Bonjour,
(suis pas sûre qu'il s'agisse du bon endroit pour poster)
Ayant visionné le reportage de France2 (Cash investigation) sur les "Vendeurs de maladies", j'ai été interloquée et je l'avoue quelque peu effrayée par la mise en question de produits pharmaceutiques (pour ne pas le citer notamment le phosavance, ou plutôt la molécule active) prescrits dans le cadre de la prévention de l'ostéoporose, ou, plus justement, du risque de fractures, ceci avec l'aval de l'AFSAPS, ne tenant aucun compte de graves effets secondaires (nécrose de la mâchoire).
Qu'en penser ? En résumé voici ce que j'en ai retenu:
- que l'ostéoporose n'est pas une maladie
- que le risque de fracture est très peu différencié entre les patients avec traitement que ceux sans traitement (1% contre 2%)
- que les firmes pharmaceutiques ont instrumentalisé les chercheurs dans ce domaine pour augmenter la part de la population susceptible de consommer ladite molécule
- que les firmes pharmaceutiques dans leurs études cliniques ont passé sous silence de graves effets secondaires (une étude américaine divergeant fortement sur le pourcentage d'effets néfastes par rapport à une étude française sur la fameuse nécrose)
- qu'il faut par conséquent parler de "fausse maladie" pour accroître un profit commercial et non un profit pour la santé
En dehors du vieux cliché du terrible complot pharmaceutique, les médecins et professeurs interrogés étaient quand-même assez silencieux sur les conséquences d'une prescription de cette molécule élargie à une grande partie de la population qui n'en a pas besoin...
En conclusion:
- la prévention d'un risque pour une maladie qui n'en est pas une, est-ce un bénéfice pour la santé ?
- comment le commun des mortels peut-il faire confiance à l'AFSAPS (euh moi les abréviations cela fait 2) qui utilisent les études cliniques des firmes pharmaceutiques et ne les croisent jamais avec des études indépendantes ? Que les chercheurs et praticiens dans ce domaine sont de manière détournée utilisés pour promouvoir des médicaments inutiles mais rentables ?
- les prescripteurs sont-ils bien sûrs de prescrire à bon escient ou bien se laissent-ils influencer directement ou indirectement par un discours préventif qui n'en est pas un ?
Etant directement concernée, vous pouvez facilement comprendre mon inquiétude ou du moins ma perplexité...
Entre bénéfice santé et méfiance, mon coeur balance...
Je ne désire pas ici lancer une polémique concernant l'éternelle discussion sur l'empire galactique pharmaceutique ! mais juste avoir un regard avisé un conseil sage, votre sentiment, sur l'utilité du traitement...
(la personne en bonne santé serait-elle vraiment un malade qui s'ignore ?)
-----