Vous résumez bien la "dogmatisation" par le paradigme psychanalytique freudien de la psychanalyse d'avant guerre (la deuxième guerre mondiale) dont le dictionnaire de Laplanche et Pontalis est la triste illustration (l'idée de "stade" est une "belle" dérive).
Les paradigmes lacaniens ne feront pas mieux avec, au choix, une des trois grandes périodes de l'enseignement de Lacan.
Ce que la situation des autistes ( il y a peu encore) illustrait effroyablement est ce travers qui consiste à confondre les tentatives d'abstraction avec une théorisation achevée, pour ensuite "forcer" les individus à entrer dans des catégories toutes prêtes mais parfaitement artificielles: ce qui se produit alors est l'exact contraire de ce qui serait digne d'être attendu - une négation radicale de la subjectivité qu'il s'agissait d'écouter ; ce qui dans le cas de l'autisme aurait dû apparaître impossible (étant donné ce qu'on peut observer de la verbalisation dans tant de cas) .
Ce que les mères des autistes ont eu à souffrir n'est qu'une des manifestations réelles d'une violence "théorique" préalable (cette négation de la subjectivité).
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