Bonjour à tous,
Pouvons nous penser que la schizophrenie est une défense pathologique de nôtre pensée vis à vis du monde qui nous entourent?
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Bonjour à tous,
Pouvons nous penser que la schizophrenie est une défense pathologique de nôtre pensée vis à vis du monde qui nous entourent?
Non
Nicolas Daum
Je trouve la question plutôt intéressante !
Je serais beaucoup moins vindicatif que Nicolas Daum !
Je me suis personnellement posé plusieurs fois cette question ...
Et j'en suis arrivé à une conclusion (qui vaut ce qu'elle vaut !) : la société, dans son ensemble, ne respecte pas ou très peu les rythmes biologiques humains, et dans le cas de la schizophrénie, çà devient même impossible, d'où le rejet (injustifié pour moi !) pur et simple du système ... !
Bref, beaucoup de schizophrènes sont de fait anti-système !
Cordialement,
Vindicatif ? Moi ? Laconique peut-être…
Je vous rappelle que nous sommes sur un site scientifique, par conséquent il ne s’agit pas ici de discuter d’opinions philosophiques et/ou sociales. La schizophrénie est un désordre mental dont les symptômes sont bien connus, même s’il y a toujours des débats sur les diagnostics psychiatriques, mais dont les causes restent encore obscures, comme toujours avec ce type de troubles.
Comme d’habitude ça donne lieu à ce type de considérations qui n’ont aucune base scientifiques.
ND
C'est vrai que le facteur éducatif et social joue un rôle assez formateur.
Mais il est vrai aussi que toutes les éducations et certain milieu sociaux ne sont pas forcément propice a un épanouissement personnel.
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Ont a qu'une vie alors vivons là!
Adel.
je ne parlerai pas de defense mais plus d une inadequation de l indivudu avec son environnement, a un moment donné.
Les recherches en science cognitive tendent a montrer que le "delire" se construit dans les premiere etapes du traitement de l information. De ce fait l idée d un desordre est justifié puisqu alors certaines "fonctions" naissent chez les individus schizophrenes (les rendant ici "malades" car fonctionnant dans une logique non-coherente conventionnelle).
D autres recherches concernant la biologie emettent elles l idée que la schizophrenie a été conservé par la nature;n ayant pas été eliminé au fil de l evolution.
Ainsi j envisage plus la question dans une perspective adaptatrice au monde qui nous entoure,ce n est plus qu une defense pathologique,avec des symptomes qui handicapent le patient;mais egalement un atout...
Alors ma reponse a la question de depart est oui...tout simplement parce qu on a le droit de penser ce que l on veut,surtout si on y reflechit...
cordialement
Bonjour.
Si la schizophrénie a été "conservée", comme vous dites, c'est peut-être tout simplement qu'elle n'est incompatible ni avec la vie ni avec la reproduction...
Ensuite, quelles seraient les fonctions apparaissant chez les schizophrènes qui constitueraient une adaptation, et pour quel environnement?
Bonsoir,
Voici ma pensée..
Déjà c'est important de souligner qu'il n'existe pas La Schizophrénie, mais DEs schizophrénies au pluriel. Ceci étant cette variété est conçue de symptômes différents, dont certains s'accomodent bien à l'environnement du porteur et d'autres sont la cause de souffrance.
Un exemple : le délire narcissique ou de héros est " avantageux" pour le porteur. La souffrance est issue " du décalage" avec son environnement.
Comme quoi le groupe social est à la fois le groupe qui impose un type de conduite, des limites et requiert un type cogntitif-type ( insertion sociale et professionnelle, communication avec les pairs). Avec réflexion c'est le schéma que l'on peut appliquer à beaucoup de situation : exemple avec l'éducation, qui est approprié à un certain type de fonctionnement. On constate que le niveau des éléves est hétérogène, certains fuient le système scolaire, d'autres s'y épanouissent. etc. Les exemples sont longs. Le facteur "environnement social" comme élément déclencheur n'est pas à ignorer.
Tous les modes de fonctionnements ne s'adaptent pas à toutes les conditions sociales.
On l'explique par les traits de personnalités, facteurs parentaux, facteur biologique, les facteurs environnementaux-génético. Toutes ses convergences de facteurs expliquent à la fois les grandes variations des comportements schizophrénes, et en plus de reconsidérer la schizophrénie non pas comme une pathologie ou maladie au même titre qu'"un cancer", mais comme un trait ou "état" ( si je puis dire pour certains cas) de personnalité, qui est qualifié de pathologique lorsque le porteur "souffre pscyhiquement ou psychologiquement". Souffre t-il du décalage qu'il observe entre lui et ses pairs ? Cela est une bonne question. Ceci justement pourrait expliquer les déréglements biologiques observés au cours du temps de la maladie du porteur lorsqu'il éprouve un déséquibre psychique. Des dysfonctionnements physiologiques qui seraient secondaires à l'étendue du fossé séparant le porteur ( trait de personnalité) de son environnement dont les comportements observables seraient caractérisés par la détresse, le retrait social, des symptômes dépressifs (ralentissement moteur..), conduites anti-sociales ou addicitves. On peut donc conclure qu'il y a fracture entre le programme génétique-éducatif-trait de personnalité et l'environnement social du porteur.
De là on peut supposer que ce trait de personalité a été/ ou est un avantage dans l'évolution. Les porteurs ne manquent ni d'imagination ni d'intelligence. Sont-ils à l'origine d'innovation au plan spirituel, voir scientifique ?
Il existe des personnes ayant des traits schizophréniques qui soient non pathologique. Mais il ne porte pas le nom de schizophrénie - ce terme désigne uniquement la patho.
Donc pour répondre à la question du "mécanisme de défense"..
Non je ne crois pas. Il s'agit d'un mode de fonctionnement. Chaque mode de fonctionnement a ses mécanismes de défenses, ses automatismes cognitifs. Dire que la schizophrénie est en soi un mécanisme de défense c'est dur de répondre à ça, il faut déjà décomposer la maladie, ses symptômes.. peut-être chez tel porteur on retrouverais du déni, chez un autre de la projection chez un autre, de la désirabilité sociale .. etc blabla.
Malgré tout, notre Personnalité qui nous gouverne, à tous et toutes, est un système de survie, un tas de règles agencées qui forment un tout cohérent pour tenter de répondre à un environnement qui se peut menaçant... ainsi, peut-on proposer qu'un trait de personnalité ou la personnalité elle-même possède une fonction de défense ( et donc des mécanismes de défens), qui se loge avec ses voisines ( fonction de conservation, etc.).
Ou lala c'était long à écrire ce soir !!
Bonne soirée !
Karine
Le taux de suicide chez les schizophrenes est superieur a la moyenne( certains avancent le chiffre que 1 schizophrene sur 5 tentera de mettre fin a ses jours quand 1 sur 10 reussira).De ce fait,elle n est pas incompatible avec la vie au sens biologique du terme,mais psychologiquement la souffrance induite par certains symptomes peut lui nuire. Quand a la reproduction j avoue ne pas avoir de données la concernant.
Je n entend pas le mot fonction au sens où tout d un coup, parce que le patient entre dans un etat psychotique,il peut bio-physiquement faire de nouvelles choses (meme si son fonctionnement se modifie),mais plutot comme une nouvelle capacité (uniquement je suppose quand le malade a surpassé son etat de decalage) a percevoir la vie sous un angle different. Tout comme lorsqu on sort d une maladie grave et que l essentiel apparait de maniere evidente.A partir de là si le but de la vie est de rendre l individu le plus "productif"possible (au sens noble et positif du terme),il n en sera que "meilleur" (idem).
Car l entrée dans la schizophrenie est marqué par une crise,puisque ce qui marchait bien ne marche plus "tres" bien.Mais cette crise n est pas temporaire mais constante si l individu n est pas pris en charge.Comme il deja été dit,cette fracture avec le monde est la condition sinequanone(les facteurs biologique et autre etant la cause) au devellopement de la maladie.
Dans le cas d un individu qui a depassé sa psychose, et qui a donc profité de sa crise interieur dans le meilleur des cas,il sera, je pense, plus apte a gerer une crise de et à l exterieur ,qu un individu n ayant jamais subi de symptomes schizophrenique (angoisse, stress, delires divers...); par le seul fait de l exprience.
C est dans ce sens que j entend le terme "adaptation", aussi bien au niveau du depassement de son etat ,quelque soit l environnement (individu);qu a un un contexte exterieur pour l exemple chaotique (population).
Quand a savoir si le schizophrene souffre du decalage existant entre lui et ses pairs.Je pense que oui et non.Oui car si il est conscient de son etat et est capable de faire une comparaison avec des individus "sains",il en soufrira necessairement du fait de la vision de son handicap et de son incapacité (temporaire?) à etre aussi efficient.Mais non parce que nous sommes tous different du fait de notre personnalité,nous ne sommes pas des clones ayant une meme perspective existencielle,et donc tout les individus sont en decalage en realité,mais là je deborde sur de la philosophie si tout le monde a conscience d un manque de moyen de communication plus elaboré entre les etres humains...
Quand a l 'idée d une personnalité qui se constituerait par une facette de fonctions,je ne peux etre que daccord avec cette theorie.
Cordialement