Pensez vous que l'homme est responsable de ses agissements ?
(Par rapport à la part occupée par son inconscient et son instinct dans ses actions, pas vis a vis de sa culpabilité )
J'aimerais connaitre vos avis...
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Pensez vous que l'homme est responsable de ses agissements ?
(Par rapport à la part occupée par son inconscient et son instinct dans ses actions, pas vis a vis de sa culpabilité )
J'aimerais connaitre vos avis...
C'est pour un sondage ?
Non, c'est purement personnel, c'est pour avoir une idée des differents avis !
par définition, je dirais que oui, sinon c'est un non sens. Si l'homme n'est pas responsable de ses agissements, alors le terme "responsable" est sans usage.Pensez vous que l'homme est responsable de ses agissements ?
Si on garde un point de vue strictement matérialiste et objectif, la responsabilité n'existe pas, c'est un concept émergent nécessaire au fonctionnement des sociétés humaines, et donc à la survie de l'homme.
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
En fait la question était plutot:
Quelle est la part et le role de l'inconscient et de l'instinct dans nos choix et nos actions de tous les jours ?
Comme aucune etude n'a permis de trancher cela m'interesse de voir ce qu'en pense chacun ...
Le problème c'est que ce point de vue ne tient pas l'argument de rétorsion. En effet, cela signifierait que ce que vous dites peut ne pas être vrai, mais seulement un énoncé émergeant nécessaire à votre fonctionnement au sein de la société humaine et donc de votre survie...
Et donc que la contradictoire de ce que vous dites aurait la même valeur si cela permet un meilleur fonctionnement en société,etc.
Ce genre de raisonnement s'auto-annihile... Voilà l'essence même du nihilisme contemporain.
Cordialement.
je ne te suis pas bien, peux-tu préciser?Le problème c'est que ce point de vue ne tient pas l'argument de rétorsion. En effet, cela signifierait que ce que vous dites peut ne pas être vrai, mais seulement un énoncé émergeant nécessaire à votre fonctionnement au sein de la société humaine et donc de votre survie...
Et donc que la contradictoire de ce que vous dites aurait la même valeur si cela permet un meilleur fonctionnement en société,etc.
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
Dans certaine pathologie mentale, non, car l'inconscient est plus fort que la partie consciente à certain moment.
Pour un individu considéré comme "saint d'esprit", ses actes sont en partie dictés par son inconscient mais pas seulement. Ces actes découles des règles sociales (le surmoi), de l'image que l'individu souhaite présenter en société (le moi) et aussi des désirs inconscient (le ça)(cependant, lis "Au-delà du principe de plaisir" dans Essais de psychanalyse).
Le moi, le surmoi et le ça sont répartis dans le conscient, le préconscient et l'inconscient. Pour voir la deuxième topique, clique ici.
Un individu réagit donc aux stimulis extérieurs selon une dynamique qui lui est propre. Des défenses se mettant en place par rapport au vécu de chacun ; c'est ainsi qu'apparaîssent les névroses.
Un individu manipulé est-il entièrement responsable de ses actes ? Un individu phobique est-t-il responsable de sa peur et des conséquences qui en découlent ?
Je pense donc qu'un individu "saint d'esprit" est responsable de ses actes dans une certaine mesure, mais dans une certaine mesure seulement.
Ce raisonnement ne doit toute fois pas conduire à la déresponsabilisation de l'individu.
Bonjuour,
petite remarque, attention : "sain" et "saint" ne sont pas les mêmes mots.
Oups, toutes mes excuses pour l'orthographe, mais je ne peux plus éditer.
J'attends toujours tes précisions la-dessus.Envoyé par EndoxLe problème c'est que ce point de vue ne tient pas l'argument de rétorsion[...]
C'est quoi la responsabilité pour un atome, une molécule, un caillou, un arbre, un globule rouge, un poumon??
La responsabilité n'apparait et n'a d'utilité qu'au niveau de l'animal "évolué", c'est bien une propriété émergente.
m@ch3
Never feed the troll after midnight!
je parle dans le vide ou?
Never feed the troll after midnight!
D'un point de vue purement psychologique, je saurais rien dire sur la question; par contre mon année en fac de philo m'a appris que les philosophes aimaient pas Freud, ou alors ils le cachent vachement bien
Disons que pour pouvoir répondre le plus exhaustivement possible à cette question, faudrait déjà voir à tracer les limites de ce qu'on appelle la responsabilité...
Le coup de l'inconscient pose un problème au niveau de du concept de responsabilité dans le sens où il arrive qu'il dépasse le stade de "simple refoulement". Le lapsus, par exemple, est (toujours selon Freud) une sale blague de la part de l'inconscient, qui passe faire un petit coucou à la surface (via le subconscient) histoire de nous rappeler qu'il est là et qu'il est jamais endormi.
Du coup, la question qui se pose (et c'est celle que tu poses si j'ai bien compris), c'est: jusqu'où peuvent aller les manifestations physiques du subconscient, qui rappelons-le n'est absolument pas sous notre contrôle? Suis-je responsable de mes actes quand ma langue fourche et que je dis quelque chose que je n'étais pas supposé dire? Ou encore, suis-je responsable de mon état quand les frictions entre mon inconscient, mon subconscient et ma conscience sont trop grandes et que la névrose pathologique s'installe?
Il faut savoir que même si l'inconscient, le subconscient et tous ces trucs qui barbotent dans la grande soupe intérieure forment une part très importante de nous-mêmes, notre conscience surnage au-dessus du lot et reste dominante (pour un être dit "sain", càd sans névrose ou autre problème lié aux histoire de subconscient). Encore heureux, nomdidiou! Oo
Le fait de savoir (et simplement savoir) que les pulsions sont bien en nous à chaque seconde ne nous déleste pas de nos responsabilités; autrement ce serait un peu fastoche de dire "C'est pas moi c'est mon subconscient qu'a déconné, je l'ai même pas vu venir il a attaqué en traître!"
Et comme tous les trucs qui posent plus ou moins problème dans la société au quotidien, au moment d'un jugement, les responsabilités d'un individu sont étudiées en fonction des circonstances, du passé et de plein d'autres facteurs qui font que telle personne aura été pleinement responsable de tel acte, alors qu'une autre ne l'aura pas été (pour un même acte). Légalement parlant, ça marche toujours de la même façon, on fait au cas par cas.
Moralement parlant, c'est plus compliqué, et mes connaissances en la matière sont assez restreintes. On peut se sentir fautif moralement, sans l'être légalement. Un exemple bête: je fais un grand mouvement de bras en parlant avec quelqu'un, et je frappe mon interlocuteur par mégarde (faut toujours faire gaffe aux grands mouvements de bras, je me suis fait avoir plein de fois). Au niveau de la conscience, c'est la panique: "Oh mon Dieu je l'ai frappé, houlà c'est ma faute c'est pas moral ça, faut pas frapper les gens, argh je suis en tort". Alors que dans la pratique, frapper quelqu'un par inadvertance, c'est bénin, et surtout c'est purement accidentel. Il n'empêche que ça met le foutoir dans la conscience, et accessoirement dans l'inconscient et le subconscient, c'est l'ébullition intérieure. Cet exemple a été théorisé par un philosophe dont j'ai oublié le nom, faudrait que je retrouve mes vieux cours de philo morale.
Ca donne un exemple de la complexité du schmilblick psychanalytique, une horreur. Les coups perfides de la part du subconscient sont de manière générale considérés comme des accidents et non comme des actes entraînant des responsabilités légales, puisque par définition le subconscient ne se contrôle pas.
La responsabilité légale est définie de façon assez stricte, et le subconscient n'a pas sa place dedans, on parlera d'accident, d'erreur bête, de faute d'inattention, ou autre.
Moralement, la conscience n'en fait toujours qu'à sa tête, et elle peut voir le mal là où il n'y en a pas (et vice-versa), elle fausse le jugement. Pas fiable pour 2 sous, la petite. (Dans le cas de figure de l'exemple du paragraphe ci-dessus, j'entends)
Et tout ça pour dire... ben, que quand bien même tu trouverais une réponse à ta question d'origine (réponse qui à mon sens n'existe pas et ne peut pas exister), elle aurait de la valeur dans certains cas et n'en aurait aucune dans d'autres.
Et dans le doute, le mieux est encore d'admettre que la conscience étant prédominante, pour une personne saine d'esprit les responsabilités sont à sa charge et pas à celles d'on ne sait quel système psychanalytique vague et confus. On peut appeler ça un principe de précaution.
Petite remarque : le but de la psychanalyse n'est pas de permettre de juger si telle personne ou telle personne est coupable, ce qui est un problème de justice, d'éthique ou philosophie mais pas de médecine ni de psychologie. Le but de la psychanalyse est de permettre de guérir certains comportements. Freud est considéré comme un philosophe par les philosophes qui aiment Freud (il y en a) mais lui et la psychanalyse en général n'en ont que faire de cette question.
Sinon la psychanalyse considère bien plus des comportements d'un sujet, plutôt que le sujet lui même dans sa globalité. Dans telle situation, il pourra avoir un comportement pathologique, alors que dans un autre, il pourra réagir de manière totalement normal.
Il y a autant de définitions qu'on voudra bien donner à psychanalyse, mais je préfère me tenir à celle qui a motivé la création de la cure psychanalytique, et qui a été motivé par la demande du patient qui est bien une demande de guérison.
Pour la définition de pathologie, elle ne s'éloigne pas de la définition officielle : mais s'applique non pas au corps mais au psychisme.
Dernière modification par invite7863222222222 ; 06/02/2009 à 10h25.
C'est un choix ! Mais est-ce la réalité ?
Ah bon ! Alors, les psychopathies, les névroses, les psychoses ne sont désormais plus des pathologies ???
Il y a antinomye complète entre ta première et ta deuxième phrase; d'après toi si l'on fait une CURE suite à une demande de GUERISON, ce n'est pas pour une PATHOLOGIE ?????????????????
Pour SOIGNER quoi alors ?
Amicalement.
[Mode=Taquin]C'est étrange, je pensais que la psychanalyse n'avait justement pas pour but de guérir (comme le disait Freud), mais que la guérison advenait de surcroit (comme le disait Lacan). Par ailleurs, "guérir" suppose que l'on est malade, mais une telle dichotomie malade/sain n'a aucun sens en psychanalyse, n'est-ce pas ?Il y a autant de définitions qu'on voudra bien donner à psychanalyse, mais je préfère me tenir à celle qui a motivé la création de la cure psychanalytique, et qui a été motivé par la demande du patient qui est bien une demande de guérison.
Pour la définition de pathologie, elle ne s'éloigne pas de la définition officielle : mais s'applique non pas au corps mais au psychisme.
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[Mode=Taquin]C'est étrange, je pensais que la psychanalyse n'avait justement pas pour but de guérir (comme le disait Freud), mais que la guérison advenait de surcroit (comme le disait Lacan). Par ailleurs, "guérir" suppose que l'on est malade, mais une telle dichotomie malade/sain n'a aucun sens en psychanalyse, n'est-ce pas ?
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C'est une confusion très classique que tu fais, la guérison de la psychanalyse ne porte pas sur l'expression du mal mais sur la source inconsciente, mais depuis quand le but de la cure psychanalytique n'est pas de répondre aux besoins de guérision du patient ? Depuis que ceux qui n'aiment pas la psychanalyse préfère lui faire dire elle-même que son but n'est pas de guérir ? Méthode ô combien malhonnête intellectuellement...
Je crois que vous vous méprenez sur mes propos, ils ne visent nullement à débattre, mais si c'est ce que vous voulez faire vous pouvez ouvrir une (énième) autre discussion, éventuellement, cette fois-ci dans la section "Débats".C'est un choix ! Mais est-ce la réalité ?
Je répète que les problèmes psychiques sont les pathologies considérées par la psychanalyse.Ah bon ! Alors, les psychopathies, les névroses, les psychoses ne sont désormais plus des pathologies ???
Vidéo de Lacan lui-même s'exprimant sur la guérison et la psychanalyse : http://www.youtube.com/watch?v=7OSlwHtHmYE
On conclut que pour Lacan la psychanalyse n'est pas LA discipline qui répond à la demande de guérison psychique du souffrant mais seulement UNE d'entre elles.