S'orienter pour un master neurosciences

[invite2c4f1b79]

Bonjour,

J'ai passé en revue quelques uns des sujets comme
- Devenir enseignant après 45 ans, seconde carrière
- Potentiellement un futur enseignant

... Mais ça ne répond pas à ma problématique !

Je suis multi-diplômé (maîtrise en droit, ingénieur CNAM informatique, titre RNCP7, c'est à dire Bac+5) et j'aimerais, puisque je suis coach appliqué aux neurosciences, partir dans la recherche en neurosciences... Et surtout la neuroéducation. Je précise que j'ai 49 ans.

Je trouve porte close partout où je demande à savoir par quelle voie passer pour atteindre le master en neurosciences... Personne ne répond à mes mails parmi les universitaires auprès desquels je demande conseil...

Mon voeu est de faire soit de la psycho, soit des sciences de l'éducation, soit de la SVT. Mais surtout savoir si je peux envisager une équivalence, le moyen de prendre un petit raccourci... Ou bien d'accélérer en faisant une licence en 1 ou 2 ans en passant par du cours par correspondance.

Merci de vos suggestions et conseils

Gérald Michel Heilles
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[grenadine95]

Coach appliqué aux neurosciences ... et maintenant recherche en neurosciences ?

Quel est le projet ? Vouloir faire des études en neurosciences puis recherche....c'est pour le fun ?

Tu parles de SVT, Sciences de l'éducation, psycho, prof....

Quel est le but final de tout ça !?

[invite2c4f1b79]

Bonjour grenadine95.

Tu poses les bonnes questions qu'un coach pourrait poser à quelqu'un qui n'aurait pas, à l'esprit, les idées tout à fait claires...
J'avais envie de répondre "tant de questions en guise de réponse?!!!", et encore "je n'avais pas envie d'en mettre une tartine pour expliquer le pourquoi du comment"...
Mais en fait, ma demande il est vrai suscite des interrogations et pas tant sur la caractère abscons de mon discours mais aussi sur l'intrigue qu'il renferme...

Je vais tenter d'être plus clair tout en répondant à ta question : je veux faire de la recherche en neuroéducation.
J'applique les neurosciences en tant que coach parce que ca fait 30 ans que, sans le savoir, je crée des outils pédagogiques dont la quasi-totalité trouvent leur explication et leur légitimité dans des processus mentaux et stratégies cognitives désormais confirmés par des expériences psycho-sociales, neurocognitives, et par les expériences appuyées par l'imagerie médicale (IRMf).

Donc je fais déjà de la neuroéducation.

Et non, tout ça c'est pas pour le fun. Si je parle de SVT c'est que j'essaye de me coller à la réalité du monde de l'éducation dont j'ai décroché pour évoquer la biologie, filière qui, semble-t-il, est la voie royale pour aboutir aux neurosciences. Psycho, c'est parce qu'il y a aussi cette voie par laquelle on peut s'inscrire en master 1/2 de neurosciences... Prof pourquoi pas, puisqu'il est même prévu des cursus de recherche où l'on est à moitié prof et à moitié chercheur (quand on est doctorant).

Et si je dois retomber dans les propos que mon métier m'amène à tenir pour les autres, mon but final est d'être utile à la société au travers de l'exploitation compétences et de savoir-faires que je maîtrise plus facilement aujourd'hui qu'avant et ce, pour des raisons très particulières que je ne détaillerai pas ici.

Aurais-tu donc de quoi alimenter l'eau de mon moulin ou tes questions étaient pour démêler mon questionnement obscure?

[Kemiste]

Bonjour.

Le projet me parait bien ambitieux. Je ne voudrais pas être pessimiste mais il y a quasiment aucune chance qu'un laboratoire recrute quelqu'un pour une carrière dans la recherche si cette personne est plus proche de la fin de sa carrière que du début... Pour faire de la recherche il faut en général faire une thèse, des postdocs...

Quel serait ton projet professionnel exact ? Quel type de métier dans la recherche voudrais-tu faire ?

[A voir en vidéo sur Futura]

[vep]

Vous pouvez postuler au Cogmaster de l'ens ... vous verrez ainsi si vos compétences sont reconnues dans le domaine académique

[invite2c4f1b79]

Oui, ambitieux, mais Kemiste, en fait, je suis heureux de ces questions car j'en viens à me dire que j'ai suscité une belle curiosité et cela m'offre l'occasion de clarifier mon discours..

Me lancer dans une carrière de chercheur n'est pas le but formel... Sans vouloir m'envoyer des fleurs ni me donner plus d'importance que je ne veuille avoir, je suis déjà chercheur, dans l'absolu... et si on réfléchit bien...
J'ai été soumis à une problématique en constatant (observation) des difficultés chez mes apprenants, ou bien en regroupant des apprenants ayant le même genre de difficultés, j'y ai réfléchi, j'ai élaboré un semblant de solution sur la base d'un hypothèse, j'ai appliqué cette solution auprès de mes apprenants et j'ai obtenus certains résultats... J'en ai discuté avec... MOI MEME !!!! et j'ai avancé en escomptant obtenir de meilleurs résultats...
Et vous voyez où le bas blesse... J'en ai un peu assez d'en discuter seulement avec MOI MEME... J'aimerais pouvoir en discuter avec d'autres... Seulement je ne suis pas universitaire et les autres, ils n'ont pas très envie d'en discuter avec moi... Je commence un peu à stagner, ou à tourner en rond eu égard à mes doutes... Ma seule satisfaction c'est que mes apprenants bénéficient de mon travail en amont de leurs apprentissages ce qui me confère une réputation qui flatte mon égo, s'inscrit dans mon circuit de la récompense, mon sentiment d'utilité sociale, tout ce que vous voulez... Mais, discuter de tout ça avec d'autres, ça me plairait bien aussi, et puis être challengé sur des trucs plus poussés ouais, je prendrais bien aussi !

Je fais déjà un métier, je suis coach, formateur, je travaille avec des outils de neurofeedback, je fais de la neuroéducation dans le sens où je teste des outils qui marchent, j'ai du data car j'ai un gros réseau, j'ai de quoi analyser les données pour avancer... Mais j'aimerais avoir voix au chapitre, montrer que certains de mes outils pourraient s'appliquer à un plus grand pannel... Ca arrivera un jour, mais je suis impatient... Et donc, s'il faut que je me plugge au Monde universitaire hé bien zou...

Merci, Veb, je vais regarder cogmaster de l'ENS, j'ai vu passer ce mot "cogmaster" dans mes recherches, je ne suis pas sûr d'être éligible, mais je vais voir merci.

[grenadine95]

Si je comprends bien vous souhaitez la reconnaissance des chercheurs en neurosciences.
Vous souvaitez échanger avec eux.

Pourquoi ne pas publier vos recherches et les faire réagir ?

Je ne vois pas trop l'intérêt de vous lancer dans une reprise d'étude. Ce que vous faites vous satisfait et le succès est au rdv.

Côté anglophone, peut-être ?

Et oui ! J'aime comprendre et challenger...

[invite2c4f1b79]

C'est bien le challenge, j'ai toujours été friand de cela...

Pour ce qui est de publier mes recherches, pour l'instant, je les exploite, j'obtiens des résultats... Publier, je n'y ai pas pensé mais je suis un peu newby sur la question, publier dans quoi ? Mais c'est une belle piste, je sais communiquer, et autant dédier un site web à ces recherches et zou...

Pour les études, je fais un peu la fine bouche en disant, "oui, je vais devoir reprendre des études pour être écouté blabla"... J'aime ça aussi, faut dire, hein...

C'est quand même intéressant de discuter avec d'autres personnes... Ca fait du bien, puis ça permet de simplifier quelque chose qu'on voyait tellement compliqué

[Flyingbike]

Sans vouloir m'envoyer des fleurs ni me donner plus d'importance que je ne veuille avoir, je suis déjà chercheur, dans l'absolu...

sans vouloir vous vexer, vous ne savez peut être pas très bien a quoi correspond le métier, non ?

En extrapolant à outrance, un mec qui cherche ses clés de voiture pourrait se qualifier de chercheur également...


Plus sérieusement, pour intégrer un Master il faut quand même avoir un bagage initial qui justifie cette intégration. Et comme c'est assez codifié, il n'est peut être pas évident de valoriser vos compétences et expérience professionnelles.

Avez vous regardé ce que vous pourriez faire au niveau de la VAE ?

[invite2c4f1b79]

Bonjour Flyingbike,

Pourquoi parler d'être vexé?! Vous le seriez vous si on vous disait que vous n'entendez rien à un métier que vous dites justement vouloir faire? Bien entendu que le métier en matière de recherche m'est étranger... Je me dis, dans l'absolu, chercheur, car j'ai adopté une démarche scientifique en créant mes outils de neuroéducation et, non pas comme le chercheur en clé-de-voiture, mais juste comme l'exemple de ma fille de 9 ans, observer et constater un phénomène, tenter de se l'expliquer pour en dégager la problématique, émettre une hypothèse et chercher à la vérifier par de petites expériences, reste à la portée de quiconque... Tous ceux qui ont fait les lettres de noblesse de la science ont procédé de la sorte... Ils ont cherché... A force de chercher, passionnément, on en fait une vocation ! Et ça devient un métier... Et aux côtés de Jacques Fradin et (un peu moins) de Pierre Moorkens, étudier l'approche neurocognitive et comportementale est une forme de recherche en science neurocognitive et comportementale (je suis à l'INC). Mais non, c'est vrai, je ne suis pas chercheur selon la nomenclature officielle et j'aimerais bien être dans les mêmes conditions que ces chercheurs, pour continuer mes recherches et les approfondir.. Là est toute ma démarche et je suis là, ici, sur ce forum, pour étoffer mon questionnement et je vous remercie de m'y aider.

Mais oui, pour un master, il y a une codification dans ces métiers là qui imposent qu'on en passe par les voies tracées et je confesse que j'aurais bien aimé qu'une institution valide mes acquis professionnels pour me permettre de prendre les chemins de traverse...

Je vais étudier ce qu'est la VAE... Merci de cette piste. J'en ai certainement entendu parler, mais sans nul doute à un moment où cela ne me concernait pas. J'ai eu une réponse de la faculté d'Aix-Marseille. Je peux intégrer le master en sciences cognitives, mais c'est ce que je fais déjà à L'institut de Neurocognitivisme, à Paris. Pour intégrer réellement un master de neurosciences, la voie royale c'est la biologie, puis la psycho, donc il faut une licence dans l'une ou l'autre des 3 branches...

Ou publier mes propres travaux et me disant que ça pourra peut-être intéresser quelqu'un.

Merci en tout cas de vos inspirations

Gérald

[Kemiste]

Ce que tu décris n'est qu'un début pour être chercheur. Les connaissances sont telles aujourd'hui que de petites expériences à la porté de quiconque ne sont pas suffisantes pour faire des découvertes majeurs. C'est une vision idyllique du métier. Cela ne se passe plus comme ça aujourd'hui. L'époque du chercheur qui faisait de grandes découvertes seul dans son coin est révolue. La passion ne fait pas le métier, aujourd'hui il faut commencer par avoir des bases solides pour maîtriser ce qui se fait dans le domaine.

Tu parles de publications de tes travaux mais as-tu fais un état de l'art du sujet ? As-tu eu accès à toutes les publications scientifique parlant du sujet ? As-tu apporté des réponses supplémentaires par rapport à ce qui est déjà publié ? Cela fait également parti du métier de chercheur. Ce n'est pas qu'observer mais connaitre ce qui a déjà été fait pour aller plus loin.

La validation des acquis est une chose mais cela ne permettra pas d'avoir la dénomination de chercheur. Il faudra pour cela être affilié à un laboratoire et là ça sera compliqué. Comme évoqué dans un de mes messages précédent, tu n'as pas le profil classique d'un chercheur (pas de thèse ou de postdoc) et ton age ne sera pas un avantage. Il y aura beaucoup de candidats qui auront suivi la formation attendue, qui seront plus jeunes et qui rassembleront donc les critères d'embauche. Ils passeront forcément en priorité.

[invite2c4f1b79]

Merci de ce recadrage...

La vae me permettra au moins de faire une thèse à l'école doctorale, j'ai eu la réponse du responsable de l'AMU (université d'Aix-Marseille)... Ca avance, franchement merci pour cette piste.

[grenadine95]

Bonne continuation

[Flyingbike]

Merci de ce recadrage...

La vae me permettra au moins de faire une thèse à l'école doctorale, j'ai eu la réponse du responsable de l'AMU (université d'Aix-Marseille)... Ca avance, franchement merci pour cette piste.

ne vous emballez pas trop vite, on ne fait pas une thèse comme on va au supermarché. Outre l'inscription administrative (et certaines ED ont des critères d'âge), il faut un laboratoire ou une entreprise de rattachement et surtout un financement. Les places sont chères, la concurrence est rude, surtout face a des jeunes sortis de master très compétitifs.

[invite2c4f1b79]

Le but in fine est de pouvoir produire un écrit qui conclue sur toutes les observations que j'ai pu faire, les hypothèses que j'ai pu faire, les expériences que j'ai pu entreprendre, les résultats que j'ai pu obtenir et les conclusions que j'ai pu tirer...

Faire partie d'un labo n'était, pour moi, pas vraiment à envisager... Je me suis déjà placé dans des conditions expérimentales et la data accumulée depuis 8 ans et que j'analyse selon des protocoles que je juge ad hoc est mon résultat concret... Mais pour que tout ça soit lu, il faut que ce soit, vous l'avez très clairement pointé du doigt, codifié... Et cette codification, pour qu'on lise le résultat de mon travail, c'est une thèse... Et pour qu'il y ait une thèse, il faut un directeur de thèse, et pour avoir un directeur de thèse il faut que le sujet soit intéressant, important, qu'il s'attaque à une question précise dont la réponse intéressera tout le monde, beaucoup de monde.

Mon travail d'archive, que vous avez également pointée du doigt, est fait et continue chaque jour d'être fait avec la liste des sujets de thèses sur lesquels je fais une veille notamment sur les banques européennes et française des thèses. Je fais de la veille avec les magasines scientifiques. Bien heureusement, l'institut dont je suis membre m'en facilite l'accès et m'en allège le coût. Je fais ce travail car mon sujet assez pointu est au coeur de pas mal de recherches donc il y a aussi une notion de timing.

Merci en tout cas pour tous ces avis, ces feedbacks, maintenant les choses sont lancées et j'espère, grâce à vos mises en garde, anticiper certains écueils et ne pas nourrir d'espoirs vains sur ce parcours malaisé mais si passionnant.

Bien cordialement

Gérald