique que les planètes et les lunes verrouillées par les marées sur de larges orbites peuvent avoir un faible bouclier magnétique
Thermostat climatique : Un thermostat global plus fiable qui empêche les périodes glaciaires et les états boule de neige empêcherait un écosystème existant de connaître des extinctions massives, ce qui ralentirait ou même entraverait l'évolution. Il devrait exister des processus atmosphériques et géologiques dont l'interaction constitue un thermostat qui rend une planète superhabitable. Déclenchés par les découvertes récentes de planètes super-Terre dans ou près de la HZ stellaire, des mécanismes de recyclage du CO2 et du CH4 atmosphériques ont été proposés pour des planètes potentiellement riches en eau (Kaltenegger et al., 2013).7 Ces planètes devraient être complètement recouverte d'un océan d'eau liquide profonde au-dessus de glaces à haute pression et sans contact direct avec l'intérieur rocheux. Sur de tels mondes, un cycle de carbone-silicate semblable à la Terre ne peut pas fonctionner car il n'y aurait pas d'altération par le CO2. Alternativement, des réseaux de molécules d'eau à haute pression pourraient piéger le CO2 en tant que molécules invitées, une substance chimique connue sous le nom de clathrate de carbone, et fournir un thermostat climatique efficace en modérant les niveaux de H2O et de CO2 dans les superTerres riches en eau. Une médiation clathrate similaire a été démontrée possible pour le CH4 au lieu du CO2 (Levi et al., 2013), c'est-à-dire le clathrate de méthane. La convection de clathrate pourrait être un mécanisme efficace pour transporter le CH4 et/ou le CO2 du noyau de silicate et de fer d'une planète riche en eau à travers un manteau de glace à haute pression dans l'océan et, finalement, dans l'atmosphère (Fu et al., 2010) .
(la suite dans l'article)
...
Parcours Etranges
La reponse est 'non', on a pas ce degre d'analyse des exoplanetes a l'heure actuelle vu que cela ne depend pas que des parametres astronomiques.
A la question, y'a-t-il des planetes moins hostiles (on va dire climatiquement, sinon on ne s'en sort pas) que la Terre....oui, il y a au moins la Terre il y a 49 millions d'annees durant l'optimum Eocene (+ quelques conditions enoncees par Gilgamesh qui ne feraient sans doute pas de tort).
Si on considere (et c'est critiquable) que la region intertropicale est plus adaptee a une population humaine non technologique, alors l'optimum climatique de l'Eocene est sans doute ce qu'il y a de mieux, avec seulement quelques degres plus chaud au niveau de l'equateur, mais une temperature polaire comprise entre 15 et 30ºC, rendant la surface a forte productivite biologique beaucoup plus importante pour le developpement de l'espece humaine.
T-K
Dernière modification par Tawahi-Kiwi ; 17/05/2023 à 05h00.
If you open your mind too much, your brain will fall out (T.Minchin)
genre les conditions dont certains prétendent qu'elles rendraient la Terre inhabitable ?
Maaaagnifiiiiique ! tout ça n'a aucune importance..