Salut à toutes et à tous,
L'apprentissage, est-il un passage de l'inconscient à l'inconscient par un "détour" obligé par le conscient ?
Dans tout apprentissage qui demande entraînement (une action à entraîner ; apprendre à parler une langue, apprendre à jouer du violon, apprendre à dactylographier, apprendre à couper des carottes, etc.), l'on peut nommer action une suite de gestes suivis et cohérents (ou appelés à former un processus cohérent).
Ces gestes doivent être effectués consciemment au début pour pouvoir enfin être effectués inconsciemment. Ce passage peut être appelé "déclic". Ce déclic est le moment de "pleine conscience de l'action". A partir de ce moment, je puis effectuer une action de manière cohérente et en laissant reposer ma conscience (je n'ai plus besoin de me concentrer sur chaque geste de l'action). "Par définion", le déclic ne peut être forcé (dissonance cognitive oblige). Il peut être toutefois favorisé (je peux installer des conditions favorables à ce déclic, dont l'entraînement).
En bref : (exemple)
1. Je ne connais pas une langue du tout. "Inconscient" (mais comme je ne la connais pas du tout, cette langue ne se trouve pas dans mon inconscient, donc puis-je parler de stade "inconscient" ?)
2. J'apprends cette langue de manière consciente, je me concentre à l'apprendre, je l'acquiers.
3. Je pratique cette langue, sans nécessité de concentration et de conscience (des mots).
NB : on aurait pu prendre le football, le piano, la dactylographie, etc.
L'apprentissage serait alors une succession de ces déclics. Je prends conscience et une fois conscience prise, je peux agir de manière cohérente tout en relâchant ma conscience (des gestes).
Mais un autre apprentissage est celui de la séparation (tout autre que celui qui demande l'entraînement).
Je perds un être ou une chose.
Je fais the "Near the death" experience.
Je deviens "pauvre" (je perds des biens, un certain confort).
Je sors d'une dépendance (alcool, cigarette, etc.), celle-ci m'empêchant d'être conscient.
...
Et c'est seulement à ce moment que je prends conscience de la valeur de ce que je perds ou aurais pu perdre (en être séparé).
Dure réalité, qui expliquerait le "nécessité fait loi" :
- les riches qui n'ont jamais été pauvres ne pourraient prendre conscience réellement de ce qu'est la pauvreté.
- la nécessité de l'échec* : un mauvais événement est nécessaire à nous faire réagir.
- etc.
* l'échec pouvant faire partie du processus d'apprentissage décrit ci-haut
Mais dans ce deuxième cas, on passe de l'inconscient au conscient. Pourtant, il s'agit aussi d'un apprentissage (d'une autre nature, certes). Une autre sorte de déclic ?
Shokin
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