Aide aux personnes de la rue
A lire une interview, en 2 parties, du responsable bénévolat de l'Armée du Salut, à propos de l'aide aux personnes de la rue
http://www.lesauvageon.org/article.php3?id_article=441
http://www.lesauvageon.org/article.php3?id_article=442
Toute personne à droit à un minimum d'humanité. Ne parlons plus de "SDF", mais plutôt de "personne sans domicile".
Parler de personne est tout de même plus respectueux.
Bonne lecture
oui, si vous voulez mais est-ce bien le plus important ?
Je fais partie des gens qui appellent un sourd un sourd, et qui continuent à parler d'aveugles plutôt que de non-voyants.
Si je vous rejoins sur le fait que la dignité des personnes qui vivent dans la rue est fondamentale et que l'on doit parler de "personnes", le sigle SDF ne me pose aucun problème. du moins pas plus que "sans-abris", "blessés de la vie", "personnes en grande précarité", "personne les plus démunies", ... Nous avons tellement de façon "politiquement correctes" d'appeler ces personnes que j'en arrive à me demander si on ne se préoccupe pas de leur chercher une appellation acceptable pour masquer l'incapacité de notre société à trouver des solutions durables pour les réinsérer...
Re : Aide aux personnes de la rue
Bonjour
Oui, pour moi, le fait de parler de "personne sans domicile" plutôt que de "SDF" est super important.
Déja, j'ai un petit problème avec la dénomination SDF: Sans Domicile Fixe. "« Sans domicile fixe » sous-entend que l'on considère les endroits où ces personnes dorment (la rue, les hôtels sociaux, logements Samu social…) comme des domiciles (Domicile : lieu d'habitation (définition Larousse)"(voir la première partie de l'interview). Je ne pense pas que les endroits où dorment ces personnes puissent être considérés comme tels.
Aussi, je ne suis pas non plus pour le "politiquement correct", je suis plutôt pour le "respectueusement correct". Chaque individu, quel qu'il soit, a droit au respect. Et parler de "personne" est un début de respect. La définition juridique de "personne" est: "entité représentant une ou plusieurs personnes, à qui la capacité d'être sujet de droit est reconnue"( déf. Larousse). Tout individu est sujet de droit.
J'appelle aussi un sourd un sourd, ou un aveugle un aveugle. Mais par rapport au respect des personnes, j'ai un problème par rapport aux personnes handicapées. Arrêtons de parler d'handicapés, mais parlons plutôt de personnes handicapées. Handicapé est un adjectif, et un terme général. Pourquoi une personne en fauteuil roulant serait appelée "un handicapé", et non une personne portant des lunettes. Cette dernière présente un handicap aux yeux.
Arrêtons les clichés, et regardons les personnes selon leurs avantages plutôt que selon leur handicap.
Noé Nitot
A mon avis, et ce n'est que mon avis (mais je le partage), vous enfoncez des portes ouvertes.
Et c'est bien là, la définition du politiquement correct car je n'ai jamais regardé quelqu'un dans les yeux en lui disant "hé le SDF" pas plus que "hé la personne en situation de précarité". Je dis juste "bonjour monsieur".
La façon dont j'appelle le public cible de mon action n'a pas d'importance. En tant que secouriste je respecte mes victimes mais je parle bien de victimes, pas de "personnes victimes". Il ne s'agit que d'une appellation, aucune n'est acceptable car leur conditions de vie sont intolérables.
Je n'ai jamais connu plus dur que les handicapés eux-mêmes pour se nommer. et ceux que j'ai cotoyé se fichent bien de savoir si je parle d'eux en disant des handicapés ou des personnes handicapés. Ce qui les blesse c'est les regards condescendants ou pire encore l'absence de regard.
Pour moi, le débat est ailleurs.
