Bonjour,
Je viens d'apprendre l'existance du projet Reach qui, d'aprés le Monde, devrait largement dépasser son budget.
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Bonjour,
Je viens d'apprendre l'existance du projet Reach qui, d'aprés le Monde, devrait largement dépasser son budget.
Reach fait partie des plus belles réussites européennes, pas étonnant que les lobbies l'attaquent autant
Quant à l'article du monde, il est bien fait. Mais on pourrait quand même attendre de la part des scientifiques de ce niveau qu'ils s'attellent à résoudre un problème (comment augmenter le nombre de tests à faire) plutôt que de nous présenter une liste de difficultés.
Il y a plusieurs affirmations foireuses à mes yeux dans cet article.
Donc sous prétexte qu'on n'a pas de méthodes alternatives on ne devrait pas utiliser les méthodes connues ? Et j'ai de gros doutes sur des méthodes alternatives qui seraient élaborées trop vite pour faire plaisir au lobby des défenseurs des animaux. En effet les méthodes utilisant des animaux présentent encore des incertitudes bien normales et compréhensibles alors qu'elles ont largement un siècle d'existence. Que penser alors de méthodes alternatives qui, par nature, sont beaucoup plus indirectes."La toxicologie réglementaire n'a ni les méthodes à haut-débit ni les techniques alternatives à l'expérimentation animale pour tenir l'objectif", estiment-ils, appelant à un moratoire sur les tests de toxicologie de la reproduction (soit la majorité des tests sur animaux) tant que des alternatives ne seront pas approuvées.
Il vaut mieux ne rien faire : cela coûtera moins cher à l'industrie chimiquel'argumentaire de Thomas Hartung est assez proche de celui de l'industrie chimique : Reach serait infaisable et trop cher.
Stupide : quel que soit le pays l'industrie utilise largement les mêmes substances. Donc l'accroissement du nombre de substances à tester sera modéré. Et le coût sera réparti sur un plus grand nombre de participants.Certes, admet Eric Thybaud, les premières évaluations du coût de Reach étaient fondées sur une Europe à 12 membres, et non 27. Certes, cela augmente le nombre de substances à évaluer
Ces associations préfèrent manifestement la souffrance et le décès inutile de centaines (ou milliers) d'humains.L'article de Nature va donner de précieux arguments aux associations de défense des animaux, qui se sont manifestées dans le même sens au mois d'août. D'après ces organisations, les obligations introduites par Reach "pourraient se traduire en souffrances et décès inutiles de plus de 4 millions d'animaux". La mécanique de Reach, ajoutent-elles, pousserait l'industrie à effectuer des "tests préemptifs", afin de respecter les délais, et non en dernier recours, comme stipulé par le règlement européen.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Bonjour,
Reach a été intégré depuis pas mal de temps par l'industrie chimique (tout en trainant des pieds...) qui répercutera probablement une partie de ses couts sur ses clients.
Le plus gros problème posé par Reach au niveau économique, c'est qu'il dissuade les industriels d'opérer en Europe. C'est en quelque sorte un bonus à la délocalisation.
Il y aura cependant de gros bénéficiaires (outre les industriels asiatiques et les consommateurs européens) : les CRO qui vont effectuer les tests toxicologiques !
Cordialement
Je voudrais juste faire une remarque sur le sujet de la discussion qui laisse sous entendre que REACH est un "projet européen sur l'expérimentation animale", ce qui est tout à fait faux.
Pour résumer, REACH est une directive européenne qui oblige depuis quelques années les industriels à lister précisément l'ensemble des substances chimiques utilisées dans leurs activités, ce dans le but de mieux connaitre et contrôler ces produits.
Il n'y a rien "d'animal" à ce niveau.
Pour plus d'infos : REACH
Bonjour,
la partie "animale" de REACH, c'est que lorsqu'on ne dispose pas de données toxicologiques sur les substances chimiques commercialisées, il faudra les générer.
Parmi ces données, il y aura notamment la toxicité aigue (en gros un LD50) sur la souris par exemple.
Générer des données revient quand même à euthanasier des animaux...
Il vaut mieux euthanasier des animaux que des humains, non ?
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Bonjour,
Je n'ai pas dit le contraire...
Ce que je veux dire, c'est que les associations anti-vivisection accusent les industriels (cosméto, pharma, agro etc.) de faire souffrir des animaux pour rien alors que la plupart du temps ils se contentent de suivre des protocoles standardisés imposés par un certain nombre de normes et/ou de réglementations.
Alors que les industriels essaient de réduire l'utilisation de modèles amimaux (chers, pas toujours fiable, image de l'entreprise, hostilité des activistes etc.), de nouvelles réglementations conduisent à un accroissement des expérimentations animales.
REACH est peut-être une bonne chose (ca reste à prouver) mais ca va conduire à la multiplication d'expérimentations animales par forcément très utiles. Et ca va accessoirement lourdement pénaliser l'industrie chimique européenne qui n'est déjà pas en forme...
Mise en doute sans argument justificatif. Lis la charte du forum :
Au contraire Reach a prévu de mettre en commun les données obtenues afin d'éviter leur multiplication, donc leur coût et l'utilisation excessive d'animaux.Toutes idées ou raisonnement (aussi géniaux soient ils) doivent reposer sur des faits scientifiquement établis et non sur de vagues suppositions personnelles, basées sur d'intimes convictions
Or, ayant une certaine familiarité avec la toxicologie industrielle, c'est justement ce point qui me pose problème, dans la mesure où les informations qui seront utilisées risquent de reposer sur une seule étude. Sachant les difficultés rencontrées, les divergences éventuelles entre différentes études causées par des facteurs divers (par exemple les produits industriels ne sont pas des produits purs et les impuretés, parfois responsables des troubles observés, varient d'un fournisseur à l'autre), se fonder sur une seule étude risque de ne pas toujours être suffisant.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Bonjour,
Je me permets d'exprimer mon désaccord.
Je suis également familier des études de toxicologie pour avoir travaillé en agrochimie pendant plusieurs années et REACH a clairement poussé l'industrie a multiplier les études toxicologiques.
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que les données toxicologiques sont mises en commun, mais ce n'est vrai que pour une les produits commerciaux de commodité. Effectivement, si Rhodia, BASF et Clariant vendent les même tensioactif, il ne sera testé qu'une fois.
Actuellement, le principe de précaution (faire le maximum d'études de toxicologie pour ne pas prendre de risque) a pour conséquence directe (et inévitable ?) l'augmentation des expérimentations animales.
Je ne suis en aucun cas un activiste de la cause animale mais je me contente de constater les faits.
De manière assez ironique, les activistes se font d'ailleurs les alliés objectifs des industriels : le chiffre de 54 millions d'animaux "sacrifiés" pour REACH court sur le web.