Bonjour,
Je m'interroge en ce moment sur le phénomène de la mémoire et plus particulièrement sur son décryptage neuronal.
Les données qui m'intéressent sont les suivantes : les psychanalystes rapportent que, sur leurs divans, de plus en plus de patients se plaignent d'une difficulté croissante à retenir quelque chose, c'est-à-dire qu'ils lisent 20 lignes et ne se souviennent plus de ce qu'ils ont lu (Céline le disait déjà sinistrement, y sont pas artistes... y retiennent pas un mot sur vingt...). Un écrivain actuel parle "d'oublire" pour nommer ce phénomène. Sorte d'Alzheimer généralisé, Histoire évacuée, communication tonitruante qui tend à laver pour ne pas dire formater les cerveaux si on ne s'en prémunit pas etc.
La question qui se pose à moi est donc de savoir si les neurologues ont apporté la preuve biologique de ce phénomène au niveau du cerveau. J'imagine que oui, que la mémoire possède de multiples zones dans le cerveau (mémoire superficielle, provisoire, ou au contraire gravée etc.) Ce qui, au passage, rejoindrait le phénomène de refoulement dégagé par la psychanalyse, ou simplement le phénomène de réminiscence si vous pensez que la psychanalyse est une fumisterie.
Je récapitule. Je sais que les neurologues ont identifié différentes zones du cerveau concernant la mémoire. Mais ont-ils mis en évidence ce phénomène précis de l'oublire (en supposant que tout le monde est d'accord là-dessus bien entendu) au niveau neurologique ? Rapport à l'affect etc.
Merci.
Cordialement.
Odysseus
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