Bonjour, pourquoi l'obésité androïde est plus athérogène que l'obésité gynoïde?
merci
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Bonjour, pourquoi l'obésité androïde est plus athérogène que l'obésité gynoïde?
merci
Bonjour, pour toute une dynamique biochimique, mais essentiellement, retenons que l'obesite de type gynoide s'inscrit en parallèle avec une hausse ou un traux plus élevé d'oestrogene vs l'obesite de type androide (dans la dualité androgene vs testosterone).
Or, l'augmentation d'oestrogene va de pair avec une diminution du risque athérosclérotique. D'où la raison pour laquelle les femmes en pré-ménopause sont plus rarement coronariennes, mais qu'elles y rejoingnent sensiblement les hommes lorsqu'elles atteignent 65 ans.
On pourrait élaborer davantage.
Salut !
plus de gras dans le bide entraîne plus de risque de dépot graisseux dans les artères à proximité du bide !
Vision étriquée qu'est la mienne mais qui me parait logique, faites le tri
Et j'ai apprécié l'argument précédent et suis fortement intéressé par l'élaboration dont tu parles Corazon ^^
Bonjour, pour ma part je vais essayer de voir l'avis de mon prof de biochimie clinique, à bientôt
Ne retenez pas ça par pitié... dans ce cas on pourrait aussi dire " obésité gynoïde " ( donc plus de graisse dans les membres inferieurs, cuisses, fesses ) veut dire plus de gras dans les artères a proximité ( artères iliaques, fémorales... ) ce qui est faux.Salut !
plus de gras dans le bide entraîne plus de risque de dépot graisseux dans les artères à proximité du bide !
Vision étriquée qu'est la mienne mais qui me parait logique, faites le tri
Et j'ai apprécié l'argument précédent et suis fortement intéressé par l'élaboration dont tu parles Corazon ^^
Vision donc étriquée, vous paraissant logique peut-être, mais qui n'a rien de vrai en pratique physiopathologique.
Dans l'obésité androïde, on pourra retrouver de l'athérome dans les corronaires ou les carotides plus que dans les artères " près du ventre ", l'athérome est une maladie systémique des artères, qui ne concerne pas les artères qui sont " près du gras " visible à l'extérieur.
" L'élaboration " dont parle Corazon est seulement une vérité scientifique reconnue et enseignée telle quelle partout dans le monde, donc ne parlons pas ici de points de vue ou d'arguments différents, comme l'explique la charte toutes les théories personnelles même les plus géniales doivent être appuyées par des faisceaux de preuve... en l'occurrence le lien entre œstrogène et protection cardiovasculaire est démontré depuis longtemps.
http://www.claudeberaud.fr/?41-les-f...exces-de-poids
Je ne remets plus la main sur un étude qui aurait montré un effet protecteur d'un gros diamètre de cuisse après 60 (?) ans.Au total le taux de graisse viscérale mais plus encore les taux de graisse hépatique et musculaire caractérisent les obèses à haut risque d’insulino résistance et de troubles métaboliques.
Inversement les obèses insulino sensibles dont le taux total de graisse est élevé mais le taux de graisse hépatique et musculaire peu élevé constituent un groupe « métabolique bénin ».
Ça par contre je n'en avais jamais entendu parler.
Mécanisme grosse cuisse = gynoïde = oestrogène = protection cardio-vasculaire, donc ?
En tout cas pour le reste ça me parle effectivement... les foies de stéatose se trouvent souvent chez des patients a fort risque ( soit diabétiques ou dits " pré-diabétiques ", soit, et assez souvent, de gros mangeurs, avec une alimentation très grasse et une hypertrilycéridémie associée ).
C'était une seule étude qui montrait un risque inférieur chez les gens (males ?) a diamètre de cuisse important / ceux qui restaient "normaux" ou maigrissaient.
Pas de mécanisme évident (et a confirmer).
Je viens d'en voir passer une autre : femmes non ménauposées faisant autant d'IDM que les hommes mais moins graves.
Va ptèt falloir que je les chope au lieu de les regarder passer.
Super interessant cette discussion (ou discution?), et tout ce qui est amené par tous les amis.
Myoper, lorsque tu parles de diamètre supérieur de la cuisse, j'ose en comprendre que tu renvoies l'augmentation du diamètre aux tissus adipeux. Dans ce cas....cela nous renvoie à l'obésité gynoide....or, l'obésité gynoide est présente également chez certains hommes, ne l'oublions pas, et elle est effectivement la résultante de la dynamique de base oestrogene vs testosterone. Tout comme l'obésité androide est présente chez certaines femmes (notamment après avoir joué avec ladite dynamique), ce qui en fait souvent de redoutables coronarienes. Bref, de quoi est-il question exactement en ce qui a trait au risque athérosclérotique: de la répartition situ de la graisse ou bien toujours du rapport oestrogene vs testosterone?
Cependant, parralèllement, et pour répondre à la dernière intervention de tat7founa:
On a remarqué chez les sujets avec obésité abdominale une augmentation des macrophages. Or, les macrophages font partie du processus complexe de pénétration de l'endothélium de l'artère et de son inflammation.
....ce qui nous amène ici à mettre un GROS BÉMOL à cette définition trop simpliste de l'athérosclérose, et qui consiste à la renvoyer à un "dépôt de gras". Je déplore cette simplification qui occulte la compréhension la plus fondamentale et essentielle de l'athérosclérose. Simplification que l'on retrouve maintenant chez certains médecins, et qui trompe donc leur compréhension de la chose, et subséquemment potentiellement la prise en charge clinique de leurs pts.
"Macrophage" = l'un des initiateurs de l'athérosclérose. L'initiation de l'athérosclérose, de ce que l'on en comprend jusqu'à maintenant, est un processus a priori inflammatoire, et qui implique un tas de molécules et de cellules, dont seulement certaines ont à voir, et surtout à la fin du processus, à quelconque molécule lipidique.
Bref, une plaque d'athérome c'est quelque chose d'infiniment plus complexe qu'une simple accumulation de gras. C'est majoritairement autre chose, dans tout le processus, avant d'être cela.
Dire que l'athérome est une accumulation de gras, est aussi simpliste et réducteur que de dire qu'un cancer n'est qu'une accumulation de cellules (en esquivant du coup la compréhension que nous avons de la cellule cancéreuse, esquive que tout médecin ou autre intéressé ne peut se permettre).
C'était donc une petite rectification, quoique majeure. Et pour donner une idée de l'ampleur de la chose, et de l'équation simpliste athérome = accumulation de gras, et bien l'on retrouve chez certains foetus en post-mortem le processus athérosclérotique déjà enclenché, avec dysfonction endothéliale. Et rien à voir ici avec les adipcytes bruns.
Ce que j'en avais compris était que la différence était mesurée aux cuisses (mesuré ou ?), quelles que soient les diamètres des fesses et de l'abdomen.
C'est peut être ça : il faut que je la retrouve.
+1Dire que l'athérome est une accumulation de gras, est aussi simpliste et réducteur que de dire qu'un cancer n'est qu'une accumulation de cellules (en esquivant du coup la compréhension que nous avons de la cellule cancéreuse, esquive que tout médecin ou autre intéressé ne peut se permettre).
Merci de m'avoir corrigé Hazel !
discussion très intéressante effectivement !
Corazon : "discussion" c'était parfait