Bonjour à tous,
Je suis passée par hasard ... et mon attention a été retenue par ce fil.
J'ai lu un peu en diagonale, mais je me suis rendue compte que plusieurs enfants précoces (ou ex ) étaient venus apporter un témoignage.
Je voudrais ajouter quelque chose d'abord à propos de ce qui a été dit des EIP des années 70. Certes ils étaient peut-être encore moins considérés qu'aujourd'hui, on n'en parlait pratiquement pas. Le problème existait déjà mais il était à mon avis moins cuisant qu'aujourd'hui.
Pour une raison simple, c'est que les programmes scolaires se sont vidés tous les apprentissages ont été retardés ce qui évidemment de ne fait pas le bonheur des enfants qui sont psychologiquement en avance.
Pour ne prendre que quelques exemples, dans les années 70 les 4 opérations étaient vues au CP avec des nombres simples.
Aujourd'hui la multiplication et la soustraction ne sont abordée qu'au CE1 la division au CM1 et on parle même de la repousser en 6ème.
Je pense que c'est un facteur d'aggravation des différences pour les EIP qui ont moins qu'avant de quoi solliciter leur intelligence, dans un cursus scolaire "normal".
La deuxième remarque que je voudrais faire c'est que tout n'est pas toujours idyllique pour un enfant précoce en primaire... et que les équipes pédagogiques ne sont pas toujours prêtes à reconnaître la précocité ce qui peut poser de véritable problèmes, déjà à 7 ou 8 ans !
Un internaute nous dit :"Puisqu'ils sont si intelligents ils n'ont qu'à s'adapter". Je n'ai pas envie de polémiquer le problème est beaucoup trop sérieux et important pour déclencher des querelles ... Mais je répondrai par une question à ses objections auxquelles il a d'ailleurs déjà très bien été répondu. Que dirait-il si on lui faisait sauter 40 cm en saut en hauteur à 10 ans ... et qu'on lui mette la note maximum ? "Bin si c'est tout ce qu'on attend de moi je vais drôlement m'embêter..." Non ?
Ces enfants ne prennent pas l'habitude de réfléchir. Dès leur plus jeune âge, ils ont l'habitude de savoir pas de chercher ... C'est la raison pour laquelle ils s'effondrent au collège ou au lycée suivant leur potentiel et la manière dont ils ont pu l'exercer qui diffère en fonction des enseignants qu'ils ont rencontré et de l'exigence que leur parents ont placée en eux.
Pour en revenir à la question initiale, après ces détours ... Quel cursus pour un EIP ... Je dirais qu'il doit se fixer l'objectif le plus élevé possible ... même s'il est en quasi échec, il doit se réveiller, se secouer, il peut ... c'est vrai il ne lui manque que la volonté qu'on lui a fait perdre ... ou qu'on ne l'a pas aidé à travailler ... il doit se fixer son propre challenge et essayer de l'atteindre ... S'il a des faiblesses, il devra travailler prioritairement dans les matières faibles mais ne pas négliger les autres. Se dire que plus son dossier sera favorable plus il aura de chances de rencontrer des étudiant doués dans le cursus qu'il entreprendra. Il est en première ? En terminale ? Dans le premier cas il a presque 2 années scolaires pour se prouver à lui même ce qu'il peut faire ... Dans le second il lui reste 6 mois et sans doute moins pour faire le choix de son orientation... Il devra être encore plus exigent avec lui même ...
Ce n'est qu'un avis parmi d'autres, celui d'une maman inquiète pour l'avenir de son propre fils.
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